Depuis deux ans maintenant, l'Ultimate Cup Series offre une plate-forme alternative aux coureurs sur circuit. Un certain nombre de jeunes pilotes de formule suisse y ont vraiment raflé tout ce qu'ils pouvaient.
L'Ultimate Cup Series a également dû être écourté en 2020 à cause du coronavirus. Mais quatre des sept manifestations prévues ont tout de même pu avoir lieu. Tous en France - sur des circuits comme Dijon, Magny Cours (2x) et Le Castellet.
L'Ultimate Cup se déroule dans six catégories différentes : Prototypes LMP (la plupart du type Ligier JSP3), prototypes CN (Norma M20), GT Endurance, GT Sprint, Formule 3 et formule Renault. Dans les classes de formule, les Suisses ont été imbattables. Konstantin Lachenauer (17 ans) de Saanen, qui pilote pour l'équipe française Graff Racing, a remporté neuf des douze courses possibles et a gagné haut la main le titre de champion de Formule 3 : « J'ai beaucoup appris », dit Lachenauer. « Je suis prêt à passer au niveau suivant et ouvert à toute suggestion. J'espère que ma performance me permettra de me faire remarquer par les autres chefs d'équipe dans d'autres championnats ».
En Formule Renault aussi, deux Suisses se sont affrontés pour le titre : David Kullmann et Loris Kyburz. Dans l'équipe Sports-Promotion de Christophe Hurni, les deux Romands se sont livré une course au coude à coude jusqu'à la finale. Tous deux ont marqué 293 points en finale. Le titre est allé à Kyburz, car il a devancé Kullmann au niveau des victoires par 4:2 . « Je suis très fier de la façon dont les deux ont évolué », a déclaré Hurni, qui a décidé de renoncer à un départ en classe Gentlemen (à partir de 40 ans) en finale afin de soutenir les deux jeunes pilotes. « Je dois leur tirer mon chapeau : ils se sont comportés de manière très loyale en finale ».
Mais la série dont le siège se trouve à Fribourg n'a pas seulement attiré les coureurs suisses dans les classes de formule. Dans les autres catégories aussi, on trouve toujours quelques Suisses parmi les nombreux Français. Par exemple Julien Wagg d'Epalinges, qui a remporté la classe des prototypes cette année. Ou encore Karen Gaillard, qui a décroché la 6e place dans la classe GT-Endurance pour l'équipe Vortex SAS lors de la finale au Castellet.
Pour Hurni, l'Ultimate Cup Series offre presque tout ce qui fait un championnat de circuit. « Nos pilotes ont conduit quatre week-ends pour moins de 100 000 CHF », explique M. Hurni. « Et cela représente trois courses chaque week-end. Pour moi, c'est une alternative peu coûteuse, compte tenu de ce que coûte une saison de Formule 4 en Espagne ou en Italie de nos jours ».
L'Ultimate Cup Series était à l'origine une organisation de course française. Toutes ses différentes disciplines sont inscrites dans le calendrier par l'intermédiaire d'Auto Sport Suisse. Dans ce cas, ASS fait office de « Parent-ASN ». La Coupe est donc une série normale de courses internationales qui n'a rien à voir avec un championnat suisse et n'en a pas le statut ni un statut similaire. Le véritable et dernier championnat sur circuit a eu lieu en 2010 (voitures de formule). Le championnat de circuit pour voitures de tourisme a déjà été interrompu un an plus tôt, en 2009.