Yoan Loeffler (23 )de Bex (VD) a réalisé son rêve: participer une fois dans sa vie à une course du CM des rallyes. Mais il y a un hic: il y a pris un tel plaisir qu’il va très certainement récidiver…
Comment as-tu eu l'idée de participer à une course de championnat du monde?
Yoan Loeffler: Après avoir découvert la voiture lors du Rallye de Côme début Novembre avec à la clé une deuxième place au trophée Clio italien, avec mon team HK Racing nous voulions continuer sur notre lancée en Italie. Je rêvais de participer au Monza Rallye Show, mais également à une manche de WRC. Combo! L’occasion s'est présentée et nous nous y sommes inscrit.
Et comment as-tu réalisé cela?
Mes partenaires me sont très fidèles et ont accroché immédiatement lorsque je leur ai parlé de ce projet. Sans eux rien n'aurait été possible et je leur en remercie.
Pourquoi Monza parmi tous les autres?
Le rallye ne se trouve pas très loin de mon Team d'une part et étant donné que je suis toujours en phase d'apprentissage avec cette voiture, j'ai trouvé que ce rallye pouvait être une très belle occasion pour progresser avec cette nouvelle voiture. Et comme dit plus haut, c’était un rallye qui m’intéressait pour sa partie circuit mais également WRC.
Quel était le budget nécessaire?
Je ne vais pas rentrer dans les détails mais ce sont des prix bien plus onéreux qu'une manche du Championnat Suisse, Italie ou de France. Mais il y a également plus de kilomètres et une organisation plus importante.
Que ressent-on lorsqu'on se retrouve soudain au départ avec toutes les stars de la scène du rallye?
Honnêtement, il m'a fallu un moment avant de réaliser ça. C’est un rêve depuis tout petit, mais c'est un sentiment très agréable. C'est compliqué de le décrire, je pense qu’il faut le vivre pour comprendre.
As-tu également eu l'occasion d'échanger des idées avec certains d'entre eux?
J'ai eu la chance d'approcher quelques pilotes. Et c'est agréable de voir leur simplicité alors qu'ils subissent beaucoup de pression. Parler avec ces pilotes de rallye les plus rapides au monde est une vraie opportunité. Normalement je les regarde devant la télévision et là j’ai eu la chance de pouvoir leur parler.
Tu étais le deuxième pilote le plus rapide avec une Clio. Comment évalues-tu tes propres performances?
Sachant que c’était une Clio R3 devant, c'est vraiment une bonne sensation et pour être honnête je ne m'y attendais pas du tout. Je pense qu'avec mon copilote nous avons fait un bon job sur toute la durée du rallye et nous avons su éviter les pièges ainsi que trouver un rythme constant et régulier qui nous a permis de finir à cette belle place (1er de classe RC5, 2ème Renault, 48ème aux générales sur 95 voitures au départ et 6èmes deux roues motrices sur 29 voitures sans traction intégrale).
Est-ce que tu vas disputer maintenant aussi le Rallye Monte Carlo?
C'est clair que quand on finit son premier WRC, avec un bon résultat et dans des conditions comme nous avons eu, l’envie ne manque pas de penser au Monté Carlo. Mais c'est un budget conséquent et pour le moment je ne l'ai pas, donc on verra dans les semaines à venir.