La première édition du slalom de Bière a été mouvementée. Lors de cette première double manifestation, Lionel Ryter a été sacré vainqueur de la journée après 736 jours. Les mesures du niveau sonore ont entraîné neuf disqualifications (diverses) pour excès de bruit.
La joie a été grande. Après 736 jours pendant lesquels Philip Egli a enchaîné les victoires, le moment tant attendu est enfin arrivé: dimanche, Lionel Ryter a remporté la troisième manche du Championnat suisse des slaloms à Bière et s'est ainsi inscrit pour la première fois au palmarès des vainqueurs du jour. Longtemps, rien ne semblait indiquer que le Valaisan de 25 ans avait la moindre chance d'emporter la victoire face à Egli. Dès le premier jour de course, les choses ont mal tourné pour Ryter. Les problèmes de moteur rencontrés à Frauenfeld se sont reproduits. Ryter n'a réussi qu'une seule manche. Elle lui a valu un retard de 4,9 secondes sur Egli, qui a ainsi remporté la 56e victoire de sa carrière. Comme Bière accueillait pour la première fois en 57 ans d'histoire une double course, Ryter avait encore une chance dimanche de monter enfin sur la plus haute marche du podium. Il l'a saisie, même si, une fois de plus, il a été victime de problèmes techniques lors des essais. «C'est désespérant», a-t-il déclaré après la deuxième manche d'essai. «À chaque fois que je passe sur une bosse, le moteur cale.»
Si, en dépit des soucis électronique, il a finalement remporté sa première victoire du jour, c'est grâce à la météo et à son pari risqué quant au choix des pneus. Alors que ses concurrents ont pris le départ avec des pneus de pluie, Ryter a opté au dernier moment pour des pneus slicks. Ce choix s'est avéré tout à fait judicieux. «Il n'y avait qu'un seul endroit délicat dans la forêt», a résumé Ryter, «mais là, j'ai roulé tout en douceur.» À l'arrivée, le pilote de Formule Renault comptait 12,75 secondes d'avance sur Egli. Sans détour, ce dernier a avoué: «J'ai fait le mauvais choix. Lionel a pris la bonne décision, moi la mauvaise.» Comme il a commencé à pleuvoir avant la deuxième course décisive, tout était joué peu avant 18h30, heure locale. Alors qu'Egli a renoncé à la deuxième course et a garé sa Dallara F393 directement dans le parc fermé, Ryter est reparti. De toute évidence, il ne pouvait pas améliorer son meilleur temps de 2:23,74 min. Mais le fait qu'il ait roulé plus vite qu'Egli lors de la première manche, avec un temps de 2:35,37 minutes démontrait que la première victoire du jeune Valaisan était plus que méritée. Egli a d'ailleurs été l'un des premiers à le féliciter. «Toute série a une fin. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Lionel démontre son potentiel.»
Derrière le duo Ryter/Egli, un autre pilote a connu une première. Jimmy Froidevaux (sur sa Norma M20) est monté pour la première fois de sa carrière sur la troisième marche du podium. Le Jurassien, âgé de 25 ans comme Ryter, a renoncé à la deuxième manche, mais devançait Stéphane Maréchal de 26 centièmes de seconde après la première manche. Le pilote de Formule Renault a tenté d'améliorer son temps, mais les conditions très difficiles de la deuxième manche l'ont empêché d'inverser la tendance. Quant à Maréchal lui-même, il n’a eu qu'une minuscule avance de 0,26 seconde sur Samuel Métroz (Formule Arcobaleno), cinquième. La 6e place du SCRATCH est revenue au troisième de Frauenfeld, Antonino Scolaro, sur sa Nova Proto NP03. Le premier jour, derrière Egli et Ryter, le classement était encore le suivant: 3. Yves Hängärtner (Dallara GP3), 4. Maréchal, 5. Scolaro.
Le meilleur pilote au volant d'une voiture fermée, ce qui était certainement un avantage vu les conditions météorologiques de dimanche après-midi, a été l'ancien champion Christoph Zwahlen. Le Thurgovien a été de loin le pilote de voiture de tourisme le plus rapide avec sa nouvelle Porsche GT3 Cup R, l'ancienne voiture de Jürg Felix, en 2:42,9 min, et s'en est réjoui comme un enfant. «Ma dernière victoire en voiture de tourisme remonte à un certain temps déjà», a déclaré Zwahlen. «C'était avant mon accident en 2013.» Arnaud Donzé, également au volant d'une VW Golf orange vif, a terminé deuxième des voitures de tourisme et s'est ainsi imposé comme le pilote Interswiss le plus rapide. Allan Mathey a pris la troisième place au volant d'une Opel Kadett C GT/E. La veille, le classement des voitures de tourisme avait encore été le suivant: 1. Martin Oliver Bürki (BMW 320is), 2. Sandro Morros (Porsche 991 GT3 Cup), 3. «Speedmaster» (BMW M3 GT3). Zwahlen n'a pu se classer qu'à la quatrième place.
