Les portraits de voitures de course dans AUTOMOBIL REVUE ont atteint un statut culte. Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres de Werner Haller (ou, dans ce cas, de l'auteur ASS himself) chez nous aussi. Voici la BMW 318i de Manuel Santonastaso.
Manuel Santonastaso est l’une des figures les plus connues des championnats de Suisse de la montagne et des slaloms. Il en va de même pour sa BMW 318i noir de jais. Sa berline, Santonastaso l’a achetée en 2012. Mais comment en est-il arrivé à piloter pareil engin? «Je possédais auparavant une BMW 2002. Comme je souhaitais absolument rester sur un modèle ancien pour des raisons de rapport poids/puissance, la 318 m’a paru être le choix idéal».
Bien qu’elle soit une voiture de troisième main, la Série 3 E21 ne comptabilisait que 60 000 km au compteur lorsque Santonastaso l’a achetée. Mécanicien poids lourds de formation, l’homme allait passer près de deux ans à transformer la voiture. «Nous avons vendu la quasi-totalité des pièces d’origine de la voiture», explique le Thurgovien. «Puis, nous l’avons remontée pièce par pièce». Le cœur de la 318 est un 4-cylindres 2.0 litres de la 318iS (moteur S42). Au départ, Santonastaso voulait utiliser le S14 de la première M3. Toutefois, son partenaire moteur, Eggenberger Motorbau (Egmo) de Lyss (Berne), le lui a déconseillé. «Le S42 a une durée de vie plus longue et n’est pas très éloigné du S14 en matière de performances», explique-t-il.
Rétrospectivement, le choix du S42 s’est avéré judicieux. Santonastaso n’a eu qu’à une seule reprise un problème. A Chamblon, en 2018, la voiture souffrait de ratés, le moteur ne tournant que sur trois cylindres. Autrement, le 4-cylindres à 16 soupapes s’est révélé fiable. Et si «Santi» a participé l’année dernière à des slaloms et des courses de côte au volant de sa deuxième voiture (une BMW 320Si WTCC), c’est simplement parce que la E21 avait fait l’objet d’une révision majeure: «Certaines pièces présentaient d’inquiétantes fissures, surtout au niveau du différentiel, car des forces énormes s’y exercent. Nous avons résolu le problème en montant des supports supplémentaires pour soulager les pièces sollicitées», raconte Santonastaso. La tringlerie de boîte est également nouvelle, l’ancienne, relève-t-il, étant «pataude». Toute l’installation électrique a également été refaite. Le Thurgovien s’est lui-même chargé de toutes ces optimisations. L’homme, qui dirige sa propre entreprise de stockage, de logistique et de déménagement, a uniquement confié la soudure à son «mécanicien de confiance», Nick Portenier d’Egmo.
Après son accident, survenu en Autriche en 2021 avec sa BMW WTCC, Santonastaso a également installé un ABS. Il a en outre remplacé la suspension Bilstein d’origine: «Avec les slicks d’aujourd’hui, c’était tout simplement trop souple», explique le pilote de 56 ans. Lorsqu’on lui demande ce qui est encore d’origine sur la 318, «Santi» doit réfléchir un instant. «La carrosserie, car selon le règlement, elle doit être d’origine, tout comme les bras oscillants, l’essieu arrière, le support d’essieu avant, les freins arrière ainsi que le pare-brise et des phares arrière».
Avec ses 280 ch, la 318 n’est certes pas le véhicule le plus puissant du championnat, mais grâce à sa bonne motricité et à son couple de 200 Nm dès 4500 tr/min, la BMW de «Santi» pousse bien. Cet atout provient aussi de la bonne qualité de la boîte de vitesses, dénichée à plus de 450 km de chez lui. Il faut dire que cette unité en magnésium, qui ne pèse pas plus de 25 kg et qui a été conçue par l’équipementier Holinger, est une pure pièce de compétition puisqu’elle était initialement destinée à la STW, une série allemande des années 1990 faisant concourir des voitures de tourisme.
«Lorsque nous avons tout monté et que, fier comme un paon, j’ai voulu prouver à mes amis que ma BMW fonctionnait correctement, la voiture a reculé alors que j’avais engagé la première! Et lorsque j’ai enclenché la marche arrière, la voiture a roulé vers l’avant». Le conducteur, stupéfait, a d’abord cru avoir mal assemblé certaines pièces. Néanmoins, après avoir consulté Egmo, il s’est avéré que la boîte de vitesses nécessitait en fait un autre différentiel, tournant dans le sens opposé. Aujourd’hui encore, son entourage le taquine à propos de cette amusante histoire, qu’il prend avec beaucoup d’humour: «J’ai eu pendant toute une période la voiture la plus rapide en marche arrière!»
Rapide, le pilote helvétique l’est en toutes circonstances. Il l’a d’ailleurs déjà prouvé à plusieurs reprises, par le passé. En 2023, il souhaite à nouveau être dans le peloton de tête du championnat de Suisse des slaloms. Une place sur le podium (comme en 2018) est-elle envisageable? Difficile à dire car la concurrence est rude. Avec Jürg Ochsner, Sergio Kuhn, Marco Geering , Arnaud Donzé et Philip Niederberger, il y a plusieurs candidats à la victoire au sein de la catégorie Interswiss 1601-2000 cm3.
BMW 318i
Millésime: 1982
L x l x h (en mm): 4700 × 1820 × 1140
Empattement (en mm): 2563
Poids (en kg): 940
Châssis: original, kit carrosserie en carbone
Moteur: 4-cylindres, 2.0, 16 soupapes (S42)
Transmission: Holinger (STW 1994), 6-vitesses séquentielle
Puissance/couple: 280 ch
Vitesse de pointe: environ 194 km/h
En 2023, Nico Müller danse sur deux championnats du monde: la Formule E avec ABT Cupra et le WEC avec Peugeot. Il nous explique dans la première partie de cette interview pourquoi les choses ne se sont pas déroulées comme prévu jusqu'à présent pour les courses électriques.
Avant le début de la saison de Formule E, Nico Müller avait déjà fait remarquer qu'il ne fallait pas trop attendre des premières courses. Le retard d'entraînement de son écurie ABT Cupra est tout simplement trop important par rapport aux équipes d'usine. Le fait que des insuffisances techniques de la part de Mahindra soient venues s'ajouter lors de la dernière course au Cap, en Afrique du Sud, ne facilite pas les choses pour le Bernois de 31 ans.
Ton équipe ABT Cupra et l'équipe d'usine de Mahindra ont dû renoncer à prendre le départ de la course de Formule E au Cap en raison de problèmes de sécurité. Quel était exactement le problème?
Nico Müller: Il y avait un problème avec les bras de suspension arrière. J'avais été le premier à sentir que la voiture se comportait bizarrement lors des essais libres.
Ce problème ne s'était-il jamais produit auparavant?
Les caractéristiques du circuit du Cap étaient différentes de celles des circuits précédents. Il comporte des combinaisons de virages très rapides et il était très ondulé. Cela a visiblement poussé la voiture à la limite de ses capacités.
Après un tiers de la saison, toi et l'équipe (la seule) n'avez toujours pas marqué de points. Peux-tu donc tirer un trait sur la saison?
Non, certainement pas. Nous avons déjà fait de grands progrès. La gestion de l'énergie va dans la bonne direction. Et lors de l'avant-dernière course en Inde, nous avons également fait un pas en avant en termes de performance en qualification. Malheureusement, nous n'avons pas pu le démontrer en Afrique du Sud. Mais j'espère que nous marquerons des points dans la deuxième moitié de la saison.
Quel est votre retard en matière de tests?
Il n'est pas le même pour toutes les équipes. Mais les équipes d'usine ont effectué six à dix jours d'essais avant la saison. Nous, nous en avons fait deux. Et nous n'avons pas beaucoup roulé.
Pourrez-vous rattraper ce retard pendant l'année ou les possibilités de tests sont-elles limitées?
Premièrement, les jours sont limités. Et deuxièmement, en tant qu'équipe cliente, nous n'avons pas une voiture de test. Seules les écuries d'usine en ont une. Nous devons donc réduire notre retard lors des courses. Et bien sûr, cela n'est possible que si nous roulons.
L'absence de votre coéquipier Robin Frijns après sa fracture du poignet au Mexique vous a-t-elle encore affaibli?
Cela n'a certainement pas aidé. Car Robin a une très grande expérience en Formule E.
Mais tu es enthousiasmé par la nouvelle voiture, la Gen3, n'est-ce pas?
Oui, la nouvelle voiture est une véritable bête. Elle est plus étroite, plus légère et a 100 kW de plus que l'ancien modèle. Mais il ne faut pas oublier que nous n'avons toujours qu'un seul type de pneu, qu'il fasse froid, chaud, sec ou humide. L'adhérence est donc assez limitée. Le freinage a également beaucoup changé avec la nouvelle voiture. Nous pouvons désormais nous passer du frein hydraulique sur l'essieu arrière. Avec la récupération efficace, le logiciel est devenu encore plus important. Il y a donc une multitude de paramètres qui font la différence avec la nouvelle génération de voitures. Ce qui explique en fin de compte notre retard.
La semaine prochaine, en avant-première des 12 Heures de Sebring, découvrez ce que Nico Müller pense de son engagement en WEC avec Peugeot.
Miklas Born fait son retour en Endurance Cup du GT World Challenge Europe. Le Bâlois roule pour Winward Racing aux côtés du pilote DTM David Schumacher.
En janvier, Miklas Born a remporté haut la main la victoire de classe aux 24 heures de Dubaï. A l'époque, sur une Audi TCR. Pour le reste de la saison, il participe à l'Endurance Cup du GT World Challenge Europe sur une Mercedes GT3 AMG pour l'équipe Winward Racing.
Pour Born, c'est un retour dans la prestigieuse série d'endurance européenne. En 2021, il y avait déjà pris le départ pour SPS automotive performance et avait remporté quelques succès d'estime. Born partagera le cockpit avec les deux pilotes DTM Marius Zug et David Schumacher, le fils de l'ex-pilote de Formule 1 Ralf Schumacher.
«Je suis très heureux de reprendre la compétition en Endurance Cup de la GTWC», déclare Born. «C'est l'une des séries GT3 les plus disputées au monde et c'est un défi particulier de se mesurer aux meilleurs pilotes GT du monde. David, Marius et moi formons un jeune trio de pilotes, mais nous avons déjà une grande expérience de diverses séries de course. Nous allons nous pousser mutuellement et nous voulons créer l'une ou l'autre bonne surprise.»
Actuellement, Born et d'autres pilotes GT3 suisses qui participent à l'Endurance Cup (entre autres les coachs YDP Alex Fontana, Ricardo Feller et Patric Niederhauser) sont occupés au Castellet à préparer la saison.
Enfin, ça a marché! A sa 96e tentative, le Valaisan Ralph Boschung a remporté sa première course de Formule 2.
Vendredi, dans notre aperçu du début de la saison de Formule 2, nous parlions encore du fait que le Suisse Ralph Boschung avait décroché trois de ses quatre podiums précédents dans l'antichambre de la Formule 1 sur des circuits de l'espace arabe. Ce week-end, il a ajouté deux nouveaux podiums à son palmarès lors de la première course à Bahreïn. Et celles-ci ont particulièrement réjoui Boschung. Pour la première fois, le Valaisan de 25 ans est monté sur la plus haute marche du podium lors d'une course de F2! Dimanche, lors de la course principale, le pilote de Campos est passé de la 10e place sur la grille de départ à la 2e place.
«C'était un week-end de folie», estime Boschung. «Nous étions déjà très bons lors des essais. Le fait que nous ayons enfin réussi à remporter notre première victoire à notre 96e tentative me réjouit bien sûr.» Selon la devise «mieux vaut tard que jamais!», Boschung s'est enfin débarrassé de la malédiction de ne pas pouvoir gagner. Néanmoins, cela ne suffit pas tout à fait pour prendre la tête du classement général. Avec 28 points, Boschung occupe la deuxième place derrière le junior Sauber Théo Pourchaire, qui a remporté la course dimanche devant le Suisse.
