Début juin, Guillaume Girolamo a été victime d'un grave accident lors du Rallye du Chablais. Au centre des paraplégiques de Nottwil (LU), il se bat pour revenir à la vie. Auto Sport Suisse a rendu visite au Valaisan de 26 ans.
Trois mois et demi se sont écoulés depuis le grave accident de Guillaume Girolamo lors du Rallye du Chablais. Beaucoup de choses ont dramatiquement changé depuis dans la vie de Guillaume et de sa famille. Girolamo est paralysé à partir de la poitrine. Et pourtant, deux choses sont restées: la cordialité et l'humour. Lorsqu'Auto Sport Suisse lui rend visite, Guillaume est assis à la table d'un café de plage au bord du lac de Sempach avec sa copine, ses parents et ses amis. Il est souriant. Comme il l'a fait la plupart du temps lors des rallyes. «De temps en temps, je dois sortir de la clinique», dit Guillaume. «Surtout le week-end. Et là, je peux encore profiter du beau temps. On m'a dit que la région de Nottwil serait très brumeuse dans les mois à venir. Ça me fait déjà chier.»
Jusqu'en février/mars, Girolamo sera certainement encore à Nottwil. Ensuite, espère-t-il, il pourra rentrer chez lui. «Je vais bien, compte tenu des circonstances», dit-il. «Je suis dans les meilleures mains et j'ai déjà fait des progrès. Au début, je ne pouvais presque pas bouger les bras. Maintenant, cela fonctionne beaucoup mieux. Il n'y a que la préhension qui ne fonctionne pas encore. La sensation dans les doigts n'est pas encore revenue. J'ai l'impression d'avoir des fourmis. Mais je ne perds pas espoir, loin de là. J'ai même appris à écrire des SMS avec la base du pouce. C'est certes fatigant, mais c'est possible. Je sais aussi me servir de l'iPad. J'ai maintenant répondu à presque tous les messages Whatsapp. Pour les mails, je suis encore en retard...»
Girolamo se souvient très bien de l'accident. Et il n'a aucun problème à en parler. Au début, il en a parlé à tout le monde. Même à ceux qui ne s'y intéressaient pas du tout. «J'étais toujours conscient», dit Girolamo. «C'était arrivé dans une forêt entre Collombey et Muraz. La voiture s'est décalée sur un léger dénivelé. On s'est accroché à gauche, puis on a percuté un arbre à droite, la tête la première.» Sous la violence du choc, Girolamo a reçu un coup à la tête si fort que la moelle épinière a été endommagée au niveau de la vertèbre cervicale C6. Le copilote Bénjamin Bétrisey a eu de la chance dans son malheur. «Il a pu sortir lui-même», explique Guillaume. «Sa cheville était foulée, mais sinon, il allait bien. J'en suis très heureux aujourd'hui. De même qu'en tant que samaritain de formation, il a bien réagi et ne m'a pas sorti de ma fâcheuse position, la tête en bas dans la voiture, mais a attendu les secours.»
Pendant deux heures, les secouristes ont soigneusement dégagé la personne accidentée. Après une première opération au CHUV de Lausanne, ils l'ont directement transféré à Nottwil. Le quotidien de Guillaume se résume aujourd'hui à des thérapies. «C'est un programme très épuisant», déclare le champion de rallye junior 2022. «La plupart du temps, je suis épuisé le soir après.»
Il se réjouit des visites. Même s'il dit: «Ce n'est pas tous les jours un bon jour.» Il se réjouira encore plus si un jour il peut rentrer chez lui.
Bon rétablissement, Guillaume – d'Auto Sport Suisse et – on peut certainement l'écrire ainsi – de toute la communauté suisse du sport automobile!