Comme dans les derniers numéros, nous publions ici l'un ou l'autre article du magazine trimestriel de l'ASS. Partie 1: One to watch – Aurélien Devanthéry.
À 32 ans, Aurélien Devanthéry se situe nettement au-dessus de la moyenne d’âge des espoirs présentés précédemment dans «One to watch». Il n’en est pas moins à suivre de près, ne serait-ce qu’en raison de son style de pilotage à la fois spectaculaire et rapide. Lors du Rallye du Valais 2021, le citoyen de Grône (VS) s’est classé 7e au volant de sa Peugeot 208 R2, manquant de peu la victoire au Trophée Michelin. «Une crevaison, le dernier jour, nous a coûté près de 25 secondes.»
Aurélien court en rallyes depuis 2009. Avant cela, il pratiquait le karting et a fait ses premières expériences en courses de côte en 2008. «Le Rallye du Valais m'a passionné dès mon plus jeune âge», explique-t-il en évoquant un passé familial: «Mon oncle était déjà pilote de rallye. Et j'ai toujours rêvé de le devenir moi aussi.»
Aurélien Devanthéry n’oubliera jamais son premier rallye: «Nous avions abandonné après sept ou huit kilomètres, sur casse de la boîte de vitesses», se souvient-il. «La voiture suivante, celle de Max Langenegger, nous avait alors gentiment poussés sur le côté. C'est là que j'ai rencontré sa copilote, Stefanie Saurer. Et nous sommes toujours ensemble aujourd’hui...»
Mais la compétition n'offre pas que des histoires romanesques. Le Valaisan sait combien il est difficile de rester à flot financièrement. «J'ai quelques sponsors, ma famille et mes amis qui me soutiennent. Je leur en suis très reconnaissant. Mais courir en rallyes en faisant tout soi-même implique beaucoup de travail et de sacrifices.»
Aurélien Devanthéry a acquis lui-même le savoir-faire nécessaire. Cela s’applique aussi à son style de conduite inimitable, notamment en matière de freinages. Rares sont les pilotes du championnat suisse des rallyes qui roulent aussi souvent en travers que lui. Les spectateurs en raffolent. «J'admirais beaucoup Olivier Gillet. Il avait aussi un style de pilotage très spectaculaire.»
Le trentenaire valaisan est sûr de pouvoir rivaliser avec l'élite suisse des rallyes, même si l'occasion de le faire ne s'est pas encore présentée. «Bien sûr, je pourrais piloter un jour une voiture de Rally2. Mais le budget d’une saison entière y passerait alors d'un seul coup. C'est pourquoi je préfère faire six ou sept rallyes avec des voitures moins puissantes.»
Disputer une fois le «Monte» serait une expérience pour le champion suisse Rallye Junior de 2016. Mais il est encore plus enthousiaste à l'idée de participer à une coupe dans le cadre de France Terre, un championnat de rallyes sur terre battue. Une surface qui conviendrait bien à son style de pilotage...