Boschung est d'ailleurs le premier Suisse à remporter une course de Formule 2 (des temps modernes). Dans la série précédente, le GP2, il y avait trois Suisses qui gagnaient des courses: le champion 2013 Fabio Leimer (5 victoires), Sébastien Buemi (2) et Neel Jani (2).
En Formule 3, Grégoire Saucy n'a pas tout à fait réussi à reproduire ses bons résultats de test: le Jurassien est parti de la deuxième ligne lors de la première course, mais a glissé à la 7e place. Lors de la deuxième course, Saucy a manqué sa première place sur le podium en se classant quatrième pour seulement 0,2 seconde. Au championnat, le pilote ART occupe la cinquième place. C'est le Brésilien Gabriel Bortoleto qui est en tête
Ralph Boschung (Formule 2) et Grégoire Saucy (Formule 3) sont les figures de proue suisses du sport de formule international. Ce week-end, ils commencent la nouvelle saison à Bahreïn.
Ce week-end, 22 pilotes de 16 nations disputeront la première manche du championnat de Formule 2 FIA 2023, au milieu de laquelle Ralph Boschung sera au départ. A 25 ans, le Valaisan est le pilote le plus ancien. Seuls lui et l'Indien Jehan Daruvala sont nés au cours du dernier millénaire...
Boschung court depuis 2017 dans la deuxième catégorie de formule la plus élevée. Mais le rapide Ralph n'a jusqu'ici disputé qu'une seule saison de A à Z. C'était en 2021 – avec Campos Racing. Avant cela, ce sont des difficultés financières qui ont empêché le Suisse de faire une saison complète. Et en 2022, il a dû s'arrêter pendant la moitié des courses en raison d'une douloureuse blessure au cou, appelée syndrome des facettes. Entre-temps, Boschung s'est rétabli. Il déclare à nos collègues d'«AUTOMOBIL REVUE»: «J'espère que tout va bien et que je resterai sans douleur. Mais il n'y a pas de garantie.»
Il est difficile, même pour ce vétéran, d'évaluer la force de la combinaison «Boschung/Campos» cette année. Ce n'est pas le sentiment qui manque. Et lors des trois seules journées d'essai avant le début de la saison à Bahreïn, Boschung s'est toujours classé dans le top 5 lorsqu'il s'agissait de réaliser des temps rapides. Reste à savoir si cela suffira pour remporter sa première victoire en Formule 2. Jusqu'à présent, Boschung a obtenu trois de ses quatre places de podium dans les pays arabes, ce qui est de bon augure.
Grégoire Saucy, pilote chez ART, a eu encore plus de succès que Boschung lors des journées d'essai de Formule 3 à Bahreïn. Le Jurassien, né en 1999 et lui aussi pré-millénaire, s'est classé dans le top 3 lors de toutes les sessions. La barre est donc placée très haut pour lui aussi. Fort de son expérience de l'année précédente, Saucy veut répéter ce qu'il a déjà réussi en Formule 3: décrocher le titre. A l'époque, Saucy avait également effectué une année d'apprentissage (en F3 régionale 2020) avant de remporter le championnat l'année suivante.
Si Saucy réussit cet exploit, il deviendra le premier «vrai» champion suisse de Formule 3 depuis Edoardo Mortara, qui courait encore à l'époque (dans l'Euroseries) sous le drapeau italien. «Je sais que je suis assez rapide», déclare Saucy à la RA. «Nous savons que nous pouvons y arriver si nous éliminons ce qui n'a pas bien fonctionné l'année dernière.»
Outre Boschung et Saucy, l’écurie suisse Jenzer Motorsport est également au départ de la FIA Formule 3. Son objectif devrait être un peu différent. Avec Nikita Bedrin (un Russe qui court avec une licence italienne), le Mexicain Alex García et le Britannique Taylor Barnard, l'équipe d'Andreas Jenzer mise sur trois débutants en F3. Ce dernier n'a d'ailleurs aucun lien de parenté avec l'ancien constructeur de Formule 1 John Barnard.
En 2023, le calendrier du championnat suisse Rallye Junior comprendra six événements et non pas cinq comme prévu initialement. Le Rally del Ticino a été ajouté après coup.
Désireux de soutenir les organisateurs de rallye sur sol suisse et de répondre à la forte volonté affichée par l’organisateur du Rally del Ticino d’accueillir la relève helvétique au départ de son épreuve, Auto Sport Suisse Sàrl modifie le calendrier du Championnat Suisse Rallye Junior 2023.
Avec l’intégration du Rally del Ticino, qui se tient les 29 – 30 septembre, le calendrier 2023 compte six manches dont les quatre meilleurs résultats seront retenus pour l’établissement du classement final et l’attribution du titre de Champion Suisse Rallye Junior 2023. C’est donc deux jokers qui sont à la disposition de la relève helvétique qui peut participer, pour rappel, au championnat sur des véhicules de toutes marques et de catégories différentes (RC4, RC5 ainsi que groupes N/A & ISN, ISA jusqu'à 2000 cm3).
Règlement, avenants et engagement sont disponibles sur ce lien.
Ce week-end, quelques pilotes de course suisses étaient en action en Afrique du Sud. Ceux qui ont participé à la course de 9 heures à Kyalami ont parfois eu plus de succès que ceux qui ont participé à la Formule E à Capetown.
Sébastien Buemi a sauvé l'honneur de la Suisse en effectuant une superbe remontée lors de la première course de Formule E à Capetown. Le Vaudois a pris un bon départ au volant de sa voiture verte, mais il a été renversé par le leader de la Formule E et néo-papa Pascal Wehrlein dès le premier tour. Ce dernier a pris la faute sur lui. Mais cela n'a pas servi à Buemi. L'ancien champion de Formule E a certes réussi à remonter jusqu'à la cinquième place. Mais ses espoirs (justifiés) de monter sur le premier podium de la saison se sont vite envolés.
Les deux autres Suisses ont été encore plus malmenés. Le Genevois Edoardo Mortara a dû abandonner dès le premier tour en raison de problèmes techniques. Le Bernois Nico Müller n'a même pas pris le départ. Un problème au niveau des bras de suspension arrière est apparu sur les Mahindra lors des essais. Les deux équipes (Mahindra et l'écurie Cupra ABT de Müller) ont décidé de ne pas prendre le départ de la course pour des raisons de sécurité. La victoire est revenue à António Félix da Costa (Porsche).
A 1500 kilomètres au nord-est du Cap, d'autres Suisses étaient engagés dans la course de 9 heures de Kyalami. Là aussi, tout ne s'est pas passé comme prévu. Le spécialiste GT3 Raffaele Marciello continue d'avoir la malchance aux pieds. Parti en pole position, le Tessinois a cette fois été freiné par des problèmes de boîte de vitesses. Avec 62 tours de retard, il a tout juste été classé neuvième. Le duo Ricardo Feller et Patric Niederhauser s'en est mieux sorti. Les deux pilotes d'usine Audi ont pris la troisième place avec l'Italien Mattia Drudi, et la cinquième place est revenue à Yannick Mettler, qui a ainsi remporté haut la main la catégorie ProAM.
La scène internationale du karting a également donné des nouvelles réjouissantes. Lors des IAME Series Italy à Franciacorta, François Dario Kerdal (X30 Mini) et Tiziano Kuznini (X30 Junior) sont montés sur la troisième marche du podium. Lors de la ROK-Wintercup à Lonato, Lynn Neuhaus a terminé deuxième dans la catégorie Super ROK.
La 19e édition de l'Arosa ClassicCar aura lieu cette année du 31 août au 3 septembre 2023. L'outil d'inscription pour la course sur invitation est ouvert dès maintenant et jusqu'à fin mai.
Les pilotes de course et les amateurs de voitures anciennes peuvent dès à présent envoyer leur inscription pour la 19e édition de l'Arosa ClassicCar. Comme les années précédentes, les courses se dérouleront dans les catégories Compétition (Standard & Formula), Régularité (Classic & Sport Trophy) et Démonstration (Alpine Performance). En raison de la forte demande, la date limite d'inscription est fixée cette année à fin mai.
Les participants et visiteurs intéressés trouveront de plus amples informations sur le site www.arosaclassiccar.ch. Le secrétariat de la course se tient à disposition pour toute question concernant l'inscription.
Pour la nouvelle saison, Emil Frey Racing participera non seulement au GT World Challenge Europe Sprint Serie, mais aussi au DTM avec deux Ferrari 296 GT3 de chaque côté.
Le changement de marque de Lamborghini à Ferrari avait déjà été annoncé par Emil Frey Racing en janvier 2023. Désormais, on sait aussi où l'équipe de Safenwil va courir: en DTM et en GT World Challenge Europe Sprint – avec deux Ferrari 296 GT3 à chaque fois.
En GT World Challenge, la #14 sera pilotée par Giacomo Altoè (I) et Konsta Lappalainen (FIN). Albert Costa (E) et Thierry Vermeulen (NL) se partageront le volant de la deuxième voiture, la #69. Jack Aitken (GB) prendra le départ des huit courses DTM avec le traditionnel numéro de voiture #14, tandis que Vermeulen, nouveau venu dans l'équipe, pilotera la deuxième Ferrari en DTM avec le numéro de voiture #69.
Jasin Ferati, d'emblée champion de la Porsche Sports Cup Suisse l'année dernière, passe à la Porsche Carrera Cup allemande pour la nouvelle saison, tout en restant dans l’équipe Fach Auto Tech.
Nouveau défi pour Jasin Ferati: le pilote de course de 19 ans originaire de Winterthour passe de la scène nationale à la scène internationale et prendra le départ en 2023 de la très prestigieuse Porsche Carrera Cup Deutschland au volant d'une voiture de course GT de 515 CV.
La 34e édition de ce championnat traditionnel, dont les courses sont retransmises en direct à la télévision publique, comprend huit week-ends de deux courses chacun. Le coup d'envoi sera donné fin avril à Spa-Francorchamps dans le cadre du championnat du monde d'endurance de la FIA.
Les coéquipiers plus expérimentés de Ferati sont son ancien rival en karting Alexander Fach, avec lequel il a remporté la course de deux heures à Misano la saison dernière, et Morris Schuring. Le jeune Néerlandais a obtenu une superbe sixième place au championnat l'année dernière.
«Je suis très heureux de poursuivre ma collaboration avec Fach Auto Tech», déclare Ferati. «Passer de la Sports Cup Suisse au deuxième niveau le plus élevé des coupes de marque Porsche est un grand défi en raison de la concurrence incomparablement plus forte. Mon objectif est de remporter le titre de rookie. J'ai hâte d'être de retour dans la voiture pour le premier test le 20 mars.»
Cette année encore, la FIA organise un Cross Car Academy Trophy pour les 13-16 ans. Les personnes intéressées peuvent s'inscrire auprès d'Auto Sport Suisse.
L'autorité suprême du sport automobile, la FIA, organisera pour la troisième fois en 2023 son Cross Car Academy Trophy. Nous recherchons des pilotes âgés de 13 à 16 ans. Des connaissances en sport tout-terrain sont un avantage, mais l'Academy est également ouverte aux novices en matière d'autocross. Tout ce que les personnes intéressées doivent faire, c'est s'inscrire auprès de l'Association Auto Sport Suisse (info@motorsport.ch). Nous transmettrons les candidatures à la FIA. Au total, 20 pilotes sont recherchés. Auto Sport Suisse peut inscrire au maximum un pilote.
Cinq courses sont prévues en Allemagne (coup d'envoi les 24 et 25 juin), en France, en République tchèque, en Italie et en Espagne. L'un des formateurs est le superstar du rallye Thierry Neuville. Une saison (selon le système Arrive&Drive) coûte 21'250 euros (assurance comprise). Ce prix ne comprend pas les frais de participation, la licence, l'équipement du pilote, les frais de voyage, l'assistant du pilote ainsi que les pneus/jantes supplémentaires.
De plus amples informations sur l'Academy sont disponibles sur www.xcacademytrophy.com et sur le constructeur automobile sur www.life-live.be En annexe, vous trouverez le règlement sportif et le dossier de présentation.
