Auto Sport Suisse organise chaque année des cours pour fonctionnaires. Cette année, une cinquantaine de novices se sont intéressés aux formations – 35 au cours en Suisse alémanique, 15 en Suisse romande.
Que quelqu'un prétende encore que les adultes n'aiment pas se rendre sur les bancs d'école. Plus de 90 personnes ont participé au cours pour fonctionnaires de l'association Auto Sport Suisse au centre de formation de la sécurité à Büren an der Aare (BE). Outre les instructeurs, le responsable du cours René Aeberhardt a compté 15 commissaires de piste qui ont refait le cours, 26 licenciés, et 35 novices. Si l'on ajoute les 15 débutants qui ont participé au cours en Suisse romande, «on peut parler d'un chiffre fier», a déclaré le pilote de course et membre de la commission des parcours et de la sécurité.
50 novices – ce qui est légèrement supérieur à la moyenne. Mais la question est toujours la même: Combien d'entre eux seront réellement en action (pour la première fois) au cours de l'année? «Ce serait bien si nous ne voyions pas seulement sept ou huit de ces nouveaux sur l'ensemble de l'année, que ce soit lors des courses de côte, des slaloms, des rallyes ou des courses de karting», estime Aeberhardt.
Le directeur de l'ASS, Patrick Falk, connaît également ce problème. «Pour pouvoir couvrir toutes les manifestations, nous avons besoin de 400 à 500 commissaires de piste. Pour la manifestation classics à Arosa, par exemple, il en faut bien plus d'une centaine. C'est pourquoi nous ne pouvons pas éviter de faire appel à des commissaires de parcours d'Allemagne et d'Autriche.» Et Aeberhardt ajoute: «Malgré les nouvelles inscriptions, nous devons tenir compte du fait qu'il y a tendance à ce que plus d'anciens commissaires de parcours quittent l'ASS que de jeunes ne la rejoignent.»
L'ASS s'est penchée sur le problème, le travail d'optimisation est à l'ordre du jour, dit Falk. «Pour certaines courses, un commissaire de parcours reçoit 20 à 40 francs par jour plus un panier-repas, pour d'autres, c'est 100 francs plus une chambre d'hôtel. Ces disparités ne doivent pas exister, car pour un commissaire de piste, la dépense est en fin de compte la même. Pendant un week-end, il est sur le parcours de six heures du matin à six heures du soir, que le soleil brille ou qu'il pleuve et qu'il fasse froid.» Certes, de nombreux futurs commissaires de piste sont là parce qu'ils aiment la course automobile et que cette fonction leur permet de s'approcher au plus près des pilotes et des bolides. «Mais hobby ou pas, il y a toujours une question d'argent à la fin», dit Aeberhardt.
Robin Faustini sait très bien qu'il ne pourrait pas pratiquer son hobby, la course, sans les commissaires de piste. L'Argovien, troisième au classement général du championnat suisse de la montagne la saison dernière, était également présent sur le parcours. Certes, il y avait été contraint en raison d'une infraction, mais lui aussi a finalement estimé qu'il s'agissait d'une bonne et intéressante journée de formation. «J'ai apprécié de voir ce qui se passe en coulisses. C'était par exemple passionnant de voir à quoi doit penser un commissaire de piste lorsqu'une voiture de course tourne dans son virage. En tant que pilote, j'aimerais peut-être continuer à rouler, mais lui, en tant que commissaire, ne peut pas me laisser continuer pour diverses raisons.»
Outre les postes de formation tels que la connaissance des drapeaux et de la radio ou l'extinction d'un véhicule en feu, le cours d’ASS comportait cette année une partie théorique sur les voitures de course électriques. La raison: Lors du Rallye du Chablais début juin, plus de 20 Opel Corsa-E de la coupe allemande ADAC E-Rallye prendront le départ.
D'autres photos du cours des fonctionnaires à Büren sont disponibles sur les médias sociaux de l'ASS sur Facebook et Instagram.