Bruno Sawatzki a décroché la troisième place au Gurnigel dans le championnat suisse des voitures de tourisme de montagne, derrière Reto Meisel et Roger Schnellmann. Un succès auquel il ne s'attendait pas lui-même.
Personne n'attendait Bruno Sawatzki au début de la saison 2022 du championnat suisse de montagne. Pas même lui. Mais après six courses, dont quatre pour Sawatzki, cet homme de 51 ans originaire de Schaanwald dans la Principauté du Liechtenstein est assuré de terminer troisième du championnat. Seuls Reto Meisel (135 points) et Roger Schnellmann (105) ont récolté plus de points que le pilote de Porsche Interswiss jusqu'à 4000 cm3. Et tout cela, sur une voiture qu'il avait utilisée pour la première fois en 2022!
Mais Sawatzki n'est pas pour autant un inconnu dans le championnat suisse de la montagne. Bien au contraire. Cela fait six ans que Sawatzki roule en Porsche. Il a commencé en 1994 avec une BMW 325 avec des courses LOC. Depuis 1999, il roule en NAT. «Au début, je conduisais une Manta», raconte Sawatzki. «Je l'ai mise sur le toit la première année à Oberhallau. Ensuite, je suis passé à une Ascona B.»
Son dernier classement dans le top 10 du championnat suisse des voitures de tourisme de montagne remonte à 2017, lorsque Sawatzki a terminé huitième sur une Porsche 996 GT3 Cup. En passant au modèle 991 GT3 Cup de 460 ch, l'homme du «Ländle» a maintenant réussi le grand coup dans le cadre du CS. «Cette troisième place me réjouit beaucoup. D'autant plus que je ne m'y attendais pas moi-même», déclare Sawatzki.
Le directeur de Sawatec AG, une entreprise spécialisée dans la construction mécanique et les micro-puces, n'a pas changé grand-chose à sa Porsche. «Nous avons remplacé les barres antiroulis. Et nous avons monté d'autres pneus. Mais le set-up provient du circuit», explique Sawatzki. Le fait qu'il soit le meilleur avec moteur aspirant derrière Meisel réjouit particulièrement Sawatzki. Et la Porsche 991 Cup n'est pas prête de s'arrêter. «On peut encore faire mieux», estime le troisième du championnat.
Le plus grand adversaire de Sawatzki dans la lutte pour la troisième place n'était autre que son collègue de marque Frédéric Neff. Les deux hommes sont liés par une relation amicale. «Nous nous amusons ensemble et nous nous encourageons mutuellement», déclare Sawatzki. «Au Gurnigel, Fréd m'a tout de suite félicité.» Le fait qu'il ait eu la main sur le rapide Jurassien, tout de même champion suisse de voitures de tourisme en 2017 et 2018, n'était pas évident. Sawatzki admet toutefois ouvertement que les problèmes de Neff en début de saison lui ont un peu facilité le chemin vers la troisième place. «Lors des deux premières courses, Fréd est reparti après les journées d'entraînement. Alors que chez moi, il n'y a pas eu de problème.»
Sawatzki n'est d'ailleurs pas le grand mécanicien. Le Liechtensteinois confie le «service» à une vieille connaissance: Christoph Zwahlen. «Je ne suis pas un bricoleur», dit Sawatzki en riant. «En général, je ne touche même pas à la jauge d'huile pendant la saison...»