Pour les Suisses, le deuxième week-end de course lors des Asian Le Mans Series s'est soldé par six nouveaux podiums, dont une victoire. A égalité de points avec les champions, Jérôme de Sadeeler a manqué de peu le titre LMP3.
Le championnat sans doute le plus court de la saison de sport automobile 2023 est déjà terminé. Après quatre courses (en l'espace de huit jours), l'Asian Le Mans Series a désigné ses champions. Lors du deuxième week-end de course à Abu Dhabi, le Suisse le plus couronné de succès a été le Vaudois Alexandre Coigny, qui a remporté une victoire et une troisième place en LMP2 et s'est ainsi assuré la deuxième place finale dans le mini-championnat avec son équipe Cool Racing. Neel Jani est lui aussi monté sur le podium à Abu Dhabi. Le Seelandais a terminé la deuxième course en deuxième position, mais a dû se contenter de la quatrième place finale.
En LMP3 aussi, deux Suisses sont montés sur le podium. Tout d'abord Jérôme de Sadeleer. Encore en haut de l'affiche à Dubaï, le pilote de l'équipe MV2S Racing s'est à nouveau hissé sur le podium en prenant la deuxième et la troisième place, ce qui n'a toutefois pas suffi pour remporter le titre. Celui-ci a été remporté (à égalité de points!) par l'équipe française Graff Racing. Également sur le podium: le Vaudois Cédric Oltramare (Cool Racing), deuxième de la deuxième course.
Il n'y a pas eu de coupes pour la Suisse en GT3. Nicolas Leutwiler a terminé les courses sur Yas Island à la 9e et 4e place, Raffaele Marciello à la 7e et 5e place respectivement. Au classement final, cela a suffi pour obtenir la troisième place finale, ce qui n'a pas particulièrement réjoui «Lelo». «Je ne suis pas du tout content. Mais c'est comme ça...»
Dans le cadre de l'ALMS, la finale de la Formula Regional Middle East s'est également déroulée à Abu Dhabi. Le Suisse Joshua Dufek (déjà deux fois troisième cette saison) a manqué de peu la cinquième place au classement général. Le titre a été remporté par l'Italien Kimi Antonelli.
Dans le championnat suisse de karting, Mike Müller (20 ans) a gagné dans toutes les catégories dans lesquelles il a concouru. Le rapide Bernois ose maintenant se lancer dans la course automobile.
C'est sa deuxième tentative. Mais cette fois, tout devrait bien se passer. Mike Müller participera à l'ADAC Tourenwagen Junior Cup en 2023. Le jeune homme de 20 ans, originaire de Schwanden dans le canton de Berne, prendra le départ avec l'équipe Topcar d'Uetendorf, qui a acquis beaucoup d'expérience ces dernières années dans la série 24h de Creventic.
À l'origine, Müller avait l'intention, après son titre de champion suisse en KZ2, d'intégrer dès le début de l'année 2020 la catégorie des jeunes pilotes de l'ADAC, alors nouvellement créée. Mais la pandémie de Corona est venue contrecarrer les plans du blondinet. Le début de la saison a été repoussé à 2021 – sans Müller. Il a maintenant une nouvelle chance. Et le triple champion suisse de karting veut en profiter. «Je me réjouis beaucoup de ce nouveau défi, même si, à 20 ans, je suis probablement le plus âgé des participants», déclare Müller en riant. «Mais il est temps d'essayer quelque chose de nouveau.»
Au total, six courses sont prévues dans le cadre des ADAC Racing Weekends – dont cinq en Allemagne et une à Assen (NL). La saison débutera les 29 et 30 avril à Hockenheim. Les courses se dérouleront avec une voiture de coupe construite sur la base de la VW up! GTI, dont la puissance est d'environ 155 ch (pour environ 880 kg). «J'espère que nous pourrons faire les premiers essais en mars», déclare Müller, qui ne veut pas tourner le dos au karting malgré ce nouveau défi. «Je continuerai à faire du karting – pour m'entraîner et, je l'espère, pour quelques courses. Mais pour pouvoir être devant en Allemagne par exemple, il faudrait que je sois en kart tous les week-ends. Et ce n'est pas possible.»
Les portraits de voitures de course publiés dans AUTOMOBIL REVUE ont atteint un statut culte. Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres de Werner Haller chez nous aussi. Voici l'Opel Kadett C GT/E 400 de René Aeberhardt.
Opel Kadett est fort répandue au sein des différents championnats helvétiques. En slalom, huit d’entre elles figuraient au classement général final de la saison 2022. En championnat de Suisse de la montagne, elles étaient treize. Et en rallye, la classe Historic dénombrait quatre Opel Kadett l’année dernière. «Je suis un fan de Kadett de la première heure, explique René Aeberhardt, propriétaire d’un exemplaire. Cette passion est un véritable virus, mais un virus qui m’est bénéfique». Cet amour pour la compacte du blitz remonte à l’adolescence. Le Bernois tannait alors son paternel afin qu’il lui offre une Kadett C: «A l’époque, il y en avait un certain nombre dans la rubrique ‹occasions› de la Revue Automobile», se souvient Aeberhardt, qui dirige à Biglen, dans le canton de Berne, une entreprise spécialisée dans l’immobilier et les youngtimers. Malgré l’insistance de son fils, le père Aeberhardt ne cèdera jamais. Aussi, c’est sur une Golf moins chère que le jeune homme de 18 ans fera ses premières armes.
Aujourd’hui, René Aeberhardt possède plusieurs Kadett C GT/E, dont une qu’il conduit tous les jours. Celle-ci arbore une livrée «classique jaune et blanche!», avoue-t-il fièrement. C’est aussi avec une voiture de cette couleur-là que le Bernois a été sacré meilleur pilote de Kadett en 2022, en se hissant à la huitième place au général du championnat de Suisse des slaloms.
Jusqu’en 2013, la C GT/E d’Aeberhardt appartenait à Danny Krieg (elle était alors peinte en argent et rouge). C’est sur les bons conseils de Christoph Zwahlen, champion de Suisse des slaloms en 2010 et 2012 (sur Opel Kadett C GT/E bien entendu) qu’Aeberhardt avait racheté en 2019 le coupé allemand. C’est aussi Zwahlen, épaulé par le mécanicien Heinz Wüthrich et par Martin Oliver Bürki, deuxième au classement général du slalom 2022 avec la BMW M-Power «E33» (RA 50/2022), qui a aidé Aeberhardt à peaufiner l’assemblage de sa monture. C’est d’ailleurs lui qui a soudé l’arceau de sécurité. Il est très résistant, notamment au niveau de la tête et des pieds, puisqu’il a été développé en collaboration avec l’atelier Leuko à Knutwil, dans le canton de Lucerne, après le grave accident de Christoph Zwahlen en 2014.
Le 16-soupapes, le dernier bloc à profiter d’un montage longitudinal dans l’histoire des Kadett, avait craché quelques «fumées» inquiétantes lors de l’ouverture de la saison du championnat de slalom en 2019, à Interlaken. Aeberhardt, trouvant le moteur trop précieux pour la course, a décidé de le changer pour un autre, déniché chez le mécanicien Ulrich Gerent à Lage, en Allemagne: «Il avait encore un moteur d’Opel Ascona 400. C’est avec ce même genre de moteur que Walter Röhrl fut sacré champion du monde en 1982».
C’est pourquoi, aujourd’hui, le chiffre 400 orne l’atypique Kadett d’Aeberhardt. Ce nouveau bloc de 2409 cm3 a contraint le Bernois à quitter la catégorie «Interswiss jusqu’à 2000 cm3» pour la classe supérieure. Le problème, c’est que dans l’«Interswiss jusqu’à 2500 cm3», les adversaires se comptent sur les doigts de la main, ce qui exclut de facto toute chance de remporter le titre. Cela ne serait pas pour autant un problème dit le Bernois, qui ne court plus pour la gloire.
La prochaine optimisation qui attend la Kadett concerne sa motricité: «La puissance ne passe pas sur l’asphalte comme je le souhaiterais», regrette Aeberhardt. Aussi, cette année, la Kadett roulera avec des gommes différentes: «La largeur des pneus passera de onze à douze pouces et leur diamètre de 15 à 16 pouces. Cela devrait apporter un peu de calme et de sérénité dans ma conduite parfois sauvage», avoue Aeberhardt. En corollaire, la boîte de vitesses devra être réétagée. «Martin Oliver Bürki a déjà fait les calculs», explique-t-il. Par le passé, Bürki avait déjà optimisé le châssis de l’auto.
Pas à pas, la Kadett C GT/E se peaufine et semble toujours mieux convenir à René Aeberhardt. Bien sûr, le Bernois de 53 ans possède également dans sa collection des voitures de course plus modernes, «mais je ne pourrai jamais me passer de la Kadett», confesse-t-il.
Opel Kadett C GT/E 400
Année de production: 1978
L x l x h / empattement (mm): 4160 x 1700 x 1280 / n.c.
Poids à vide: 980 kg (y compris poids suppl. groupe IS)
Carrosserie: Pièces ajoutées GFK/CFK, châssis d’origine
Moteur: Opel 400, L4, 2409 cm3, 4 soup/cyl
Transmission: Séquentielle à 6 rapports
Puissance: 350 ch
Vitesse maximale: variable selon le rapport de transmission
Les pilotes suisses ont décroché six podiums lors de l'ouverture de l'ALMS ce week-end à Dubaï. Une septième, celle de Sébastien Buemi en Formule E en Inde, a malheureusement été invalidée.
Cela aurait dû être le premier podium de Sébastien Buemi dans le championnat de Formule E de cette année. Mais le Vaudois au service d'Envision Racing a été pénalisé après avoir franchi la ligne d'arrivée lors de la première de la Formule E en Inde. Buemi avait consommé trop d'énergie. Pour cette «infraction d'over power», il a écopé de 17 secondes de pénalité et a reculé de la troisième à la quinzième place.
Edoardo Mortara (Maserati) a ainsi hérité d'un point supplémentaire en tant que dixième. Le troisième Suisse, Nico Müller (ABT), s'est classé onzième juste derrière et a signé pour la deuxième fois (après Berlin en 2020) le meilleur tour en course.
La victoire à Hyderabad est revenue au Français Jean-Eric Vergne. Au classement général, Buemi reste le meilleur Suisse en se classant quatrième. L'ancien pilote Sauber Pascal Wehrlein est en tête.
Des pilotes suisses étaient également au départ à Dubaï lors de l'ouverture de l'Asian Le Mans Series. En LMP2, la catégorie la plus rapide, deux Suisses sont montés sur le podium. Neel Jani s'est classé troisième lors de la première course (en compagnie de l'ex-pilote de GP Nikita Mazepin). Dans la deuxième, c'est Mathias Beche (quatrième dans la première course) qui a terminé troisième. Alexandre Coigny et l'équipe Cool Racing ont dû se contenter des 8e et 5e places.
Jérôme de Sadeleer a fait une entrée remarquée. L'homme de 34 ans, domicilié à Gstaad, a remporté la première course dans la catégorie LMP3. Lors de la deuxième course, de Sadeleer s'est classé troisième. Raffaele Marciello est lui aussi monté deux fois sur le podium. Le pilote d'usine Mercedes tessinois s'est classé deux fois deuxième dans le classement GT3. Le deuxième meilleur Suisse a été Niki Leutwyler, cinquième de la première manche.
Jenzer Motorsport a également donné de bonnes nouvelles. L'écurie de Lyss mise une année de plus sur le Vaudois Ethan Ischer (16 ans) en Formule 4 italienne.
La Suzuki Swiss Racing Cup est la première coupe de marque suisse avec des véhicules de course à assistance électrique. Les personnes intéressées peuvent s'inscrire jusqu'au 31 mars pour la saison 2023.
La Suzuki Swiss Racing Cup a lieu dans le cadre du championnat suisse des slaloms et comprendra cette année (comme l’année dernière) six courses de classement (voir calendrier). La saison débutera les 15 et 16 avril à Bière. La finale aura lieu un peu plus de deux mois plus tard à Chamblon.
