Le Jurassien Grégoire Saucy (21 ans) a remporté le titre dans la Formule 3 Regional by Alpine. Auto Sport Suisse a parlé avec le champion nouvellement couronné sur le passé et l'avenir.
Au cours des dix années passées, seuls trois Suisses ont remporté un titre parmi la relève dans le championnat de Formule: Louis Delétraz en 2015 en Formule Renault NEC. Fabio Leimer en 2013 en GP2. Et Patric Niederhauser en 2011 en Formule Abarth en Italie. En ce sens, ce n'est pas tous les jours qu'un Suisse remporte un titre dans une championnat en formule junior. Qu'est-ce que ça signifie pour toi?
Grégoire Saucy: Très bien, merci. Nous avons travaillé dur pendant l'hiver. Et nous avons pu organiser la saison avec nos partenaires et nos sponsors de telle sorte que nous avons pu mettre en place un ensemble compétitif.
As-tu changé quelque chose dans ton approche par rapport aux années précédentes?
Non. J'ai déjà piloté pour ART dans la Renault Eurocup en 2020. La seule chose que nous avons changée, c'est l'ingénieur de course. Cette collaboration a très bien fonctionné cette année. Il a 100 % de confiance en moi – et moi en lui. Tout s'est très bien harmonisé.
Tu es passé à la course automobile en 2016. Ce n'est que cette saison que tu as commencé à gagner. Comment expliques-tu cela?
C'est vrai. La victoire à Imola cette année était ma première en course automobile. Le fait que ce soit arrivé dans le cadre d'un Grand Prix de Formule 1 était quelque chose de spécial. Et bien sûr, je me suis toujours posé des questions par le passé. Sans aucun doute, cette période sans victoire ne m'a pas échappé.
Alors, j’ai raison en supposant que ça n'a pas toujours été facile pour toi dans le passé?
Oui, il y a eu des périodes difficiles. Surtout au début. Les moyens financiers étaient limités. Et quand c'est le cas, tu n'as pas beaucoup de choix. Comme ça tu prends les mauvaises décisions de temps en temps. Au cours des quatre dernières années, depuis que je travaille avec Richard Mille, beaucoup de choses ont changé. Nous formons une bonne équipe et avec ART comme équipe, j'ai fait un très bon choix.
Tu deviens 22 ans en décembre. Quels sont tes projets pour l'avenir?
L'étape logique pour 2022 est la FIA Formule 3 internationale. Nous sommes en discussion là-bas et je voudrais continuer sur cette voie, au moins tant que je peux concourir à l'avant. Si quelque chose change, nous devrons nous concentrer sur d'autres séries de courses. Je pense aux courses de voitures de sport, c'est-à-dire aux courses d'endurance. Mais pour le moment notre but est la Formule 3 internationale.
Que pouvons-nous attendre de toi lors de la finale à Monza fin octobre? Si tu gagnes encore deux fois, tu auras gagné la moitié de toutes les courses de cette année.
En fait, j'ai déjà gagné neuf courses. Au Castellet, j'ai été disqualifié de la première course parce qu'il y avait un problème technique avec la voiture. De ce point de vue, il me suffirait de gagner une course de plus à Monza pour avoir gagné la moitié de toutes les courses. Mais bien sûr, je vais essayer de faire tout ce que je peux pour terminer la saison avec deux moments forts.
La pression du championnat a disparu pour toi maintenant. Tu peux attaquer comme tu veux.
Oui et non. Bien sûr, nous voulons aussi gagner le championnat des équipes. Et nous n'avons qu'un point d'avance sur nos rivaux directs. Chaque point compte donc.