La Formule 1 a ouvert la saison à Spielberg en présence notamment de Louis Delétraz, qui, en tant que vice-champion de Formule 2, a obtenu un excellent résultat dès le premier coup. Mais le Genevois n'est pas le seul Suisse à pouvoir être satisfait de sa performance ce week-end.
La Formule 1 est de retour. 112 jours après l'annulation de l'ouverture de la saison en Australie à cause du COVID-19, la classe reine a effectué sa première course de 2020 au Red Bull Ring. La victoire est revenue à Valtteri Bottas sur Mercedes. Sauber, pardon Alfa Romeo Racing, a obtenu deux points de championnat avec Antonio Giovinazzi à la neuvième place.
Avec le début de la saison de Formule 1, les autres séries comme F2, F3 etc. a également commencé. Dans l'optique suisse, l'accent a été mis sur la Formule 2, avec Louis Delétraz, un pilote expérimenté, qui est l'un des candidats au championnat. Et avec sa deuxième place dans la course de sprint de dimanche, le Genevois a également été à la hauteur de son rôle. Après une P10 en qualification et une 7e place lors de la première course samedi, Delétraz n'a pas laissé lui échapper son premier podium en F2 en 2020 (la sixième général). «Pendant la première course, nous avons commis quelques erreurs», déclare Delétraz. «Nous avons été meilleurs au deuxième passage et nous savons maintenant aussi ce qu’il nous faudra améliorer d’ici au prochain week-end.»
La Suisse n'a pas marqué de points en Formule 3, l'équipe Jenzer Motorsport de Lyss n'ayant pas marqué de points dans les deux courses. La Suisse est également repartie les mains vides dans la Porsche Supercup. Fach Auto Tech de Sattel, dans le canton de Schwyz, a dû se contenter des 12e et 18e places.
Fabienne Wohlwend, du Liechtenstein, a également pu fêter un podium. Après l'annulation de la série W 2020, la jeune femme de 22 ans se concentre sur le Ferrari Challenge Europe où elle a terminé deuxième dans la première course à Imola ce week-end.
Mike Coppens a disputé son premier rallye de l'année. Le Valaisan, qui a pris la deuxième place du RIV 2019, a participé à la 40e édition du Rallye international du Casentino près de Florence avec une Skoda Fabia R5 et l'a terminée avec son copilote Renaud Jamoul à la 13e place. Coppens a été le meilleur pilote Michelin et le deuxième étranger le plus rapide. Mais cela est sans importance pour ce pilote de Verbier âgé de 41 ans. «Mon but est de m'améliorer constamment», dit Coppens. Cela commence par l'enregistrement. «Or ce dernier a été lacunaire et sur un terrain que je ne connaissais pas, cela a naturellement impacté mes performances. J'ai perdu du temps à chaque virage. Sur les longues étapes, j’ai perdu deux secondes par kilomètre sur les pilotes les plus rapides.» Coppens est néanmoins satisfait de sa performance. «J'ai vraiment apprécié le rallye. Il a été très rythmé et l’adhérence a été absolument parfaite.»
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 8: La Porsche 997 GT3 R d’Andy Feigenwinter.
Lorque, par un après-midi de lundi ensoleillé, la Porsche 997 GT3 R sort de chez «ANT Performance AG», un atelier de mécanique situé à Tafers, une petite commune du canton de Fribourg, Andy Feigenwinter croit halluciner: «C’est du porno!», s’exclame le champion de Suisse de la Montagne (catégorie Voiture de tourisme). Et le natif de Bâle-Campagne de laisser libre cours à son enthousiasme, encore, et encore.
L’engouement d’Andy Feigenwinter pour sa nouvelle monture de course est légitime: longue de 4,60 m, large de 2 m au niveau du train arrière et haute d’à peine 1,30 m (au niveau du gigantesque aileron), la 911 GT R de la génération 997 recèle sous sa carrosserie bodybuildée un flat-6 de 500 ch. Ce boxer de 4 litres est capable d’envolées à nulle autre pareille, le régime maxi étant atteint à 9400 tr/min!
Auteur de nouveaux records dans sa catégorie lors de six manches sur les huit que compte le championnat, Feigenwinter explique avoir atteint «tout ce qui était possible» avec la Lotus Exige 430 Cup. «Je connaissais la voiture jusque dans ses moindres boulons. Impossible d’en tirer davantage», développe-t-il. Voilà qui permet d’expliquer pourquoi le pilote souhaite remplacer la voiture avec laquelle il a remporté le Championnat suisse de la Montagne en 2019. Pour cette nouvelle monture, l’homme jette son dévolue sur le plus célèbre des coupés allemands: «En 2012, se rappelle-t-il, Nick Tandy, Sean Edwards et Christian Engelhart ont raté d’un poil la victoire au classement général de l’ADAC GT Masters avec leur Porsche 997 GT3 R de Schütz Motorsport à cause d’un drapeau noir qui leur avait valu une disqualification.» Six ans plus tard, Feigenwinter, alors invité sur une course de la même série, se tient derrière la 997 GT3 R d’Enzo Calderari: «Je me souviens avoir dit à mon fils: ‹Raphael, ce serait terrible d’avoir une telle auto pour courir en côte.› Mais Porsche n’avait fabriqué que onze exemplaires seulement de la voiture», explique-t-il.
En raison de cette rareté, mais aussi pour des motifs budgetaires, Feigenwinter se tourne vers une «simple» 997 Cup: «J’en avais trouvé une, mais, quand j’ai appelé, on m’a répondu qu’elle venait de partir. J’ai été inconsolable!» Un mal pour un bien: sept jours plus tard, Feigenwinter est contacté par le champion de Suisse des Slaloms: «Martin Bürki m’a filé le tuyau pour la 997 GT3 R. Un véritable clin d’œil du destin pour moi. Evidemment, je suis très reconnaissant à Martin!», explique-t-il avant de continuer: «Je suis vraiment très fier d’être aujourd’hui propriétaire d’une authentique Porsche d’usine.» Fait le plus surprenant de toute cette histoire, la 997 GT3 R est – ô surprise! – la Porsche que le trio Tandy-Edwards-Engelhart avait pilotée il y a huit ans lors du titre en GT Masters.
Lorsqu’il achète cette Porsche, Andy Feigenwinter se doute bien qu’il va avoir du travail pour lui redonner son efficacité des premiers jours. «Pour les courses de côte, je fais appel à MB Motorsport, l’écurie de Martin Bürki. Pour les courses sur circuit, je m’adresse à ANT Performance. J’effectue une révision de la voiture toutes les deux courses à Tafers, où l’atelier s’occupe de contrôler la voiture sous toutes ses coutures», explique le Bâlois.
ANT Performance est dirigée par Alain Thossy et Alain Neuhaus. Des amoureux de Porsche, comme l’explique Thossy avec un large sourire: «Nous avons fait notre apprentissage de mécanicien ensemble. A cette époque déjà, nous avions l’intention de créer une société ensemble, une entreprise dans laquelle tout tournerait autour de Porsche». Mais que savent les deux hommes de la 997 GT3 R d’Andy Feigenwinter? «Un exemplaire absolument remarquable», rétorque sans aucune hésitation Thossy. «La 997 GT3 R a été développée et assemblée principalement pour les courses de sprint et d’Endurance. Celle d’Andy a surtout aligné les kilomètres en Endurance. Ce qui tend à démontrer que cette auto a été bonne et performante durant une très longue période.» Avec un risque tout de même, comme le prévient Thossy: «Le problème avec cette voiture est que son entretien revient très cher. Il suffit de commettre l’une ou l’autre erreur pour se retrouver en panne. Beaucoup de ces rares Porsche 997 GT3 R doivent faire l’objet d’une révision générale après leur rachat. Tout simplement parce que, pour faire des économies, leur dernier propriétaire a renoncé à une révision ou une autre», explique Thossy. Cependant, il n’y a pas d’inquiétude à avoir: quiconque connaît Andy Feigenwinter sait qu’il sera aux petis soins avec la Porsche, une voiture à laquelle il tient déjà comme à la prunelle de ses yeux. Un gros jouet face auquel le Suisse ne peut s’empêcher de devenir gaga: lorsque Feigenwinter se glisse au volant (flambant neuf) de son bolide, il imite le bruit du six cylindres à plat. On ne va pas vous mentir, nous en avons fait autant!
PORSCHE 997 GT3 R
Année de production: 2012
Carrosserie: Coupé, 2 portes
L x l x h mm: 4604 x 2002 x 1246
Empattement mm: 2463
Poids en ordre de marche kg: 1220
Moteur (construction): Six-cylindres à plat (course x alésage 102, 7 mm x 81,5 mm, cylindrée: 3996, taux de compression 14,5:1)
Puissance ch: 500
0-100 km/h sec: N.C.
Vitesse maximale km/h: 335 (en fonction du rapport de transmission)
Châssis & trains roulants: Porsche
RA #20, 14 mai 2020, auteur: Werner Haller, www.revueautomobile.ch
Dans les années 60 et 70, les pilotes polyvalents étaient à l'ordre du jour dans le sport automobile. Aujourd'hui en revanche, rares sont les coureurs qui osent s’attaquer à des terrains différents. L'un d'entre eux est Jean-Marc Salomon (58 ans).
Le plus célèbre touche-à-tout du sport automobile moderne est sans doute Fernando Alonso. L'ancien champion du monde de Formule 1 a tout expérimenté ces dernières années. L'Espagnol a roulé à Indy, a gagné Le Mans et a participé en dernier une Toyota pendant le Rallye Dakar. Dans les années 60 et 70, Alonso n'aurait guère fait sensation avec de telles engagements. Il aurait plutôt été un pilote polyvalent parmi tant d’autres. Il suffit de penser à des conducteurs comme John Surtees, Mike Hailwood, Vic Elford, Denny Hulme, Chris Amon ou Jacky Ickx.
En Suisse, il y avait aussi des polyvalents. Jo Siffert, Clay Regazzoni ou Marc Surer – pour ne citer que quelques noms – ont connu le succès dans différentes catégories. Aujourd'hui, il n'y a plus beaucoup de coureurs qui veulent (et sont autorisés) à concourir dans différentes disciplines. Nico Müller est l'une des exceptions. Le pilote bernois a récemment roulé dans quatre disciplines différentes: DTM, endurance, Rallycross et Formule E. Un pilote moins connu au niveau international, mais non moins actif, est Jean-Marc Salomon. Ce Jurassien âgé de 58 ans fait des courses automobiles depuis 1986. En tant que pilote non licencié, il a participé en premier au slalom de Bure sur une Opel Kadett GT/E.
Jusqu'en 1989, Salomon est resté fidèle au slalom. En 1990, il a suivi un cours de licence au Castellet. A partir de ce moment-là, il a essayé différentes catégories. Au début, il s’est consacré à côté du slalom aussi aux courses de côte. En 1993, il a disputé son premier rallye au Critérium Jurassien. «Depuis lors, je participe régulièrement à des compétitions dans les trois disciplines», dit Salomon et d’ajouter: «J'ai même effectué quelques courses sur le circuit.»
Le passage d'une voiture à l'autre est l'un des défis que Salomon aime relever. «Les disciplines elles-mêmes ne sont pas le problème. Mais quand on passe d'une Formula Masters à une Ford Fiesta R5, il faut un certain temps pour s'y habituer. Mais c'est précisément ce qui me motive.» La situation est rendue plus difficile par le fait que Salomon doit passer d'un modèle à l'autre pendant les courses. «Je suis un pilote amateur. Je ne peux pas me permettre d'aller faire des tests avant une course juste pour m'habituer au nouveau véhicule et à un terrain différent.»
Le plus grand succès de Salomon est sa 2e place au classement général du Championnat suisse des rallyes 2019, un triomphe qu'il doit à une constance remarquable. «C'était la première fois que je faisais une saison entière. Mon co-pilote David (note de la rédaction) et moi nous étions fixé pour objectif de terminer dans le top 5», déclare l'homme de Courtedoux près de Porrentruy, qui est membre de la direction de la société d'outillage «Sphinx Tools».
Salomon considère que sa polyvalence en matière de course s’explique par le fait qu'il y avait de nombreuses courses et disciplines différentes dans le Jura entre 1990 et 2000. «Je faisais sept courses par an – toutes dans le Jura et toujours avec la même Opel Astra. Il y a eu deux rallyes, le Critérium et la Ronde d'Ajoie, deux courses de côte, Les Rangiers et Roche d'Or, les slaloms de montagne de La Croix et Develier et le slalom de Bure. Nous étions vraiment gâtés à l'époque.»
En 2020, Salomon, comme tous les autres, pourra faire moins de courses pour les raisons que nous savons. Mais le vice-champion 2019 n'avait de toute façon pas l'intention de conduire à nouveau toute la saison des rallyes. Il est possible que le duo Salomon/Comment participe au Rallye du Tessin. «Mais en tout cas, nous participerons au Rallye du Valais», a déclaré le pilote polyvalant.
Le championnat suisse de karting autobau va démarrer la nouvelle saison au cours de l’avant-dernier week-end d’août. Le nouveau calendrier provisoire comporte au total quatre manifestations sur les neuf prévues au départ.
Si le COVID-19 ne nous en empêchera pas encore une fois, il y aura en 2020 aussi un Championnat suisse de karting à côté du Championnat suisse des rallyes. Alors que le Championnat suisse des rallyes comportera trois courses au lieu de cinq prévues (situation actuelle), le Championnat suisse de karting autobau comportera quatre manifestions de courses.
Le calendrier du CSK sera probablement le suivant:
22/23 août, 7 Laghi (I)
12 septembre, Wohlen
3/4 octobre, Mirecourt (F) provisoire
7/8 novembre, 7 Laghi (I) provisoire
L’inscription pour la première course en Italie septentrionale commencera dès le début août, vous trouverez comme d’habitude les documents sur notre page d’accueil. Le secrétariat se tiendra à votre disposition par téléphone du lundi au vendredi de 10 à 12 heures et de 13 à 15 heures.
Pour vous donner un petit avant-goût de la première course, nous vous présentons ici déjà le nouveau T-Shirt pour les pilotes et l’équipe. Sa couleur orange pétante est parfaitement adaptée aux temps actuels et fait quasiment office de signal d’alarme: attention, COVID-19! La joie de participer à la première course ne doit en effet pas nous faire oublier ceci: il faut impérativement continuer à faire preuve de prudence pour se protéger soi-même et autrui.
Pour la Porsche Sports Cup Suisse, la saison de course 2020 commencera le 11 juillet au Hockenheimring. Malgré les restrictions imposées par la pandémie du coronavirus, les organisateurs s'attendent comme d'habitude à un grand nombre de participants.
«Nous sommes ravis de pouvoir enfin commencer la saison de sport automobile et nous prendrons bien entendu toutes les mesures nécessaires pour nous protéger contre le coronavirus», déclare Michael Glinski, PDG de Porsche Suisse SA. «Depuis 2008, la Porsche Sports Cup Suisse offre un programme à multiples facettes et un environnement professionnel pour permettre aux voitures de sport d'être conduites de manière adaptée à leurs performances sur des pistes délimitées. Avec notre partenaire de coopération fiable, l'Association des clubs Porsche suisses, nous nous réjouissons à l'avance d'assister à un sport automobile de haut niveau.»
Comme l'année précédente, il y aura quatre catégories au choix en 2020: GT3 Cup, GT4 Clubsport, Open GT et une compétition de régularité à laquelle les voitures Porsche standard peuvent participer. Comme dans la Porsche Supercup, qui se déroule dans le cadre des Grands Prix européens, la GT3 Cup verra s'affronter des voitures de course de la série actuelle des modèles 991.2. Qu’on se le dise: la Swiss GT3 Cup est à la recherche d'un nouveau champion – Jean-Paul von Burg, le champion en titre, ne défendra pas son titre lors de la nouvelle saison. Deux jeunes passionnés comptent bien lui succéder. Ils sont tous deux parrainés par l'Association des clubs Porsche suisses (VSPC) et Porsche Suisse SA: Antonio Teixeira (19 ans), originaire de Bilten, a déjà brillé avec cinq victoires de course lors de sa première année dans la GT3 Cup et Dominik Fischli de Remetschwil, qui est nouveau dans l'équipe. Le jeune pilote de 25 ans entame également sa deuxième saison au volant de la 911 GT3 Cup, mais a déjà remporté le classement GT4 de la Porsche Sports Cup Suisse de 2017.
Le groupe GT4 Clubsport, dans lequel s'affrontent les voitures de course GT4 Caïmans, offre un sport automobile particulièrement passionnant et l'un des plus grands groupes de participants au sein du PSCS: 20 concurrents y sont de nouveau attendus en 2020. Comme son nom l'indique, la classification Open GT offre une grande diversité de modèles. Dans des classes distinctes, on y trouve une grande variété de voitures de sport à deux portes des années de modèle actuelles et plus anciennes, de la 944 Cup aux voitures 911 Cup de différentes générations jusqu'à la 911 GT2 RS moderne.
La PDC est particulièrement adaptée aux débutants en sport automobile: La compétition de régularité à bas prix de la Porsche Sports Cup Suisse peut être disputée avec des voitures de sport routières standard. Comme préparation idéale, le PSCS propose un cours pour novices, appelé «Introduction to Racetrack». Ici, les débutants sur les circuits de course pourront vivre la fascination du sport automobile Porsche en direct et acquérir, à côté des connaissances théoriques approfondies, leur première expérience pratique sous la direction d'instructeurs expérimentés.
Dates en 2020
09 - 11.07.: Hockenheim (D); double sprint
09 - 11.08.: Le Castellet (F); sprint et Endurance
21 - 23.08.: Imola (I); sprint et endurance
24 - 26.09.: Mugello (I); sprint et endurance
15 - 17.10.: Misano (I); double sprint et course de nuit de deux heures
Peu à peu, le sport automobile renoue avec le quotidien. Ce week-end, la première course VLN de la saison a eu lieu au Nürburgring. Nous vous dirons comment les Suisses s'en sont tirés.
Mieux vaut tard que jamais! Ce week-end, la première course automobile depuis l'apparition de la pandémie du coronavirus a eu lieu en Allemagne. C’est pour nous une raison suffisante pour vous proposer un rapport du week-end dans l'optique suisse. Espérons que la situation continuera à se stabiliser et que nous pourrons à nouveau faire état des succès suisses à l'étranger tous les lundis.
La 51e édition du Adenauer ADAC Rundstrecken Trophy au Nürburgring entrera dans l'histoire. C'était en effet la première course en Allemagne depuis le confinement. C'était aussi la première course du VLN sans spectateurs et avec un concept de protection spécial. Ce concept prévoyait que le couloir des stands soit artificiellement prolongé et conduit à travers le paddock. Une mesure qui, selon les organisateurs, a parfaitement fait ses preuves.