La participation à toutes les manifestations n'est possible qu'avec une Suzuki Swift Sport 48V Hybrid immatriculée à demeure. Seuls les véhicules officiellement importés par Suzuki Suisse SA sont admis. Les anciens modèles Suzuki Swift Sport, tels qu'ils étaient encore en service il y a deux ans, ne sont plus autorisés à participer.
Les personnes intéressées peuvent s'inscrire en tant que pilote individuel ou en tant qu'équipe. Sont autorisés à participer à la Suzuki Swiss Racing Cup tous les pilotes, quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile permanent en Suisse ou dans la Principauté du Liechtenstein. Il est nécessaire de posséder un permis de conduire cat. B et d'une licence annuelle REG ou supérieure d'Auto Sport Suisse. Les pilotes invités qui ne sont pas en possession d'une telle licence ont la possibilité d'acquérir une licence de pilote invité délivrée par l'ASS.
Pour être pris en compte dans le classement annuel de la Suzuki Swiss Racing Cup (et avoir droit aux primes des vainqueurs), un participant doit être inscrit et avoir au moins trois résultats à son actif.
De plus amples informations ainsi que les formulaires d'inscription sont disponibles sous ce lien.
Rendez-vous en 2023
15/16 avril, Bière
29 avril, Ambri 1
30 avril, Ambri 2
13/14 mai, Frauenfeld
20/21 mai, Bure
24/25 juin, Chamblon
Après une saison plutôt maigre avec seulement trois participants, le Championnat suisse des rallyes juniors devrait reprendre son souffle en 2023. Nous vous disons tout ce qui va changer.
Comme nous l'avons annoncé dans le magazine d'Auto Sport Suisse (édition 04/2022), le Championnat suisse des rallyes juniors sera restructuré en 2023. Les règles suivantes s'appliqueront pour la saison à venir:
Parmi les cinq manches disputées dans le cadre du Championnat suisse des rallyes juniors figurent:
31 mars - 1er avril, Critérium jurassien
1er - 3 juin, Rallye du Chablais
8-9 juillet, Rallye de Bourgogne - Côte Chalonnaise (F)
31 août - 2 septembre, Rallye Mont-Blanc Morzine (F)
26-28 octobre, Rallye International du Valais
L'organisation du championnat junior est toujours assurée par BZ Consult Sàrl de Brice Zuffrey. Vous trouverez ici toutes les informations ainsi que le règlement complet:
Depuis le 01.01.2023, conformément au Code Sportif International (CSI) de la Fédération Internationale de l'Automobile, il existe une nouvelle licence internationale pour les compétitions avec une limitation de vitesse jusqu'à 50 km/h.
La licence, appelée "IT LSC", peut être délivrée sous forme de licence One-Event ou annuelle. Elle est valable pour les compétitions avec limitation de vitesse sur circuit ou sur route. Il s'agit de compétitions où la vitesse moyenne est de 50 km/h maximum et/ou qui se déroulent sur des routes publiques ouvertes, sous réserve du respect du code de la route local.
Les compétitions suivantes (mais pas seulement) sont considérées comme des compétitions avec limitation de vitesse, pour autant que les limites de vitesse soient respectées :
Nous attirons l'attention sur le fait que cette licence ne comprend pas de couverture d'assurance accident ou autre et nous attirons expressément votre attention sur la nécessité de vérifier la validité de vos propres assurances privées/professionnelles en vue de la participation aux événements.
Pour les manifestations VHRS (Rallyes Historiques de Régularité Sportive) inscrites en Suisse, un pilote doit, comme jusqu'à présent, être titulaire d'une des licences suivantes : IT D1, NAT/IT C Hist restricted, NAT, NAT/IT C Hist, IT D-R, IT C-R. Ceci étant donné que la vitesse moyenne maximale est supérieure à 50 km/h.
Les formulaires de demande pour la licence IT LSC peuvent être téléchargés ci-dessous. Auto Sport Suisse se tient à votre disposition pour toute question éventuelle.
La course de côte d'Oberhallau fête cette année son 100e anniversaire. C'est pourquoi la manifestation sera étendue à trois jours. Les courses seront réparties sur le samedi et le dimanche.
La première course de côte d'Oberhallau a eu lieu le dimanche 9 septembre 1923. Vingt-et-une motos et douze automobiles ont pris le départ de la première course sur la route non goudronnée d'Oberhallau à l'Oberhallauerberg, qui le restera encore pendant de nombreuses années. La course était organisée par le Schaffhausen Motor Club. Des vitesses de pointe de plus de 80 km/h laissent présager que les choses allaient déjà très vite à l'époque.
Cette année, Oberhallau fête son centenaire avec une manifestation spéciale. Selon l'organisateur, l'événement ne se déroulera pas sur deux jours comme d'habitude, mais sur trois. «Nous en sommes encore à la phase de planification», explique le président du comité d'organisation Sascha Schlatter. «D'habitude, notre calendrier est très chargé. C'est pourquoi nous voulons créer un peu plus de temps pour fêter dignement cet anniversaire. Nous aimerions organiser des courses-spectacles avec d'anciens participants, mais nous ne pouvons pas en dire plus pour le moment. Nous avons déjà reçu l'accord de la commune. J'espère que le canton de Schaffhouse donnera également son accord pour cette chose unique.»
Les courses se dérouleront également différemment que d'habitude le dernier week-end d'août. Lors de sa réunion du 1er février 2023, la Commission nationale du sport (CNS) a approuvé l'organisation de trois courses lors de la manifestation course de côte d’Oberhallau 2023 sur deux jours différents. «Sans vouloir créer de précédent, nous approuvons cette demande pour 2023», déclare le président de la CSN Andreas Michel. «Les 'dispositions particulières de la CSN' en vigueur seront dans ce cas suspendues une seule fois en ce qui concerne l'art. 2.»
Il est important de noter que si des retards surviennent le samedi lors du déroulement de la course 1 et qu'il y a un risque que certains pilotes ne puissent disputer leur première course que le dimanche, il faut ici toujours inclure l'ensemble du peloton/groupe. Seuls les champs complets peuvent être reportés au deuxième jour de course. Il ne fait donc aucun doute qu'aucun pilote ne pourra arriver/être admis le dimanche matin, même si son inscription était valable, s'il n'a pas pris le départ le samedi. Après le contrôle administratif, un pilote doit prendre le départ de la course 1 (au minimum) pour être admis le deuxième jour. En cas de force majeure, les commissaires sportifs décideront sur place.
La première victoire suisse espérée au classement général de Bathurst n'a malheureusement pas eu lieu. Raffaele Marciello s'est classé troisième, l'Audi de Patric Niederhauser a abandonné après une demi-heure de course.
Raffaele Marciello a terminé les 12 heures de Bathurst sur la troisième marche du podium. Mais le Tessinois ne pouvait pas être satisfait. Après que son coéquipier Maro Engel ait conquis la pole position en un temps record, la Mercedes AMG de Marciello a longtemps été en tête. À 90 minutes de la fin de la course, l'équipe de Marciello a dû s'arrêter au stand car le transpondeur était endommagé. De retour à la deuxième place, Engel a tenté de regagner le terrain perdu. Il est entré en collision avec le leader de la marque et a écopé une drive-through-penalty.
Le pilote d'usine Audi Patric Niederhauser n'a pas pu se mêler à la lutte pour la victoire. Son coéquipier et pilote de départ Christopher Haase a été mis hors course après seulement 13 tours, sans qu'il en soit responsable. La R8 LMS était irréparable. Ricardo Feller s'en est mieux sorti dans la catégorie AM. L'Argovien s'est finalement classé deuxième, mais un arrêt tardif au stand, au cours duquel l'équipe a dû changer les plaquettes de frein, l'a empêché de remporter la catégorie.
Bonne nouvelle également pour Léna Bühler. La Vaudoise est la première femme à avoir signé un contrat dans le nouveau championnat féminin «F1 Academy». La jeune femme de 25 ans prendra le départ pour ART. Le championnat sera disputé avec des voitures F4 de type Tatuus F421. Le calendrier (sept événements de trois courses chacun) n'a pas encore été publié.
Tu es intéressé(e) par le fait de vivre de près des courses nationales et internationales et de soutenir les organisateurs par ton engagement en tant que commissaire de piste ? Alors inscris-toi maintenant au cours de formation pour commissaires de piste !
Les cours auront lieu cette année comme suit :Cours de formation à Büren a.A. (Allemand): 25.03.2023
Cours de formation à Savigny (Français): 18.02.2023
Cours de formation à Savigny (Rallye): 04.03.2023
Les cours sont également ouverts à tous les commissaires de de piste déjà licenciés.
Nous nous réjouissons de ton inscription et restons à ta disposition pour d'éventuelles questions.
Auto Sport Suisse
Ce week-end, Bathurst, en Australie, accueillera la course la plus célèbre du pays. Trois pilotes suisses de haut niveau seront au départ: Patric Niederhauser, Raffaele Marciello et Ricardo Feller.
Il y a des circuits où on roule parce qu'on «doit» rouler. Et puis il y a des circuits sur lesquels on roule parce qu'on a envie de rouler! Le circuit Mount Panorama Motor Racing Circuit en Australie fait partie de la deuxième catégorie. Ce circuit situé dans la paisible ville de Bathurst, à 200 kilomètres à l'ouest de Sydney, n'est pas fait pour se curer le nez! Une vitesse de pointe de 280 km/h (dans l'Audi R8 GT3), un passage en descente qui n'a pas son pareil et, en plus, de nombreux virages aveugles – le circuit de 6,2 kilomètres est tout simplement génial! Ou comme le dit Patric Niederhauser, pilote d'usine Audi: «Il y a quelques endroits où tu dois serrer les joues!» (voir la vidéo embarquée)...
Niederhauser est l'un des trois pilotes suisses de haut niveau qui courront ce week-end pour la gloire aux 12h de Bathurst. Au sein de l'équipe Audi Sport (#74), le Bernois partagera une Audi R8 LMS GT3 avec Christopher Haase et Mattia Drudi dans la catégorie GT3 Pro, dans laquelle huit voitures au total seront au départ. L'un des adversaires de Niederhauser est Raffaele Marciello. Le spécialiste GT3 tessinois pilote l'une des quatre Mercedes AMG GT3. Maro Engel et Mikael Grenier l'accompagnent sur la voiture.
Ricardo Feller sera lui aussi au départ à Bathurst. Mais pour une fois, ce n'est pas dans la classe Pro. Le jeune Argovien a à son bord, outre le vétéran Christopher Mies, un pilote de bronze, le local Yasser Shaahin, et vise donc la victoire dans le classement GT3-AM.
D'ailleurs, une victoire suisse au classement général serait une première aux 12 heures de Bathurst. La course, organisée depuis 1991, a longtemps été aux mains des Australiens et n'a pas encore vu de vainqueur suisse. Les personnes intéressées peuvent suivre la course en direct avec ce lien.
CT Claudio Enz a remporté avec sa copilote et compagne Cristina Seeberger la 25e édition du Rallye Monte Carlo Historique. Au volant de sa Lancia Fulvia 1.3 S, le Grison s'est imposé face à 231 concurrents!
Au Rallye Monte-Carlo, les protagonistes suisses Olivier Burri et Jonathan Hirschi n'ont pas eu de quoi se réjouir. Burri n'a terminé que 59e après un accident et la VW Polo de Hirschi a complètement brûlé dans la première spéciale du samedi matin.
Le duo Claudio Enz et Cristina Seeberger s'en est beaucoup mieux sorti au Rallye Monte-Carlo Historique. Lors de ce rallye organisé pour la 25e fois (avec 232 participants!), le commissaire technique grison de 32 ans et sa copilote sont sortis vainqueurs après cinq jours au volant de leur Lancia Fulvia 1.3 S de 1970. Au total, c'était la quatrième victoire d'une telle Lancia dans la version historique du Rallye de Monte-Carlo, après 2002, 2005 et 2018.