Stephan Burri, entre autres, n'a pas marqué de points à Bière. Le quintuple vainqueur de l'Interswiss, qui s'était classé deuxième pilote de voiture de tourisme à Frauenfeld, est parti dimanche matin. Burri fait partie des neuf pilotes qui ont échoué au contrôle du bruit et ont donc été exclus de la compétition. Nous vous donnerons plus d'informations à ce sujet dans le courant de la semaine.
Parmi les autres vainqueurs de classe à Bière le samedi: Michaël Béring (Suzuki Swiss Racing Cup), Max Langenegger (Citroën C2, PSA Trophy Gr. A), Hanspeter Thöni (Peugeot 106, PSA Trophy Gr. N), Michael Schläpfer (Renault Classic Cup III), Denis Wolf (Renault Classic Cup IV), Samuel Weibel (Subaru BRZ, SuperSerie bis 2000 cm3), Pierre Mürner (Porsche 992 GT3, SuperSerie über 2000 cm3), Alessandro Grispini (Renault Clio R3, Gruppe A/ISA/R2 bis 2000 cm3), Jérôme Nicolet (Peugeot 308/TCR), Stephan Moser (Toyota Yaris, IS bis 1400 cm3), Rolf Jungi (Citroën Saxo RS, IS bis 1600 cm3), Martin Oliver Bürki (BMW 320is, IS bis 2000 cm3), Christian Knaus (Opel Kadett C 8V, IS bis 2500 cm3), Michael Bisig (BMW E30, IS über 2500 cm3), Christian Bartlome (VW Polo, E1 bis 1400 cm3), Luigi Roberto (Peugeot 106, E1 bis 1600 cm3), Nicola Roberto (Peugeot 205, E1 bis 2000 cm3), Allan Mathey (Opel Kadett C GT/E, E1 bis 2500 cm3), Christophe Maréchal (BMW 325i E30, E1 bis 3000 cm3), Vanessa Zenklusen (Subaru Impreza, E1 bis 3500 cm3), Sandro Morros (Porsche 991 GT3 Cup, E1 über 3500 cm3), Michaël Rollat (E2-SC bis 1400 cm3), Antonino Scolaro (Nova Proto NP03/ E2-SC bis 2000 cm3), Yves Hänggärtner (Dallara GP3, E2-SC über 2000 cm3).
Et le dimanche: Rico Thomann (Suzuki Swiss Racing Cup), Max Langenegger (Citroën C2, PSA Trophy Gr. A), Hanspeter Thöni (Peugeot 106, PSA Trophy Gr. N), Michael Schläpfer (Renault Classic Cup III), Denis Wolf (Renault Classic Cup IV), Sacha Wittmann (Subaru BRZ, SuperSerie bis 2000 cm3), Pierre Mürner (Porsche 992 GT3, SuperSerie über 2000 cm3), Alessandro Grispini (Renault Clio R3, Gruppe A/ISA/R2 bis 2000 cm3), Christian Yerly (Seat Cupra/TCR), Stephan Moser (Toyota Yaris, IS bis 1400 cm3), Rolf Jungi (Citroën Saxo RS, IS bis 1600 cm3), Arnaud Donzé (VW Golf, IS bis 2000 cm3), Christian Knaus (Opel Kadett C 8V, IS bis 2500 cm3), Mario Carapella (Seat Ibiza Cupra, IS über 2500 cm3), Hans Wüthrich (Mini Cooper S, E1 bis 1400 cm3), Luigi Roberto (Peugeot 106, E1 bis 1600 cm3), Nicola Roberto (Peugeot 205, E1 bis 2000 cm3), Allan Mathey (Opel Kadett C GT/E, E1 bis 2500 cm3), Christophe Maréchal (BMW 325i E30, E1 bis 3000 cm3), Pierre Lovey (Mazda 323 GTX, E1 bis 3500 cm3), Christoph Zwahlen (Porsche GT3 Cup R, E1 über 3500 cm3), Michaël Rollat (E2-SC bis 1400 cm3), Jimmy Froidevaux (Norma M20/ E2-SC bis 2000 cm3).
Et voici la suite des évènements:
10/11 mai, Ambri (double événement)*
17/18 mai, Bure
21/22 juin, Chamblon*
*comptent pour le championnat junior 2025
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