Le meilleur pilote suisse était Nico Müller. Le pilote Audi a terminé à la quatrième place avec ses coéquipiers (du DTM) Robin Frijns et René Rast derrière l’italo-suisse Raffaele Marciello: «C'était réjouissant de retrouver la course automobile», a déclaré Müller, qui était monté par moments à la deuxième place, mais qui a manqué de justesse le podium à la fin. Le coéquipier d'Audi, Patric Niederhauser, a lui aussi effectué une belle course. Jusqu'au premier arrêt de routine de Müller, «Nidi» était même en avance sur son collègue de marque de Berne lors de son début à la Nordschleife. Au final, la deuxième Audi R8 de Car Collection Motorsport a réussi à terminer à la 10e place. Directement devant, la Ferrari 488 GT3 avec le Suisse Simon Trummer et Jonathan Hirschi a franchi la ligne d'arrivée. Nikolaj Rogivuedans le SP9-AM (Ferrari 488 GT3) et Roland Schmid et Roger Vögelien tant que représentant solitaire du TCR-Am (Opel Astra) ont remporté des victoires de catégorie.
Dès le week-end prochain déjà, les courses se poursuivront sur le plan international. Sur le Red Bull Ring, les prochains championnats sont sur les starting-blocks avec la Formule 1, la Formule 2 (avec Louis Delétraz), la Formule 3 (avec l'équipe Jenzer) et la Porsche Supercup (avec Fach Auto Tech). L'IMSA va également commencer la nouvelle saison à Daytona. Toutefois, cela sera sans la participation de la Suisse.
D'autres nouvelles positives nous parviennent des Grisons: l'Arosa ClassicCar aura lieu pour la 16e fois au début du mois de septembre. Cela a été annoncé par l'organisateur dans un communiqué de presse aujourd’hui.
Pendant longtemps, les chances que la 16e édition de l'Arosa ClassicCar ait lieu étaient de 50:50. Entretemps le CO a décidé: «Conformément aux dernières mesures prises par le gouvernement suisse en matière de manifestations, la 16e édition de l'Arosa ClassicCar aura lieu comme prévu du 3 au 6 septembre 2020 – à condition que la situation épidémiologique ne se détériore pas à nouveau.»
Le président du CO, Markus Markwalder, se réjouit de la tenue de cette manifestation traditionnelle, mais continue d'appeler à la prudence: «Pour nous, la sécurité et le bien-être de nos pilotes, partenaires, prestataires de services et assistants sont une priorité absolue, surtout en cette période de pandémie mondiale de COVID19.»
Pour que les pilotes qui attendaient avec impatience la décision des organisateurs puissent encore s'inscrire, le club, en concertation avec Auto Sport Suisse, a déjà prolongé le délai d'inscription au 30 juin 2020 il y a quelques jours. Les règlements et recommandations des mesures de protection pour l'événement seront communiqués sur le site www.arosaclassiccar.ch à partir du mois d'août.
Les pilotes et les visiteurs intéressés trouveront toutes les informations complémentaires sur le site d’internet d'Arosa ClassicCar ou peuvent se renseigner directement auprès du secrétariat de la course.
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 7: La Renault Clio II Sport de Philipp Krebs.
Si Philipp Krebs est en parfaite symbiose avec sa Renault Clio Sport de deuxième génération, c’est parce que le Bernois et la petite française à moteur 2.0 16V se connaissent depuis près de 16 ans. Une rencontre fusionnelle pour ce jeune homme dont les débuts en compétition remontent à la fin des années 1980: «J’avais 27 ans et je venais de remporter le titre de champion de Suisse en karting», explique en substance le champion. Ses débuts, Philipp Krebs ne les réalise pas sur une française, mais bien une japonaise; au volant de sa Toyota MR2, le Suisse aligne les victoires dès le début des années 1990. «Rien de plus logique, puisqu’il n’y avait tout simplement aucune concurrence dans ma classe. Quand je me suis retrouvé seul sur mon premier podium, je me suis dit que je ne voudrais plus jamais revivre une situation aussi embarrassante.»
Ce n’est que plus tard, au début des années 2000, que Philipp Krebs craque pour sa première Renault, une Clio de première génération. L’auto, il ne la gardera pas très longtemps. Trois ans plus tard, il s’offre une plus grande Mégane, avec laquelle il remporte en 2002 la victoire au classement général de la Renault Mégane Classic Cup. «Mais, j’avais énormément apprécié la Clio», se souvient le Bernois, qui craquera pour son actuelle Clio en 2004. Au cours des 16 saisons qui suivront, le duo Krebs-Clio II décroche un total de 72 podiums – dont 31 victoires – en côte, en slalom et sur circuit. «Des podiums immortalisés sous la forme de sickers de couleur or, argent et bronze collés sur ma carrosserie», explique Philipp Krebs, non sans une certaine fierté. Les deux autocollants les plus importants à ses yeux sont apposés sur le pare-brise de sa fidèle compagne à quatre roues. En haut à gauche, celui commémorant sa brillante victoire en Coupe de la montagne en 2019. Celui de droite fait, quant à lui, référence à la Renault Clio Classic Cup de la même année.
Pour Philipp Krebs, ces différentes victoires avec la Clio n’ont pas été faciles à remporter: «La Clio II est une petite bête qu’il faut savoir maîtriser», explique-t-il en fin connaisseur. Selon lui, de nombreux pilotes auraient déjà payé leur exubérance par une sortie de piste coûteuse: «La Clio 2 est extrêmement agressive au niveau du train arrière. Beaucoup de détails concernant les voitures figurent dans le règlement de la Clio Classic Cup, ce qui implique de nombreuses pièces d’origine. Il faut donc travailler sur les réglages, le pincement, le carrossage et le train arrière. On est toujours sur le fil du rasoir.» Lancée en 1998, la Clio de deuxième génération a été produite jusqu’en 2004. Plus tard, elle sera suivie par la Clio III (2005 et 2014) , la Clio IV (2012-2019) et enfin la Clio V (2019/2020).
Les dernières générations de Clio sont également homologuées en Renault Clio Classic Cup. Plus conciliantes, elles sont nettement plus confortables à conduire, analyse Philipp Krebs. «Dans un peloton comptant essentiellement des Clio III, les meilleurs précèdent les moins bons d’une brève longueur. Avec la Clio II, les écarts sont plus marqués, parce que le comportement de l’auto est plus pointu et pardonne peu les erreurs. La Clio II exige bien plus de feeling de la part de son pilote. Bref, pour le dire de manière triviale, la Clio II se pilote avec les fesses.»
«Les coûts d’une saison de courses de côte et de slaloms sont gérables, constate Philipp Krebs. Le moteur 2 litres 16V est une merveille et il est increvable! Mais les règlements ne nous permettent pas de modifier grand-chose. Tout est d’origine dans ma Clio, sauf la gestion moteur. Développée par Magnetti Marelli, elle permet de gagner environ 13 ch. L’embrayage et la boîte de vitesses – une pure boîte sport séquentielle – doivent être vérifiés environ tous les deux ans.» Concernant le coût de la licence et les finances d’inscription, Philipp Krebs ne dépense qu’entre 8000 et 10 000 francs par saison, soit environ 1000 francs par course. A condition, bien sûr, que la «danse sur le fil du rasoir» ne se termine pas dans les glissières de sécurité. «En plus des pneus utilisés pour les essais, j’ai besoin de pneus de course qui tiennent toute une saison.» Il n’y a pas grand-chose d’autre à prévoir, explique le Bernois. Après une course, j’effectue les contrôles habituels et je vidange la boîte de vitesses, si nécessaire. C’est tout ce qu’il y a à faire», dit-il. Avant de rajouter: «Le rapport prix-performances est très correct.»
Au fil des ans, Philipp Krebs s’est pris d’affection pour sa Clio II. «L’année dernière, quand j’ai remporté mes titres lors de la finale du Championnat de Suisse de la Montagne aux Paccots, je lui ai déposé un gros baiser sur le capot. Une voiture ne vit pas et n’a sans doute pas d’âme, mais je lui parle souvent en course et elle me répond.» Il faut dire que lorsqu’il l’achète en 2004, la Clio est une véritable épave. Mais, avec Markus Müller, son copain mécanicien, il va la reconstruire entièrement. Forcément, cela crée des liens. Néanmoins, Philipp Krebs rêve aujourd’hui d’une autre voiture, plus puissante, ce qui exigera inévitablement plus d’argent et de soutien financier. «On verra bien», conclut le Bernois, avec un sourire.
RENAULT CLIO 2.0 16V SPORT
Année de production: 2002
Carrosserie: Citadine, 3 portes
L x l x h mm: 3773 x 1639 x 1409
Empattement mm: 2472
Poids en ordre de marche kg: 910
Moteur (construction): 4-cylindres, 2,0 litres, 16 soupapes
Puissance ch: 195 (230 Nm, 7200/min)
0-100 km/h sec: N.C.
Vitesse maximale km/h: 230
Châssis & trains roulants: AV/AR suspensions réglables en hauteur, AV triangles transv., AR barre de torsion; AV/AR freins à disque
RA #21, 22 mai 2020, auteur: Werner Haller, www.revueautomobile.ch
Quelle est l'importance de l'industrie du sport automobile sur le plan économique? Pour le savoir avec précision, la FIA lance une enquête mondiale. Les Suisses sont également invités à participer à l'étude.
L'autorité automobile FIA a commandé une étude mondiale pour déterminer l'importance de l'industrie du sport automobile sur le plan économique. L'objectif de l'étude est d'améliorer le positionnement du sport automobile et de tous ses acteurs à l'échelle mondiale, ce qui sera encore plus pertinent que par le passé, notamment en ces temps difficiles (mot-clé COVID-19).
L'Association Auto Sport Suisse vous invite donc à participer à cette enquête le plus nombreux possible. Plus le grand sera le nombre des pilotes, organisateurs et officiels suisses qui répondront aux questions, qui prendront environ 15 minutes, plus ils auront de chances d'exercer un impact sur le cours des choses au niveau national.
L'enquête est actuellement disponible en français, en anglais et en espagnol. Une version allemande et italienne est en cours de préparation. Le lien vers l'enquête se trouve ici.
Les principaux résultats de cette étude mondiale seront ensuite mis à la disposition du public.
La Bernina Gran Turismo aura lieu du 17 au 20 septembre comme prévu. L'organisateur a même prolongé la date limite d'inscription jusqu'à la fin du mois de juin.
Après une longue période de restrictions, c'est-à-dire même sans événements pour les véhicules historiques, il semble que la Bernina Gran Turismo peut avoir lieu le troisième week-end en septembre.
En raison de la situation exceptionnelle et des différences internationales au cours de COVID-19, l'organisateur a décidé de prolonger la période d'enregistrement jusqu'à la fin du mois de juin. «Nous avons reçu de nombreux appels de parties intéressées qui ont dû attendre la levée des restrictions de voyage avant de prendre cette décision», indique un communiqué de presse. En gros, selon l'organisateur, le nombre de participants est limité à 80 voitures, a déjà été réalisé, mais...
Si vous souhaitez participer donc au Bernina Gran Turismo 2020, mais jusqu’à maintenant vous avez hésité à cause de la pandémie de Corona, c'est le bon moment pour le faire! Pour ouvrir les documents d'enregistrement cliquez sur ce lien.
Tu as 26 ans. Beaucoup de tes adversaires sont plus âgés, certains ont déjà plus de 50 ans. Tu te sens comme le jeune sauvage qui fait bouger les choses?
Je suis conscient que je suis un privilégier de pouvoir rouler dans la catégorie reine de la discipline en Suisse. Bien entendu c’est toujours une histoire de budget. En règle générale, seuls les chefs d’entreprises qui ont réussi dans leur travail, peuvent se permettre de rouler avec une R5 sur une saison complète. Ceci pour plusieurs raisons, notamment le fait qu’il n’y ait pas une instance pour faire évoluer le sport mécanique. En comparaison, la France a fondé une fédération de sport automobile (FFSA) qui chaque année sélectionne des pilotes, les encadre comme des sportifs d’élite et les aident financièrement à monter un programme. Bien entendu, j’imagine que cela est rendu possible par le nombre de licenciés plus important, mais je pense tout de même qu’il manque une structure pour mieux encadrer notre sport. (Pour votre information: la France compte 55'000 pilotes de karting et automobile licenciés, la Suisse 3000. 250 rallyes ont lieu en France chaque année! En 2019, le championnat suisse comportait six manches, dont deux à l'étranger. En France, il existe un programme appelé rallyejeunes.com depuis 25 ans. En Suisse, nous avons le Championnat suisse des rallyes juniors depuis 2012). Médiatiquement parlant, le rallye est une discipline qui est mal connu du grand publique et qui a de la peine à faire sa place. Je tiens à remercier tous les acteurs qui s’efforcent de partager et de faire connaitre notre passion. Je suis convaincu qu’il serait possible d’augmenter l’attrait pour cette discipline en mettant en place quelques stratégies sur les événements pour intéresser les personnes n’étant pas forcément passionné d’automobile.
La crise de Corona a également bouleversé ton programme. Quel était ton plan, et quel est ton plan pour 2020?
Bien entendu, du fait que les deux premiers rallyes du championnat suisse aient été annulés, chamboule mon programme. L’idée était de participer à son entier pour la première fois avec une R5. Malgré le fait que mon budget n’était pas encore bouclé, j’envisageais une nouvelle recherche de partenaires après les deux premières courses selon les résultats obtenus. Donc maintenant que la situation s’améliore, je vais repartir à la chasse aux sponsors, j’espère vraiment pouvoir trouver le budget même si la tâche s’annonce difficile à l’approche des vacances. Dans tous les cas je vais participer à un des trois derniers rallyes.
Le sport automobile est très coûteux. Comment finances-tu ton hobby?
J’ai la chance d’avoir quelques sponsors fidèles qui me suivent depuis mes débuts, mais bien entendu pour monter un programme complet pour courir avec une R5, je n’ai pas encore suffisamment de partenaires. C’est une recherche perpétuelle de fonds et depuis cette année je suis en collaboration avec une petite équipe de professionnels de la communication et du management sportif (360Degrés Sports Management Sàrl) afin de mettre en place plusieurs stratagèmes pour augmenter notre visibilité.
Quel est ton objectif?
Mon objectif est avant tout de pouvoir exercer ma passion et donc de rouler peu importe la voiture ou la course. Bien entendu comme tous pilotes suisses, décrocher le titre national fait parti des objectifs, à conditions qu’il y ait de la concurrence. En 2017, j’ai eu la chance de participer à deux manches du championnat du monde et c’est vrai que ce fut une expérience incroyable que je souhaiterai revivre. Ou encore l’ambiance et la compétitivité de la 208 RallyCup me laisse nostalgique et ça serait encore une éventualité de se relancer dans ce type de défi.
Quel est ton rêve au rallye international?
Mon rêve a toujours été d’intégrer une équipe professionnelle et de pouvoir rouler à moindre frais. Maintenant je me fais une raison à cela, nous avons manqué de soutien financier pour percer davantage en championnat du monde et se faire remarquer. Mon rêve actuel serait de trouver un sponsor ou plusieurs gros sponsors avec lesquels je monterais un beau programme en championnat d’Europe par exemple pour plusieurs saisons.
Est-ce que tu penses qu’on doit changer quelque chose pour que le championnat suisse des rallyes ait une avenir prometteur?
Mon ami Cédric Althaus a eu une idée qui m’a semblé intéressante: Le but serait de limiter le championnat 2021 à la catégorie R2 ou R3, afin de limiter les coûts. Ça serait sympa de voir la majorité des concurrents à arme égal. Au lieu d’avoir des bagarres à 4-5 voitures, il y aurait je pense, une vingtaine de pilotes dans le coup pour jouer le championnat. Cela permettrait aussi à ceux qui n’ont pas le budget de rouler en R5 de faire une saison complète et d’avoir une chance au championnat.
Dans le numéro actuel du magazine de l'ASS, nous vous avons présenté brièvement le jeune pilote de rallye Jérémie Toedtli. Mais nous ne voulons pas vous priver de la totalité de l’interview avec ce Neuchâtelois rapide.
Comment et par qui es-tu arrivé au rallye?
Jérémie Toedtli: Chez moi, c’est une histoire de famille. Mes parents ont consacré leur vie au sport automobile et ont fondé le garage GTO Evolution. Ce garage se concentre en démontrant ses compétences en préparant des voitures de courses. Nous avons travaillés avec des nombreux pilotes : Comme Gillet, Camandona, Gonon, Heintz, Burri et d’autres. C’est dire que ma passion pour ce sport a germé en moi dès ma naissance. Après le décès de ma maman en 2009, ma détermination à prendre le départ d’un rallye était au plus haut, et encore à ce jour. Avant chaque départ, j’ai une pensée pour elle.
Pourquoi rallye? Pourquoi pas du sport automobile sur des circuits?
Le rallye m’a toujours bien plus passionné que le circuit. J’imagine que j’y ai pris goût aux côtés de mon père lorsqu’il m’emmenait faire des tours en voiture sur des routes typées rallye. Il est aussi vrai que le jeu vidéo Colin McRae a été une véritable école pour découvrir les bases de la discipline. Etant jeune, j’ai commencé par découvrir la préparation des voitures, le rôle de l’assistance et la place du spectateur au bord des routes, mais jamais encore le cœur même de la discipline, l’action. Donc j’ai pu me familiariser avec les notes, la gestion de la course, les différents compromis à prendre en fonction des conditions des spéciales. C’est également pour cela que j’ai directement eu de la faciliter à percer dans ce sport. Pour rappel, pour ma deuxième course lors du rallye du Pays du Gier, dès la 3ème spéciale du rallye je réalisais le meilleur temps devant Gonon à voiture égale. J’ai tout de suite été performant car en fait je n’étais pas novice dans ce sport, j’avais déjà une grande expérience, le fait d’avoir côtoyer ce milieu depuis tout petit.
Quelle est la fascination d'un rallye?
Pour moi le rallye fait intervenir beaucoup plus de facteurs que dans les autres disciplines du sport automobile et c’est ceux-ci qui m’attirent. Premièrement, le fait d’être deux dans la voiture, de trouver un équilibre parfait qui vous permettra de n’avoir plus rien d’autre à penser que les indications de votre copilote. J’adore ce travail d’équipe et la cohésion qu’il est possible de trouver pour former un véritable binôme. Mais le travail d’équipe ne se réduit pas à deux personnes, il y a encore la faculté à communiquer avec notre ingénieur pour retranscrire nos sensations dans un but commun, la performance. Par ailleurs, la part d’improvisation, d’inconnue, le goût du risque, font que ce sport est unique.
Est-ce que tu as une idole?