«Nous ne nous attendions pas à un tel résultat, donc nous sommes très contents», a déclaré Enz, qui prenait le départ pour la sixième fois et s'attaquait à la compétition en étoile depuis Turin. «J’avais une voiture parfaite, une copilote géniale, on a fait ce qu’il fallait et tout s’est bien terminé.»
Parmi les neuf autres Suisses qui ont pris le départ, aucun n'a réussi à se classer dans le top 50. Pour en savoir plus sur le Rallye Monte-Carlo Historique, rendez-vous sur www.acm.mc/edition/25e-rallye-montecarlo-historique/
Après le Rallye Mont-Blanc Morzine, c'est au tour du Rally del Ticino de changer le date. L'édition anniversaire aura lieu une semaine plus tard que prévu!
Le calendrier du championnat suisse des rallyes 2023 a été une nouvelle fois adapté. La 25e édition du Rally del Ticino aura désormais lieu les 29 et 30 septembre 2023, soit une semaine plus tard que prévu.
Voici un aperçu des dates révisées pour 2023:
31 mars - 1er avril, Critérium jurassien
1er - 3 juin, Rallye du Chablais
8-9 juillet, Rallye de Bourgogne - Côte Chalonnaise (F)
31 août - 2 septembre, Rallye Mont-Blanc Morzine (F)
29-30 septembre, Rally del Ticino
26-28 octobre, Rallye International du Valais
Cela a failli marcher: le Genevois Louis Delétraz n'a été battu que par sa voiture sœur lors des 24 heures de Daytona. La deuxième place est néanmoins un résultat absolument exceptionnel!
Acura, l'équipe de Louis Delétraz, a réalisé un doublé aux 24 heures de Daytona. Malheureusement, du point de vue suisse, la voiture n°10 n'a «que» terminé deuxième, la victoire revenant après 783 tours à la voiture sœur pilotée par Tom Blomqvist, Colin Braun, Hélio Castroneves et Simon Pagenaud. Le pilote de queue Blomqvist s'est nettement imposé face au coéquipier de Delétraz, Filipe Albuquerque, lors d'un sprint de 35 minutes en fin de course.
Le reste des Suisses est reparti de Floride sans monter sur le podium. La première de Raffaele Marciello en LMP2 s'est terminée après un accident de son coéquipier. Philip Ellis n'a pas non plus franchi la ligne d'arrivée. Le Zougois est entré en collision avec la Corvette de Garcia. Le contact a envoyé Ellis dans le même mur que Lucas Auer lors de la première séance d'essais. Rolf Ineichen a terminé la course en GTD en douzième position, à 15 tours du vainqueur de la catégorie. Rahel Frey a terminé 18e dans la même classe.
Lors des courses 2 et 3 de la Formule E en Arabie saoudite, Sébastien Buemi a été le meilleur Suisse. En se classant 4e et 6e, le Vaudois s'est assuré des points importants pour le championnat, où il occupe désormais la troisième place après trois courses. Lors de la première manche, Buemi a placé sa voiture de course électrique en pole position. «Un beau cadeau pour ma 100e course», a déclaré Buemi. «Malheureusement, en course, nous n'avions pas tout à fait le rythme pour monter sur le podium.» Edoardo Mortara s'est tout de même assuré ses premiers points en se classant 9e lors de la deuxième course. Nico Müller a été éliminé lors des deux courses (après un crash à l'entraînement).
Joshua Dufek s'est certainement aussi énervé ce week-end. Le Suisse romand a remporté sa première victoire lors de la Formula Regional Middle East au Koweït. Et ce, dans un peloton où évoluait également Kimi Antonelli, célébré comme la nouvelle superstar. Mais la joie de Dufek pour sa première victoire n'a pas duré longtemps. Lors du contrôle technique, il a été constaté que les barres stabilisatrices arrière de sa voiture n'étaient pas conformes. Dufek a été disqualifié et, après deux courses sur cinq, il occupe désormais la onzième place au lieu de la deuxième (derrière Antonelli).
La voiture des champions suisses des rallyes Jonathan Hirschi et Michaël Volluz a pris feu lors du Rallye Monte-Carlo. Tous les deux, et plus particulièrement le copilote Volluz, se sont brûlés les mains et le visage.
Le champion suisse des rallyes Jonathan Hirschi et son copilote Michaël Volluz étaient dans le top 30 du Rallye Monte-Carlo lorsque leur VW Polo a pris feu de manière inattendue samedi matin dans la première spéciale entre Le Fugeret et Thorame-Haute. «Nous avons roulé peut-être à 70 ou 80 km/h», a déclaré Hirschi à Auto Sport Suisse. «Le feu s'est propagé à une vitesse fulgurante. Surtout du côté passager. Mon copilote Michaël est sorti de la voiture en courant. J'ai pu arrêter la voiture et j'ai sauté moi-même.»
Hirschi ne peut pas expliquer de manière définitive la raison de l'incendie. «Nous avions fait le plein au parc d'assistance – comme d'habitude. Et Michaël et moi avons eu l'impression, après quelques kilomètres, que la voiture sentait l'essence. Mais ce n'est pas inhabituel pour une voiture de rallye. Mais tout à coup, ça s'est mis à brûler.»
Volluz, qui ne portait pas de gants en tant que copilote (ils ne sont pas non plus obligatoires lors des manifestations du championnat du monde, car le copilote doit feuilleter ses notes), s'est brûlé aux mains et au visage, respectivement au troisième et au deuxième degré. Hirschi a eu un peu plus de chance, compte tenu des circonstances. «J'ai des brûlures au deuxième degré sur le visage.» Le soupçon que l'un des deux ait encore inhalé des vapeurs toxiques ne s'est heureusement pas confirmé. «J'ai immédiatement retenu ma respiration», explique Hirschi.
Les premiers soins ont duré 20 minutes. Volluz a ensuite été transporté par hélicoptère à l'hôpital de Nice. De là, il a été transféré à Sion respectivement à Sierre, où des spécialistes se sont occupés de lui. Entre-temps, Volluz a pu rentrer chez lui, dit Hirschi. Il doit toutefois se rendre tous les deux jours à l'hôpital pour des contrôles.
L'association Auto Sport Suisse et, avec elle, certainement toute la scène du rallye suisse, leur souhaitent un bon et, espérons-le, rapide rétablissement.
Les Champions suisses des rallyes Jonathan Hirschi/Michaël Volluz a été contraint à l'abandon au Rallye Monte-Carlo en raison de l'incendie de leur véhicule. Le copilote Volluz a dû être hospitalisé pour des brûlures aux mains.
Pour Jonathan Hirschi et son copilote Michaël Volluz, le Rallye Monte-Carlo a pris fin brutalement dès la première épreuve spéciale du samedi matin. La VW Polo GTI du Neuchâtelois, qui roule pour l'équipe française Sarrazin Motorsport, a complètement brûlé suite à un problème technique.
Le pilote et le copilote ont pu s'en sortir. Le copilote Volluz s'est cependant brûlé les mains et le visage en essayant d'éteindre la voiture. Il a également inhalé des fumées toxiques et a donc été transporté à l'hôpital de Nice, d'où il est sorti en fin d'après-midi et transporté à Sion.
Pour le deuxième Suisse, Olivier Burri, la 25e participation s'est terminée à la 59e place. Burri est sorti de la route dans la quatrième spéciale au volant de sa Hyundai i20N, ce qui lui a fait perdre beaucoup de temps.
La victoire de la 91e édition du Rallye Monte-Carlo est revenue pour la neuvième fois (!) à Sébastien Ogier.
Seuls deux Suisses ont remporté les 24h de Daytona: Jo Siffert en 1968 et Fredy Lienhard en 2002. Ce week-end, est-ce le tour du Genevois Louis Delétraz?
Le dernier week-end de janvier aura lieu la 61e édition des 24 heures de Daytona. 61 équipes se sont inscrites à la course en Floride. Des pilotes suisses seront également présents dans quatre des cinq catégories. Grâce à Louis Delétraz, qui participe pour la première fois à la catégorie GTP, la catégorie reine, il existe même une chance de remporter une victoire suisse au classement général. Ce ne serait que le troisième triomphe suisse après 1968 (Jo Siffert) et 2002 (Fredy Lienhard). Et les chances ne sont pas mauvaises. Delétraz a à ses côtés trois coéquipiers de renom, Filipe Albuquerque (P), Brendon Hartley (NZ) et Ricky Taylor (USA), dont deux (Albuquerque et Taylor) ont déjà inscrit leur nom au palmarès. De plus, Delétraz est depuis cette année le pilote d'usine d'Accura, le constructeur qui a remporté les deux dernières courses à Daytona. Et Acura semble être en bonne forme. La voiture de Delétraz, #10, s'élancera de la troisième position sur la grille de départ. Sa voiture sœur, la #60, est en pole position.
La performance de Raffaele Marciello est également attendue avec impatience. Le Tessinois, qui fait habituellement sensation en GT3, prendra place à Daytona dans une LMP2-Oreca de High Class Racing. Neuf adversaires doivent être battus dans la deuxième catégorie la plus élevée. Nous croisons les doigts pour que Marciello y parvienne du premier coup!
Nous croisons également les doigts pour les trois Suisses qui s'affrontent en GTD. Rolf Ineichen prendra le départ avec la #19 de l'équipe Iron Lynx sur une Lamborghini Huracan. Philip Ellis pilote une Mercedes AMG GT3 de l'équipe Winward. Et Rahel Frey est l'une des quatre ladies de l'équipe Iron Dames (également sur une Lamborghini Huracan).
Le départ de la course sera donné le samedi 28 janvier à 13h30. Pour plus d'informations (y compris le livetiming), rendez-vous sur www.imsa.com
Après quatre années de succès avec la Lamborghini Huracán GT3, Emil Frey Racing ouvre un nouveau chapitre. À l'avenir, l'équipe de Safenwil se déplacera avec la Ferrari 296 GT3.
Un nouveau chapitre s'ouvre pour Emil Frey Racing. Après quatre années de succès avec Lamborghini, l'écurie de Safenwil passe à Ferrari. L'équipe se réjouit de ce nouveau défi et profitera du peu de temps disponible jusqu'au début de la saison pour se familiariser avec la nouvelle voiture, la Ferrari 296 GT3.
Lorenz Frey-Hilti, chef de l'équipe: «Depuis octobre 2022, le Groupe Emil Frey peut représenter la marque Ferrari à Munich (D). Nous sommes heureux de pouvoir collaborer avec Ferrari dans le domaine du sport automobile. Il nous reste très peu de temps avant le début de la saison. Malgré le peu de temps de préparation, nous sommes confiants d'être bien préparés avant la première course avec la toute nouvelle Ferrari 296 GT3 et notre longue expérience dans le domaine du GT3.»
Les détails concernant l'engagement à venir seront annoncés prochainement. L'année dernière, EFR a d'emblée remporté le classement par équipe de l'ADAC GT Masters.
Le Rallye Mont-Blanc Morzine, quatrième manche du championnat suisse des rallyes de cette année, est avancé d'une semaine.
Le Rallye Mont-Blanc Morzine devait initialement se dérouler du 7 au 9 septembre 2023. L'organisateur a désormais avancé d'une semaine la course au pied du Mont-Blanc, qui compte pour le championnat suisse des rallyes. Le Rallye Mont-Blanc Morzine se déroulera désormais du 31 août au 2 septembre.
La raison: l'Union cycliste internationale impose à la Haute-Savoie, qui accueillera les championnats du monde UCI en 2027, de mettre à disposition ses infrastructures à des fins de test durant les saisons cyclistes 2023, 2024, 2025 et 2026.
Plus d'informations sur le site de l'organisateur: www.rallye-mont-blanc-morzine.com
La 91e édition du Rallye de Monte-Carlo aura lieu du 19 au 22 janvier 2023. Deux Suisses seront de la partie: l'ancien champion Olivier Burri ainsi que le champion en titre Jonathan Hirschi.
Olivier Burri (59 ans) et Jonathan Hirschi (36 ans) ont une différence d'âge de 23 ans. La différence est tout aussi grande en ce qui concerne le nombre de départs au légendaire Rallye de Monte-Carlo. L'écart entre les deux est de 24 à 1 avant l'édition de cette année. Cela signifie que si Burri s'arrête après le «Monte» de cette année, Hirschi ne devrait pas manquer une seule édition pendant les 23 prochaines années, pour pouvoir ensuite, à 60 ans à peine, se retourner sur ses 25 participations !
