Le Championnat suisse de la montagne sera encore revalorisé en 2025. Avec Joël Volluz (33 ans), c'est un pilote très rapide qui s'attaque à Faustini, Steiner & Co. sur une nouvelle voiture.
Joël Volluz veut le savoir en 2025. Le Valaisan de 33 ans, originaire du Val de Bagnes, s'est offert une nouvelle voiture pour la nouvelle saison. Après plus de 10 ans avec l'Osella FA30, Volluz prend cette année le départ avec une Norma. Cette voiture a été utilisée jusqu'à présent par le Français Max Cotleur dans le Championnat de France de la montagne et dispose du même standard d'équipement aérodynamique que celle que Marcel Steiner va recevoir pour cette saison. «Il manque encore quelques pièces», dit Volluz. «Mais j'y ai déjà mis pas mal de travail. Toute l'installation électrique est déjà posée.»
Pour le moteur, Volluz continue de miser sur son V8 atmosphérique du motoriste britannique Judd. Pour lui, il n'était pas (encore) question de passer à un turbo. «Mon moteur vient juste d'être révisé», explique Volluz. «C'est pourquoi, d'un point de vue purement financier, cela n'aurait guère de sens de changer de moteur maintenant.» De plus, Volluz est encore du genre «old school». «Je ne suis pas un fan de la philosophie du turbo», dit Volluz. «Peut-être qu'un jour je changerai d'avis et que je conduirai aussi un turbo. Mais pour l'instant, je mise tout sur mon V8-Judd et j'en apprécie le son.»
Le passage à une Norma (ou Nova, «c'est la même chose», précise Volluz) s'est fait par hasard, même si le Valaisan déclare: «L'idée de changer la voiture me trottait dans la tête depuis un moment. D'abord pour des raisons réglementaires; ensuite parce que l'Osella, avec son aérodynamisme, est une voiture qui est vraiment très difficile à piloter. Je voulais retrouver les sensations que j'avais en Formule 3000. Et seule une voiture de la maison Nova peut me procurer cela.»
Comme chez Steiner, la voiture de Volluz dispose d'une position d'assise centrale. «Je m'en réjouis. Parce que c'est tout simplement plus agréable. De plus, tu n'as pas à te soucier de la répartition du poids.» La feuille de route de Volluz pour la saison 2025 n'est pas encore tout à fait claire. «Beaucoup dépendra certainement de la manière dont les premières courses se dérouleront. En outre, j'aimerais bien participer à l'une ou l'autre course à l'étranger. Osnabrück par exemple. Ou Vallecamonica en Italie. Pour me préparer, je vais probablement aussi participer à une course en France. Et puis nous verrons comment cela se passe lors de l'ouverture du Championnat Suisse.»
La question de savoir si Volluz courra à La Roche ou à Hemberg à la mi-juin n'est pas encore gravée dans le marbre. «La situation est malheureuse», estime Volluz. «Pour moi, en tant que Suisse romand, il est évident que je vais courir à La Roche. D'autre part, l'organisateur de Hemberg m'appelle chaque année pour me demander si je pourrais rouler chez eux. Je l'ai déjà fait une fois. Et c'était une belle course. Je ne sais donc pas encore. Mais heureusement, j'ai encore un peu de temps pour me décider.»
A la question de savoir s'il courra pour le titre de Champion Suisse si tout se passe bien dès le début, Volluz répond avec un grand sourire. Ce n'est pas impensable. Car le titre manque encore au palmarès de Volluz. Il a déjà été vice-champion à trois reprises: en 2011, 2012 et 2015. Deux fois, Steiner l'a précédé au soleil, une fois Berguerand, qui l'avait encore coaché à l'époque du karting.