Marcel Steiner s'en est apparemment tiré à bon compte après l'incendie de son véhicule la semaine dernière à l'Anneau du Rhin. Le Bernois est en tout cas confiant quant à sa présence au départ de l'ouverture de la saison à Hemberg (12 juin).
On commence par ne pas avoir de chance, puis la malchance s'en mêle. Depuis que Marcel Steiner a décidé de passer d'un V8 Mugen de 3 litres à un moteur Honda turbo de 1,7 litre, la malchance lui colle aux pieds. Outre la crise Corona, qui n'a pas été la seule à lui jouer des tours, le projet «moteur turbo» a déjà bégayé trois fois. Cela a commencé par des soupapes trop souples. Ensuite, il y a eu une panne de piston et maintenant, lors d'un test à l'Anneau du Rhin, le LobArt du quintuple champion suisse de la montagne a même pris feu.
«Peu avant de freiner dans le virage devant le paddock, tous les voyants rouges s'allument sur l'écran – alarme de pression d'huile!», raconte Steiner. «J'ai freiné la voiture aussi vite que possible pour que l'embrayage centrifuge sépare le moteur de la boîte de vitesses (il n'est malheureusement pas possible de débrayer en cours de route). Lorsque je me suis arrêté, j'étais déjà assis dans une épaisse fumée. J'ai d'abord pensé à une fuite d'huile sans gravité. Mais en sortant de la voiture, la fumée s'est révélée être un incendie. Malheureusement, je n'avais déjà plus accès à l'extincteur. Je n'ai donc pu que regarder brûler le LobArt, construit avec beaucoup de dévouement au cours d'innombrables heures.»
Après des secondes qui semblaient interminables, les secours sont arrivés du paddock. Le pilote d'Opel cadet Jürg Ochsner, qui se trouvait également sur place, s'est emparé d'un extincteur, a accouru et a éteint la voiture de course de Steiner. Immédiatement après, le véhicule de sécurité du circuit est également arrivé sur place avec un autre extincteur.
La cause de l'incendie est un joint qui s'est détaché de la pompe à huile. «Sur le moment, je me suis dit: c'est fini. Pas seulement avec cette saison, mais avec toute ma carrière», dit Steiner. Mais le pilote d'Oberdiessenbach semble avoir eu encore une fois de la chance dans son malheur. «Après le nettoyage sommaire et la première analyse des dégâts, il semble que nous nous en soyons sortis avec un œil au beurre noir», estime Steiner. «L'important, c'est que le moteur ne semble pas avoir été touché. Le faisceau de câbles qui passe sous la plaque d'aluminium du moteur est lui aussi intact.»
Steiner est confiant dans le fait qu'il pourra remettre sa voiture de course en état de marche d'ici la première course de côte à Hemberg (12 juin). Il espère en outre que la sorcière des pannes et le démon du feu ne se manifesteront plus à l'avenir. Car jusqu'à l'incendie, la voiture fonctionnait parfaitement. «J'ai pu tester et ressentir tous les niveaux de puissance sur le circuit», explique Steiner. «Dans les niveaux de puissance supérieurs, le moteur pousse déjà de manière imposante.»