En 2023, Burri sera, avec ses 25 participations, le pilote le plus ancien du «Monte» avec François Delecour, qui partira une position devant lui lors de l'édition de cette année. Mais pour devenir le plus ancien participant au Monte de tous les temps, Burri devrait lui aussi rouler encore quelques années. Avec 38 départs, le Norvégien Leif Vold-Johansen détient probablement le record pour l'éternité.
Pour son jubilé, Burri sera au volant d'une Hyundai i20 N Rally2, avec laquelle il a participé l'année dernière à deux rallyes en Belgique et à un rallye en Italie. Le vétéran de Belprahon sera guidé par le Français Anderson Levratti qui, en tant que copilote du fils de Burri, Michaël, a déjà pris place dans la Hyundai lors du Rallye du Valais. L'an dernier, Burri avait terminé le Rallye Monte-Carlo dans le top 20. Un objectif qui devrait également être réaliste pour l'édition de cette année, mais qui n'arrive qu'en troisième position pour Burri: «Arriver et s'amuser, c'est plus important pour moi!»
Cela vaut aussi pour Hirschi. Pour son deuxième départ dans les montagnes derrière la principauté, le champion suisse des rallyes 2022 s'en remettra aux indications de son copilote Michaël Volluz, qui prendra place sur le siège du passager pour la première fois dans un rallye aussi important. Hirschi a pris son premier départ en 2015 sur une Peugeot 208 T16. Il retrouvera son copilote de l'époque, Vincent Landais, qui avait terminé 19e. Ce dernier naviguera au «Monte» pour la deuxième fois de sa carrière avec Sébastien Ogier, huit fois champion du monde des rallyes.
L'expérience acquise par Hirschi au Rallye Monte-Carlo il y a sept ans ne lui sera pas d'une grande utilité. «90% du parcours a changé», estime le pilote de la VW Polo. Au célèbre col de Turini, le Neuchâtelois connaît au moins la descente. Selon Hirschi, le choix des pneus est un facteur important. «Si tu as monté les mauvais pneus sur la neige, s'il y en a, tu n'as aucune chance.»
Outre le facteur plaisir, l'important pour Hirschi est d'atteindre l'objectif. Nous verrons jusqu'où il pourra aller si les conditions sont favorables et s'il pourra même laisser le vétéran Burri derrière lui. Avec 40 voitures de Rally2 inscrites pour participer à la 91e édition, la pression de la concurrence est en tout cas énorme.
Le premier week-end de course de l'année a été un grand succès du point de vue suisse, surtout dans la perspective des 24 heures de Dubaï. Daniel Allemann a failli gagner pour la deuxième fois.
Il n'a pas manqué grand-chose pour que la Suisse puisse fêter sa troisième victoire au classement général des 24 heures de Dubaï, après celles de 2014 et 2017. Grâce à une performance sensationnelle de l'équipe Herberth Motorsport, Daniel Allemann et ses coéquipiers Ralf Bohn ainsi qu'Alfred et Robert Renauer ont atteint l'arrivée en deuxième position au classement général. Il a manqué un peu plus d'une demi-minute à la Porsche la plus rapide sur la BMW victorieuse de l'équipe WRT de Belgique. La deuxième place finale signifiait également une nette victoire de classe dans le classement ProAM, avec cinq tours d'avance.
Outre la P2 pour Allemann, les Suisses ont eu d'autres raisons de se réjouir à Dubaï. Fach Auto Tech a fêté une double victoire dans la classe 992, la Porsche des trois Suisses Alexander Fach, Peter Hegglin et Jan Klingelnberg franchissant la ligne d'arrivée en deuxième position, avec trois tours de retard sur la Porsche Fach victorieuse, la #962.
Yannick Mettler et Miklas Born ont également remporté une victoire souveraine dans la catégorie des voitures de tourisme. Le duo a distancé de 50 tours la deuxième place de l'Audi TCR de Wolf Power Racing. La troisième place est revenue à Jasmin Preisig (également de Wolf Power Racing). En TCX également, Patrick Grütter a remporté la victoire avec une licence suisse. Pour Nicolas Nobs, la course s'est terminée par une troisième place dans la catégorie GTX.
Les trois Suisses ont eu moins de raisons de se réjouir lors de l'ouverture de la Formule E au Mexique. Sébastien Buemi a au moins réussi à entrer dans les points avec sa nouvelle équipe Envision en se classant sixième. Nico Müller, au volant de la nouvelle ABT-Cupra, s'est montré prudent avant la course, après avoir obtenu la 18e place lors des qualifications. «Pour nous, il s'agit avant tout de franchir la ligne d'arrivée et d'avaler les kilomètres. Notre retard en matière de tests est encore trop important pour nous permettre de nous mêler à la course en tête.» Au final, Müller s'est classé 14e, Edoardo Mortara ayant abandonné après un tête-à-queue. La victoire est revenue au Britannique Jake Dennis de l'équipe de Michael Andretti.
Le Rallye Dakar s'est aussi terminé ce week-end. Les deux Toyota Hilux engagés par Rebellion Racing ont terminé la bataille du désert aux 29e (Romain Dumas/Max Delfino) et 56e (Alexandre Pesci/Stephan Kühni) rangs. La victoire finale est revenue à Nasser Al-Attiyah devant Sébastien Loeb. Le vainqueur record Stéphane Peterhansel et son copilote Edouard Boulanger, qui roule sous licence suisse, ont abandonné avec leur Audi lors de la septième étape.
Le début de la saison du WEC aura lieu mi-mars. Sur la liste de départ provisoire publiée par la FIA, on trouve cinq Suisses et une équipe suisse.
Elle est attendue avec impatience: La nouvelle saison du championnat mondial d'endurance (WEC). Après que Toyota a fait cavalier seul pendant des années dans la catégorie supérieure et n'a été battu de temps à autre par Alpine que grâce à la règle BoP l'année dernière, le retour de Ferrari, Porsche, Peugeot et Cadillac marque le retour de la diversité dans le championnat du monde d'endurance.
Il faudra certes attendre encore un peu avant le début de la saison, le 17 mars à Sebring/Floride. Mais il existe tout de même une liste de départ provisoire. Et on y trouve aussi quelques Suisses. En premier lieu, Sébastien Buemi (Toyota) et Nico Müller (Peugeot) chez les hypercars. C'est sur ce duo que reposent les espoirs des fans de courses suisses lorsqu'il s'agit du titre mondial et de la victoire aux 24 Heures du Mans.
Il est difficile d'évaluer la qualité du retour de Peugeot. Les Français, dont la dernière victoire au Mans remonte à 1992 et 1993, n'ont en tout cas pas manqué d'essais jusqu'à présent. L'année dernière, Peugeot a été le seul constructeur à s'entraîner assidûment (à côté de Toyota) en conditions de course. Les deux Peugeot d'usine ont déjà été utilisées à Monza, Fuji et Bahreïn. Au total, le plateau devrait être composé de 13 hypercars. Avec Glickenhaus et une Vanwall engagée par Colin Kolles, deux outsiders seront également au départ.
En LMP2, la deuxième catégorie du WEC, Fabio Scherer est actuellement le seul représentant suisse. Louis Delétraz, qui courait l'année dernière encore pour Prema et qui a terminé deuxième de sa catégorie au Mans, se concentre sur l'IMSA avec Acura (Honda). Le Genevois y vise une victoire au classement général des 24h de Daytona fin janvier. «J'espère qu'Acura se lancera aussi dans le WEC à un moment donné», estime Delétraz. «Pour 2023, j'ai encore quelques contacts pour éventuellement piloter en LMP2. Mais rien n'est encore décidé.» En raison du nombre plus élevé d'équipes chez les hypercars, le plateau en LMP2 s'est réduit. La liste de départ provisoire ne compte plus que onze voitures.
La Suisse est également représentée en LMGTE. Rahel Frey partage une Porsche 911 RSR avec la Belge Sarah Bovy et la Danoise Michelle Gatting chez Iron Dames, comme en 2022. Thomas Flohr sera lui aussi de la partie, dans une Ferrari 488 GTE d'AF Corse. Au total, 14 voitures sont inscrites. Parmi elles, l'équipe Kessel Racing, qui prendra le départ avec un trio américano-japonais-brésilien.
La saison du WEC comprend sept courses. Les 24 Heures du Mans, point d'orgue de cette année, auront lieu les 10 et 11 juin.
Comme lors des dernières éditions, nous publions ici l'un ou l'autre article du magazine trimestriel d'ASS. Troisième partie: Que fait donc Nicolas Bührer?
Un record pour l'éternité, est-ce que ça existe? Les 91 victoires de Michael Schumacher en F1 ont longtemps passé pour un score imbattable. Et puis Lewis Hamilton est arrivé. Il est difficile de prévoir si son record actuel (103 victoires) sera ou non battu. En revanche, il y a un autre record qui est probablement établi pour l'éternité, ce sont les 6322 points collectés par Nicolas Bührer à l'insigne sportif d'Auto Sport Suisse.
Introduit en 1947, l’insigne sportif récompense les performances des sportifs automobiles suisses dans les différentes compétitions organisées en Suisse et à l'étranger. Nicolas Bührer est seul en tête (avec un total de 786 victoires) alors que le deuxième, Alain Pfefferlé, ne totalise même pas la moitié des points de Bührer. Des pilotes comme Jo Siffert ou Clay Regazzoni sont loin derrière avec respectivement 1163 et 1036 points. Alors qui donc pourrait bien rattraper Bührer dans ce classement?
Le Biennois a 78 ans, mais le terme de retraité ne fait pas partie de son vocabulaire. Toujours en activité, il gère Bührer & Co. AG, l’entreprise de construction dont il est le propriétaire. «Il n’y a que deux choses qui m'intéressent dans la vie», confie-t-il: «Mon travail et la course automobile!»
Nicolas Bührer a disputé 1033 courses depuis 1969, la dernière en 2019 à Ambri. Il avait encore fait l’achat d’une nouvelle Porsche GT3 RSR à cet effet. «Tant que j'aurai les moyens physiques et cognitifs de courir, je le ferai. À la condition, bien sûr, que mon médecin de famille me donne son feu vert. Mais ça a toujours marché jusqu’ici.»
Après des débuts lors de courses pour non-licenciés, Nicolas Bührer s’essaya très vite aussi au niveau international. «Avec des résultats modestes», tempère-t-il toutefois. Toujours est-il qu'en 1976, il se qualifia pour les 24 Heures du Mans. Il a couru également sur tous les circuits renommés, de Kyalami à la Nordschleife du Nürburgring, avant de se concentrer sur le sport automobile national. Pendant des années, Nicolas Bührer a fait partie des meilleurs, que ce soit au volant d’une Ferrari 365 GTB, d’une Schnitzer-BMW M1 ou de sa voiture préférée, la Ford Sierra Cosworth RS500 d'Eggenberger. «Par rapport à cette Sierra, la Porsche 935 était un jouet en termes de maniabilité.»
Le retour de Bührer, en 2023, dépendra de plusieurs facteurs. «Tout ce que j'ai à faire, c'est de mettre de l'essence, charger la batterie et m’installer au volant», explique le Biennois. «Mais pour être compétitif, il faut le plus de pratique possible.» Reste donc à savoir s'il aura le temps de se préparer. Jusqu'à fin décembre, Bührer était encore occupé par le déménagement de son entreprise. Néanmoins, il est fort possible qu'il ne s'arrête pas à ces 6322 points...
Samedi prochain, le 14 janvier 2023, la Formule E débutera sa nouvelle saison au Mexique. Avec Sébastien Buemi, Edoardo Mortara et Nico Müller, trois Suisses se battent pour le titre.
