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26.07.2019 Ivan Ballinari: «Nous devons changer quelque chose!»
Ballinari ivan Motorsport Suisse | Auto Sport Suisse
Ivan Ballinari: Le champion suisse des rallyes se fait des soucis

Quatre des six manches du Championnat suisse des rallyes sont terminées et le nouveau titre d`Ivan Ballinari n`est en réalité plus qu`une formalité. Un seul pourrait encore empêcher le Tessinois de remporter le titre: Jean-Marc Salomon. Mais il est premièrement à 43,5 points derrière lui et deuxièmement il n`est pas un spécialiste éprouvé du rallye, mais plutôt l`un des rares polyvalents de la scène suisse du sport automobile. On est donc tenté de demander à Ballinari s`il pense d’avoir déjà gagné le championnat.

Te sens-tu déjà comme nouveau et un ancien champion ?
Ivan Ballinari: Non, tant qu`un autre pilote aura mathématiquement encore la moindre chance. Bien sûr, tout laisse à croire que je vais remporter le titre. Mais il ne faut pas vendre la peau de l`ours avant de l`avoir tué.

Il ne te manque pourtant que cinq points et ton seul adversaire, Jean-Marc Salomon, n`a jamais gagné une seule course au championnat suisse. Tu peux donc déjà refroidir le champagne pour le Rallye du Tessin.
Si nous pouvions remporter la victoire lors du prochain rallye au Tessin, ce serait génial pour tout le monde. Du fan-club au Team Lugano Racing, qui me donne toujours un soutien exemplaire, en passant par Roger Tuning, qui fait lui aussi toujours un excellent travail. Et bien sûr les copilotes. Cette saison, j`en ai eu trois: Giusva (Pagani), Paolo (Pianca) et Marco (Menchini). Je ne sais même pas s`il y a déjà eu un champion avec trois copilotes. Mais je suis heureux que nous ayons trouvé cette solution et le fait que nous ayons du succès avec chaque couple montre que nous formons une équipe parfaitement rodée.

Ton premier titre l`année dernière a été très important pour toi. Tu voulais vraiment l`avoir. Cela te permet-il de te sentir à présent moins sous pression pour conduire cette année ?
Oui, c`est certainement le cas. La situation était complètement différente: jusqu`à deux semaines avant le début de la saison au Rallye du Pays du Gier, je ne savais même pas si je pouvais conduire. C`est pourquoi la pression était complètement différente. Peut-être que je pourrai plus profiter de cette année. Quand j`ai appris, par exemple, que mon idole de jeunesse Grégoire Hotz revenait, ma motivation a encore augmenté d’un cran.

À propos: Hotz a été deuxième au coup d`envoi de la saison. Vous vous êtes livré un combat spectaculaire au Pays du Gier. Malheureusement, il n`a plus conduit après son accident dans le Jura. Sébastien Carron n`a lui non plus participé à aucune autre course que le Rallye du Chablais. Et Michaël Burri est absent depuis sa panne dans le rallye du Chablais et ne prendra pas non plus le départ au Tessin. La concurrence te manque-t-elle ?
(Rires) Séb aurait probablement même gagné avec une vieille Fiesta. Il a prouvé ces dernières années qu`il est le pilote de rallye suisse le plus complet. Je ne saurais dire pourquoi Hotz et Burri n`ont pas conduit depuis leur panne. Mais je sais par expérience que la concurrence est stimulante. J`ai fini cinq fois comme deuxième, mais j`ai toujours tout donné jusqu`à ce que mathématiquement, il n`y avait plus aucune chance de gagner. Cela a stimulé les autres et certainement fait du bien au championnat.

Au Rallye Ossolane, trois équipes suisses se sont engagées, dont toi et Salomon. C`était certes bon pour toi: tu as pu obtenir le maximum de points. Mais dans l`optique des fans de rallye suisses, c`était triste de voir qu`il n`y avait pas davantage d`équipes sur place. Qu`en penses-tu ?
Le Championnat suisse des Rallyes n`a pas donné une bonne image de lui-même en Italie. C`est très dommage. L`organisation était vraiment bonne. Ils ont même prolongé le rallye de 80 à 120 km. Cela a augmenter les frais pour tous les écuries. Puis: On savait à l`avance qu`il y aurait environ 120 équipes au départ. C’est regrettable que les Suisses n’y envoient en guise de remerciement» que trois équipes participantes. Je ne comprends pas non plus pourquoi les Trophys n`étaient pas au départ. Mais cela doit sûrement avoir une bonne raison. Mais ce n`était certainement pas une bonne publicité pour la scène suisse des rallyes.

Que faudra-t-il changer pour l`année prochaine pour qu`une telle chose ne se reproduise plus ? Faudrait-il prévoir seulement cinq rallyes et aucun résultat à biffer ?
On peut être d`un avis partagé sur le nombre de rallyes à prévoir et aussi sur les résultats à biffer. Mais cela n`aurait probablement pas changé la décision d`un Grégoire Hotz ou d`un Michaël Burri. Je suis en faveur d`un changement depuis des années. Même si tu as remporté sept titres de champion suisse ou plus, tu ne deviendras pas pour autant un professionnel international. Ce sport a coûté toutefois beaucoup d`argent. Pourquoi ne pas prendre un peu de recul et retourner à des voitures «plus petites», des R2 par exemple? Elles sont moins chères et permettent malgré tout des rallyes passionnants. Je suis convaincu que nous aurions plus de participants. Malheureusement, je dois admettre que l`intérêt n`est plus le même. Nous n`avons plus de «Swiss Rally» ni de «Info Rallye», bref toutes ces manifestations qui favorisent le niveau de sensibilisation à ce sport. Je ne peux que me répéter: des réformes s`imposent d`urgence.

Si tu remportes le titre au Tessin: participeras-tu encore à la fin de la saison au Rallye International du Valais ?
Nous en sommes encore à la phase où nous devons nous concerter avec les sponsors. Mais notre objectif est de participer également à ce rallye. J`adore ce sport. Au début de la saison, j`étais tellement content que nous avions huit R5. Malheureusement, nous n`avons pas pu maintenir ce niveau. C`est pourquoi je le répète: il faut changer quelque chose!

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