Il y a plusieurs pilotes pour lesquels je ressens du respect et de l’admiration, je n’irai pas jusqu’à dire que ce sont mes idoles. Colin McRae est le premier à avoir rendu ce sport viral pour moi, je me souviens avec mon père on se levait à n’importe quelle heure de la nuit pour regarder à la télé les spéciales en direct des rallyes de l’autre côté du globe. Il y a aussi l’arrivée de Sébastien Loeb et sa réussite avec son style très efficace qui a pulvérisé tous les records et qui reste aujourd’hui au top niveau. C’est d’autant plus plaisant de pouvoir se comparer à lui lors du rallye du Chablais et même de réaliser un meilleur temps devant lui. Ce que je respecte chez lui, c’est qu’il reste humble et simple malgré son palmarès et qu’il est tout à fait abordable.
Quand as-tu vu ton premier rallye sur place?
C’est une question difficile, car j’imagine qu’à deux-trois mois je devais déjà être sur le bord des routes. Mise à part les courses du championnat suisse, je me rappelle avoir été plusieurs fois sur les épaules de mon père lors du Tour de Corse à la fin des années 90, début des années 2000. En grandissant, j’ai eu ma place au sein de l’équipe d’assistance comme nettoyeur en chef de la carrosserie.
Tu te souviens encore de ton premier rallye comme pilote?
Comme si c’était hier ! Je me vois encore effectué mon premier départ, qui d’ailleurs ne s’était pas passé au mieux. C’était au tour de Corse historique avec une Ford Escort Groupe 4. Il y avait également mon père et mon parrain qui y participaient. C’était la course historique au plus grand nombre de partants avec pas moins de 250 voitures présentes au départ. Le dénouement de cette première spéciale était juste magique, mon parrain réalise le 10ème temps, moi le 11ème et mon père le 13ème, tous réunis en moins de 2s. Bien entendu après un début de course aussi prometteur, je me suis senti obligé de confirmer ma performance, mais malheureusement, lors d’un freinage, mon pied a accroché la pédale de gaz au passage et nous avons fini dans un petit fossé, nous privant de continuer l’étape. Fort heureusement c’est un rallye de 5 jours et j’ai pu continuer mon apprentissage dès le lendemain. J’étais accompagné d’un copilote très expérimenté qui m’a permis d’apprendre très vite tout en me donnant confiance. Ça restera un moment gravé dans ma mémoire. De plus, participer à un rallye en famille, c’est vraiment fantastique de pouvoir partager ces impressions avec des personnes qui vous sont chères.
Vous pouvez lire la deuxième partie de l'interview demain sur www.motorsport.ch/fr/
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 6: La VW Polo de Martin Bürki.
Lorsque ses amis lui conseillent de remplacer le 1.6 16V de sa VW Polo verte et jaune par un plus gros 2 l, la réponse de Martin Bürki, septuple champion de Suisse des Slaloms, est toujours la même: «La cavalerie supplémentaire irait au détriment du comportement routier. Si le moteur explique la rapidité d’une voiture, son comportement en est tout aussi responsable.»
La plus célèbre des Polo du championnat de Suisse des Slaloms, Martin Bürki l’a achetée en 2008 «juste pour le plaisir, continue le champion. J’avais envie de conduire une Polo de deuxième génération, et plus particulièrtement un exemplaire de 1981.» Malgré son moteur cassé, l’exemplaire déniché par Bürki avait déjà fait parler d’elle précédemment, et ce aux mains d’un autre pilote de renom: «La Polo a tout d’abord appartenu à Theo Leutner, membre fondateur et quadruple vainqueur de la Coupe de la Montagne KW allemande. Lorsque je l’ai rachetée, la Polo était une véritable épave. Tout le monde a bien rigolé. Mais ça ne m’a pas gêné, je savais que mon calcul était le bon.»
Pour la restaurer, Bürki n’hésite pas à mettre la main à la pâte et... au portefeuille: «La boîte de vitesses originelle en H de la Polo n’a pas survécu à la deuxième course, une défaillance récurrente. Même l’installation d’une boîte Hewland non synchronisée, ‹ce qu’il y a de mieux›, disaient mes collègues, n’y changera rien. La voiture avait tout simplement trop de chevaux sous le capot.» Ce sera finalement le préparateur allemand Minichberger qui proposera une solution à Bürki: «Ils m’ont recommandé une boîte séquentielle Sadev à six rapports, une unité qui m’a coûté beaucoup de temps et d’argent.» Depuis, le pilote suisse retourne régulièrement en Bavière: «Depuis lors, je fais toujours réviser le moteur de ma Polo chez Minichberger.»
Cela dit, de nombreuses modifications sont le fruit de l’imagination du pilote. En témoignent les deux canules bricolées derrière les roues avant et servant à évacuer l’eau des passages de roues: «A l’origine, je voulais éliminer les tourbillons aérodynamiques dus à la rotation de la roue. Dans la foulée, j’ai également eu l’idée d’utiliser ces orifices pour chasser latéralement les projections d’eau de pluie, afin que les roues arrière soient moins sensibles à l’aquaplanage.» Une petite astuce technique qui fait la fierté de Martin Bürki. A l’image du fond plat et du diffuseur de l’auto. «Il était hors de question d’affubler la voiture d’un becquet arrière au simple motif que ça avait de la gueule. Non, ce qu’il me fallait, c’était un meilleur aérodynamisme au niveau du soubassement avec, en corollaire, une incidence sur le comportement.» Pourtant, un diffuseur, Martin Bürki en a tout de même essayé: «Juste une fois, lors de la course de côte des Rangiers. Il était si gros que la voiture sous-virait. Elle était complètement déséquilibrée», explique-t-il. Un comble pour ce maître des slaloms cherchant avant tout à inscrire sa voiture correctement en courbes. Dans cette discipline plus lente, il démonte la plupart du temps le fond plat: «Cela épargne beaucoup de chocs à la voiture», explique-t-il.
Mais, s’il y a bien un élément technique qui est plus important qu’un autre en slaloms, c’est la qualité du train avant. «A l’origine, sur la Polo, il est d’un seul tenant, avec des jambes élastiques. Exploitant le règlement dans ses moindres détails, j’ai installé des suspensions McPherson, perfectionnant ainsi la cinématique de braquage. Mes roues n’ont pratiquement pas de carrossage», précise le pilote, avide de donner des détails.
Après tant d’années, la petite Polo a atteint les limites de son développement. Pour autant, Bürki n’a pas l’intention de la vendre: «Je sais que certains seraient prêts à débourser 70 000 francs pour l’acquérir. Mais, elle ne leur irait pas; cette voiture est réglée pour moi. Aussi, me va t-elle comme un gant.»
VOLKSWAGEN POLO
Année de production: 1981
Carrosserie: Citadine, 3 portes
L x l x h mm: 3700 x 1780 x 1250
Empattement mm: 2340
Poids en ordre de marche kg: 730
Moteur (construction): Moteur à aspiration naturelle de 1,6 litre, culasse VW-Sport S1600
Puissance ch: 245
0-100 km/h sec: N.C.
Vitesse maximale km/h: 189 km/h à 9800 tr/min
Châssis: Plateforme KW Competition, AV McPherson, AR Essieu composite
RA #15, 9 avril 2020, auteur: Werner Haller, www.revueautomobile.ch
Ces jours-ci, le nouvel hebdomadaire d'Auto Sport Suisse va paraître. Avec la nouvelle couverture, nous souhaitons déjà susciter votre curiosité et votre envie de le découvrir. Nous vous souhaitons d'ores et déjà bonne lecture.
Nous aurions certes aimé vous proposer dans le deuxième numéro du magazine ASS 2020 le récit de plus de courses palpitantes. Mais le COVID-19 nous en a empêchés. Au lieu de comptes rendus des courses actuelles, l'article de couverture tourne autour de la question de savoir quelles conséquences le coronavirus aura sur les courses.
Mais la nouvelle édition n'est pas uniquement consacrée au virus qui nous empêche de pratiquer notre loisir préféré. Nous avons également discuté avec un ancien champion du monde de karting et continuons nos rubriques «Que fait donc?» et «One to watch».
Et puis il y a cette histoire de deux contraires: les courses automobiles et McDonald's...
Dans l'espoir de pouvoir passer complètement sous silence le coronavirus dans le prochain numéro, nous vous souhaitons une bonne lecture de ce numéro!
En 2020, il n'y aura pas de championnat suisse des slaloms. Le slalom de Drognens des 26 et 27 septembre est la dernière course restant au calendrier. Les organisateurs, sous l'égide de Marc-André Bourdilloud, croient fermement qu'ils pourront tenir cette manifestation.
À partir de septembre, les manifestations avec jusqu'à 1000 personnes seront à nouveau autorisées. Ce chiffre te semble-t-il réaliste pour tenir le slalom de Drognens?
Marc-André Bourdilloud: J'espère vivement que la Confédération suisse assouplisse encore sa position en début septembre, car avec l'assouplissement promis à ce jour à 1000 personnes, cela sera limite. En plus des collaborateurs et des pilotes, il faut en effet aussi inclure dans le calcul leurs accompagnateurs et les spectateurs. Compter le nombre de personnes présentes sur place n'est pas une option pour nous. Ce que nous pouvons envisager, c'est un moyen électronique de «suivi». Mais je pense qu'il est de toute façon trop tôt pour fixer définitivement le scénario pour la fin septembre.
Combien de participants le slalom de Drognens a-t-il eus dans le passé ? Avec combien de participants comptes-tu cette année, en supposant que la course puisse avoir lieu?
En 2019, nous avions 147 participants LOC et 171 pilotes NAT. Après avoir organisé une enquête sur Facebook, je suis optimiste et je pense que les pilotes LOC viendront en grand nombre. Nous avons également décidé d'organiser le dimanche une deuxième course pour les participants LOC. Nous sommes en ce moment en train de régler encore les détails. Pour les pilotes titulaires d'une licence, tout dépend du nombre de personnes qui profiteront avant notre course de l'offre d'Auto Sport Suisse de nous rendre leur licence déjà reçue.
Vous êtes en train de mettre en place un concept avec le slalom de Bas Monsieur pour que les pilotes puissent profiter de deux courses l’une après l’autre. Que peux-tu nous dire à ce sujet?
Nous y travaillons encore. Cela a pour but de motiver les pilotes à participer aux deux courses. Dès que nous aurons un concept clair, nous le communiquerons.
Jusqu'à quand pouvons-nous espérer une décision définitive quant à la tenue ou non du slalom de Drognens?
Une décision sera prise à la mi-août. À partir de ce moment-là, nous nous engagerons auprès de la plupart des fournisseurs. Il est d’ores et déjà certain que nous ne pourrons financer la manifestation cette année que par deux canaux: les frais d'inscription et les recettes de la restauration.
Existerait-il un moyen de retarder encore davantage la course?
Non. La place d'armes de Drognens affiche complet. Nous n'avons que les deux dates de juin et de septembre.
Des courses d'entraînement, comme celles qui se déroulent à Ambri, seraient-elles une alternative pour vous?
Cette alternative existe bel et bien. Mais pour l'instant, nous voulons croire que nous pourrons tenir la course. Si nous avions choisi la voie de la facilité, nous aurions en effet annulé cette manifestation il y a longtemps déjà.
Le week-end prochain, le slalom Hoch-Ybrig sera la première manifestation automobile à avoir lieu en Suisse depuis le déclenchement de la pandémie du Coronavirus. Plus de 100 pilotes s’y sont inscrits.
Ce sont là de petites étapes pour retrouver la normalité et cela réjouit tout le monde énormément. Le week-end dernier, la première course de la Kappelen-Trophy a eu lieu sur la piste de karting de Lyss (BE) à laquelle a participé, entre autres, Dominique Aegerter. Ce week-end, la Squadra Türmli à Hoch-Ybrig (SZ) tiendra son slalom dans le cadre de l'IKSM.
Toutefois, cette manifestation ne se déroulera pas complètement comme d'habitude. Dans cette zone, on n'admettra pas plus de 300 personnes. «Nous devrons boucler toute la zone. Toute personne qui n'est plus autorisée à entrer dans la zone devra assister à la manifestation depuis l'extérieur», déclare Roland Steiner, président de la Squadra Türmli. «En plus des mesures habituelles telles que la fourniture de désinfectant pour les mains, etc., nous serons également tenus d'enregistrer les noms de toutes les personnes présentes.»
Pour que le slalom puisse avoir lieu, l'organisateur avait posé comme condition un nombre minimum d'inscriptions jusqu'au 13 juin. Or ce chiffre a été largement dépassé. «Nous avons environ 110 pilotes qui prendront le départ», a déclaré le président du CO, Sepp Schönbächler. «Environ la moitié d'entre eux prendront le départ à deux.»
Le mode sera également différent cette année. «Comme il n'y aura pas de championnat cette année, nous avons décidé de nous passer d'une véritable course et d'organiser plutôt des courses d'entraînement», explique M. Steiner.
La course commencera le dimanche (21 juin) à 8 heures. Le président Steiner prendra lui-même le volant. «Je suis heureux que nous puissions tenir notre slalom sous cette forme», déclare le chef de la Squadra Türmli. «Nous avons fait une longue pause et je pense que de nombreux conducteurs sont impatients de pouvoir enfin mettre les gaz. Je ressens moi aussi certains symptômes de sevrage.»
Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet sous ce lien.
Première victoire pour Born
L'histoire du succès suisse dans la série 24H se poursuit. Lors de la première course après le lockdown à Portimão (P), l'équipe Autorama by Wolf-Power de Wetzikon a remporté sa première victoire de la saison avec Miklas Born de Bâle et Yannick Mettler de Lucerne. Pour Born, qui roulait encore au kart l'année dernière, c'était la première victoire en sport automobile. La deuxième voiture d'Autorama, avec l'équipage entièrement suisse composé de Jasmin Preisig, Jérôme Ogay, Christoph Lenz, le chef d'équipe Stefan Tanner et Mettler qui conduisait dans les deux equipes, a terminé à la 5e place après un changement de boîte de vitesses. Le championnat continuera à Monza les 10/11 juillet. Là-bas l'équipe Topcar (avec Karen Gaillard) sera également au départ.
Delétraz/Marciello gagnent «Le Mans»
Car les 24 heures du Mans ont dû être reportées à septembre, la course a eu lieu virtuelle pour la première fois. Dans la classe supérieure LMP, 30 voitures LMP2 virtuelles de type Oreca 07 étaient en compétition. La victoire dans la classe et donc aussi la victoire générale a été prise après 24 heures par la voiture avec le numéro 1 de Rebellion/Williams eSports avec Louis Delétraz, Raffaele Marciello ainsi que les deux pilotes virtuels Nikodem Wisniewski et Cuba Brzezinski. Dans la classe GTE c’était Porsche qui a remporté la victoire. Mathias Beche a terminé troisième avec la Corvette R8G engagée par Romain Grosjean.
Le PSCS est prêt pour le début de la saison
La Porsche Sports Cup Suisse (PSCS) est le premier championnat suisse à reprendre ses activités. La saison débutera du 9 au 11 juillet à Hockenheim. Les enthusiastes Porsche peuvent s'inscrire encore jusqu'à demain (16 juin) sur www.go4race.ch. Les autres week-ends Porsche sont également fixés. 6 au 8 août, Le Castellet (F); 21 au 23 août, Imola (I); 24 au 26 septembre, Mugello et 15 au 17 octobre, Misano. Pour plus d'informations sur le PSCS, cliquez sur ce lien.
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 5: L’Osella PA21 JRB de Joël Grand.
Si Joël Grand roule aujourd’hui dans un prototype Osella PA21 JRB, il n’en a pas toujours été ainsi. Bien au contraire, le pilote originaire de Chalais, en Valais, est surtout connu pour ses monoplaces de Formula Master. Un changement radical de philosophie qui a mis du temps à s’opérer comme le pilote nous l’explique: «Au départ, il y a deux ans, je louais une Formule Master à Roland Bossy, mais il a fini par revendre la voiture. J’étais bien décidé à ne pas rester sans volant. Aussi, je me suis mis à chercher une nouvelle monoplace, que j’ai finalement fini par dénicher dans le canton du Tessin. On l’a reçue début 2018. Elle dormait dans un garage depuis un certain temps. Roland l’a remise en état, et puis, on disputé la saison 2018 avec la voiture telle quelle. Mais le moteur était fatigué, le châssis aussi. Ce qui nous a poussés à refaire toute la voiture durant l’hiver 2018/19. Cela incluait toute la visserie ainsi qu’une révision moteur.»
Malgré tout, le lifting mécanique ne suffira pas. «Arrivé en début de saison, développe-t-il, j’ai commencé à avoir des surprises. Lorsque l’on monte et démonte en permanence, ça ne marche plus aussi bien qu’avant. J’avais eu pas mal de soucis mécaniques comme à Hemberg, Reitnau ou encore Massongex. Certes, La course de St-Ursanne – Les Rangiers s’était bien passée, mais je me suis tout de même dit, à l’époque, que je devais en finir avec la voiture, car elle me coûtait beaucoup trop cher. Ainsi, en même temps que je la mettais en vente, je me suis mis à chercher une autre auto. Je ne souhaitais pas quelque chose de moins compétitif, alors j’ai un peu regardé ce que je pouvais trouver en France et en Italie et je suis tombé sur les prototypes Osella. Bien entendu, une Osella motorisée par un V8 3.0 litre était exclue. Financièrement parlant, je n’y serais pas arrivé. Mais, en revanche, je pouvais me permettre une Osella à moteur de moto.»
«Je savais que Christian Merli, le champion d’Europe de la Montagne, en avait une à vendre. Entretemps, j’avais rencontré Monsieur Osella qui m’avait expliqué qu’avec la PA21 JRB, je pouvais rouler tout aussi vite, voire plus vite qu’avec la Master. J’ai donc racheté la voiture à Christian juste avant les Paccots. Et comme il n’y avait rien à faire dessus, je me suis inscrit à la dernière course du championnat.» La manche, le Valaisan la débute avec les réglages de Christian Merli. Mais run après run, grâce aux connaissances mécaniques de Roland Bussy, le pilote adapte la voiture à son style de pilotage. «Roland me connaît très bien; il sait avec quels réglages j’aime rouler. J’ai donc amélioré les chronos tout au long du week-end pour finir à rouler en 1’02’’ (ndlr: 2’04’’712 si l’on additionne le temps des deux meilleurs runs de la manche), ce qui n’est pas mal du tout avec un moteur de moto. Jamais personne n’est monté avec ce type d’engin aussi vite.» Il faut dire qu’il ne s’agit pas de n’importe quel moulin: «Le moteur est un 1000 cm3 de BMW S 1000 RR. C’est un moulin de 205 ch capable de prendre 14 000 tr/min! Il est totalement d’origine. Certes, LRM m’a proposé de lui rajouter 30 ch, mais je pense que je vais y aller petit à petit.»