La neuvième saison de la Formule E débute samedi au Mexique. Les cartes seront redistribuées à cette occasion. Après quatre saisons avec la Spark SRT 05e, c'est la troisième génération de véhicules qui entre en action. Celle-ci est nettement plus puissante que son prédécesseur. La puissance maximale de la propulsion a été augmentée par rapport au modèle précédent, passant de 250 à 350 kW (476 ch). En outre, le nouveau modèle dispose d'un moteur électrique sur l'essieu avant. Celui-ci est utilisé exclusivement pour la récupération d'énergie. Ensemble, ils portent la puissance maximale à 600 kW. Une partie de cette puissance est utilisée pour le freinage (sur l'essieu arrière). À partir de cette année, il n'y aura plus de freins mécaniques. Au lieu de cela, la décélération se fait à l'aide de l'énergie récupérée. Le nouveau bolide Gen3 passe de 0 à 100 km/h en moins de trois secondes. La vitesse de pointe est estimée à 320 km/h.
Du point de vue suisse, Sébastien Buemi, Edoardo Mortara et Nico Müller, trois pilotes rapides, seront au départ. L'avenir nous dira si le trio est bon d'emblée. Après huit années passées chez Dams/Nissan, le routinier Sébastien Buemi a changé d'équipe pour cette saison. Le Vaudois roule désormais pour Envision Racing, une équipe cliente de Jaguar, aux côtés de Nick Cassady.
Des changements ont également eu lieu pour Edoardo Mortara (jusqu'ici chez Venturi). L'équipe du Genevois, qui s'est classée dans le top 3 au cours des deux dernières années, est désormais engagée par le constructeur de voitures de sport Maserati. Au lieu d'utiliser des unités moteur de Mercedes (l'écurie qui s'est retirée), Maserati fait confiance au savoir-faire de DS Automobiles. L'Allemand Maximilian Günther roule aux côtés de Mortara.
Nico Müller prend un nouveau départ. Le pilote d'usine Peugeot fait confiance au savoir-faire d'ABT, qui a déjà roulé en Formule E jusqu’à 2017 et qui a puis vendu son écurie à Audi. ABT utilise la technologie moteur de Mahindra Racing et prend le départ en tant qu'équipe officielle Cupra. Müller connaît très bien son coéquipier Robin Frijns, du temps où ils étaient ensemble en DTM.
Avec les courses d'Hyderabad (Inde), du Cap (Afrique du Sud), de Portland (États-Unis) et de São Paulo (Brésil), le calendrier compte quatre nouveaux événements. En revanche, les courses de Marrakech, New York et Séoul sont supprimées. Le coup d'envoi sera donné samedi avec la première course à Mexico – à partir de 20h25 en direct sur Pro Sieben (la course commencera à partir de 21h).
Cette année encore, le Rallye du Chablais, qui se déroulera du 1er au 3 juin 2023, ne faillira pas à son rôle de précurseur en Suisse. Outre le rallye proprement dit, des séries telles que l'Opel E-Corsa Rallye Cup seront également au départ.
Le programme du Rallye du Chablais (du 1er au 3 juin) est très chargé. Outre le rallye proprement dit pour voitures modernes (y compris le championnat junior), le VHC ainsi que les diverses coupes (Coupe des Rallyes, Clio Trophy Swiss, Michelin Trophy Alps), d'autres séries/championnats prendront le départ de cette 19e édition. C'est ce qu'a annoncé hier l'organisateur dans un communiqué de presse.
Championnat d’Europe des Rallyes Historiques de la FIA
Comme en 2022, le Rallye du Chablais a été sélectionné par la Fédération Internationale (FIA) afin d’accueillir le plus prestigieux championnat pour véhicules historiques de compétition : le Championnat d’Europe VHC. Composé de neuf manches à travers l’Europe – réparties en Espagne, République Tchèque, Hongrie, Autriche, Finlande, Italie, Grèce et Suisse – ce championnat réservé aux véhicules anciens accueille sur les différentes manches de nombreux équipages étrangers afin d’en découdre pour le titre de Champion d’Europe VHC. Le Rallye du Chablais sera la quatrième manche de cette compétition.
FIA European Rally Trophy – ERT
Disputé auparavant sur la base de trophées régionaux (Alps, Celtic, Baltic, Balkan, Ibéric, etc.), cette compétition aura lieu en 2023 de façon commune sur 20 rallyes européens, dont le Rallye du Chablais. La FIA souhaite donner ainsi une meilleure visibilité et une approche plus claire pour les équipages européens souhaitant s’affronter au sein d’une compétition à dimension continentale dans le cadre du rallye moderne.
Opel E-Corsa Rally Cup
Pour la 1ère fois en Suisse, des véhicules électriques prendront part au rallye moderne de vitesse. En parallèle à la manche internationale du FIA European Rally Trophy (ERT), les concurrents de l’ADAC Opel E-Corsa Rally Cup s’affronteront sur les épreuves sélectives du Rallye du Chablais. Créé en 2021 en Allemagne par Opel et l’ADAC, ce trophée sort des frontières germaniques et propose 8 rallyes dans 4 pays européens. Une telle compétition revêtit un grand défi logistique et technique pour l’organisation.
Rallye-parade pour véhicules à énergies alternatives
En préambule du rallye, des voitures de série, hybrides ou électriques, sillonneront le parcours. Sous forme de test-drive, à vitesse réduite, elles se dévoileront au public et suiveurs.
Comme le veut la tradition, la saison des courses sur circuit débute ce week-end avec les 24 heures de Dubaï. Onze Suisses et une équipe suisse seront au départ de l'édition de cette année.
Les pilotes suisses ont remporté deux fois la victoire au classement général des 24 Heures de Dubaï: en 2014, Adrian Amstutz, Marcel Matter ainsi que Mark et Rolf Ineichen ont gagné pour Stadler Motorsport; en 2017, Daniel Allemann s'est imposé dans l'équipe de Herberth Motorsport. Pour l'instant, les choses devraient en rester là. En effet, aucun Suisse n'est représenté dans la classe PRO lors de la 18e édition.
En revanche, les chances sont très bonnes pour les Suisses dans les autres classes. En GT3 PROAm, les espoirs reposent sur les épaules de Daniel Allemann, mentionné plus haut. Le Soleurois partagera une Porsche 911 GT3 R de Herberth Motorsport avec Ralf Bohn ainsi qu'Alfred et Robert Renauer.
La Suisse est également bien représentée dans le peloton des presque 20 Porsche 992. Fach Auto Tech de Sattel dans le canton de Schwyz engage pas moins de deux voitures. La voiture portant le numéro 961 accueille trois Suisses: Alexander Fach, Peter Hegglin et Jan Klingelnberg. La deuxième Porsche de Fach prend le départ sans participation suisse. Fabian Danz court lui aussi dans la catégorie 992. Le pilote de Burgdorf roule pour une équipe néerlandaise. Tandis que le Genevois Gislain Genecand tente sa chance dans la catégorie AM avec une écurie luxembourgeoise.
Dans la catégorie des voitures de tourisme, une place suisse sur le podium doit être obtenue dans des circonstances normales. Sur les cinq voitures inscrites, deux proviennent de l'équipe Wolf Power Racing de Wangen (SZ). Jasmin Preisig (#121) est au volant de l'une des deux Audi RS3. Yannick Mettler et son protégé Miklas Born seront également au départ pour l'équipe AC Motorsport de Belgique.
Parmi les autres participants suisses à Dubaï figurent Nicolas Nobs (GTX) ainsi que le double national suisse et allemand Patrik Grütter (TCX), qui prend le départ avec une licence suisse.
Le départ des 24 heures de Dubaï sera donné le samedi 14 janvier à 15 heures, heure locale. Pour plus d'informations, voir www.24hseries.com
Les portraits de voitures de course publiés dans la REVUE AUTOMOBILE ont atteint un statut culte. Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres de Werner Haller chez nous aussi. Nous poursuivons avec la BMW M-Power E33 de Martin Oliver Bürki.
Dans le garage de Martin Oliver Bürki à Uetendorf BE, l'espace est très restreint. Il y a une Opel Kadett et, sur un ascenseur, une Alfa Romeo GTV, une magnifique Alfetta, est suspendue sous le plafond. Plus loin dans le local, il y a encore une moto refaite, avec laquelle le Bernois faisait parfois des tours rapides sur la piste de karting de Lyss BE. Et au milieu du garage se trouve la BMW E33, comme on ne peut l'acheter nulle part ailleurs. Elle est tout à fait dans le style Bürki, la E33 avec le moteur de M-Power boosté à 400 ch. Depuis 2019, il est équipé d'un système de lubrification à carter sec, après que l'alimentation en huile d'origine ait provoqué deux pannes moteur majeures. «Une BMW à mi-chemin entre une E30 qu'elle a été et une E36», révèle Bürki en souriant. Avec cette E33, le mécanicien de formation a fait sensation lannée dernière, et pas seulement parce qu'elle arrivait souvent en travers de la route. Bürki a terminé deuxième au classement général du Championnat suisse des slaloms avec sa BMW, derrière son homonyme Martin Bürki et sa MB Polo vert vif.
Martin Oliver Bürki sait qu'il est possible d'aller encore plus vite. Il pourrait tout à fait tirer l'une ou l'autre puissance en chevaux de son moteur de 300 ch à l'origine: «La dernière fois, le moteur était équipé d'une boîte à air, mais celle-ci n'alimentait pas suffisamment le cylindre arrière en air. C'est pourquoi j'examine maintenant, pendant l'hiver, si des entonnoirs pourraient éventuellement résoudre le problème.» La boîte de vitesses doit également suivre l'augmentation constante du nombre de chevaux. «Si je devais tomber en panne à cause d'un problème technique, ce serait probablement parce que la boîte séquentielle à six vitesses est défaillante.»
Cette boîte est le point faible, les roulements n'ont été remplacés et améliorés qu'une seule fois au cours des dix dernières années. «Le jeu des roulements n'est pas si mauvais, mais le bronze fritté est carbonisé.» Le bronze fritté a l'avantage de s'user, «alors qu'avec la douille à aiguilles d'origine, le roulement ou les aiguilles risquent de se coincer dans d'autres pièces et de causer des dommages. Un roulement s'est ainsi cassé une fois pour moi.» Mais la puissance ne sert pas à grand-chose si elle n'est pas transposée sur l'asphalte. Le châssis, les roues et les pneus sont toujours dans la ligne de mire de Bürki. «Mais si tu changes quelque chose ici, tu dois le faire là – c'est la queue du rat.» Et: «Le châssis, les roues, les pneus – tout est à la limite, mais actuellement, je n'ai ni le temps ni l'argent pour y travailler.»
La BMW était autrefois une voiture de route, une E30 dans son état d'origine, que Bürki a continuellement modifiée «jusqu'à ce qu'un jour je n'aie plus besoin de me présenter au service des automobiles». C'est ainsi que Bürki s'est mis à la course automobile. «J'ai rapidement amélioré le moteur, mais en même temps, le châssis est devenu le maillon faible.» En 2014, la E33 a été équipée d'un châssis KW, «la meilleure décision, car les réglages de base sont encore aujourd'hui les mêmes qu'autrefois». Mais les pneus de 8,7 pouces de large avaient trop de carrossage. «Les pneus diagonaux, comme les miens, n'ont pratiquement pas besoin de carrossage. Pour la saison 2017 et avec des pneus désormais larges de 10,7 pouces, j'ai remplacé le bras oscillant incliné par un bras issu de la série de course DTM. La voie et le carrossage de l'essieu arrière peuvent désormais être réglés de manière optimale.» Sur l'essieu avant, le bras de suspension adapté empêche le bump steer, c'est-à-dire un changement de trajectoire lors de la compression et de la détente. De plus, les barres d'accouplement sont montées plus haut, comme sur le modèle DTM de la fin des années 1980.
Pour 2023, Bürki veut travailler sur la chasse. «Sur ma voiture, la chasse est d'environ neuf degrés, ce qui est beaucoup. La chasse est bonne lorsque la voiture roule en ligne droite, c'est pourquoi je veux reculer d'autant de degrés que possible. La voiture peut devenir plus instable, mais avec des pneus diagonaux, tu ne veux pas d'augmentation progressive du carrossage. Les pneus s'usent trop d'un seul côté.»
