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08.06.2019 Marcel Steiner: «J’ai pour but de défendre le titre!»
Steiner marcel 2019 home 1 Motorsport Suisse | Auto Sport Suisse

Au cours des trois prochains jours, Auto Sport Suisse présentera les trois prétendants pour le titre du Championnat Suisse de la montagne 2019 dans les voitures de course. Partie 1: Le champion en titre Marcel Steiner

Dans une semaine, le coup d`envoi du Championnat suisse de la montagne de cette année sera donné à Hemberg. Le champion en titre Marcel Steiner est impatient de vivre cet instant! Ce pilote qui aura bientôt 44 ans, originaire d`Oberdiessbach près de Thoune, est entre-temps devenu l`un des vétérans du sport automobile suisse. Steiner fait de la course automobile depuis 1996 et dès 2004 exclusivement des courses de côte. Il a hérité le virus de son père Heinz qui participait lui aussi à des courses de côte. Steiner junior se rappelle: «J`ai accompagné mon père dès 1984, mais je n`ai commencé le karting moi-même qu`au début des années 90.»

Steiner se souvient que les groupes étaient à l’époque beaucoup plus grands qu`aujourd`hui. Marcel constate en ricanant: «Il fallait encore faire l’impossible si on voulait se qualifier pour la finale, ce qui n’était pas toujours facile avec 70 participants. A l’époque, il n`a pas vraiment envisagé de faire une grande carrière. Je pratiquais ce sport principalement pour le fun. J’étais très loin d’envisager de participer un jour à des courses en Formule 1.» Mais Steiner aurait bien aimé faire une carrière professionnelle, mais ses moyens financiers étaient limités. Il se souvient d`une élimination à Nogaro comme si c`était hier. «J`ai dû affronter Neel Jani dans une Formule Renault et je suis encore convaincu à l’heure actuelle que mon rôle ne consistait alors qu`à servir de référence.»

Au lieu du Championnat du monde des voitures de tourisme ou du championnat européen auxquels Steiner aurait aimé participer, il a fini par suivre les traces de son père via le Sports Car Challenge. La transition de la course sur circuit à la course de côte a pris du temps. Steiner pense qu’elle lui a coûté un an. La route vers l`Allemagne et les succès remportés dans ce pays (y compris le Championnat d`Allemagne 2008) l`ont mené vers le sommet. Steiner constate que: «Quatre ans de championnat d`Allemagne, c`était une bonne école. J`y ai appris beaucoup et pas seulement au niveau du pilotage.» De nombreuses coupes dans le garage Honda Steiner à Oberdiessbach rappellent cette époque. Le Bernois se souvient particulièrement bien de Mickhausen 2012 lorsque Steiner a battu pour la première fois Simone Faggioli, invaincu depuis des années. Steiner s’en souvient en souriant: «Je l’ai battu dans les deux manches, ce qui me donnait une grande satisfaction.»

Glasbach 2013 est aussi l`une des courses que Steiner n`oubliera jamais. «La concurrence était féroce – avec Faggioli, Ducommun et Volluz. Un nouveau record de piste était dans l`air. Et je l`ai battu de trois secondes.»

A l`époque, Steiner avait déjà remporté trois fois le titre de champion suisse en 2010, 2011 et 2012 – et il pourrait bien répéter cet exploit cette saison. En 2017 et 2018, Marcel a décroché les titres numéro 4 et 5: «Mon but, c’est défendre le titre. Mais il est difficile de dire où nous en sommes exactement. Si la voiture d`Eric (Berguerand) roule bien, ce sera un dur. Et Joël est aussi très rapide. En plus, il a effectué davantage de tests que nous.»

En dehors d`un test sur le circuit de Bresse, Steiner n`a participé qu`à une seule course de préparation: à Eschdorf en début mai, en partie avec des chutes de neige. «Mais, compte tenu du fait qu`Eschdorf n`est pas une de mes pistes préférées et que le temps n`était pas vraiment été conforme à la saison, ça s`est très bien passé. J`ai été le plus rapide dans les trois courses et je me sentais à l`aise dans la voiture.» Cette année, Steiner entame sa quatrième saison avec sa LobArt LA01 Mugen. Année après année, il y a des améliorations. Plus récemment dans le domaine du rapport de multiplication et de la sécurité. «Nous avons doté la voiture d’un nouveau système de protection de la tête qui est le même que Faggioli a dans sa Norma.»

La sécurité est un thème important pour tous les coureurs de côte. Presque tout le monde est confronté une fois ou l’autre dans sa carrière aux pièges des pistes parfois ultra-rapides. Steiner a eu «son» accident aux Rangiers en 2013. Au même endroit où le roi de montagne français Lionel Régal a eu son accident fatal en 2010. «Je n`étais pas plus rapide qu`à l`entraînement à l`époque», explique Steiner. «La seule différence était que je passais de la cinquième à la sixième vitesse à ce moment précis et la voiture, une Osella FA30, a touché le sol et heurté le bord.» Steiner n`a pas été blessé en dépit d’une vitesse d`impact de 230 km/h et d’une projection vers l’avant de 12,5 g. Steiner tente d’expliquer l’accident comme suit: «J`étais très motivé et je voulais absolument arriver au but avant les autres.» Il n`est ensuite pas retourné aux Rangiers pendant trois ans. «Quand j`y suis retourné pour la première fois avec ma LobArt, elle s`est comportée de manière très inattendue. Par précaution, j`ai arrêté d’accélérer.» Steiner constate que depuis, il prend de nouveau ce passage «presque» à pleine vitesse.

Et combien de temps Marcel Steiner compte-t-il encore participer aux courses de côte ? La réponse fuse immédiatement. «Tant que cela m’amusera et que nous pourrons nous le permettre, je continuerai.» Il est fier de ce qu`il a accompli. «Depuis que je pratique ce sport, j`ai vu beaucoup de conducteurs aller et venir. Mais moi, je suis toujours là. Il faut croire que je ne me suis pas si mal débrouillé.»

Le portrait du challenger Eric Berguerand est en ligne à partir de demain

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