Depuis la dernière manche du championnat de Suisse de la Montagne, le Suisse n’a pas modifié un seul boulon de la voiture: «En fait, la seule chose que l’on a faite depuis les Paccots, c’est la décoration extérieure. Désormais, la voiture est complètement revêtue d’un autocollant bleu, sans peinture donc.» Mais le pilote envisage tout de même certaines évolutions sur le long terme: «L’avantage du châssis Osella que j’ai acheté, c’est qu’il peut accueillir d’autres types de moteurs comme le V8 3.0. Ainsi donc, le jour où je décide de monter en puissance, je peux faire évoluer la voiture. Mais je vais déjà disputer une saison complète dans cette configuration. Je ne suis pas pressé. J’ai le temps.» Il est vrai que de temps, les pilotes n’en manquent pas pour le moment.
OSELLA PA21 JRB
Année de production: 2018
Carrosserie: Prototype PA21 JRB
L x l x h mm: 4050 x 1900 x 1100
Empattement mm: N.C.
Poids en ordre de marche kg: 380
Moteur (construction): Moteur de BMW S 1000 RR, 999 cm3
Puissance ch: ±205
0-100 km/h sec: En-dessous de 4
Vitesse maximale km/h: En fonction du rapport final
Châssis: Châssis en carbone et tubulaire, carrosserie en fibre de verre
RA #18, 30 avril 2020, auteur: Olivier Derard, www.revueautomobile.ch
Ces dernières semaines, le COVID-19 a paralysé l'ensemble du monde sportif ainsi que le karting. Pendant cette période, la question suivante s'est posée à maintes reprises: comment va être réglé le problème des frais? La direction d'Auto Sport Suisse propose désormais les solutions suivantes.
Sachant parfaitement que satisfaire tout le monde est une mission impossible, la direction d'Auto Sport Suisse s'est efforcée de prendre des décisions judicieuses et proportionnées pour gérer cette situation (de crise) difficile et pour tenir compte d'un maximum de paramètres afin d'offrir aux conducteurs une solution positive.
La pandémie a incontestablement paralysé (jusqu'à présent) une grande partie du secteur des courses en 2020. Toutes les courses de côte du championnat suisse ont été annulées par les organisateurs. Seul l'organisateur du Slalom de Drognens (26/27 septembre) maintient encore la date de la dernière course du championnat suisse des slaloms, tous les autres organisateurs ont annulé leurs projets. Avec les slaloms LOCaux prévus ainsi que d'autres manifestations (Arosa Classic Car, Bernina Gran Tourismo, etc.) en automne, de nombreux pilotes auront toutefois encore l'occasion de participer à des compétitions de sport automobile en Suisse en 2020. Les pilotes qui conduisent à l'étranger (notamment sur les circuits) ont déjà la possibilité de reprendre activement la conduite de leur véhicule. Selon toute probabilité, trois courses auront également lieu dans le secteur des rallyes et dans le championnat suisse de karting autobau et diverses séries de karting devraient également pouvoir organiser les courses prévues.
Les pilotes qui ont déjà obtenu leur licence jusqu'à présent ou qui la demanderont encore ont assuré la pérennité de l'association Auto Sport Suisse. Notre sport ne fonctionne en effet que si Auto Sport Suisse peut servir de plaque tournante entre les autorités, les organisations et les groupements d'intérêt. ASS remplit cette tâche conformément au Code civil (CC) art. 66 et suivants en tant qu'association à but non lucratif.
Lors de sa première séance après le déclenchement de la crise COVID-19, la direction a discuté de nombreux points en rapport avec la crise du coronavirus. En plus d'assurer la liquidité d'Auto Sport Suisse, une mission qui bénéficie actuellement de la plus haute priorité, on a également discuté des solutions (financières) pouvant être envisagées pour les pilotes/candidats/officiels. Bien qu'aucune disposition légale ou réglementaire ne prévoie de remboursement ou de réduction des frais dans un tel cas, la direction d'Auto Sport Suisse propose les solutions suivantes:
Redevances des pilotes d'automobiles
Tous les pilotes titulaires d'une licence LOCale (licence annuelle), d'une licence REGionale, d'une licence NATionale ou d'une licence de NAVigateur, qui ont obtenu leur licence pour l'année 2020 avant le 31 mars 2020 et n’ont pas l’utiliser (ni pour les entraînements, ni pour les Track-Days, ni encore pour les courses ou les manifestations assimilées à des courses) peuvent bénéficier des prestations ponctuelles suivantes en raison de la pandémie COVID-19:
Remboursement à 100% des frais d'assurance payés
Bon de réduction de 50% sur la redevance 2021 (selon le type de licence 2020)
Bon de réduction de 50% sur la licence de candidat privé 2021 (selon la demande 2020)
D’autres frais et des frais de licence effectives pour 2020, la contribution au fonds de sécurité ainsi que les coûts pour l’annuaire ne pourront en revanche pas être remboursés.
Les pilotes concernés recevront ces prochains jours par la poste une lettre et un formulaire de remboursement.
Redevances pour les pilotes de karting
Comme des courses à tous les niveaux de karting (Club, REGional, NATional et INTernational) sont encore annoncées et auront probablement lieu, aucun remboursement n'est pour l'instant (encore) prévu.
Frais Officiels
Pour les officiels qui ont déjà obtenu leur licence en 2020 (commissaires sportifs, directeurs de course, instructeurs), aucun remboursement n'est prévu. En cas de difficultés, la direction d'Auto Sport Suisse pourra toutefois en décider autrement sur demande.
Frais divers
Tous les autres frais (frais de calendrier, duplicata de licence, passeports techniques, modifications, etc.) restent inchangés. La réglementation selon laquelle, après le 1er septembre, les droits annuels de licence (REG-NAT-INT-NAV-Concurrents privés) et la prime d'assurance seront réduits de moitié reste applicable.
Les titulaires d’une licence INTernationale ne peuvent pas demander le remboursement des frais correspondants, car les manifestations INTernationales auront certainement encore lieu et il est par ailleurs impossible pour Auto Sport Suisse de contrôler les engagements (ou non-engagements). Un remboursement de la licence de candidat collectif est également impossible, les engagements des différents pilotes ne pouvant pas être contrôlés s’ils participent à ces courses/manifestations pouvant être assimilées à des courses /Trackdays/entraînements, car les informations correspondantes (classements, listes d’entraînements, etc.) ne sont pas envoyées à Auto Sport Suisse.
Nous vous remercions cordialement de votre engagement pour le sport automobile et le karting en Suisse et vous présentons nos meilleurs voeux de succès. Nous vous recommandons de continuer à respecter les prescriptions de la Confédération et des autorités et espérons pouvoir aborder en 2021 de nouveau une année de sport automobile « normale » et vous accueillir sur une des places de course.
Après une pause de six mois les deux pilotes suisses de DTM ont finalement repris leurs voitures DTM au Nürburgring. Le seul test avant l'ouverture de la saison a été satisfaisant pour les deux.
Une demi-année s'est écoulée depuis le dernier test à Jerez. Nico Müller (28 ans) et Fabio Scherer (qui aura 21 ans demain) ont enfin pu reprendre leur place dans le cockpit de leur Audi. Le soulagement était grand pour tous les deux. «C'était une longue pause», a déclaré Scherer. «Ça m'a fait du bien de prendre place de nouveau dans la voiture et de travailler avec l'équipe.» Müller a également estimé que le retour à la piste était un retour à la normale. «Bien que nous devions porter des masques tout le temps. Et les équipes n'étaient autorisées à être qu'entre elles. Mais la joie de pouvoir enfin conduire à nouveau l'emportait sur la joie de pouvoir conduire à nouveau.»
Alors que Müller a dû partager son cockpit avec son coéquipier Robin Frijns, Scherer a été autorisé à faire des essais pendant près de trois jours et demi. «Parce qu'un de mes coéquipiers (Ed Jones) ne pouvait pas venir, nous avions deux voitures pour deux pilotes chez WRT. Bien sûr, cela a beaucoup aidé. Même si j'étais désolé pour Ed.»
Pour la recrue DTM Scherer, l'accent a été mis sur la familiarisation avec l'Audi RS5 DTM. «J'ai couvert de nombreuses distances de course et nous avons essayé de comprendre comment nous devons réagir dans certaines situations pour devenir plus rapides. La voiture me convient. Son fonctionnement est très similaire à celui d'un monoposte. Mais bien sûr, je manque d'expérience. Et c'est ce sur quoi nous avons travaillé intensivement ces quatre derniers jours.»
Son collègue chez Audi, Nico Müller, entame sa septième saison en 2020. Il sait comment faire la course. Néanmoins, lui aussi ne jure que par ce seul test. «Nous n'avons pas d'autre préparation. Il est donc d'autant plus important de dérouler le programme ces jours-ci. Et nous avons réussi.» Selon Müller, les temps n'étaitent pas au premier plan. Néanmoins, l'homme de Berne a enregistré le deuxième meilleur temps en 1:18,944 min. «C'est presque ‹agréable à avoir›, quand on a déjà le rythme. Mais l'accent a été mis sur d'autres paramètres», explique Müller.
Parce que la première course au Norisring (11/12 juillet) ayant été annulée, Müller et Scherer doivent maintenant attendre le début du mois d'août pour que la saison du DTM commence à Spa.
Grâce au COVID-19, nous sommes nombreux à disposer de plus de temps pour lire. C'est pourquoi Auto Sport Suisse vous recommande ici un livre qui ne vous décevra certainement pas.
Adriano Cimarosti, une véritable «encyclopédie ambulante du sport automobile», vous invite à un voyage personnel à travers le temps dans son nouveau livre intitulé «99 ans de sport automobile». Au premier plan, les courses de Grand Prix, mais aussi les courses d'endurance classiques, avec de courts détours dans le monde des rallyes. Les 99 ans d'histoire des courses automobiles, des débuts en 1894 jusqu'au milieu des années 90, sont racontés avec près de 900 photos exclusives et en partie inédites. Plus d'une centaine d'anecdotes de nombreuses époques viennent compléter cet ouvrage, qui est divisé en trois volumes.
«En fait, c'est ma femme Donatella qui est responsable de mon nouveau livre», dit Cimarosti. «L'idée de ce travail m'est venue lorsqu'on m'a demandé à plusieurs reprises de mettre un peu d'ordre dans mes archives. Tous mes livres, photos et documents évoquent une histoire de courses incroyablement excitantes et rapides que je souhaitais résumer dans une œuvre.»
Il en a résulté un ouvrage extraordinaire: de la simple mais aventureuse course de côte au glamoureux Grand Prix et aux courses d'endurance, le livre, divisé en trois volumes, donne un aperçu complet de 99 ans d'histoire des courses.
Cimarosti, qui a vécu son premier Grand Prix à Bremgarten à l'âge de dix ans, doit la touche personnelle du livre à son fils Arrigo. «Il m'a encouragé à plusieurs reprises à raconter des histoires de plusieurs décennies de sport automobile sous forme de courtes anecdotes.» Aussitôt dit, aussitôt fait: pendant d'innombrables heures de travail de nuit, «Cima» a mis sur papier une centaine de nouvelles amusantes.
Vendu au prix de 199 francs, la dernière œuvre de Cimarostis n'est certes pas tout à fait bon marché. Néanmoins, elle en vaut la peine. «Cima» est en effet l'un des rares témoins contemporains de cette époque. Ses histoires ne valent pas seulement la peine d'être lues, elles vous ramènent aussi à une époque où les courses avaient encore une autre signification et dont les protagonistes étaient de vraies personnalités.
L'ouvrage en trois parties peut être commandé à l'adresse électronique suivante: 99jahremotorsport@gmail.com
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 4: La Tatuus Formule 4 de Thomas Zürcher.
Il a beau la posséder depuis 2018, Thomas Zürcher n’a eu que très rarement l’occasion de conduire sa monoplace de Formule 4. Et pour cause, ses rencontres avec l’auto ont été aussi rares que brèves, sa belle lui ayant, lors de ses quelques sorties, créé bien des soucis. Comme l’an dernier, par exemple, lors de quelques runs en courses de slaloms et de côte. Ainsi donc, en juillet 2019, le pilote décide-t-il de changer de moulin «sauf que je me suis planté», raconte-t-il en évoquant son accident survenu lors de la course de côte d’Ayent - Anzère. Zürcher attendait donc impatiemment le début de la saison 2020. C’était sans compter sur la crise sanitaire. Evidemment, Zürcher aimerait plus que jamais savoir ce que vaut réellement son bolide. Une F4 dont le développement et l’entretien ont été laissés aux bons soins des ateliers de Jenzer Motorsport.
«Si je ne maîtrise pas encore parfaitement le passage de la traction à la propulsion, ce qui me cause le plus de soucis, c’est l’aérodynamique», explique le pilote en préambule. Identiques à ceux que l’on retrouve sur une Tatuus, «les ailerons de F4 ne sont pas mauvais mais, pour les slaloms et les courses de côte, il me faut davantage d’appui. C’est pourquoi Andreas Jenzer a eu l’idée de poser des appendices aérodynamiques de F3. Ils sont plus imposants et plus gros», développe Zürcher. Cela dit, cela ne lui suffira toujours pas: «Les ‹flap Gurney› (ndlr: petite réglette installée à angle droit le long du bord de fuite d’un aileron permettant d’améliorer la performance d’un profil) installés sur l’aileron avant sont de fabrication maison. Ils génèrent encore plus d’appui.»
Pour optimiser l’appui arrière (et aussi la motricité), Zürcher a également modifié l’arrière de sa monoplace, et ce pas seulement grâce à un becquet plus volumineux: «Le diffuseur est plus gros que sur une F4, et nous avons prolongé le fond plat au-delà du train arrière.» Sur le ponton (carrosserie englobant les collecteurs et les radiateurs) gauche, une prise d’air additionnelle attire l’attention. Aménagée spécifiquement par Jenzer, elle remplace en fait l’admission d’air habituellement située au-dessus de la tête du pilote. Cette astuce permet au turbo «d’aspirer un air plus frais, plus froid», dit Zürcher. «Sur une F4 classique, le ponton de droite renferme les radiateurs moteur et celui de gauche l’intercooler, en plus d’un petit radiateur de liquide supplémentaire. Nous avons supprimé ce dernier et installé à la place un plus grand intercooler», explique le pilote. Quant aux prochaines transformations: «On pense à supprimer la prise d’air supérieure et à déplacer l’échappement vers le centre», complète le pilote. Ces deux mesures auront une incidence positive sur l’aérodynamique.
Mais la meilleure aérodynamique et un refroidissement performant ne servent à rien si la puissance moteur n’est pas au rendez-vous. Ainsi donc le bloc Abarth a-t-il été envoyé chez le motoriste italien LRM. Non pas pour augmenter la puissance du bloc, mais pour le réaléser, comme l’explique Zürcher: «Avec le moteur d’origine (ndlr: 1,4 l turbo), j’aurais été contraint d’affronter Berguerand et son monstre au Championnat de Suisse. Autant dire que je n’aurais eu aucune chance. Andreas Jenzer a donc eu l’idée de ‹downsizer› le moteur à 1170 cm3.» Une modification qui ne plaira pas à Zürcher: «Entre 3000 et 5000 tours, il ne se passait rien. Il fallait attendre 5000 tours seulement pour que la puissance déferle. Ainsi, aux essais de la course de côte d’Anzère, après l’épingle, il me fallait réembrayer trois ou quatre fois pour faire monter le moteur dans les tours.»
Pendant l’hiver, le moteur a fait l’objet d’une révision et d’un perfectionnement en profondeur. Mais cela n’a été possible qu’après l’avoir extrait de l’épave, après l’accident en Valais. «Nous l’avons testé au banc d’essai et il semble fonctionner correctement entre 3000 et 5000 tours. Mais je ne le saurai qu’une fois installé derrière le volant» En d’autres termes, Thomas Zürcher est contraint d’enchaîner les rendez-vous galants. C’est là seulement qu’il saura s’il a réussi à conquérir le cœur de sa belle.
TATUUS F4
Année de production: 2015
Carrosserie: Monoplace Tatuus F4
L x l x h mm: 4350 x 1750 x 950
Empattement mm: 2750
Poids en ordre de marche kg: ±495
Moteur (construction): 1170 cm3, LRM-Turbo
Puissance ch: ±280
0-100 km/h sec: en-dessous de 5
Vitesse maximale km/h: en fonction des rapports de boîte
Châssis: Oram
RA #17, 23 avril 2020, auteur: Werner Haller, www.revueautomobile.ch
La Suzuki Swiss Racing Cup est de retour en 2021
La plus grande coupe de Suisse en termes de participants n'organisera pas de championnat cette année pour des raisons bien connues. Les pilotes de Suzuki qui veulent participer aux slaloms (SM et IKSM) qui n'ont pas encore été annulés, seront soutenus par l'importateur à Safenwil. La Suzuki Swiss Racing Cup sera alors de retour en 2021. Il est même prévu d'utiliser deux modèles. Outre la Swift Sport existante, Suzuki veut également utiliser la version hybride 48V. Toutefois, il faut d'abord demander une modification du règlement d'Auto Sport Schweiz. Les voitures hybrides ne sont pas autorisées – statut aujourd'hui – dans le championnat suisse pour des raisons de sécurité.
Slalom Hoch-Ybrig : Oui, mais...
Comme annoncé par Auto Sport Suisse, le slalom de Hoch-Ybrig aura lieu le 21 juin. Cependant, selon l'organisateur, la Squadra Türmli, seulement si au moins 60 véhicules sont enregistrés avant le 13 juin (24 heures). Dans un communiqué, l'organisateur explique: «Comme il n'y aura pas de championnat cette année, seules des essais seront organisées.» Il est également important de noter que le slalom ne peut avoir lieu que dans le respect des conditions d'hygiène actuelles de l'OFSP. Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet sous ce lien.
Nouvelle vitesse de 100 km/h pour les remorques de 3,5 tonnes maximum
Le Conseil fédéral a adopté un nouveau règlement de circulation qui est important pour nous, les amateurs de sport automobile. La vitesse maximale autorisée des véhicules automobiles légers avec des remorques de 3,5 tonnes maximum passera de 80 km/h à 100 km/h, à condition que la remorque et le véhicule tracteur soient homologués pour cette vitesse. Ce nouveau règlement entre en vigueur le 1er janvier 2021.
