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14.02.2023 La Kadett d'Aebi a un moteur Röhrl
Rene Aeberhardt 02 Motorsport Suisse | Auto Sport Suisse
René Aeberhardt et son Opel Kadett C GT/E 400 en action © Haller

Les portraits de voitures de course publiés dans AUTOMOBIL REVUE ont atteint un statut culte. Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres de Werner Haller chez nous aussi. Voici l'Opel Kadett C GT/E 400 de René Aeberhardt.

Opel Kadett est fort répandue au sein des différents championnats helvétiques. En slalom, huit d’entre elles figuraient au classement général final de la saison 2022. En championnat de Suisse de la montagne, elles étaient treize. Et en rallye, la classe Historic dénombrait quatre Opel Kadett l’année dernière. «Je suis un fan de Kadett de la première heure, explique René Aeberhardt, propriétaire d’un exemplaire. Cette passion est un véritable virus, mais un virus qui m’est bénéfique». Cet amour pour la compacte du blitz remonte à l’adolescence. Le Bernois tannait alors son paternel afin qu’il lui offre une Kadett C: «A l’époque, il y en avait un certain nombre dans la rubrique ‹occasions› de la Revue Automobile», se souvient Aeberhardt, qui dirige à Biglen, dans le canton de Berne, une entreprise spécialisée dans l’immobilier et les youngtimers. Malgré l’insistance de son fils, le père Aeberhardt ne cèdera jamais. Aussi, c’est sur une Golf moins chère que le jeune homme de 18 ans fera ses premières armes.

Aujourd’hui, René Aeberhardt possède plusieurs Kadett C GT/E, dont une qu’il conduit tous les jours. Celle-ci arbore une livrée «classique jaune et blanche!», avoue-t-il fièrement. C’est aussi avec une voiture de cette couleur-là que le Bernois a été sacré meilleur pilote de Kadett en 2022, en se hissant à la huitième place au général du championnat de Suisse des slaloms.

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Propre et bien rangé: le cockpit de l'Opel Kadett © Haller

Jusqu’en 2013, la C GT/E d’Aeberhardt appartenait à Danny Krieg (elle était alors peinte en argent et rouge). C’est sur les bons conseils de Christoph Zwahlen, champion de Suisse des slaloms en 2010 et 2012 (sur Opel Kadett C GT/E bien entendu) qu’Aeberhardt avait racheté en 2019 le coupé allemand. C’est aussi Zwahlen, épaulé par le mécanicien Heinz Wüthrich et par Martin Oliver Bürki, deuxième au classement général du slalom 2022 avec la BMW M-Power «E33» (RA 50/2022), qui a aidé Aeberhardt à peaufiner l’assemblage de sa monture. C’est d’ailleurs lui qui a soudé l’arceau de sécurité. Il est très résistant, notamment au niveau de la tête et des pieds, puisqu’il a été développé en collaboration avec l’atelier Leuko à Knutwil, dans le canton de Lucerne, après le grave accident de Christoph Zwahlen en 2014.

Le 16-soupapes, le dernier bloc à profiter d’un montage longitudinal dans l’histoire des Kadett, avait craché quelques «fumées» inquiétantes lors de l’ouverture de la saison du championnat de slalom en 2019, à Interlaken. Aeberhardt, trouvant le moteur trop précieux pour la course, a décidé de le changer pour un autre, déniché chez le mécanicien Ulrich Gerent à Lage, en Allemagne: «Il avait encore un moteur d’Opel Ascona 400. C’est avec ce même genre de moteur que Walter Röhrl fut sacré champion du monde en 1982».

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Le cœur de la Kadett: le moteur en ligne Opel © Haller

C’est pourquoi, aujourd’hui, le chiffre 400 orne l’atypique Kadett d’Aeberhardt. Ce nouveau bloc de 2409 cm3 a contraint le Bernois à quitter la catégorie «Interswiss jusqu’à 2000 cm3» pour la classe supérieure. Le problème, c’est que dans l’«Interswiss jusqu’à 2500 cm3», les adversaires se comptent sur les doigts de la main, ce qui exclut de facto toute chance de remporter le titre. Cela ne serait pas pour autant un problème dit le Bernois, qui ne court plus pour la gloire.

La prochaine optimisation qui attend la Kadett concerne sa motricité: «La puissance ne passe pas sur l’asphalte comme je le souhaiterais», regrette Aeberhardt. Aussi, cette année, la Kadett roulera avec des gommes différentes: «La largeur des pneus passera de onze à douze pouces et leur diamètre de 15 à 16 pouces. Cela devrait apporter un peu de calme et de sérénité dans ma conduite parfois sauvage», avoue Aeberhardt. En corollaire, la boîte de vitesses devra être réétagée. «Martin Oliver Bürki a déjà fait les calculs», explique-t-il. Par le passé, Bürki avait déjà optimisé le châssis de l’auto.

Pas à pas, la Kadett C GT/E se peaufine et semble toujours mieux convenir à René Aeberhardt. Bien sûr, le Bernois de 53 ans possède également dans sa collection des voitures de course plus modernes, «mais je ne pourrai jamais me passer de la Kadett», confesse-t-il.

Opel Kadett C GT/E 400
Année de production: 1978
L x l x h / empattement (mm): 4160 x 1700 x 1280 / n.c.
Poids à vide: 980 kg (y compris poids suppl. groupe IS)
Carrosserie: Pièces ajoutées GFK/CFK, châssis d’origine
Moteur: Opel 400, L4, 2409 cm3, 4 soup/cyl
Transmission: Séquentielle à 6 rapports
Puissance: 350 ch
Vitesse maximale: variable selon le rapport de transmission

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René Aeberhardt possède plusieurs Opel Kadett C GT/E © Haller

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