Comme lors des dernières éditions, nous publions ici l'un ou l'autre article du magazine trimestriel de l'ASS. Partie 2: One to watch – Lionel Ryter.
Le Championnat suisse de la montagne compte un nouveau protagoniste digne d’intérêt. À 23 ans, Lionel Ryter est la nouvelle étoile montante du sport automobile national. Le jeune mécanicien de Martigny a laissé une impression durable lors de sa première saison dans la catégorie des voitures de course jusqu'à 2 litres. Au classement final, seul Joël Burgermeister a récolté davantage de points que lui. Classé huitième, Ryter prend l’avantage sur les pilotes de renom que sont Philip Egli, Marcel Maurer ou Roland Bossy.
Mais qui est Lionel Ryter? Et comment un pilote peut-il atteindre un tel niveau dès sa première saison? La réponse à la deuxième question restera probablement son secret. «J'ai investi beaucoup de temps et d'énergie pour me préparer au mieux et j'avais l'intention de bien faire», confie-t-il simplement. «Je suis satisfait de ma première saison. Je ne connaissais pas les parcours et tout était nouveau pour moi.»
Lionel Ryter a attrapé le virus de la compétition dès son enfance. Son père, Jean-Pierre Bovier, dispute des courses de côte depuis 2009. «Je l'ai toujours accompagné», raconte Lionel. «L’idée de courir moi-même a muri en moi quand j'ai eu 18 ans. Hélas, la pandémie a retardé mes débuts. Mais en février 2022, j'ai acheté une Renault 2 litres et entrepris de la monter.»
Le jeune Valaisan a commencé à courir au niveau national lors du slalom d'Ambri. D'emblée, il a obtenu deux fois la 3e place de sa classe. Mais ces résultats ne sont pas les plus importants pour lui: «Il y a trois autres week-ends dont je suis particulièrement fier», confie le pilote de l'Ecurie 13 Etoiles. «Bure avec mon super-chrono de 2:32 min, Oberhallau où, sous la pluie et sans expérience, j'ai pu ravir la 3e place de la classe à Marcel Maurer et Les Paccots, où j'ai fêté ma première victoire de la classe avec un amortisseur avant défectueux.» En revanche, Lionel n'était pas satisfait de sa performance à Anzère. C'est justement lors de cette course sur ses terres qu'il a eu un problème de moteur: «C'était rageant, mais nous ferons mieux l'an prochain.»
Outre son père, Lionel Ryter est assisté par Eric Berguerand et Joël Volluz. Ils lui prodiguent des conseils, mais pas seulement: «Eric m'a déjà fourni des pièces de rechange. Et avec Joël, nous avons passé une journée sur circuit en compagnie de Victor Darbellay, qui a également acheté une Renault 2 litres et avec qui je suis très ami. Joël m'a aussi aidé à installer le système de palettes au volant et expliqué la géométrie et les réglages de la voiture.»
En 2024, Lionel Ryter veut poursuivre sa trajectoire parmi les voitures de course de 2 litres. Suivra-t-il un jour les traces de Berguerand et Volluz? «Pour l'instant, je me concentre sur la Formule Renault. Je n'aurais d’ailleurs pas le budget pour une monoplace de 3 litres. Mais qui sait, un jour, je roulerai peut-être aussi chez les grands.»
Ryter participera d'ailleurs en 2024 au nouveau championnat junior. Et il fait partie des favoris. Le délai d'inscription pour le championnat junior mixte – composé de quatre courses de côte et de quatre courses de slalom – dure encore jusqu'au 31 mars. Ceux qui souhaitent se mesurer avec Ryter & Co. peuvent donc encore s'inscrire en cliquant sur ce lien.