24H séries: 24H: suite au Portugal
La 24H séries, qui a été interrompue après la course à Dubai à cause de COVID-19, reprendra le week-end prochain. La deuxième étape du championnat de cette année aura lieu à Portimão. C'est la première course internationale en Europe depuis le début de la pandémie. D'un point de vue suisse, l'utilisation des deux VW Golf GTI TCR d'Autorama Motorsport est particulièrement intéressante. Huit pilotes sont au départ, dont le Suisse Yannick Mettler, Miklas Born, Jérôme Ogay, Jasmin Preisig et Christoph Lenz. Karen Gaillard doit être patiente encore. La vainqueuse du Young Driver Challenge 2019 ne sera pas en compétition avec le Team Topcar avant Monza (10/11 juillet).
Dans un an exactement, le 5 juin 2021, La Roche – La Berra ouvrira la saison du championnat suisse de la montagne. Auto Sport Suisse s'est entretenu avec le président du CO, Marcel Magnin, au sujet du retour de cette course de montagne très populaire dans la région de la Gruyère.
A quoi doit-on la renaissance de la course de montagne La Roche – La Berra?
Marcel Magnin: J'ai conduit moi-même dans l'E1 et mon fils la pratique lui aussi. Je suis donc très attaché à la course automobile. C'est pourquoi de nombreux pilotes m'ont aussi constamment demandé si je pouvais faire revivre la course de côte La Roche – La Berra. Ayant pris ma retraite au début de cette année, j'ai maintenant accepté de relever ce défi.
La course sera-t-elle toujours organisée par l'Association des Courses Automobiles Fribourgeoises?
Disons que l'ACAF met à notre disposition un fonds. Mais nous voulons être indépendants. Nous avons mis en place un CO composé de douze personnes dont six sont originaires de La Roche et ne faisaient pas partie du CO auparavant et six qui ont une grande affinité pour la course automobile. Il s’agit entre autres de l'ancien pilote de course Hans Pfeuti. Mais aussi de Patrick Seydoux, qui a été responsable de la construction et de la sécurité du circuit jusqu'à présent et qui continuera à faire ce travail.
À quoi les spectateurs peuvent-ils s'attendre les 5 et 6 juin prochains?
J'espère à une bonne course. Je m'attends à une grosse participation. Après tout, ce sera la première course de côte en Suisse après presque 20 mois. Je suis certain que de nombreux coureurs s'y inscriront.
La piste de 3,5 km sera-t-elle modifiée?
Non, elle est restée inchangée depuis 2015, date de la dernière course.
La collaboration avec la commune de La Roche semble être très importante. Comment sera-t-elle impliquée dans cette course?
C'est l'essence même de la course. Nous n'avons commencé à organiser la course qu'après avoir obtenu l'aval du conseil municipal. La coopération avec les gens de la commune est très importante. A ma connaissance, on compte plus de 40 clubs et associations à La Roche – des clubs de moto aux clubs de ski. J'aimerais les impliquer tous. Mais nous voulons aussi intéresser les entreprises locales à cette course. Les garages, par exemple. Ou des entreprises qui fournissent du matériel pour la construction de la piste.
En 2020, toutes les courses de côte ont été annulées en raison du COVID-19. Aurais-tu également annulé ta manifestation si elle n'avait eu lieu qu'en septembre ou octobre?
Nous pouvons nous estimer heureux de n'avoir planifié notre course qu'en 2021. Je pense que j'aurais dû l'annuler comme tout le monde. En juin, cela aurait de toute manière été impossible et je pense qu'il y a encore trop d'incertitudes pour une telle manifestation même cet automne.
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 3: La Mitsubishi Lancer Evo 8 de Roger Schnellmann.
Si quelqu’un m’avait dit à quoi ressemblerait ma voiture dix ans après son achat, je l’aurais pris pour un fou!», rigole Roger Schnellmann en préambule. Effectivement, «c’est un processus qui a duré 15 ans. Au cours de ce laps de temps, j’ai procédé étape par étape, en rendant ma Mitsubishi Lancer Evo 8 toujours plus légère et rapide», développe le Schwytzois de 36 ans. Roger Schnellmann a toujours eu de l’intérêt pour les voitures préparées: «Avant elle, je possédais une Mazda 323 GTR avec un moteur turbo de 1,8 litre.» Toutefois, en 2005, alors agé de 21 ans, le pilote a un véritable coup de cœur pour la Lancer. «J’ai vu cette Evo 8 et j’ai aussitôt craqué. Le rapport prix-performance était correct. Pour un peu plus de 50'000 francs, la version originale avait déjà 265 ch sous le capot, ce qui était déjà plus que correct», précise le passionné.
Au début, la Lancer Evo n’est pas la «daily» (voiture de tous les jours en anglais) de Schnellmann: «S’il risquait de pleuvoir, elle restait au garage. C’était ma voiture du dimanche!» C’est en 2006, à Wangen, lors d’une escapade dominicale, que Roger Schnellmann débarque sur son premier slalom. Simple spectateur à l’époque, il est dirigé vers un parking aménagé dans un champ. «Mais je ne pouvais pas me résoudre à y laisser ma voiture. Ainsi, j’ai prétendu que j’étais pilote de course, et j’ai pu garer la Mitsubishi dans le paddock. Là, de vrais coureurs m’ont convaincu que cette voiture avait mieux à faire que des promenades le dimanche.»
Il n’a pas fallu plus d’un an pour voir Roger Schnellmann et son Evo 8 s’attaquer à un slalom. «C’était à Ambri, au Tessin», complète-t-il. Au fil des courses, le pilote fait de plus en plus corps avec sa monture: «Chaque égratignure dans la peinture, chaque bosse sur la tôle me faisait mal», raconte Roger Schnellmann. Toutefois, le pilote est bien décidé à faire subir une cure d’amaigrissemen à sa protégée: «Nous avons remplacé l’aluminium par du carbone», raconte-t-il. Un épisode dont il garde un douleureux souvenir: «J’ai dû sortir du garage lorsque mes quatre collègues ont démonté le carénage à la meuleuse. Je ne pouvais pas voir ça», se souvient-il, amusé.
Petit à petit, la Mitsubishi se métamorphose: «Depuis lors, la voiture a vu son châssis plusieurs fois modifié, en plus de recevoir de nouvelles jantes», précise Schnellmann. Néanmoins, les modifications les plus importantes sont plus récentes: «Nous sommes passés d’une boîte manuelle à une boîte séquentielle. Parallèlement, la puissance du moteur est passée de 500 à plus de 750 ch, notamment grâce à l’atelier tessinois J-Spec Performance. Quant à l’aileron arrière de deux mètres de large, «il génère un appui de plus d’une tonne à 240 km/h», avance-t-il. Une valeur surprenante, si on la compare aux 1120 kg que pèse l’auto.
«Marcel Steiner et moi sommes souvent ensemble au départ des manches du championnat d’Europe de la montagne. Bien évidemment, l’hymne national suisse a déjà retenti à maintes reprises pour lui. Mais je me suis promis que la mélodie passerait une fois pour moi aussi!» Un vœu exaucé en 2018 lorsque l’équipage a remporté le FIA Hillclimb Masters à Gubbio, en Italie. En tout, Roger Schnellmann a participé à deux saisons du Championnat d’Europe de la montagne. Une expérience qu’il souhaite renouveler: «Auparavant, je pouvais m’y rendre seul. Mais la Mitsubishi est devenue si complexe que j’ai désormais besoin de mes quatre collègues pour m’aider.» Quant à la perspective de rouler avec une autre voiture: «C’est hors de question. En revanche, avec notre savoir-faire, j’aimerais bien construire une deuxième Evo à partir de zéro». Des personnes intéressées?
MITSUBISHI LANCER EVO 8 J-SPEC
Année de production: 2005
Carrosserie: berline tricorps, 2 portières
L x l x h mm: 5000 x 2000 x 1500
Empattement mm: N.C.
Poids en ordre de marche kg: 1120
Moteur (construction): 4 cylindres en ligne, 2.3 l, turbo
Puissance ch: 750 (couple: +800 Nm)
0-100 km/h sec: < 2 (100–200 km/h: 5,2 sec)
Vitesse maximale km/h: 241
Châssis & trains roulants: Coque autoporteuse, susp. Tein
RA #19, 7 mai 2020, auteur: Werner Haller, www.revueautomobile.ch
Comme déjà communiqué sur notre page d'internet, l'Equipe Bernoise effectuera des journées de tests à Ambri les 10 et 11 octobre prochains. L'inscription est limitée et ouverte à partir du dimanche.
Cela aurait dû être la finale du championnat suisse de slalom. Au lieu de cela, il y aura deux journées d'essai à Ambri les 10 et 11 octobre. Elles seront réalisées par l'Equipe Bernoise. Le nombre de participants est limité. Chaque jour, 66 véhicules sont autorisés à effectuer des tests. Selon l'Equipe Bernoise, les inscriptions peuvent être acceptées sur leur page d'internet à partir du dimanche.
Le programme prévoit des essais intensives le matin selon art. 3. L'après-midi, le programme sera adapté à la situation actuelle sur le chantier de l'A1. Il est certain qu'à la fin du test, le parcours prévu pour la finale de la saison 2021 pourra être parcouru plusieurs fois.
Tous les véhicules immatriculés en Suisse ou munis de plaques de concessionnaires ainsi que les véhicules de course avec les papiers nécessaires de l'ASS sont autorisés. La valeur limite de bruit selon les règlements de l'ASS doit être respectée.
Vous trouverez de plus amples informations dans le PDF ci-joint.
COVID-19 oblige le championnat suisse de karting autobau à reporter une autre date. Le fait qu'il y aura encore quatre courses en 2020 ne changera pas.
L’association française (FFSA) et la préfecture régionale compétente s’étant enfin exprimés concrètement et l’exploitant de la piste Circuits de Bugey l’ayant aussi communiqué, la manifestation prévue du Championnat suisse de karting autobau des 27/28. juin 2020 doit être reportée.
Cela a pris beaucoup de temps et l’exploitant de la piste a confirmé à plusieurs reprises à Auto Sport Suisse que la première course de la saison de l’autobau Championnat Suisse de Karting 2020 allait pouvoir avoir lieu les 27/28. juin 2020. La FFSA ainsi que la préfecture politique de la région étant à présent intervenues, il est maintenant clair qu’avant le début juillet, aucune compétition de karting ne pourra avoir lieu en France. On ne sait en revanche toujours pas si cela ne s’applique qu’aux manifestations françaises ou si les organisateurs étrangers pourront tenir leurs manifestations en France.
Auto Sport Suisse est actuellement en train de chercher avec l’exploitant de la piste la date de remplacement et va la communiquer au plus vite.
Le calendrier de l‘autobau CSK 2020 est actuellement le suivant:
23.08.2020, 7-Laghi (ITA)
12.09.2020, Wohlen (SUI)
Sept./oct., Levier/Mirecourt/Château Gaillard (FRA), deux courses
Les vérifications avec les propriétaires de pistes en France sont en cours et les décisions devraient être définitivement prises ces prochains jours. Actuellement de très nombreux organisateurs locaux, nationaux et internationaux cherchent à organiser leurs manifestations dans les mois de septembre/octobre, ce qui pourrait donner lieu à des recoupements de dates.
Auto Sport Suisse a cherché de son côté à organiser une deuxième course sur la piste de Wohlen, mais en raison des prescriptions légales, le propriétaire de piste n’a pas pu réserver une deuxième fois la piste pour l’autobau CSK 2020.
Certains pilotes ont voulu savoir s'ils pouvaient se faire rembourser leurs droits de licence puisqu'ils ne pourront participer aux courses en 2020 que de manière limitée.
La direction d'Auto Sport Suisse est responsable des différentes réglementations en matière de taxes et se réunira ces prochains jours pour la première fois physiquement depuis le début de la crise. Lors de cette séance, le plan de liquidité 2020 sera examiné et les différentes options concernant les éventuels remboursements seront discutées. Toutefois, on ne sait pas encore à l'heure actuelle si une décision finale pourra déjà être prise, car les conséquences possibles pour l'année d'exploitation 2020 ne peuvent pas encore être évaluées de manière définitive en juin.
Andreas Michel, président de la Commission sportive nationale (CSN) et membre de la direction d'Auto Sport Suisse, commente ainsi cette situation pas tout à fait simple: «Ce n'est pas une nouveauté que la course automobile soit un passe-temps coûteux. Les droits de licence font partie de ce sport et servent également à maintenir en vie l'Association Auto Sport Suisse, ce qui est dans l’intérêt fondamental de tous les licenciés. Nous avons déjà fait examiner la situation juridique dans ce domaine et il n'existe fondamentalement aucun droit réglementaire ou juridique permettant d'exiger le remboursement des droits de licence. Nous avons certes intérêt à donner satisfaction aux pilotes ici dans la mesure du possible, mais si nous mettons en danger la pérennité d'Auto Sport Suisse dans ce processus, nous devrons prendre une décision dans l'intérêt de l'association et garantir la liquidité en 2020 en maintenant ces taxes. Par le passé, nous avons vu de nombreux exemples où le pilote a subi une panne de moteur majeure lors de la première course de la saison (il y avait aussi de nombreuses autres pannes de véhicules) et où la saison s'est terminée après 30 secondes. Ce pilote n'a pas été remboursé alors qu'il était en fait dans l'impossibilité de conduire.»
Les dépenses mensuelles d'Auto Sport Suisse atteignent au minimum un montant à six chiffres (assurances, loyers, salaires, taxes FIA, homologations, infrastructures, etc.) et la majorité de ces dépenses continuent à devoir être payées mensuellement, en dépit de la crise du coronavirus. Si Auto Sport Suisse veut rester solvable, il faudra veiller à ce que les fonds reçus en 2020 soient également utilisés pour payer les dépenses.
Il est certainement dans l'intérêt de toutes les parties concernées qu'Auto Sport Suisse puisse assurer sa pérennité, car – ce que différentes personnes semblent parfois l'oublier – sans Auto Sport Suisse, il n'y aurait pas de courses automobiles en Suisse. Pour que l'on puisse également à l'avenir pratiquer les courses en Suisse, notre association est aussi nécessaire que les commissaires de piste, pilotes, équipes, candidats, organisateurs, sponsors, partenaires et de de nombreuses autres personnes.
La direction mettra certainement tout en oeuvre pour contenter sous une forme ou une autre les pilotes qui ont obtenu leur licence en 2020, mais qui ne pourront participer à aucune course. Dès qu'une décision correspondante aura été prise, elle sera communiquée à tous les pilotes par les voies habituelles et d'ici là, il importe de rester calme et patient - comme cela a déjà été nécessaire ces dernières semaines et mois en 2020 en raison de la crise du COVID-19.
Dans des conditions strictes, le DTM rattrapera ses essais officiels sur le Nürburgring du 8 au 11 juin. Pour Fabio Scherer et Nico Müller, le temps de l'attente est enfin terminé.
Du lundi au jeudi (8-11 juin), les essais officiels de l'ITR auront enfin lieu sur le circuit du Nürburgring (Kurzanbindung). Cela signifie que les deux pilotes suisses de DTM, Fabio Scherer et Nico Müller, retrouveront une certaine normalité.
Alors que Müller entame sa septième saison, un nouveau chapitre s'ouvre pour la recrue du DTM, Scherer. Après la saison 2019 de Formule 3 plutôt mitigée, le pilote lucernois, qui vit à Engelberg, est chaud au volant. «J'ai hâte de pouvoir enfin remonter dans la voiture et d'amener mon Audi RS 5 DTM à la limite», dit Fabio. «Nous traversons tous une période très difficile en ce moment. C'est pourquoi nous devons nous en tenir strictement aux lignes directrices. Nous ne devons pas oublier que les tests ITR auront lieu dans des conditions très particulières en raison de COVID-19. Néanmoins, ce sera un bon sentiment de monter dans la voiture pour la première fois après une pause de six mois et de travailler sur la piste avec mon équipe.»
Pour Fabio, qui fête son 21e anniversaire deux jours après les tests ITR, le test au Nürburgring est spécial non seulement en raison de la longue pause. La recrue du DTM va conduire l’Audi WRT pour la première fois dans les couleurs officielles.
«Je me réjouis de ce moment. Et je voudrais remercier mes sponsors STOBAG et ATS Banding non seulement pour leur coopération de longue date mais aussi pour m'avoir tenu en haleine pendant ces moments difficiles. J'ai hâte d'entrer en piste avec la nouvelle voiture et je suis convaincu qu'avec l'équipe Audi Sport du WRT, nous pouvons réaliser de grandes choses.»
Müller a présenté son Audi du Team Abt avant même la crise de Corona. Voici la photo de sa Audi RS 5 DTM en couleur verte.
L'ouverture de la saison du DTM est prévue pour le 12 juillet au Norisring. Actuellement, la course est fermée au public.
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 2: La Citroën Saxo de Michael Burri.
Michael Burri en parlait depuis longtemps: à ses heures perdues, le pilote de Belprahon bricolait en douce une Citroën Saxo, une voiture désormais terminée et avec laquelle il souhaite disputer le Championnat français des Rallyes: «J’ai commencé les rallyes avec une Citroën Saxo Groupe N et, à cette époque, je rêvais toujours de rouler dans une Saxo ‹Kit Car›. Bref, j’ai réalisé l’un de mes rêves de gosse.» Mais, ce n’est pas là la seule raison qui a poussé le pilote à délaisser sa Fabia R5 au profit d’une plus petite auto: «Les R5, c’est génial, mais ça coûte terriblement cher, aussi en entretien. C’est bien simple, ma Citroën m’a coûté le même budget que celui de deux courses en R5 de location, soit 60 000 francs!»
Pour assembler son bolide, Michael a pu compter sur l’aide d’amis: «La voiture, je l’ai construite avec deux de mes copains, l’un est un ancien mécanicien agricole tandis que l’autre est postier. Tous deux sont assez mordus de sport automobile.» La voiture sort tout droit de la tête des trois hommes: «On n’a rien copié. Par exemple, on a décidé de l’endroit où positionner au mieux les pompes à essence. Le support du cric, on l’a fait sur mesure. Quant à la lampe de lecture du copilote, elle provient directement d’une Škoda Fabia R5. On a essayé de prendre des pièces qui marchaient le mieux sur certaines voitures et de l’adapter sur celle-là.» Ainsi donc, pour créer sa nouvelle auto, Michael Burri semble s’être servi de toute son expérience accumulée en course.
Mais l’expérience n’est rien sans la volonté; en tout, les trois passionnés auront accumulé plus de 4000 heures de travail pour finir l’auto dénichée en France, près de Rouen: «Cela fait maintenant deux ans que l’on travaille tous les vendredis soirs sur la voiture. On avait coutume de se retrouver à partir de 18h30. On commandait des pizzas et, ensuite, on bricolait sur la voiture. Parfois, jusqu’à minuit, parfois jusqu’au lever du soleil! Cela n’a pas toujours été évident à concilier, car je travaillais dans mon garage tous les samedis (ndlr: l’homme tient un garage Toyota, Subaru et Ford à Tavannes).» Mais, il semblerait que le jeu en ait valu la chandelle: «Lors de notre séance d’essai, on avait, certes, quelques petits soucis de train avant, mais on a surtout trouvé une base de voiture qui tient super bien la route et, surtout, une base de voiture fiable: sur les plus de 80 km de tests que nous avons parcouru, nous n’avons cassé qu’un seul et unique roulement. Une pièce à 6 francs!»
