Comme lors des dernières éditions, nous publions ici l'un ou l'autre article du magazine trimestriel d'ASS. Première partie: One to watch – Albert Tamm
Albert Tamm aura 11 ans en novembre. Physiquement, il fait son âge. Mais en discutant avec lui pour ce reportage, on a l'impression d'avoir face à soi un garçon beaucoup plus âgé. Il s’exprime en respectant les formes, parle l’italien et l’anglais en plus de l'estonien, sa langue maternelle, et sait exactement ce qu'il veut et ce qui n’est pas pour lui. En d’autres termes, Albert est très mature pour un enfant de dix ans.
Albert Tamm a grandi au Tessin, mais ses parents, Ravio et Liisa, sont originaires d'Estonie. Son père pilotait des Porsche en championnat balte. Albert a fait ses débuts en karting à l'âge de huit ans, directement en CS. Il a fait ses premiers essais dans son pays d’origine, mais a rapidement troqué le kart de location contre un kart de course. Son goût pour la course, il l’a développé dès l'âge de 4 ans: «Je regardais les GP de Formule 1 à la télévision et je faisais du motocross.» Le passage de deux à quatre roues n'était pas forcément motivé par des critères de sécurité: «Je trouvais simplement le karting plus amusant», explique-t-il.
À l’issue de sa première saison, le blondinet s'est classé 16e du championnat suisse de karting autobau. Son meilleur résultat a été une 11e place lors de la finale, à Franciacorta. Mais il s'est amélioré en 2022, terminant 3e du championnat et montant sur la deuxième marche du podium lors de la finale, à Wohlen. Au cours du premier semestre de 2023, Albert a réussi un pas en avant encore plus important. Lors du Trofeo Margutti, il a obtenu la 2e place de la catégorie Mini U10, dans un peloton de 36 coureurs. Dans la foulée, il est également monté sur le podium des WSK Open Series, en se classant 3e.
En CS, Albert Tamm a raflé pour la première fois la totalité des points en finale, lors de la deuxième course, à Franciacorta, à la mi-mai. J'ai manqué la première course, aux 7 Laghi, à cause d'une coïncidence de dates», regrette-t-il. «Ce retard sera difficile à rattraper, je pourrai être content si je me retrouve deuxième à la fin.»
Pour rester physiquement en forme, Albert joue au tennis quand il n’est pas sur les circuits. Il pratique également la boxe: «C'est là que j'entraîne mes réflexes.» Son programme prévoit qu’il roulera à nouveau en Mini l'année prochaine. Le passage en Junior devrait s’opérer 2025. En attendant, il court en Italie pour le team «Babyrace Driver Academy». Une appellation qui, d'une certaine manière, ne correspond pas à ce garçon qui fait beaucoup plus que son âge.