La cinquième manche du Championnat suisse des slaloms à Bure (JU) a vu trois candidats potentiels au titre se transformer en deux. Lors de la finale à Chamblon, on assistera donc à une réédition de «Bürki contre Bürki».
Était-ce la décision? Lors de la cinquième manche du Championnat suisse des slaloms 2023 à Bure (JU), Christian Bralla, jusque-là leader du classement général, n'a terminé que septième de son groupe. Le Tessinois a ainsi quitté le cercle des prétendants au titre à une course avant la fin. Seuls les deux Bürki, Martin et Martin Oliver, n'ont encore perdu aucun point avant la finale de la saison à Chamblon le 25 juin.
Bralla a été dans une forme éblouissante lors des quatre premiers slaloms. Le pilote de la Fiat X1/9 grise a été jusqu'à présent invincible dans la catégorie E1 1600-2000 cm3. Même son ami et collègue de marque Christian Darani, qui était souvent le pilote de voiture de tourisme le plus rapide l'année précédente, a dû reconnaître sans jalousie que son homonyme était plus rapide cette année. À Bure, lors de la cinquième course, l'impressionnante série de Bralla a pris fin de manière abrupte. Avec des erreurs de portes dans les deux manches, le nouveau venu à Bure a dû s'avouer vaincu.
Le Championnat 2023 se jouera donc à Chamblon entre les deux Bürki. À moins que la malédiction des pannes ne s'abatte sur eux, auquel cas, le grand calcul recommencera. À Bure, c'est Martin Bürki, neuf fois championne de slalom, qui a réalisé le meilleur temps en voiture de tourisme et a pu prouver une fois de plus qu'il faut toujours compter avec lui quand il s'agit de se battre. Mais Bürki ne rêve pas encore d'un dixième titre. «Il peut toujours arriver quelque chose», dit le vétéran. «Ce n'est qu'à l'arrivée à Chamblon que nous verrons si cela suffit ou pas.»
Le fait que Martin Oliver Bürki ait encore des chances de remporter le titre ne va pas de soi. Lors de la première course à Bure, sa BMW E33 a pris feu après avoir franchi la ligne d'arrivée. «Un tuyau d'huile a cassé», raconte le pilote d'Amsolding. «Ce n'est que grâce à l'aide de quelques collègues que j'ai pu participer à la deuxième course.» L'une de ces aides a été Tom Huwiler. Le collègue de marque de Bürki était déjà sur le chemin du retour quand il a fait demi-tour une nouvelle fois. «J'ai eu un problème de moteur sur ma BMW E30. Il faudra encore analyser ce qui est exactement en panne. Que je fasse demi-tour si un autre pilote a besoin d'aide, cela va de soi!»
Dans la lutte pour la victoire du jour, la situation a été ultra-tendue après le premier passage. Les trois premiers, Lukas Eugster, Philip Egli et Marcel Maurer, n’ont été séparés (dans cet ordre) que par sept dixièmes de seconde sur le parcours sélectif de 5,3 kilomètres. Le vainqueur record du jour, Egli, a ensuite monté des pneus neufs et a réalisé le meilleur temps en 2:27,820 min, remportant ainsi sa 47e victoire du jour. Eugster a dû se contenter de la deuxième place. Il a manqué 0,5 seconde au Suisse oriental pour atteindre le temps d'Egli. Maurer s'est classé troisième, avec 0,6 seconde de plus. «Je sens la pause de 2022», a déclaré ce dernier. «Mais je me rapproche de nouveau peu à peu de leur niveau et le faible écart sur un parcours aussi long me rend optimiste. La dernière fois que j'ai couru à Bure, c'était en 2018. Et à l'époque, il pleuvait.»
Eugster a été lui aussi très satisfait de sa performance, en dépit d'une nouvelle défaite contre Egli. «J'ai été deux secondes plus rapide que l'année dernière et il n'a pas manqué grand-chose à Philip. Le fait qu'il ait dû monter des pneus neufs montre qu'il doit mettre toutes les chances de son côté pour rester devant. Mais nous aussi, nous avons encore des réserves du côté du moteur. Le suspense reste donc entier.»
Le vainqueur du jour, Egli, rayonnait après sa quatrième victoire de la saison: «J'avais déjà réalisé un temps de 30 le matin et j'ai donc renoncé à utiliser des pneus frais dans la première manche. Dans la deuxième, je les ai mis et j'ai pu ainsi prendre la tête. Mes compliments à mes deux adversaires directs. Ils ont roulé très fort. Les écarts étaient vraiment très serrés. C'est vraiment amusant!»
Derrière les trois premiers, Lionel Ryter a réalisé le quatrième meilleur temps. Le Valaisan a été à quatre secondes de Maurer & Co sur sa Tatuus-Renault. Mais il est parvenu à se démarquer nettement des autres voitures de formule.
Derrière Bürki, le pilote de voiture de tourisme le plus rapide, se trouvaient Christian Darani (vainqueur en E1, 1600 à 2000 cm3) et Stephan Burri dans la classe de cylindrée identique à celle des Interswiss. Le duel chez les Porsche IS de plus de 2500 cm3 a été remporté par Matthias Bischofberger. Après la première manche, Christoph Zwahlen se trouvait encore en tête. Parmi les autres vainqueurs de classe à Bure, signalons Richard Winiger (Porsche 991 Cup, E1 plus de 3000 cm3), Mattia Stacci (BMW M3 E30, E1 2001 à 2500 cm3), Andreas Helm (VW Polo, E1 à 1400 cm3), Christian Knaus (Opel Kadett, IS 2001 à 2500 cm3) ainsi que Rudi Oberhofer (VW Golf, IS à 1600 cm3).
La Suzuki Swiss Racing Cup s'est déroulée déjà le samedi (dans le cadre de la LOC). La victoire a été décrochée par Marcel Muzzarelli – une demi-seconde devant Sandro Fehr et le troisième, Patrick Flammer (plus 1,2 seconde).
Vous trouverez de plus amples informations sur le slalom de Bure sous le lien.
Et voici la suite des évènements:
24/25 juin Chamblon