Naturellement, l’assemblage de la Saxo ne s’est pas aussi bien déroulé: «Nous avons eu quelques petits soucis, notamment à l’heure de faire rentrer le moteur dans le petit compartiment avant de la Saxo. On a eu du mal à l’ajuster. Au début, nous avons également rencontré quelques problèmes d’allumage. En outre, on a également eu de nombreux soucis pour ajuster le siège conducteur dans la voiture. Je suis grand, il a donc fallu le mettre le plus bas possible. On l’a poussé avec des leviers entre les barres des arceaux afin que je sois le mieux positionné possible.» L’auto courant en catégorie F2000, elle ne pourra malheureusement pas disputer le championnat de Suisse des Rallyes: «Certes, le Critérium Jurassien (ndlr: contraint à l’annulation suite à la crise sanitaire) et le Rallye du Chablais ont tous deux ouvert une catégorie pour ce type de véhicules, mais elles ne comptaient pas pour le Championnat. C’est pour cette raison que j’ai décidé de prendre ma licence en France cette année. N’ayant pas la possibilité d’être connu en Suisse avec des voitures que l’on fabrique soi-même, j’ai préféré aller courir à l’étranger.» Pour autant, Michael Burri n’abandonne pas complètement le Championnat Suisse, puisqu’il entend bien être au départ du «Valais» en fin d’année. Non pas au volant de son bolide, mais bien dans le baquet d’une Volkswagen Polo R5, celle de son père, sans doute. Avec cet engin, Burri fils espère décrocher un podium, au moins.
Citroën Saxo
Année de production: 1999
Carrosserie: Citadine, 3 portes
L x l x h mm: 3720 x ±1740 (avec élargisseurs) x 1360
Empattement mm: 2385
Poids en ordre de marche kg: 940
Moteur (construction): 1.6 atmosphérique, culasse de Peugeot Sport de 106 Maxi
Puissance ch: entre 205 et 210
0-100 km/h: s N.C.
Vitesse maximale km/h: 178 (limitée, régime moteur bloqué à 8300 tr/min)
Châssis: AV McPherson, AR bras tirés et barres de torsion transversales renforcées
RA #13, 26 mars 2020, auteur: Olivier Derard, www.revueautomobile.ch
Le coronavirus n'épargne pas non plus les SIM-Racers. En raison de l'interdiction de rassemblement, les «Swiss Simracing Series» officielles ont dû se réorganiser.
Pour se préparer à d'autres annulations ou reports, la RacingFuel Academy, organisatrice des Swiss Racing Series, combine maintenant les qualifications en ligne et hors ligne pour permettre aux participants d’accéder à la finale au Centre Porsche de Zurich. Concrètement, cela signifie ceci:
Les candidats ont la possibilité de se qualifier en ligne avec leur propre simulateur depuis leur domicile (uniquement PC) et via le simulateur Assetto Corsa. Ceux qui n'ont pas leur propre simulateur peuvent se qualifier à la RacingFuel Academy de ’Horgen, au A Plus Simracing Lounge de Hinwil, au DRIFT de Kerns, au Racing Lounge de Bâle (ouverture en juillet) ou au Züriring de Dietikon (ouverture en août). Chaque qualification en ligne consiste en une séance de préqualification de quatre jours et la course de qualification finale du vendredi soir. L'inscription peut se faire via www.simracingseries.ch.
La qualification hors ligne a lieu à l’occasion des salons de Zurich et de Bâle. Chaque conducteur disposera de 24 minutes pour établir son meilleur temps. La qualification au temps sera effectuée sur un serveur LAN avec trois à cinq autres pilotes. Toutes les manifestations seront retransmises et animées en direct et sur gametv.ch et esports.ch. Nul autre que Marcel Fässler, triple vainqueur du Mans et champion du monde du CME en 2012, sera chargé de l'animation de toutes les manifestations en ligne, de concert avec le rédacteur en chef de l'auto-illustré Jörg Petersen.
Un droit d'inscription de 25, respectivement de 50 francs suisses, est dû pour chaque manifestation en ligne ou hors ligne. Le montant correspondant doit être payé au moment de l'inscription. Chaque pilote peut participer une fois par épreuve de qualification. Les conditions de participation sont les suivantes : un âge minimum de 15 ans, une autorisation de séjour ou le domicile en Suisse et une taille d'au moins 1,60 mètre. Cela vaut également pour les catégories «Dames» et «Ü40» nouvellement créées. Dans cette dernière catégorie, les pilotes nés avant le 27.6.1980 sont autorisés à prendre le départ.
Pour chaque épreuve de qualification, ce sont les trois meilleurs pilotes de chaque catégorie qui accèdent à la finale. Cela signifie que neuf nouveaux finalistes sont désignés par course. Les inscriptions sur www.simracingseries.ch seront possibles à partir du 4 juin 2020. Après avoir indiqué la catégorie, les participants recevront leur mot de passe du serveur dans le mail de confirmation afin de pouvoir participer définitivement.
Manifestations Online
12.6. – Préqualification 8.–11. 6., piste de qualification: Brands Hatch GP
17.7. – Préqualification 13.–16. 7., piste de qualification: Nürburgring GP Sprint
14.8. – Préqualification 10.–13. 8., piste de qualification: Spa-Francorchamps
Manifestations Offline
25.–27. 9. – Zürich Game Show; piste de qualification: Red Bull Ring (connexion courte)
13.–15. 11. – Fantasy Basel; piste de qualification: Magione
Finale
6.12. – Centre Porsche Zurich. La piste sera communiquée le jour de la finale.
Grâce au relâchement du gouvernement fédéral, le retour à la normalité est également au rendez-vous au bureau d'Auto Sport Suisse. À partir du mois de juin, les visites individuelles seront à nouveau autorisées.
À partir du 1er juin 2020, les visites (individuelles) au bureau sont à nouveau autorisées. Les visiteurs doivent s'inscrire à l'avance (téléphone, e-mail) pour coordonner le moment de leur visite. Un seul visiteur peut être servi à la réception.
La procédure pour les visites est la suivante:
Inscription par tél. ou par e-mail (031 979 11 11 / info@motorsport.ch)
Se laver les mains dans les toilettes avant d'entrer dans le bureau et se désinfecter les mains après être entré
Rester derrière la vitre de secours
Respecter une distance de sécurité de 2m
Rester chez soi lorsque des symptômes de maladie apparaissent
Les visites sont possibles du lundi au vendredi, de 13 à 15 heures. Vous pouvez nous joindre par téléphone (031 979 11 11) du lundi au vendredi de 10 à 12 heures et de 13 à 15 heures.
Attention: le lundi 1er juin, le bureau sera fermé (lundi de Pentecôte)!!!
Au cours des derniers jours et des dernières semaines, le bureau a constamment reçu les mêmes demandes et généralement plusieurs fois de la part des mêmes pilotes. Il semble que, outre la question des taxes, les différents délais ou leur prolongation éventuelle présentent pour les différents pilotes un grand intérêt.
Nous nous faisons donc un plaisir de commenter ci-après deux des questions les plus fréquentes concernant les délais:
Délais pour les équipements de sécurité
La Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) a répondu à la demande d'Auto Sport Suisse et nous a annoncé que les délais/homologations liés à la sécurité ne seront pas prolongés en raison des manifestations annulées en 2020. Cela concerne notamment les délais pour les sièges, ceintures, casques et autres équipements de sécurité, car ils ne sont pas prévus pour un certain nombre d'engagements, mais pour toute une vie. Le délai ne sera donc pas prolongé parce que l'équipement n'est pas utilisé (un pilote qui fait une pause pendant une saison ne peut pas non plus prolonger le délai prévu pour son équipement). Toutes les dates d'expiration, homologations de matériaux, certificats, informations sur les hologrammes, etc., relatifs aux équipements de sécurité restent donc valables et ne seront pas prolongés. Beaucoup de ces articles ont d’ailleurs déjà été utilisés lors de diverses courses en 2020 et il serait par ailleurs pratiquement impossible d'effectuer un contrôle, d'autant plus qu'une partie du matériel est également utilisée à l'étranger.
Dates limites de la qualification des licences
La réglementation relative à la qualification pour la licence stipule ce qui suit: «Pour obtenir une licence NAT, le pilote doit avoir préalablement obtenu au moins 4 résultats de classement dans un délai maximum de 2 ans ... ou 6 résultats de karting dans le premier tiers du classement.» Ce délai de qualification sera prolongé d'un an pour tous les cas identiques pour la délivrance d'une licence 2021, respectivement 2022, ce qui signifie que les années 2018, 2019, 2020 et 2021 compteront pour la délivrance d'une licence pour 2021, respectivement pour 2022. À partir de 2023, la validité sera rétablie à la «durée maximale de deux ans» initialement prévue, c'est-à-dire que les résultats doivent avoir été atteints en 2021 et 2022 pour obtenir la qualification pour l’obtention d’une licence pour 2023. La période de qualification pour les licences INT sera elle aussi prolongée d'un an. En 2021, les résultats des années 2018, 2019 et 2020 pourront seront donc pris en considération.
Il faudra encore différents entretiens et analyses (planification des liquidités) au sein de la direction d'Auto Sport Suisse au sujet des taxes (taxe de passeport technique, taxe de licence, etc.) Les informations sur le montant de ces frais seront disponibles à la mi-juin 2020. TOUS les pilotes titulaires d'une licence seront informés sur les décisions et mesures correspondantes.
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 1: La Lola FA99 d'Eric Berguerand.
Pour travailler confortablement sur son bolide, Eric Berguerand dispose d’un entrepôt spécialement dédié à sa monoplace; attenante à son atelier de la route du Simplon à Martigny, sa «caverne d’Ali Baba», comme il aime a surnommer l’endroit, est l’écrin de l’une des machines les plus formidables de Suisse, une célèbre monoplace de F3000 noire à lignes vertes, la Lola FA99. «Le châssis date de 1999, mais je ne l’ai pas eu neuf. Il a d’abord servi en tant que coque de réserve à un team autrichien. Ils liquidaient tout leur matériel. Une occasion en or pour moi, même si tout le châssis était en pièces. Cela m’a pris près d’un an pour l’assembler. C’était en 2011, juste avant que je ne reprenne la compétition.»
Depuis lors, les victoires d’Eric Berguerand en CS Montagne ont été nombreuses. Des succès que le Valaisan explique avant tout devoir à un travail acharné: «Durant la saison, je travaille surtout sur la boîte de vitesses. Certaines courses étant plus rapides que d’autres, je change les rapports entre chacune des manches du championnat.» Mais, si la Lola brille dans la plupart des manches qu’elle dispute, c’est surtout parce qu’elle est le «prolongement mécanique» de Berguerand: «Je m’installe dans le baquet comme j’enfile mes chaussettes», plaisante-t-il avant de continuer: «Ma voiture a 22 ans. Autant dire que sa conception ne date pas d’hier. Certains pilotes contre lesquels je cours possèdent des voitures qui n’ont pas plus de cinq ans. Logiquement, ils devraient aller beaucoup plus vite mais, comme je travaille énormément pour la faire évoluer, eh bien, je suis capable de terminer devant des Osella, des voitures qui étaient encore le top du top il y a trois ans.»
Ainsi, la monoplace des débuts n’a plus grand chose à voir avec le véhicule qui a remporté le Championnat de Suisse de la Montagne l’année dernière: «Depuis que je la possède, je l’ai transformée de A à Z, continue le Martignerain. Par exemple, j’ai complètement refabriqué le fond plat à partir d’un moule que j’ai moi-même designé.» L’aileron avant est lui aussi totalement différent: «C’est un aileron de formule 1. Celui-ci, je ne l’ai pas réalisé moi-même. je l’ai acheté tel quel. Aujourd’hui, on n’en trouve plus de pièces comme celle-ci. Et pour cause, elles sont toutes chez moi! Je dois en avoir quatre ou cinq», rigole le Valaisan.
Les autres éléments de la carrosserie sont, eux aussi, issus du monde de la F1: «A l’origine, la voiture était esthétiquement bien différente mais de nouvelles pièces m’ont permis de la rajeunir d’au moins 10 ans». Situé entre le cockpit et la boîte de vitesse, le V8 Cosworth est un moteur porteur: «Ce moteur-ci, je l’ai depuis un an ou deux, mais il est encore plus vieux que la voiture. C’est un 3.0 atmosphérique de F3000. Il développe 485 ch», continue Berguerand.
Sur les flancs extérieurs du 8-cylindres en V (à 90°), les deux collecteurs d’échappement sont des pièces Mugen qui ont fait l’objet d’adaptations spécifiques pour correspondre aux tubulures d’échappement des deux culasses du V8 britannique. Un moteur qui profite par ailleurs d’une cartographie spécifique: «J’ai développé la cartographie avec un ami ingénieur de course qui sait comment interpréter les valeurs du calculateur. Je lui envoyais mes données durant les premiers runs du samedi. Il bossait pendant la nuit dessus avant de me les renvoyer le lendemain matin.» Et pour ne pas abîmer l’équipage mobile du bloc, Eric Berguerand n’hésite pas à préchauffer son moteur avant chacun de ses runs. Pour cela, il connecte le circuit de refroidissement à un chauffeeau.
Derrière le moteur, situé entre les deux essieux, la boîte de vitesses est une unité séquentielle dont les rapports se passent via des palettes au volant: «J’ai remplacé le sélecteur pour installer ce dispositif plus efficace», explique Berguerand. Quant aux triangles de suspension du bolide, ils ne sont pas en carbone, mais faits d’un acier un peu particulier, puisque caractérisés par des propriétés de flexion. En outre, en cas d’accident, ils ont été conçus pour se plier. Plus impressionnant, les étriers et les plaquettes de frein n’ont pas été changés depuis 2011: «En entretien, ça ne coûte rien; la monoplace en côte, c’est très bon marché!», conclut Berguerand.
Lola FA99
Année de production: 1999
Carrosserie: Monoplace
L x l x h mm: ±4000 x ±2000 x ±900
Empattement mm: N.C.
Poids en ordre de marche kg: 575
Moteur (construction): V8 (à 90°) Cosworth 3.0, collecteurs d’échappement Mugen sur mesure, cartographie «maison»
Puissance ch: 485
0-100 km/h sec: N.C. («vite», selon les termes du pilote)
Vitesse maximale km/h: 260 km/h (fonction de la transmission)
Châssis: Chassis en carbone, moteur porteur, AV/AR suspensions poussoir à double bras triangulaire
RA #16, 17 avril 2020, auteur: Olivier Derard, www.revueautomobile.ch
La finale du championnat suisse des slaloms à Ambri, initialement prévue en octobre, n'aura pas lieu. L'organisateur, l'Equipe Bernoise, organise en lieu et place des journées d'essai au Tessin.
La finale de l'année dernière à Ambri était presque impossible à battre en termes de suspens. Au final, le champion en série Martin Bürki s'est assuré certes haut la main le titre. Mais la victoire du jour n’a pas été remportée par Philip Egli, comme cela avait été le cas dans toutes les autres courses de 2019, mais c'est Marcel Maurer qui s'est imposé avec succès.
En 2020, tout est différent. Le COVID-19 a paralysé les courses. Et l'Equipe Bernoise, en tant qu'organisatrice du slalom d'Ambri, a également dû annuler la course, qui était initialement prévue comme une finale. «Nous avons pris cette décision notamment parce que les journées de test de ce printemps ont dû être annulées et que nous n'avons donc pas pu disposer de la source de revenus correspondante (...). Si cette année, on s'était contenté d'organiser ‹seulement› le slalom , le club aurait été financièrement menacé dans son existence. Le risque supplémentaire inhérent au nombre réduit de participants et les coûts élevés pour la sécurité accrue lors d'une course auraient même pu signifier la fin de l'Equipe Bernoise.»
Au lieu de la finale tant attendue, l'Equipe Bernoise procédera maintenant à des essais le deuxième week-end d'octobre. Tous les détails n'ont pas encore été clarifiés. Walter Kupferschmid de l'EB déclare: «Si les chantiers et la police le permettent, nous ne ferons pas seulement des tests le samedi et le dimanche, mais aussi le vendredi.» Une décision à ce sujet devrait être prise jusqu'à la fin de cette semaine.
En ce qui concerne le nombre de participants, le dernier mot n'a pas encore été dit. Kupferschmid compte avec 60 à 66 véhicules par jour. Dès que tous les détails seront clarifiés, les personnes intéressées pourront s'inscrire sur la page d'accueil de l'EB . Auto Sport Suisse vous tiendra au courant.
Après Jasin Ferati et Léna Bühler, Samir Ben a lui aussi hâte de se lancer dans la course automobile. Ce pilote bernois a déjà effectué des tests pour Jenzer et compte bien profiter de cette saison pour se préparer à ce passage.
Le coronavirus a empêché Samir Ben de réaliser ses projets, comme il l'a fait pour nous tous. Mais pour le pilote de karting âgé de presque 17 ans de Worb, dans le canton de Berne, la crise n'est pas aussi grave. Dès le départ, Ben avait en effet prévu que 2020 allait être une année de préparation avec des tests, mais sans courses. Un éventuel passage à la course automobile n'est pas prévu avant 2021.
Peu avant que le coronavirus nous dicte notre mode de vie, Ben avait déjà effectué son premier test en Formule 4. Pendant deux jours, il a pu avaler des kilomètres sur le circuit du GP du Castellet, dans l'équipe d'Andreas Jenzer. «Ben a sauté dans l'eau froide», dit Jenzer. «Lundi, nous avions décidé d'aller passer un test et mercredi, il se trouvait déjà au volant.»
Sans préparation, ce n'était pas une tâche facile pour Ben, qui il a des racines algériennes et ce d'autant moins qu'il pleuvait des cordes le deuxième jour. Ben déclare: «S'il avait plu le premier jour déjà, j'aurais été perdu. Le deuxième jour, la visibilité était si mauvaise que l'on pouvait à peine voir à cinq mètres devant soi.»
Le patron de l'équipe, Andreas Jenzer, qui a déjà permis à de nombreux Suisses de se lancer dans le sport automobile, s'est néanmoins montré satisfait de la performance de Ben. Jenzer constate ceci: «Ben n’est pas un casse-cou, mais plutôt quelqu'un qui veut apprendre. Si nous avions disposé d’un peu plus de temps de préparation, il aurait certainement pu obtenir encore de meilleurs résultats lors de son premier test.»
