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12.08.2020 Sébastien Carron: «J'ai aujourd'hui encore la chair de poule en y pensant»
Carron revaz ticino 19 Motorsport Suisse | Auto Sport Suisse
Sébastien Carron (à droite) et son navigateur Lucien Revaz 2020 lors du Ticino

Le champion suisse des rallyes de 2014, 2016 et 2017 a officiellement annoncé sa retraite. Mais appuyer sur l'accélérateur le tente manifestement toujours. Auto Sport Suisse a parlé à Carron de ses projets pour 2020 et de son duel avec la superstar Sébastien Loeb au Chablais 2017.

Dans ton logo, le «O» de Carron a la forme d’une bombe à retardement. Cela signifie-t-il que tu brûles d’envie de faire toujours des rallyes et qu’on te verra de nouveau au départ cette année?
Sébastien Carron:
Oui, je l'espère. Je suis quelque peu impatient et j'espère que nous aurons encore des rallyes cette année. Mais en ces temps difficiles, il y a naturellement une grande incertitude sur ce point. Si l'occasion se présente, nous serons en tous les cas là. Ce que je peux dire dès maintenant: Le Rallye du Mont-Blanc, le premier rallye du championnat suisse, nous permettra de prendre le départ.

Tu as été trois fois champion suisse. Et l'année dernière, tu as participé à deux rallyes et tu les as tous deux remportés. Dans cette optique, tes chances de remporter un autre titre seraient très bonnes dans un championnat comme celui de 2020 avec trois rallyes seulement.
Personne n’est actuellement au clair sur ce point. Trois rallyes sont prévus à l'heure actuelle. Nous verrons ce qu’il en sera. Participer à tous les rallyes n'est pas une priorité pour moi. Je veux m'amuser encore. Le frisson commence à me manquer.

Tu es l'un des pilotes de rallye suisses les plus titrés de ces dix dernières années. N'as-tu jamais eu l'intention d'entamer une carrière internationale?
Je n'en ai jamais eu le temps ni d'ailleurs la volonté d'aller aussi loin. J'ai une famille formidable et je préfère passer du temps avec elle plutôt que de me balader dans le monde entier juste pour faire des rallyes. En Suisse, nous avons le privilège d'avoir de grands rallyes à notre porte. J'en suis très heureux. C'est tout ce dont j'ai toujours eu besoin.

Comment en es-tu arrivé à pratiquer les rallyes?
J’ai assisté à des courses automobiles quand j'étais enfant. J’en ai gardé d’excellents souvenirs – je me vois encore me promener dans les parcs de service, apprécier l'atmosphère, le bruit des voitures et l'odeur de l'essence. Tout cela est profondément ancré en moi.

La course sur le circuit ne t'a jamais semblé attrayante, n'est-ce pas?
C'est vrai. Les courses sur circuit ne m'ont jamais fasciné. Je n'aime pas tourner en rond. Il y a plus de variété dans un rallye et il est aussi moins prévisible. J'aime avoir à improviser dans le cockpit. Même lorsqu' on conduit une étape deux fois, elle ne se présente pas de la même façon que dans l'après-midi, lorsque 100 concurrents sont déjà passés. Il y a soudainement des sillons plus profonds dans le sol. C'est précisément ce que j'aime dans les rallyes!

De quoi te souviens-tu le plus volontiers lorsque tu regardes en arrière?
C'est vite vu: de mon duel avec Sébastien Loeb dans le Rallye du Chablais 2017, qui reste le plus grand moment de ma carrière. Le sentiment d’affronter ton idole avec le même matériel, sur un circuit que j'aime vraiment, devant ta famille et tes amis - c'était tout simplement fantastique. J'ai encore la chair de poule aujourd'hui en songeant que j'ai été plus rapide que lui sur certaines étapes. Ou qu'il m'a félicité pour ma façon de conduire. Je suis vraiment très fier de cela. Mais en même temps, cela me met presque un peu mal à l'aise de le raconter. Mais c'était vraiment une expérience extraordinaire!

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Sébastien Carron sur sa VW Polo R5 © Kaufmann

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