Fabio Scherer, originaire d'Engelberg, a atteint un grand objectif en remportant la victoire au Mans en LMP2. Il prévoit maintenant de passer à l'étape suivante: avec son équipe Inter Europol, il veut maintenant aussi décrocher le titre de champion du monde!
Ce week-end, Fabio Scherer (24 ans) a remporté de manière sensationnelle la victoire de classe en LMP2 aux 24 Heures du Mans. Et ce, avec un métatarse cassé! Auto Sport Suisse s'est entretenu avec le «héros» du Mans.
Tout d'abord: comment va ton pied?
Fabio Scherer: Je marche en ce moment avec des béquilles – pour la première fois de ma vie. Le métatarse gauche est cassé. Dans le jargon, on parle de fracture incomplète. Il reste à voir si les ligaments ont été touchés. Jusqu'à présent, le pied était tellement enflé que je n'ai pas pu faire d'IRM.
Comment l'incident s'est-il produit?
C'était après un quart d'heure. C'était une phase de safety car et nous avons profité de ce moment pour changer de pilote. Quand je suis sorti de la voiture, la Corvette avec Nicky Catsburg au volant est arrivée par derrière et m'a roulé sur le pied. J'ai ensuite eu quatre heures de repos, j'ai mis du froid sur mon pied et j'ai eu recours à l'acupuncture. Je voulais absolument continuer à rouler.
Avec succès – comme on peut le voir. Quelle a été votre recette pour gagner dans la catégorie LMP2?
Je pense que nous avons déjà posé la première pierre l'année dernière, lorsque mon ancien ingénieur en chef de l'époque de la Formule 3 a rejoint l'équipe. Nous avons beaucoup travaillé sur les détails. Et nous avons fait une course sans faute, à l'exception d'une sortie dans le gravier. Nous nous sommes toujours mêlés à la course, avons pris la tête dès 5h30 du matin et avons géré notre avance. Lorsque la concurrence se rapprochait trop de nous, nous remettions simplement les gaz.
Vous n'étiez pas vraiment les favoris de la course.
Je vois les choses différemment. D'accord, nous n'étions pas les grands favoris. Mais nous avons posé des bases solides la semaine précédant la course. Notre rythme de course était au top à chaque séance d'essais libres. Et l'usure des pneus était aussi moins importante que chez nos concurrents. De ce point de vue, nous savions que nous avions de bonnes chances. Et comme nous étions rapides et constants, cela a mis la pression sur nos adversaires. Ceux-ci ont alors commis des erreurs.
Quelle est la suite de ta feuille de route?
Dans trois semaines et demie, nous reprendrons le WEC à Monza. D'ici là, j'ai donc encore le temps de soigner mon pied. L'objectif pour le reste de la saison est clair: nous n'avons plus que quatre points de retard sur la #41. Nous voulons les rattraper pour décrocher le titre mondial à la fin.