Selon le père Ibrahim, il a manqué à Ben une seconde environ par rapport aux autres pilotes testés par Jenzer. Mais ceux-ci avaient déjà un peu plus d'expérience. Les chronos étaient toutefois clairement secondaires. «J'avais un bon pressentiment», dit Samir. «J'avais déjà effectué un test avec une TCR auparavant. Mais on ne peut pas faire de comparaison. Conduire avec une voiture de Formule 4 est complètement différent, également par rapport au karting, notamment en KZ2. Dans une voiture de formule, vous devez utiliser toute la piste. Il faudra d'abord que je m'y habitue.»
Si Ben, dont la carrière a commencé avec une «Puffo» qu'on lui avait fait cadeau, parvient à réunir le budget requis, il veut courir avec Jenzer en 2021 dans la Formule 4 italienne. Pour être prêt, celui qui a été quatrième au classement général de KZ2 en 2019 s'entraînera avec Jenzer dans un simulateur. Et comme le karting est à nouveau possible, on voit maintenant Ben s'entraîner régulièrement sur la piste de karting de Lyss. «Je fréquente actuellement l'école de sport Feusi à Berne. Tes les jeudis matin, je dispose du temps libre pour faire du karting.»
On ne sait pas encore très bien à quoi ressemblera la situation dans les semaines et les mois à venir. Mais si la détente se poursuit, il pourrait au moins y avoir encore un championnat suisse des rallyes en 2020.
Environ un mois après la première lettre d'information, le bureau de la CSN s'adresse de nouveau aux membres de la Commission sportive nationale (CSN). Comme beaucoup d'autres, nous suivons aussi chez Auto Sport Suisse quotidiennement de près les développements actuels liés à la crise du coronavirus et examinons les chances et les possibilités pratiquer notre sport encore en 2020. Nous avons toutefois les mains liées dans de nombreux domaines. Même si nous le voulons, nous sommes malheureusement dans l'impossibilité de déployer les mêmes activités qu'en temps normal.
Étant donné que des réunions plus importantes, telles que les séances de la CSN, ne sont pas encore possibles et que les vidéoconférences ne conviennent pas pour ce nombre de personnes, le bureau de la CSN a pris, à la demande des comités, des décisions urgentes qui seront définitivement adoptées lors de la prochaine séance de la CSN pouvant avoir lieu. Il va de soi que ces décisions ne sont valables et applicables que si elles ne violent aucune loi supérieure ou nouvelle en vigueur et si aucun changement n'est communiqué par les autorités.
Le feed-back demandé par les comités Championnats et Rallye au président de la CSN a rendu notamment nécessaires les décisions suivantes:
Les manifestation à Drognens et Ambri misent à part, les organisateurs ont déjà annulé tous les slaloms de la saison 2020 des championnats suisses ou les ont reportés à 2021. Le bureau de la CSN a donc décidé de renoncer au Championnat suisse des slaloms en 2020 et qu'aucun titre ne sera attribué.
Toutes les courses de côte de la saison 2020 du championnat suisse de la montagne ont été annulées ou reportées à 2021. Le bureau de la CSN a donc décidé de renoncer au Championnat suisse de la montagne 2020 et qu'aucun titre ne sera attribué.
Après un échange intensif au sein du Comité du Rallye, les responsables sont arrivés à la conclusion de présenter un calendrier 2020 modifié. En outre, on a proposé d’organiser un nouveau rallye en France (Rallye Monts et Coteaux). Selon le bureau de la CSN, cette option n'est toutefois pas réalisable pour diverses raisons. Le calendrier du Championnat suisse des rallyes se présenté par conséquent comme suit:
03-05.09. Rallye du Mont-Blanc (FR), comme prévu jusqu'ici
25/26.09. Rallye du Tessin (CH), nouvelle date
15-17.10. Rallye international du Valais (CH), comme prévu jusqu'ici
Ces trois manifestations accueilleront également le Championnat des rallyes junior 2020. L'objectif est de décerner dans la mesure du possible les titres. La CSN va en discuter et prendre une décision définitive à ce sujet lors de sa prochaine séance.
Rien n'est encore décidé. Mais un calendrier modifié pour le championnat suisse de karting autobau donne de l'espoir. Idéalement, la saison débutera à la fin du mois de juin à Château Gaillard (F).
Environ un mois après la première lettre d'information, le bureau de la CSN s'adresse de nouveau aux membres de la Commission sportive nationale (CSN). Comme beaucoup d'autres, nous suivons aussi chez Auto Sport Suisse quotidiennement de près les développements actuels liés à la crise du coronavirus et examinons les chances et les possibilités pratiquer notre sport encore en 2020. Nous avons toutefois les mains liées dans de nombreux domaines. Même si nous le voulons, nous sommes malheureusement dans l'impossibilité de déployer les mêmes activités qu'en temps normal.
Étant donné que des réunions plus importantes, telles que les séances de la CSN, ne sont pas encore possibles et que les vidéoconférences ne conviennent pas pour ce nombre de personnes, le bureau de la CSN a pris, à la demande des comités, des décisions urgentes qui seront définitivement adoptées lors de la prochaine séance de la CSN pouvant avoir lieu. Il va de soi que ces décisions ne sont valables et applicables que si elles ne violent aucune loi supérieure ou nouvelle en vigueur et si aucun changement n'est communiqué par les autorités.
Le feed-back demandé par le comité Karting au président de la CSN a rendu notamment nécessaires les décisions suivantes :
Compte tenu des derniers développements et de l'ouverture imminente des frontières, le karting a la possibilité de présenter un calendrier pour la période allant de juin à octobre. La capacité de spectateurs actuellement admise (<1'000 à partir de septembre) ne sera prise en compte qu'à Wohlen/AG en ce qui concerne l'organisation. A l'étranger, le CSK autobau a toujours eu lieu « sous exclusion du public ». Les courses suivantes sont proposées pour le CSK autobau 2020, en tenant compte de tous les concepts de protection nécessaires et des prescriptions des autorités :
28.06.2020 Château Gaillard (FR), comme prévu jusqu'ici
23.08.2020 7-Laghi (IT), comme prévu jusqu'ici
12.09.2020 Wohlen (CH), comme prévu jusqu'ici
18.10.2020 Levier (FR), nouveau, provisoire
Actuellement, toutes les pistes de karting sont ouvertes en Suisse et sont autorisées à offrir des entraînements de karting conformément au concept de protection d'Auto Sport Suisse (créé en coopération avec la « CI Karting »). Un concept de protection spécifique sera certainement élaboré pour les courses du CSK autobau 2020 qui comprendra toutes les mesures d'hygiène et autres précautions nécessaires.
Des informations sur les autres championnats suisses suivront prochainement.
Le secrétariat d’Auto Sport Suisse sera joignable comme suit dans les jours à venir :
Mercredi, 20.05.2020, jusqu’à 15.00 heures
Jeudi, 21.05.2020, fermé
Vendredi, 22.05.2020, fermé
Dès le lundi, 25 mai 2020, nous nous tiendrons à nouveau à votre disposition aux heures d’ouverture des bureaux habituelles-corona.
Auto Sport Suisse
Thomas Amweg, fils du roi de la montagne Fredy Amweg, a fêté l'année dernière sa première journée de victoire au Gurnigel. Mais ce n'est pas la seule histoire passionnante sur ce pilote argovien véloce.
Amweg: un nom qui engage. Fredy Amweg a été 15 fois champion suisse de la montagne. Personne n'a remporté la victoire aussi souvent que lui. Il n'est donc pas particulièrement surprenant que ses trois enfants Sabine, Thomas et Manuel soient également accros aux courses. «Nous allions assister aux courses de montagne avec notre mère le dimanche», raconte Thomas, aujourd'hui âgé de 35 ans. Mais ce ne sont pas seulement les victoires et les records du père qui l'ont motivé. «Je me suis fait de l'argent de poche lors des courses de côte en ramassant des bouteilles vides et en encaissant leur consigne.»
Les jeunes Amwegs ont fait leurs premières expériences en sport automobile sur la piste de karting voisine de Wohlen. Thomas se souvient encore très bien de sa première course automobile. «C'était à Hockenheim – sur une Mazda MX5. J'étais si excitée que je n'ai même pas remarqué l'arrêt de la course. Et j'ai continué à tourner à plein régime.»
La première voiture de formule de Thomas était une Renault de deux litres – que les Amwegs avaient dénichée au Canada. «Nous n'avions vu que des photos de la voiture et avions été en contact par e-mail avec l'acheteur», dit Thomas. «À un moment donné, la voiture est arrivée à Kloten par avion dans deux caisses et nous avons dû l'assembler.»
Amweg a d'abord conduit la Renault dans le championnat suisse, puis dans le championnat autrichien qu'il a remporté en 2011 et 2012. En 2013, Amweg a changé de voiture. La Formule Renault est devenue une Formule 3 que le polymécanicien de formation a utilisée en Suisse pour les courses de côte , en Autriche dans la Remus F3 Cup et en Allemagne sporadiquement dans l'ATS Cup. Le budget ne lui permettait pas de décoller au niveau international. «Je m’y suis mis tardivement», constate le gagnant du Gurnigel de l'année dernière. «Quand je conduisais la Formule Lista, j'avais déjà 19 ans. Les Nico Müller et autres pilotes étaient beaucoup plus jeunes.»
Depuis 2017, Amweg utilise la Formule 3000 pour les courses de côte. Au début, la Lola B99 lui a rendu la vie difficile. «La première saison a été marquée par des défauts techniques», explique Amweg. «Nous avions un problème électronique.» L'année dernière, lors de sa troisième saison avec le bolide de 500 chevaux, Amweg a finalement réussi à percer. Le succès au Gurnigel a été la première victoire journalière pour Amweg jr. Son père Fredy y avait gagné entre 1973 et 1998 au total 20 fois! Même si le temps pluvieux a favorisé la victoire d'Amweg, son premier triomphe a été bien mérité. «J'ai beaucoup d'expérience avec les courses sous la pluie depuis mon époque F3», explique Thomas. «Je le savais: c'est ma chance! J'ai radicalement transformé la voiture avec un ancien mécanicien de F1 et cela a été un succès sur toute la ligne.»
Le succès au Gurnigel n'a pas été le seul triomphe d'Amweg en 2019: lors de l'Arosa Classic, il a non seulement remporté sa quatrième victoire consécutive, mais il a également terminé la piste de 7,3 km de long en un nouveau temps record (4:06,16 min).
En 2020, Amweg aurait dû participer aussi à la Drexler F3 Cup à côté des courses de côte et de l'Arosa Classic. Puisqu'il n'y aura pas de courses de côte en Suisse en 2020 (au moins pour les véhicules modernes) et que la F3-Cup en Autriche n'a pas non plus pu démarrer encore, il ne reste plus qu'à patienter. Son retour au circuit, Amweg l’attend toutefois avec une grande impatience. Amweg n'est pas seulement devenu champion en 2014 avec la F305-Mercedes, la voiture a aussi déjà connu d’anciens pilotes célèbres: en 2005, Sebastian Vettel était assis derrière son volant et en 2006 Sébastien Buemi. «Norbert Vettel, le père de Sebastian, m'a fait une offre d’achat pour la voiture», dit Amweg. «Mais pour l'instant, je ne veux pas la vendre, je préfère la conduire encore moi-même!»
Philippe Vaness est le président du CO du Rallye Mt-Blanc Morzine, qui cette année fait partie du championnat français mais aussi suisse. Auto Sport Suisse lui a parlé de l'éventuelle ouverture de la saison (espérons-le) au début du mois de septembre.
Quel est l'état actuel concernant le coronavirus en France?
Philippe Vaness: Concernant le coronavirus, nous en sommes (en France) qu’au début du déconfinement. En espérant que ce virus s’estompe peu à peu et définitivement… il va falloir dans les mois à venir, vivre avec, donc faire du sport automobile avec lui et toutes les précautions sanitaires nécessaires.
Le Rallye Mt-Blanc Morzine du 3 au 5 septembre serait la première épreuve de sport automobile du championnat suisse 2020, êtes-vous convaincu que le rallye peut avoir lieu?
Convaincu, non… Car s’il y a une deuxième vague en plein mois d’août… Cela risque d’être compliqué. Cela dit je l’espère vivement et nous mettons à l’ASAC Mont-Blanc, tout en œuvre pour préparer au mieux cette 72ème édition. Nous croisons les doigts!
Y a-t-il une date à laquelle vous devez décider?
Le dossier préfecture est prêt, nous devons le remettre le 3 juin pour le côté administratif. Ensuite nous allons attendre début juillet pour avoir une sensibilité sur la situation sanitaire et mettre en route nos fournisseurs au dernier moment. La diffusion des règlements et des inscriptions se fait vers le 10 juillet. Il reste encore un peu moins de deux mois d’ici là, donc on espère une nette amélioration.
Quelles seront les nouveautés pour 2020?
Nous avons sept spéciales différentes le premier jour et le lendemain 6 spéciales à refaire (les mêmes que la veille). C’est un grand changement, cela évite de passer deux fois dans la journée sur une même spéciale pour éviter de prendre trop d’amplitude horaire. Sur les sept spéciales, trois seront cette année à l’envers par rapport aux années précédentes. Cela pour remettre un peu d’équité pour les nouveaux concurrents, dont les Suisses.
L’année passée il y avait 275 voitures au départ. Combien d'inscriptions avez-vous jusqu’à maintenant?
Aucune pour le moment car les inscriptions ne seront ouvertes que début juillet, après la parution du règlement, autour du 10 juillet 2020. Par contre nous avions évalué avant la crise du coronavirus, de faire une épreuve au alentour de 250-300 voitures, tout confondus avec la régularité. A ce jour je reçois beaucoup de coup de fils de concurrents, car le fait d’être la manche de reprise des championnats de France et de Suisse va surement engendrer un plateau conséquent.
En 2017, le Rallye Mt-Blanc Morzine comptait pour le championnat suisse. Maintenant, en 2020, c’est la deuxième édition. A quoi ressemblera l'avenir?
J’espère que cela va perdurer avec nos amis Suisse et j’en profite pour remercier la fédération d’Auto Sport Suisse, pour leur confiance et aussi remercier particulièrement Eric Jordan et Brice Zufferey pour leur collaboration. Je peux vous dire que vous avez là, deux organisateurs hors pair et surtout deux passionnés qui mettent tout en œuvre pour promouvoir le sport auto en Suisse. Je suis à la tête de cette épreuve depuis 16 ans, j’ai toujours voulu les concurrents Suisse sur ce rallye. Je suis particulièrement heureux de cette collaboration cette année, car je pars en retraite à la fin de celle-ci, pour laisser la place à Isabelle Garreau. Donc lui laisser deux beaux championnats était dans mon objectif de départ.
Le Coronavirus a fait d'énormes trous dans les calendriers des championnats suisses. Néanmoins, il y a quelques rayons d'espoir. La Porsche Sports Cup Suisse pourrait débuter en juillet.
Le relâchement du gouvernement fédéral donne de l'espoir. Dans les sports motorisés également. La Porsche Sports Cup Suisse pourrait être la première série suisse à débuter la nouvelle saison. La première course aura lieu au Hockenheimring du 9 au 11 juillet avec de nombreuses conditions dues à COVID-19. Ce serait la première fois dans l'histoire du PSCS que la coupe très populaire disputera une course sur l'ancien circuit Formule 1.
Comme d'habitude, l'événement se déroulera du jeudi au samedi. Les deux premiers jours il y aura des séances d'essais libres. Les qualifications et les courses sont prévues pour le samedi. Des informations plus détaillées peuvent être obtenues avec ce lien; pour les inscriptions de Hockenheim il faut consulter le site www.go4race.ch. La date limite d'inscription est le vendredi 26 juin. Comme déjà mentionné: toujours sous réserve de la situation actuelle concernant le Coronvirus.
Pour vous mettre dans l'ambiance de ce début de saison que nous espérons très prometteur, voici la vidéo officielle du PSCS pour la saison 2020: https://www.youtube.com/watch?time_continue=37&v=vpH84d4e1h0&feature=emb_logo
Porsche utilise cette période sans courses automobiles pour présenter à intervalles irréguliers ses histoires de pilotes avec des home stories. Aujourd'hui, nous souhaitons vous faire part de celle de Simona De Silvestro.
Anneau de course d'Indianapolis le 19 mai 2011: après des journées pluvieuses, un total de 40 partants s'affrontent sur la piste finalement sèche pour préparer la proche 95e édition de l'Indy 500. Cette course prestigieuse est l'un des plus grands défis du sport automobile mondial, avec le Grand Prix de Monaco et les 24 heures du Mans. Il est 12h25. Simona De Silvestro aborde le sixième tour dans sa Dallara verte et blanche. Soudain, la suspension se casse et la voiture s'écrase contre le mur, dérape la tête la première dans l'Infield et s'enflamme. «C'est ce jour-là que les Américains m'ont enfin trouvé un joli surnom», plaisante De Silvestro, la pilote d'usine de Porsche. «Malgré des brûlures sur les deux mains, je suis remontée dès le lendemain dans ma voiture et j'ai réussi à me qualifier. Depuis, on m'appelle là-bas «l'Iron Maiden» au lieu de «Swiss Miss» et cela me plaît bien.»
Simona De Silvestro est une pilote au profil bien trempé. Depuis plus de 15 ans, cette Suissesse de 31 ans fait ses preuves dans le domaine du sport automobile traditionnellement masculin. Dans les paddocks du monde entier, elle est extrêmement populaire grâce à son caractère ouvert et son humour. Ses exploits en sport automobile lui ont valu le respect. «Quand on m'a appelée «Swiss Miss» pour la première fois aux États-Unis, mais cela ne me convenait pas du tout. Ce surnom est interchangeable et est utilisé de façon quasiment inflationniste. Presque toutes les sportives suisses portent ce nom – qu'il s'agisse de la joueuse de tennis Martina Hingis ou d'autres. J'aime beaucoup plus «Iron Maiden», explique la première femme membre de l'équipe des pilotes de l'usine Porsche. Ce qu'elle n'avait pas réalisé au début, c’est que l'expression d'Iron Maiden n'est pas seulement utilisée pour désigner une attitude de fer, mais aussi le nom d'un groupe de rock renommé.
«On me l'a fait remarquer et j'ai d'abord écouté quelques chansons de ce groupe. Mais je constaté vite que si j'aimais ce nom, la musique du groupe n'était pas tout à fait à mon goût», constate en riant De Silvestro. Après de nombreuses années aux États-Unis et en Australie, elle vit maintenant à nouveau dans son pays d'origine, la Suisse. Dans sa petite maison mitoyenne près du lac de Zurich, il n'y a pas de musique rock, mais de la musique grand public, diffusée par la radio. Au son des hits actuels, la pilote d'essai et de développement de l'équipe d'usine TAG Heuer Porsche Formula, organise son quotidien pendant la pandémie coronavirus. «Je passe de nombreuses heures dans mon simulateur», dit-elle. «Il va de soi que je préférerais de loin aller sur les vrais circuits dans une vraie voiture, mais la course en ligne est actuellement le seul moyen de vraiment mettre les gaz.»
