C’est en 2918 que Lukas Eugster s’était inscrit au Championnat suisse des slaloms. Il s’était tellement réjoui à l’avance d’aborder la nouvelle saison. Mais maintenant, seul le coronavirus sait quand ce coup d’envoi aura réellement lieu.
«C’est vraiment désolant», constate Lukas Eugster. «Je m’étais tellement réjoui de voir arriver la nouvelle saison.» Mais comme tout le monde, ce pilote âgé de 30 ans de Herisau devra faire preuve de patience. «Après l’annulation de Bure, nous avons encore quatre courses au programme. J’espère vivement que celles-ci pourront au moins avoir lieu. Il n’est finalement pas si important de savoir si ces courses seront encore considérées comme un championnat ou non. Il existe certainement des solutions. Le principal est que nous puissions encore participer à quelques courses.»
Eugster a investi beaucoup de temps et de travail dans sa voiture comme c’est le cas de beaucoup de ses collègues du sport motorisé. «Je ne veux pas entrer dans les détails», dit-il. «Mais nous sommes certains qu’avec notre Ligier, nous avons fait un grand pas en avant. De plus, il s’agit de la première saison avec la même voiture que l’année précédente. Jusqu’ici, je devais chaque année faire de nouvelles expériences. Cette année, je pourrai tabler sur les expériences accumulées en 2019.» Eugster regrette le report du coup d’envoi de la saison pour cause de COVID-19, mais aussi pour une autre raison: «Nous aurions pu voir quelques innovations intéressantes à Interlaken ou au plus tard à Frauenfeld. Je pense notamment aux voitures GP3 de Hängärtner et de Bosshard. Cela promettait d’être intéressant.»
Mais tout l’espoir n’est pas perdu. Conformément à la situation actuelle, la saison commencera les 20/21 juin à Romont. Espérons simplement que cette date sera maintenue. D’ici là, Eugster passera ses loisirs avec des courses virtuelles à domicile. Ce n’est certes pas comparable, «mais cela aide à affuter ses réactions et à rester dans le coup».
On ne sait pas encore si Eugster, qui a été deuxième au classement général du Championnat de la montagne junior en 2017, va participer aussi à une course de côte ou deux si la saison des slaloms est raccourcie. «Pour l’instant, nous allons attendre pour voir», constate ce pilote suisse oriental qui travaille chez Mercedes. «Le slalom a priorité. Je suis certain que nous pourrons encore courir.» Eugster entrevoit une autre alternative dans ce qu’on appelle les Track-Days. Lukas en avait déjà organisé en 2019 «pour le fun». «Ma Ligier offre une place pour un passager. Nous avons déjà fait de bonnes expériences avec cela l’année précédente.»
Mais en définitive, ce ne sont que les courses réelles qui comptent. Eugster et consorts les attendent avec impatience.