La Liechtensteinoise Fabienne Wohlwend s’engagera cette année une fois de plus dans deux compétitions. En dehors de son engagement dans le Ferrari Challenge Europe, la jeune pilote de 23 ans participera également aux W Series en Formule 1.
Tout roule pour Fabienne Wohlwend dans le sport automobile. La jeune pilote de 23 ans, originaire de Schellenberg au Liechtenstein, va s’engager cette année dans deux compétitions. En plus de son engagement dans le Ferrari Challenge Europe avec l'équipe de course zurichoise Octane 126, Wohlwend participera à nouveau à la W Series, un championnat de Formule 3 entièrement féminin qui a été revalorisé par rapport à sa première année en 2019. Au lieu d’avoir lieu dans le cadre du DTM comme auparavant, les 18 femmes seront sur la grille de départ de huit courses de Formule 1 sélectionnées (dont deux à l'étranger). Tout commencera le 26 juin au Castellet.
Wohlwend est et reste la seule femme pilote germanophone. Avec une 6e place au classement général pour sa première année, cette spécialiste en économie bancaire de formation s'est automatiquement qualifiée pour une nouvelle saison. En 2021 (les W Series ont été annulées en 2020 à cause du coronavirus), Wohlwend vise une place dans le top 3 et sa première victoire. La rapide Fabienne aurait déjà pu y arriver en 2019 à Misano. «Mais j'ai gâché cette opportunité dès le départ», constate Wohlwend.
Fabienne Wohlwend ne tarit pas d'éloges sur la première série féminine de courses. Elle réfute résolument le reproche selon lequel cette série sépare les hommes et les femmes dans les courses en constatant: «Les organisateurs ne veulent pas nous priver des séries dans lesquelles courent principalement des hommes. Ils veulent juste nous promouvoir de manière plus ciblée et faire de nous de meilleures pilotes.» C’est pourquoi la série W propose un «pack complet». L’encadrement par des ingénieurs, entraîneurs de pilotes, professionnels du fitness et experts des médias fait partie des pierres angulaires de la Formule 3 féminine. «On aurait certes aussi pu laisser toutes les gagnantes de la course par élimination participer à n'importe quelle série. Mais de cette façon, la promotion est beaucoup plus efficace.»
Mais la W Series n'est pas seulement un terrain d'entraînement pour les pilotes féminins automobiles. Celles qui se qualifient pour la série W courent gratuitement. Cela n'est possible que parce que l'Écossais Sean Wadsworth, un investisseur puissant, sponsorise ce championnat. Wadsworth est un ami proche de David Coulthard, également cofondateur des W Series, et distribue généreusement les prix. La championne 2019, l'Anglaise Jamie Chadwick, a reçu une prime d'un demi-million de dollars. «Comme ce prix n'est pas lié à un championnat spécifique, on peut décider soi-même de la manière dont on souhaite l'investir dans sa future carrière», explique Wohlwend. Chadwick a participé à la Formule 3 régionale de 2020 en y investissant le prix de la Série W et elle a terminé sur le podium dès la première course.
Petit inconvénient de la série W: comme tout est payé, il n'y a pas d'espace publicitaire pour les femmes sur les voitures et les combinaisons de course. «Mais j'ai toujours un revenu d’appoint dans le Ferrari Challenge», dit Wohlwend, qui est la seule femme dans le groupe des professionnels et qui y a récemment remporté trois podiums lors de la récente finale à Misano qui avait dû être reportée. Pour la vice-championne, la nouvelle saison débutera à Monza au début du mois d'avril. Son objectif n’est pas encore décidé. Selon Wohlwend, il dépendra un peu de la liste des participants. «Et je n'ai pas encore vu cette liste.»