Le Rallye du Chablais (27 au 29 mai) est la première grande manifestation de sport automobile de Suisse depuis 586 jours. On y trouvera également au départ Cyril Henny, champion suisse de 1997 et 1998, sur une Peugeot 306.

C’est maintenant déjà le grand retour de l’année. Cyril Henny, champion suisse de rallye de 1997 et 1998, revient sur la scène automobile après avoir fait une pause de 20 ans. Au Rallye du Chablais (27 au 29 mai), ce pilote âgé de 51 ans de Grandson participera avec une Renault Clio. A ses côtés – comme à l’époque de sa gloire – on trouvera Aurore Maeder-Brand. Les deux s’entendaient à l’époque comme larrons en foire. Même si au cours des années passées, ils n’ont plus guère été en contact, ils ne manqueront certainement pas de retrouver rapidement leur connivence. Après tout, ils ont formé pendant dix années un «couple».

Comment ce come-back a-t-il été décidé?
Cyril Henny: l’idée m’est venue en 2020 lorsque tout était à l’arrêt à cause de la COVID. J’ai réfléchi alors à l’évolution de l’automobile et du sport automobile. A l’heure actuelle, les véhicules électriques et l’écologie ont incontestablement le vent en poupe. C’est pourquoi je me suis dit: si je souhaite encore une fois participer à une course, c’est maintenant ou jamais.

Ta copilote sera Aurore Brand-Maeder, ton ancienne co-pilote. Etait-ce pour toi une condition pour revenir sur les pistes de rallye?
Je ne formulerais pas cela en ces termes. Mais après l’avoir de nouveau contactée, nous nous sommes rapidement mis d’accord. Certes j’aurais aussi pu opter pour un autre navigateur. Mais on ne se lance pas avec n’importe qui dans une telle aventure.

Avez-vous déjà effectué des tests?
Oui nous avons été ensemble en Italie il y a dix jours environ et nous y avons effectué un essai sur 40 kilomètres.

Cela suffit-il?
Il serait naturellement souhaitable que l’on puisse conduire encore davantage, avant que les courses reprennent. Mais c’est aussi toujours une question de coûts.

Qu’en est-il des réflexes?
J’ai un bon pressentiment en ce qui concerne la conduite proprement dite. Certes, il y aura encore quelques points que je devrai peaufiner. Par exemple le freinage et je pense qu’il faudra sans doute encore quelque temps jusqu’à ce que la confiance dans la voiture et la communication entre nous dans le cockpit soit de nouveau optimale. Mais cela est toujours le cas lorsqu’on participe à un rallye. Sur le circuit, on est, après une pause de 20 ans, généralement plus rapidement de nouveau dans son élément que lors d’un rallye, où il faut improviser beaucoup.

Vas-tu participer à toute la saison du Championnat suisse?
Non. Mais nous avons décidé de participer au Rallye du Chablais et au Rallye du Valais.

Tu as dit dans une interview que tu ne le fais que pour le plaisir. Qu’adviendra-t-il si pendant le rallye du Chablais, tu voyais tout à tout coup des chances de monter sur le podium?
(Rire.) C’est vrai nous le faisons par plaisir et n’accorderons pas d’importance au résultat. Il ne faut pas non plus oublier que nous avons une «petite» voiture et pas une R5.