Comme dans le dernier numéro, nous publions ici l'un ou l'autre article du magazine trimestriel de l'ASS. Partie 2: Que fait donc Marc Benz?

Marc Benz n’a plus pris place dans une voiture de course depuis plus de sept ans, lorsqu’il était instructeur dans l'école de pilotage du regretté Philippe Favre. L’accident de ski de Philippe, en décembre 2013, avait également signifié la fin d’une aventure pour Marc Benz. Tout avait commencé en 1991 quand, à l’âge de 8 ans, Marc s’était assis pour la première fois dans un kart. Il y avait pris goût d’emblée, se classant 2^e du championnat suisse Mini dès 1992.

Après avoir remporté plusieurs titres, Marc Benz passe à la course automobile en 1999. Débutant en Formule Ford allemande, il décroche le titre dès la deuxième année. L’euphorie dure jusqu’en 2001, année où Marc est le premier Suisse à remporter une manche de Formule Renault Eurocup au Nürburgring. Le pilote Jenzer conserve le titre jusqu'au dernier week-end de course, mais son rival Augusto Farfus a d'autres projets. Le Brésilien sort Benz au septième tour, ne lui laissant que la 2^e place au classement général.

Benz est néanmoins considéré comme une nouvelle étoile au firmament. Les perspectives d'une carrière internationale de haut niveau sont réelles. Mais les choses se passent différemment. Frustré, Marc Benz met un terme à sa saison en Formule 3 avec le Swiss Racing Team après le cinquième week-end de courses. Sa carrière est au point mort. Aujourd'hui, à 38 ans, il analyse: «C'était l'époque où Kimi Räikkönen est passé directement de la Formule Renault à la Formule 1, chez Sauber. Nous avons pensé ‘Pourquoi pas nous?’ Mais nous étions trop obnubilés par la Formule 1.»

Benz passe donc à côté d'offres lucratives de Renault, Mercedes et Porsche. «Certaines portes étaient grandes ouvertes», se souvient-il, «mais je ne regrette rien. C'était une époque fantastique, surtout avec le team Jenzer.»

Marc Benz a ensuite l'occasion de faire ses preuves en Porsche Supercup, une aventure qui se termine toutefois en 2008. Aujourd'hui détenteur d’un diplôme fédéral de vendeur de voitures, il dirige, avec son frère Manuel, le Garage Benz AG à Oberriet (SG). «La course a été une bonne école», estime-t-il. «Pendant longtemps, j'ai dû me vendre, mais maintenant je vends des voitures.»

Aujourd'hui, Marc Benz a pris ses distances avec la compétition. Fidèle à sa devise qui est de faire les choses à fond ou pas du tout, il suit désormais les choses de loin. Sa famille (deux enfants de 6 et 8 ans) et son travail sont maintenant ses buts dans la vie, quand il ne saute pas d’un avion en parachute!