Simona adore les accélérations. Après des apparitions réussies dans des courses de formule en Europe, la pilote de 1,71 m de haut est attirée par les États-Unis à l'âge de 18 ans. Deux ans plus tard seulement, sa percée sportive s'est concrétisée par des victoires dans l'Atlantic Championship, le championnat junior des séries américaines IndyCar et ChampCar. «Je n'ai jamais mis l'accent sur le fait qu'en tant que femme, je suis un spécimen rare dans le sport automobile. J'ai laissé les temps de tours plaider pour moi et rien d'autre», explique le pilote confiant mais nullement obstiné. Dans la série rapide et spectaculaire des IndyCar, elle gagne encore en respect. L'équipe de Formule 1 Sauber intègre de Silvestro dans l'équipe en 2014, puis elle participe à la Formule E et au championnat de Supercars Championship. «J'y ai vécu des moments extrêmement excitants et merveilleux . La vie était vraiment géniale, surtout en Australie. Mais maintenant, c'est aussi agréable d'être à nouveau chez soi.»
Le programme de remise en forme à domicile de cette jeune Suissesse, née dans la ville alémanique de Thoune et ayant grandi dans la partie francophone du pays, comprend entre autres la course à pied, le cyclisme et la randonnée. «Je suis une enfant de la montagne», explique-t-elle, «je grimpe sur les montagnes en été et en hiver, j'aime les descentes rapides à ski. Heureusement, là où je vis, au bord du lac de Zurich, il y a beaucoup de possibilités pour les gens comme moi qui aiment bouger.» Après les séances d'exercice quotidiennes, un nouveau sujet est depuis peu d'actualité dans son petit ménage de célibataire. «Je découvre de plus en plus le plaisir de faire de la cuisine pour moi-même», la future pilote d'une Porsche 911 GT3 R dans l'ADAC GT Masters. «Avant, je savais cuisiner quatre ou cinq plats, alors que maintenant, le nombre s'est fortement accru.» La Suissesse utilise le temps de décélération pendant la pandémie du coronavirus pour expérimenter la confection de nouveaux plats dans sa cuisine.
«Il y a sept ans, j'ai offert à mon père une machine à fabriquer des pâtes. Nous l'avons enfin inaugurée ensemble. Le résultat avait l'air étonnamment bon et avait en fait un goût délicieux», explique De Silvestro, dont le père a des racines italiennes. La pilote Porsche a la double nationalité suisse et italienne. «C'est pourquoi les pâtes sont pour moi une évidence», dit-elle. Et d’ajouter d’un sourire radieux: «Si le coronavirus nous limite encore pendant quelques mois, je pourrais peut-être bientôt publier mon propre livre de cuisine, car je crée constamment de nouveaux menus, même si je préfère naturellement la course!»
Les 24 h du Mans, qui ont été reportées cette année en septembre, auront cette année lieu sans Corvette et par conséquent aussi sans Marcel Fässler.
En début d’année, Marcel Fässler espérait encore pouvoir participer avec Corvette aux 24h du Mans de cette année pour y remporter la victoire dans la catégorie GTE. Or les Américains viennent maintenant de refuser de participer cette année à cette course d’endurance classique. Les deux Corvette C8.R portant le numéro 63 (Jordan Taylor/Antonio García/Nick Catsburg) et 64 (Tommy Milner/Oliver Gavin/Marcel Fässler) ne prendront pas le départ aux 24h du Mans.
«Corvette Racing peut passer en revue une longue histoire dans les 24 heures du Mans» constate Jim Campbell, vice-président du sport automobile chez Corvette. «C’est pourquoi prendre la décision de ne pas participer cette année à cette course historique n’a pas été facile . Plusieurs facteurs nous ont poussés à prendre notre décision, dont les circonstances actuelles et la nouvelle date. Nous sommes fiers que Corvette Racing a été invité ces 20 dernières années à participer aux 24 heures du Mans et regrettons d’y être absents cette année. Nous espérons toutefois que nous aurons de nouveau la possibilité de revenir aux Mans.»
Pour Fässler, la 883e édition de cette course aurait représenté déjà sa 15 participation à la Sarthe. En 2011, 2012 et 2014, ce pilote schwytzois âgé de bientôt 44 ans y avait remporté avec son Audi la victoire finale.
La course de côte de Gurnigel, les 12 et 13 septembre, n'aura pas lieu. Cela a été confirmé par l'association de Gurnigel dans un communiqué de presse publié hier soir.
Les amateurs de courses de côte devront être patients jusqu'en 2021. Avec l'annulation du «Gurnigel», la dernière course de côte 2020 du calendrier a été officiellement annulée hier soir. «Cela est dû aux incertitudes concernant le nombre de spectateurs admis aux grandes manifestations, et les doutes des conducteurs, des fonctionnaires, des membres du CO, etc.», a constaté l’organisateur dans un communiqué de presse. «En outre, il y a le risque financier, qui, avec ces circonstances imprévisibles, est trop grand pour le conseil.»
La date de la prochaine course au Gurnigel a déjà été fixée: il s'agit des 11 et 12 septembre 2021.
Michel Zemp, pilote d’une Norma, espère comme beaucoup d'autres qu'en 2020 qu'une course de côte, à savoir celle du Gurnigel, aura au moins encore lieu cette année. Auto Sport Suisse a eu un entretien avec ce pilote de l'Emmental.
À défaut de pouvoir actuellement tenir des courses, nous t'invitons à nous raconter comment tu t'es lancé dans la course.
Michel Zemp: J’ai suivi l'exemple de mon père. Il pratiquait le karting et encore à l'heure actuelle, il en est un grand adepte. Déjà quand j'étais un petit gamin, je l’accompagnais et j'ai eu mon premier kart à l'âge de cinq ans. Je l’ai d'abord engagé sur notre aire avant de participer également à des courses pour le championnat suisse à l'âge de 13-14 ans. Puis, en 2008, j'ai changé de voiture. Et lors de ma deuxième année dans la Renault Clio Classic Cup, j'ai remporté le titre de vice-champion. Pendant cette période, j'ai roulé plusieurs fois sur le circuit. En 2015, j'ai participé occasionnellement aussi à l'Eurocup de Seat. Mais mon budget ne me permettait pas de faire une saison complète. En réalité, j'envisageais déjà d'essayer un jour une voiture plus puissante en montagne.
Tu as ensuite d’abord poussé une TCR au sommet de la montagne avant de passer à la Norma.
C'est exact. Et avec la TCR-Cupra, j’ai eu vraiment beaucoup de fun. Ces voitures sont géniales et permettent de réaliser des temps rapides en côte. Dommage que la TCR Hill Climb Series ne soit pas encore lancée. Ce serait certainement un championnat intéressant.
L'année dernière, tu es ensuite passé à la Norma.
Oui, j'ai acheté une Norma M20 FC, avec un moteur Honda 2.0, à Herbert Hunziker. Lors d'un test à l'Anneau du Rhin, je me suis immédiatement senti à l'aise dans cette voiture. C'est un sentiment complètement différent de celui que l'on ressent dans une voiture de tourisme. Et j'ai beaucoup appris au cours de l'année passée.
Quelle est la plus grande différence par rapport à une voiture de tourisme?
La différence réside clairement dans la force descensionnelle et à ce niveau, je n’ai toujours pas réussi à acquérir la confiance totale. Dans une voiture de tourisme, tu peux parfaitement sentir quand l'arrière commence à chasser. Dans une voiture de sport, c'est beaucoup plus difficile. L’idéal serait de pouvoir tester la voiture sur un aérodrome et de tourner à 200 km/h et voir ce qui se passe et pour vérifier où se trouvent exactement les limites.
Cette année, tu aurais continué à conduire avec le moteur de 2 litres?
Oui, et comme il semble pour l'instant que nous pourrons tout au plus rouler au Gurnigel, tel sera également le cas pour 2021. Je dois encore acquérir plus de confiance avant de songer à augmenter la puissance du moteur.
À t'entendre, on dirait presque que dans un proche avenir, tu comptes bien tenir tête aux champions de course confirmés.
Oui, mon but est de transformer la voiture. En réalité, il était prévu de rouler avec le moteur 2 litres en 2020 et d'observer parallèlement le développement de Marcel Steiner, qui est passé à un turbomoteur. Si j'avais eu de bons retours, j'aurais demandé un tel moteur pour 2021. Mais dans les circonstances actuelles, ce projet doit être reporté d'un an.
Caresse-tu aussi l'espoir de remporter un jour le titre de champion suisse?
Je conduis avant tout parce que j'aime ce sport. Toute ma famille me soutient. Mais ce n'est pas seulement la course qui me motive. C'est aussi la convivialité lors d'une course de championnat suisse que j'apprécie et qui me manque aussi énormément en ce moment. Mais je suis naturellement enthousiaste à l'idée de me mesurer aux « grands » pour une fois. Et quand on le fait, on souhaite forcément aussi gagner. Vu sous cet angle, remporter un titre de champion suisse me semble vraiment très tentant.
Le concept de protection soumis à l'OFSPO et les règles de conduite pour les pistes de karting extérieures privées ont été approuvés et seront valables à partir du 11 mai 2020. Cela signifie que les amateurs de karting (avec un kart de course et des vêtements de protection personnelle) pourront s'entraîner sur les pistes extérieures à partir de la semaine prochaine, sous réserve des nouvelles règles.
Les documents sont disponible sous le lien suivant: https://motorsport.ch/fr/karting/licences-reglements
Chères/chers pilotes, Mesdames, Messieurs,
Un mois environ après sa première lettre, l’équipe de gestion de la pandémie d’ASS vous contacte pour la deuxième fois sous cette forme. Sur le site web www.motorsport.ch et sur les réseaux sociaux, nous vous fournissons par ailleurs quasiment au quotidien des informations sur les derniers développements du COVID-19 dans le domaine des courses automobiles et de karting en Suisse.
La crise du coronavirus confronte notre société et donc aussi les milieux sportifs à un défi d'une ampleur inconnue jusqu'ici. Il n'est soudainement plus question de victoire et de défaite ou encore du plaisir de pratiquer un sport, mais de questions existentielles et de préoccupations en ce qui concerne notre avenir.
En collaboration avec le groupe d'intérêt Karting, Auto Sport Suisse a élaboré un concept de protection pour pistes de karting et l'a soumis à l'Office fédéral du sport (OFSPO) pour examen. Nous supposons que ce concept sera approuvé prochainement et publié sur notre site web et sur celui de Swiss Olympic.
Jusqu'à présent, le Conseil fédéral n'a fait référence qu'aux possibilités d'entraînement dans les installations sportives et non aux manifestations ni aux installations sportives «temporaires» telles qu'une piste pour un slalom automobile, une course de côte ou un rallye.
Vous l'avez sans doute noté entre-temps: le Conseil fédéral a interdit les grandes manifestations de plus de 1000 personnes jusqu'à la fin août 2020 .
Cela donne aux pilotes, aux organisateurs et à toutes les personnes concernées un certain degré de sécurité en matière de planification. Toutefois, cela ne change rien au fait que les organisateurs de manifestations sans public seront confrontés à un énorme défi jusqu'à la fin août 2020. Les spectateurs sont en effet d'une importance capitale pour ce sport, d'un point de vue émotionnel, mais aussi financier.
Une « zone ouverte » (pas d'installation sportive, pas de zone clôturée, etc.) peut difficilement être contrôlée. Il est donc très difficile pour les organisateurs de mettre en œuvre les nouvelles exigences pour un maximum de 1 000 personnes sur place. Dans une discipline telle que le slalom, ces règlements pourront le cas échéant être respectés et également vérifiés. C'est pourquoi il peut encore subsister des possibilités d’organiser des courses malgré tout .
Il relève de la compétence des différents organisateurs de décider s'ils veulent ou non organiser leurs courses. S'ils décident de le faire, ils auront également besoin d'un concept de protection. Il appartient au canton de vérifier si les mesures sont respectées. Le canton peut donc arrêter une course si les mesures de protection ne sont pas respectées. Les concepts de protection (des exemples sont encore en cours d'élaboration par Swiss Olympic) peuvent être soumis par les organisateurs à l'Office fédéral du sport via Auto Sport Suisse.
Diverses commissions (championnats, rallye et karting) d'Auto Sport Suisse travaillent actuellement à l'élaboration de scénarios pour le restant de championnats suisses. Bien que la marge de manoeuvre disponible soit très limitée, l'objectif reste de pouvoir encore piloter autant que possible cette année. D’ici à la fin mai, nous devrions être en mesure de vous fournir des renseignements plus explicites. Actuellement, nous partons du principe que des manifestations de plus de 1 000 personnes ne seront possibles qu’à partir du 1er septembre 2020 et que les courses «plus petites» (en termes de nombre de spectateurs) ne seront pas directement concernées.
L'équipe de gestion de la pandémie et la direction s'occupent également des questions relatives aux frais pour la saison en cours. Nous ne savons pas encore quelles seront ces prochains mois les conséquences financières pour notre sport. Dès que nous aurons des réponses fiables, nous vous les communiquerons au plus vite.
Dans nos rapports quotidiens avec les pilotes, les organisateurs, les commissaires et les bénévoles, nous constatons que le moral reste fondamentalement bon. Cela nous facilite également notre tâche, parfois difficile. Une période très difficile a commencé pour les employés du bureau avec l'introduction du chômage partiel, la restriction de la disponibilité et le travail à domicile. Cependant, leur motivation reste élevée et dans leurs rapports quotidiens avec les partenaires d'échange, ils essaient constamment de trouver les meilleures solutions possible.
Tout comme les autorités, Auto Sport Suisse compte sur les sportifs motorisé pour adopter un comportement responsable sans faire preuve pour autant d’une prudence exagérée.
Chères/chers pilotes, chers concurrents, chers organisateurs, officiels et fonctionnaires - nous vous remercions cordialement de votre engagement, prudence, solidarité et aussi de votre patience dans cette situation difficile.
Nous vous présentons nos meilleurs voeux et surtout prenez soin de vous!
Avec nos salutations sportives
AUTO SPORT SUISSE
Paul Gutjahr, Président Fédération ASS
Andreas Michel, Président CSN
Patrick Falk, Directeur
Dans l'agitation qui entoure toutes les annulations dans le sport automobile suisse, un report a presque disparu: Les Lenzerheide Motor Classics n'auront pas non plus lieu avant 2021.
Les Lenzerheide Motor Classics auraient dû avoir lieu du 5 au 7 juin. Plus de 300 inscriptions ont été reçues. Cependant, l'événement a dû être annulé pour des raisons suffisamment connues. Une nouvelle date a déjà été fixée pour 2021: du 11 au 13 juin.
La 9e édition se tiendra alors sous la devise: 70 ans de sport automobile sur Lenzerheide. Le 26 août 1951, lors de la première course de côte suisse après la Seconde Guerre mondiale, environ 80 participants devaient parcourir une distance de Tiefencastel à Lenzerheide.
De plus amples informations sont disponibles sur le site www.lenzerheidemotorclassics.ch. Un résumé historique avec des extraits du premier programme en 1951 et des classements de l'époque est disponible sur www.lenzerheidemotorclassics.c...
Grâce au coronavirus, le vice-champion du Championnat suisse de la montagne 2019 a maintenant plus de temps à consacrer à sa LobArt. Mais c’est un avantage dont il aimerait assurément bien se passer...
Lors de notre dernière rencontre à la fin février, tu t'inquiétais et te demandais si ta voiture allait être prête à temps. Le coronavirus a sans doute mis fin à cette inquiétude, n'est-ce pas?
Marcel Steiner: Oui et non. Comme il n'y aura pas de courses avant la fin du mois d'août, j'ai certes plus de temps. En revanche, dans les circonstances actuelles, il n'est pas toujours facile d'obtenir toutes les pièces détachées dans un délai raisonnable. Il nous manque toujours les pistons. Cela aurait été sans doute différent sans coronavirus.
Faut-il comprendre que ton nouveau moteur turbo Honda de 1,75 litre n'est pas encore prêt?
Non, il est toujours en préparation. Bien sûr, dans les circonstances actuelles, le temps ne presse plus tellement. Mais j'aimerais malgré tout que ce projet aboutisse. Et puis, j'espère pouvoir passer un test quelque part.
As-tu déjà établi un planning pour cela?
L'objectif est de passer le test en juin ou juillet. Je disposerai alors de suffisamment de temps au cas où il faudrait changer quelque chose.
Sur ton agenda pour 2020, il y avait initialement douze courses et le Master. Ce dernier a été reporté à 2021. Et sur les douze courses restantes, neuf n'auront pas lieu comme prévu. Où penses-tu pouvoir participer en 2020 pour la première fois à une course de côte?
J'espère qu'à partir du mois d'août, nous pourrons organiser encore une ou deux courses dans des conditions plus ou moins normales. Sur le plan suisse, il ne reste que la course de côte du Gurnigel. Ce serait formidable si nous pouvions encore la tenir. Puis, fin septembre, Sainte-Agathe et en début octobre, Mickhausen figurent encore au programme. On verra ce qu'il en adviendra. De plus, l'Ecce Homo n'est pas encore complètement abandonné. La date du début juin a été reportée à une date inconnue jusqu'à présent.
Quel est l'impact exercé par la crise du coronavirus sur ton travail de concessionnaire/garagiste Honda?
Nous ne pouvons pas nous plaindre de manquer de travail. En vue de l'été, le commerce des changements de pneus, etc. se déroule en fait comme d'habitude. Mais on peut déjà sentir que les gens ont généralement conduit moins leur voiture ces dernières semaines. Entretemps, le trafic automobile a toutefois de nouveau augmenté. Le commerce avec les voitures est devenu plus difficile. Je souhaiterais donc un peu plus d'action.
Quelles sont tes prévisions pour 2021? Penses-tu que l’entreprise Steiner Motorsport existera encore alors?
Je l'espère vivement et je table vraiment là-dessus. Mais ce n'est pas facile. Le projet de nouveau moteur me coûtera de l'argent, coronavirus ou non. Pour l'instant, je ne suis pas confronté aux frais d’engagement des différentes courses. Mais en revanche, je reçois aussi moins d’argent des sponsors. Tant que nous ne conduirons pas, les fonds prévus à l'origine ne rentreront pas tous. Cela est certes parfaitement compréhensible. Il serait donc dans l'intérêt de toutes les parties concernées que nous puissions encore organiser quelques courses cette année.