Lors de la course de côte de Hemberg, l'ancien champion suisse de voitures de tourisme Toni Büeler a fait son retour après onze ans de pause. Il a manqué huit centièmes de seconde au pilote de Goldau pour établir un nouveau record de classe.
Toni Büeler est de retour! Le Schwytzois était déjà au départ du slalom de Frauenfeld au volant de sa Mitsubishi Lancer Evo RSC jaune et noire flamboyante. Mais uniquement à des fins de test. A Hemberg, le champion 2010 de voitures de tourisme a participé à une course de côte pour la première fois depuis onze ans. Pour Büeler, il s'agissait de sa première participation dans le Toggenburg. Lorsqu'il s'est «retiré» en 2011, la course de côte dans le canton de Saint-Gall n'avait pas encore été ressuscitée. «C'était une bonne chose qu'il y ait en tout cinq séances d'essais le samedi/dimanche», explique Büeler. «Cela m'a permis de mémoriser le parcours. En raison de l'herbe haute le long du parcours, je n'ai parfois même pas vu où il fallait aller.»
Ce ne sera pas le cas le week-end prochain lors de la deuxième course du championnat suisse à La Roche. Büeler connaît ce parcours par cœur. Pour cette raison, et parce que le nouveau châssis de Schläppi a fait ses preuves à Hemberg, on peut partir du principe que le pilote de Suisse centrale visera un nouveau record de classe au Lac de la Gruyère. A Hemberg, il ne l'a manqué que de huit centièmes de seconde. «Joe Halter et moi nous sommes livrés un duel passionnant», explique Büeler. «Alors que j'étais bien sûr désavantagé avec mon ‹char› qui pèse 1520 kilos.»
En outre, Büeler a eu du mal avec les pneus. «Je pensais que les gommes Avon tiendraient. Parce que le parcours de 1,7 km est très court. Mais sur les derniers mètres, ils ont commencé à graisser. Cela m'a fait perdre du temps.» Pour La Roche, Büeler passera donc d'Avon à Yokohama. Alors que d'autres pilotes doivent économiser leur «or noir» par manque de ravitaillement, Büeler, propriétaire d'une entreprise de pneus, ne manque pas de pneus. «Je suis à la source», sourit Büeler. «J'ai actuellement douze jeux de pneus que je peux utiliser.»
La question de savoir si Büeler effectuera la saison complète dans le groupe N (jusqu'à 4000 cm3) n'est pas encore gravée dans le marbre. Il lui manque des adversaires, dit-il. D'un autre côté, «tu peux aussi rouler sans problème avec cette voiture de rallye sur des circuits comme Massongex, qui sont très exigeants pour le matériel». Le facteur plaisir n'a pas non plus fait défaut à Hemberg. Quand-même: Büeler n'était pas entièrement satisfait de la répartition dans le paddock. «J'ai certes eu plus de place que jamais», dit en riant l'ancien champion de voitures de tourisme. «Mais j'étais logé à St. Peterzell – loin de tout.»