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27.12.2021 Que fait donc Kevin Jörg?
Joerg kevin Portraet Motorsport Suisse | Auto Sport Suisse
Kevin Jörg a troqué sa combinaison de course contre un costume © Archives Jörg

Comme dans les derniers numéros, nous publions ici l'un ou l'autre article du magazine trimestriel de l'ASS. Partie 2: Que fait donc Kevin Jörg?

Il y a moins de cinq ans, Kevin Jörg était encore considéré comme le jeune espoir alémanique des courses internationales de monoplaces. En 2016, alors âgé de 20 ans, il avait acheté sa place en GP3 (aujourd'hui la Formule 3 FIA) via la Formule Renault. De nombreux indices donnaient à penser qu’il suivrait un jour les traces d'un Marc Surer ou d'un Sébastien Buemi. Or fin 2017, après deux ans, il mettait un point final à la compétition. Le jeune homme de 26 ans originaire de Weesen (SG) ne regrette rien. «J'ai parcouru un long chemin», explique-t-il. «Mais ça n’a pas suffi pour devenir pilote professionnel, seuls quelques-uns y parviennent.»

Comme souvent, l’argent était le nerf de la guerre. Mais si Kevin Jörg a mis un terme à sa carrière sportive à 22 ans seulement, il n’est pas tombé dans le marasme comme tant d'autres. Il avait pris ses précautions. «J’ai passé ma maturité parallèlement à la course et je n'ai pas mis tous mes œufs dans le même panier. J’ai toujours pensé qu’il était important d'avoir un plan B.»

Kevin met aujourd’hui autant d'ardeur à organiser sa vie qu'à l'époque, sa carrière de pilote. Il passe actuellement un semestre d'échange à Rome. Il a déjà en poche un bachelor en gestion d'entreprise de la HSG de Saint-Gall. Et l'été prochain, il souhaite obtenir un master en «Banking & Finance».

Joerg Kevin 2015 Motorsport Suisse | Auto Sport Suisse
Kevin Jörg en 2015 en Renault Eurocup © Archives Jörg

Parmi les plus grands succès de Kevin figurent les 2e et 3e places obtenues respectivement dans les deux classes de Renault 2 litres, en 2015. En même temps, le podium de l'Eurocup, alors très compétitif, restera l'une de ses plus amères défaites. «Avant la dernière course, à Jerez, j'étais à égalité de points avec le leader. Mais lors des deux séances de qualification, il pleuvait et je n'ai pas pu améliorer mon chrono.»

Avec le recul, Kevin Jörg ne changerait pas grand-chose si c’était à refaire. «Je n'ai rien fait de fondamentalement faux», affirme ce gars doué qui construisit jadis, à l'école, un robot capable d’assembler le Rubik’s Cube. «Rétrospectivement, une ou deux décisions n’étaient peut-être pas très judicieuses. Mais au moment où elles ont été prises, elles semblaient justifiées.»

Quelques-uns de ses adversaires de l'époque ont accédé à la Formule 1. Charles Leclerc par exemple, ou George Russell. Aujourd’hui, il les regarde à la télévision. «Oui, je suis toujours la Formule 1», confirme Kevin. Mais il prend rarement le volant lui-même, même s'il a toujours un kart à boîte de vitesses à la maison.

Reprendre un jour le garage Toyota de son père Paul, au bord du lac de Walenstadt, est hors de question pour l'instant. «C'est plutôt un travail pour mon frère Noël», explique Kevin. «J'ai un autre plan.» Le plan B, qu'il avait déjà en tête quand il était pilote.

Joerg kevin 2016 Motorsport Suisse | Auto Sport Suisse
En 2016, Jörg a couru en GP3 pour DAMS © Archives Jörg

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