Martin Oliver Bürki a décroché le titre de champion suisse de slalom. Au terme d'une finale passionnante à Chamblon, il a détrôné son homonyme et champion en série Martin Bürki. La victoire du jour a été décrochée pour la 48e fois par Philip Egli!

«Il est évident que j'aurais bien aimé remporter un dixième titre», a confié Martin Bürki dimanche soir après la finale du Championnat suisse des slaloms à Chamblon (VD). «Mais je suis content pour mon homonyme d’avoir réussi à remporter ce titre. La saison a été formidable et passionnante, et pour moi, j’accepte les choses comme elles sont.»

Les deux Bürki, qui ne sont ni de la même famille ni parents par alliance, ont atteint le maximum de points dans les six manches de cette saison. Le nombre d'adversaires vaincus dans leur catégorie ou division respective a donc été déterminant et le score a été à égalité avant la finale. Le nombre de concurrents à Chamblon a donc été déterminant pour le classement. Le nouveau champion Martin Oliver Bürki a eu les meilleures cartes en main avant la finale. Le pilote d'Amsoldingen a effectivement réussi à affronter plus de concurrents que Bürki. Cependant, cela a failli ne pas suffire au bout du compte. MOB, surnom qu'on lui donne dans le paddock, s’est trouvé contre toute attente seulement deuxième de sa catégorie après la première manche. Il a manqué une seconde entière au pilote de la BMW E33 sur son collègue de marque Kevin Metroz de Liddes (VS). «Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé», a déclaré Bürki II, la mine déconfite, après la première manche. «L'année dernière, je faisais encore 3:17 et 3:14 minutes ici. Mais cette fois-ci, je n'ai réussi qu'à atteindre 3:20 min. Je pense que j'ai été trop prudent.»

Alors que l'ancien champion Martin Bürki a renoncé à la deuxième manche (son chrono a facilement suffi pour remporter la victoire dans la catégorie E1 jusqu'à 1600 cm³), Martin Oliver Bürki a dû se surpasser lors de la deuxième manche. Il fallait battre les 3:19,251 minutes de Metroz. MOB le savais pertinemment: il aurait suffi d'une erreur de conduite ou (pire encore) d'une erreur de porte pour que le rêve d'un premier titre se brise. Cette fois, le père de deux enfants est toutefois resté serein. En 3:18,038 minutes, le pilote de BMW Bürki a battu le chrono de Metroz et a ainsi remporté la victoire de sa catégorie E1 jusqu'à 3000 cm³. «J'ai été très tendu», a déclaré le nouveau champion après la course. «Mais la longue attente a été finalement une bonne chose pour moi. Cela m’a permis de me calmer un peu avant le départ. Néanmoins, je me suis senti nerveux pendant les deux premiers kilomètres. En réalité, j'ai installé spécialement une caméra dans la voiture qui a filmé vers l'arrière pour que je puisse vérifier à l'arrivée que je n'avais pas heurté de pylône...»

La 48e victoire du jour (!) de Philip Egli a failli passer inaperçue dans cette lutte passionnante pour le championnat. Le Glaronais, qui réside à Zurich, s'est imposé pour la huitième fois sur son parcours de prédilection. Avant même le départ de la course, Lukas Eugster, son adversaire le plus redoutable, ne s’est pas fait d’illusions. «Sur ce circuit, je n'ai en réalité aucune chance contre Philip. Sa voiture est beaucoup plus manœuvrable.» Cela s’est effectivement confirmé. Egli a distancé Eugster, qui a lutté courageusement avec des ampoules aux mains, de près de cinq secondes. À l’arrivée, les deux pilotes se sont chaleureusement embrassés et se sont remerciés de cette saison haute en couleur qui a comporté des duels passionnants. Victor Darbellay a terminé troisième à Chamblon. Le Valaisan de 27 ans a su profiter de cette opportunité pour décrocher son premier podium dans le cadre du Championnat suisse. Il a amélioré son chrono de plus de trois secondes lors de la deuxième manche, ce qui a également réjoui Lionel Ryter, qui a dû renoncer au slalom de Chamblon mais qui, en tant que mécanicien et coach, a joué un grand rôle dans la performance de Darbellay.

Joffrey Salomon (Formula Jedi), Stéphane Maréchal (Renault 2.0), Anthony Gurba et Samuel Métroz (tous deux en Formula Arcobaleno) sont arrivés ensuite. Le pilote de voiture de tourisme au meilleur chrono a été une fois de plus Christian Bralla. Le Tessinois a obtenu le meilleur chrono en voiture de tourisme grâce à une première manche solide en 3:11,9 min. Dans la deuxième course, il a constaté une perte d'huile peu avant le départ, laquelle l'a empêché de participer à la deuxième course. La deuxième place des voitures de tourisme est allée au pilote de la deuxième Fiat X1/9 du groupe: Christian Darani. Le troisième pilote le plus rapide avec une voiture fermée a été Stephan Burri dans sa VW Scirocco. Ce dernier a été très heureux pour le nouveau champion, mais il a également été en colère contre lui-même. Si Burri était allé un peu plus vite lors de la première manche à Ambri et s'il y avait gagné sa catégorie au lieu de se retrouver en deuxième position, il serait devenu champion de slalom. En effet, en cas d'égalité, Burri aurait battu plus d'adversaires que les deux Bürki réunis !

Parmi les autres vainqueurs de catégorie à Chamblon, il y a: Christophe Oulevay (IS jusqu'à 1600 cm³), Christoph Zwahlen (IS plus 2500 cm³), Hans Wüthrich (E1 jusqu'à 1400 cm³), René Aeberhardt (E1 2001 à 2500 cm³), Tobias Meier (E1 jusqu'à 3001 à 3500 cm³), Fabrice Winiger (E1 plus 3500 cm³). Tous les autres vainqueurs de catégorie figurent sur la liste des résultats ci-jointe.

Arnaud Donzé a eu de la chance dans son malheur. Un incendie s'est déclaré dans l'habitacle de la VW Golf du pilote d'Interswiss après avoir franchi la ligne d'arrivée de la deuxième course. Donzé est sorti indemne de cet incendie. Les flammes ont pu être éteintes. La saison s'est terminée pour le Jurassien avec une troisième place de catégorie derrière le vainqueur Burri et Jürg Ochsner.

Le duel de la Suzuki Swiss Racing Cup opposant Sandro Fehr et Marcel Muzzarelli a également été captivant. La situation de départ avant la septième course de la populaire coupe de marque était claire: si Fehr gagnait, il était champion. Si Muzzarell gagnait, il allait pouvoir prétendre à la couronne. Après la première course, Muzzarelli a mené. Mais il a renversé encore une fois la vapeur et s'est assuré non seulement la victoire à Chamblon mais aussi le titre en 3:38,338 minutes.

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