Bien sûr, Bürki aimerait battre l'autre Bürki une fois et remporter le titre. «Mais je garde les pieds sur terre. En tant que pilote, je dois rester cool – et la technique doit suivre.»
BMW M-Power E33
Année de construction: 1989
L × L × H (en mm): 4490 × 1750 × env. 1260
Empattement (en mm): 2562
Poids (en kg): 980
Carrosserie: Pièces rapportées GFK/CFK
Moteur: BMW S50 (M3 E36), 2999 cm3, 6 cylindres, moteur en ligne, 4 v./cylindre, lubrification à carter sec
Boîte de vitesses: Quaife, 6 vitesses séquentielles
Puissance en ch (Nm): 400 (385)
Vitesse maximale: 214 km/h
Dans le magazine 04/2022 d'Auto Sport Suisse, nous avons déjà présenté brièvement le livre «Rallye 2022». En cette nouvelle année, nous feuilletons à nouveau les 176 pages pour vous.
Un ouvrage de référence pour le Championnat Suisse des rallyes – cela a déjà existé. De 1981 à 2012, l'auteur vaudois Michel Busset a passé en revue le Championnat Suisse des rallyes année après année sous forme de livre. 32 éditions ont été publiées! En 2013, Busset est décédé d'une crise cardiaque. Depuis, aucun ouvrage de référence n'a été consacré exclusivement au Championnat Suisse des rallyes.
Les créateurs de sport-auto.ch, Nuno Ferreira, Sébastien Moulin et Baptiste Aebi en tête, ont désormais mis fin à cette soif de rallye avec leur premier ouvrage «Rallye 2022». Plusieurs pages de textes et de photos sont consacrées à chaque manche du Championnat suisse 2022. Et ce pour toutes les catégories. De plus, chaque rallye est accompagné d'une partie statistique.
Sans oublier l'interview du nouveau Champion suisse des rallyes, Jonathan Hirschi. Sans oublier une rétrospective des 40 dernières années du Championnat Suisse des rallyes et une histoire sur le travail des copilotes.
«Rallye 2022», 176 pages, texte français avec une préface de la légende du rallye Sébastien Loeb, format A4 horizontal, prix 68 (frais de port en sus). A commander chez sport-auto.ch ou en librairie (ISBN 978-2-8399-3724-5).
Peu avant la fin de l'année, le jour de son 74e anniversaire, Eduard «Edi» Taveri, le neveu du triple champion du monde de moto 125 cm3 Luigi Taveri († 2018), le pilote de moto le plus titré de Suisse à ce jour avec 30 victoires en Grand Prix, est décédé.
Edi Taveri, originaire de Horgen dans le canton de Zurich, était connu sur la scène des courses comme «Mister Mazda». La dernière fois qu'il a conduit sa 757, qui a terminé septième au classement général des 24 heures du Mans en 1987, c'était au Bosch Hockenheim Historic l'année dernière.
Après un apprentissage de dessinateur en bâtiment, Edi Taveri est devenu mécanicien moto chez un célèbre pilote d'usine Honda. Son expérience de la course s'est transférée sur les voitures Taveri; en 1975, il a conduit la première voiture de course Mazda. Il a ensuite été mécanicien de course pour Porsche et Ferrari en Europe, en Afrique du Sud et en Amérique du Nord. À partir d'un châssis de Formule 2 et d'un moteur Wankel Mazda, il a construit une voiture de course avec laquelle il a participé à différentes courses jusqu'en 2005 environ. Mais la Maurer-F2 achetée en Afrique du Sud n'était pas son seul «jouet». Taveri a également utilisé une Mazda RX-2 ou RX-3. C'est cette dernière que les fans de courses historiques ont pu admirer pour la dernière fois entre les mains de Taveri lors de la course du Kerenzerberg 2022.
Le garage Mazda fondé par Taveri en 1968 à la Seestrasse 293 à Horgen a été en activité pendant près de 40 ans.
Auto Sport Suisse présente ses sincères condoléances à la famille ainsi qu'aux parents et amis de Taveri.
Comme lors des dernières éditions, nous publions ici l'un ou l'autre article du magazine trimestriel d'ASS. Deuxième partie: Quelle est la part de réalité du Simracing?
Julien Apothéloz et Dominik Fischli sont déjà dans la force de l'âge en simracing. Le premier a 21 ans et le second, 27. Tous deux ont fait leurs débuts en karting - donc dans le monde réel – et sont en passe de devenir pilotes professionnels. Depuis deux ans, Julien Apothéloz court en GT3, dans le GT World Challenge et la NLS, la série d'endurance du Nürburgring. Fischli roule également en GTWC depuis cette année. Il pilote une Porsche GT3, après avoir disputé la Porsche Sports Cup Suisse en 2021. Les deux se connaissent bien. Et pas seulement sur les circuits, car ils se voient régulièrement au centre de simulation «Züriring» de Dietikon.
Julien Apothéloz s'y rend au moins une fois avant chaque course, «même si je connais maintenant très bien la Nordschleife», confie-t-il. Dominik Fischli s'entraîne encore plus souvent: «Je viens au Züriring déjà trois semaines avant une course et, ensuite, deux à trois fois par semaine.»
Pour l’un et l’autre, il s'agit avant tout de se mettre en condition pour les courses. «Quand je passe du simulateur au circuit, je suis prêt à 70 %, confie Apothéloz. Et après cinq tours dans la vraie voiture, j’ai trouvé le rythme. Ça m’évite de perdre du temps. L'équipe économise aussi des kilomètres de tests et d'entraînements coûteux.»
Apothéloz et Fischli savent désormais exactement ce qu'ils veulent tester sur simulateur. Pas question de rechercher la configuration parfaite. «La voiture doit évidemment être aussi réelle que possible», précise Fischli. «Mais je ne bricole pas de réglages, je me concentre sur le pilotage. C'est aussi l'avis d'Apothéloz. Comme le simulateur pardonne presque tout, la recherche d'un réglage peut même être contre-productive. On risque de se disperser et de travailler dans une mauvaise direction sur le circuit.
Il est donc important de «piloter comme en vrai», analyse Apothéloz. «Les vrais simracers ont leur propre style. Il est plus rapide que le nôtre, mais j'essaie sciemment de ne pas piloter comme cela.»
Alors quel est l’apport du simulateur par rapport au monde réel? D'une part, il aide à mémoriser de nouveaux circuits ou à se remémorer ceux que l'on connaît déjà. Mais le simulateur permet aussi d’exercer les points de freinage et de référence. «Si je les ai bien mémorisés au simulateur, je peux en général les appliquer à l'identique sur le circuit», explique Dominik Fischli. Apothéloz précise: «Il est important de ressentir la même pression de freinage au simulateur que dans la voiture de course. Car les freins peuvent te faire gagner ou perdre beaucoup de performance.»
Tandis qu'Apothéloz préfère utiliser un simulateur statique pour ses séances d'entraînement virtuelles, Fischli s'assoit plus volontiers dans un simulateur en mouvement. Il n’y a pas de différence au niveau des méthodes et possibilités d'entraînement. «Mais je préfère simplement que le simulateur ne bouge pas trop», précise Julien. «Quand ça bouge, j'ai l'impression qu'il y a de légers retards. Mais c’est peut-être juste mon imagination.»
D'ailleurs, beaucoup de choses semblent se passer dans la tête. Fischli estime qu’il faut faire abstraction du manque de sensations et de l’absence de g au freinage. «Quand tu freines à fond dans la vraie voiture, elle se comporte de manière beaucoup plus instable qu'au simulateur. Et un virage comme Eau Rouge, à Spa-Francorchamps, donne forcément d’autres sensations dans une voiture de course qu’avec un volant virtuel entre les mains.»
Il est aujourd'hui possible de simuler aussi la dégradation des pneumatiques. Mais l’expérience des deux pilotes montre que, là aussi, la course réelle ne peut pas être reproduite à 100 %. «Quand je règle une usure des pneus sur le simulateur, je trouve le ressenti plus extrême que dans la réalité», explique Julien Apothéloz. «Et j'ai aussi constaté qu'il était plus difficile de ressentir le moment où les pneus sont à leur température de fonctionnement sur le simulateur.» Dominik Fischli partage l'avis de son jeune collègue sur ces deux points. Et tous deux s’entendent sur le fait que si la technologie du monde virtuel permettait de représenter l'usure des pneus de manière plus réaliste, la conduite sur simulateur aurait encore plus d’intérêt.
Même remarque pour la pluie. Dans le simulateur, on ne se mouille que quand on transpire. On ne peut pas simuler une pluie torrentielle, comme celle qui est tombée à Spa-Francorchamps. Du moins pas de la même manière qu’en réalité, surtout à Spa.
Conclusion: pour Julien Apothéloz comme pour Dominik Fischli, il est clair que, même s'il y a encore des sceptiques, la conduite sur simulateur fait aujourd’hui partie du quotidien du pilote de course. Il n'existe pas d'entraînement aussi avantageux et peu contraignant.
Le fait que l'on ne puisse pas (encore) tout simuler dans le monde virtuel est peut-être une bonne chose.
Les portraits de voitures de course publiés dans la REVUE AUTOMOBILE ont atteint un statut culte. Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres de Werner Haller chez nous aussi. Voici la Tatuus Formule 4 de Joel Burgermeister.
Deux dixièmes de seconde. C’est ce qui avait manqué à Joel Burgermeister pour décrocher la victoire dans la catégorie des voitures de course jusqu’à 2 litres, à la course de côte de Hemberg (Saint-Gall). Même s’il avait raté la consécration de peu, le Thurgovien de 31 ans avait néanmoins lancé un signal fort à ses concurrents, dès l’ouverture du championnat: il maîtrisait déjà sa nouvelle F4 Tatuus Evo, lui qui avait jusque-là couru sur des «Silhouette» à moteur de moto. «Je n’ai pas encore assez de sensations avec le turbo», expliquait-il pour expliquer son retard sur le vainqueur de Hemberg, Philip Egli.
Quatre mois plus tard, à la fin de la saison, Burgermeister s’est habitué au turbo, fourni par l’entreprise de tuning italienne LRM, mais il a repéré un autre problème: «Il m’a manqué 15 à 20 chevaux tout au long de la saison», a-t-il confié à la Revue Automobile, en visite chez lui, à Egnach (TG). Grâce à son métier de mécanicien, il a compris les raisons de ce déficit: «Nous avons connu des problèmes thermiques qui nous ont coûté de la puissance.» Malgré le peu d’espace disponible sur la monoplace, Burgermeister et ses amis ont désormais trouvé une astuce pour améliorer le refroidissement du propulseur 1,1 litre d’origine Abarth.
Ils entendent aussi exploiter le système «anti-lag» existant, afin d’éviter le fameux temps de réaction du turbo, à l’origine des pertes d’efficacité. «Ce dispositif use davantage le turbo et coûte cher, mais c’est une évolution que je m’offre.» Joel Burgermeister a également mis à contribution tous les enseignements engrangés en 2022 pour améliorer la boîte de vitesses. Le Thurgovien avait certes dominé sa catégorie lors des trois dernières courses de côte de la saison 2022, aux Rangiers (JU), à Oberhallau (SH) et au Gurnigel (BE). Toutefois, il reste encore de la marge pour terminer au sommet de la feuille des temps, toutes catégories confondues.
Joel Burgermeister en est certain, il parviendra à faire mieux avec ces chevaux supplémentaires. Il faut dire que le pilote avait vu juste avec d’autres modifications qu’il avait apportées la saison dernière. Il avait par exemple décidé de chausser sa Tatuus F4 avec des gommes arrière plus larges (de 23 à 29 cm), au profit de la motricité. Outre l’adhérence mécanique, l’aérodynamique est également décisive pour une voiture de course: «Certains prétendent qu’elle ne joue aucun rôle en course de côte, mais je pense qu’ils ont tort», lance Joel Burgermeister. «L’aérodynamique a déjà des effets dès 80 km/h.» Or, plus on va vite dans les virages, plus on génère de l’adhérence grâce aux ailerons; voilà qui demande un certain apprentissage. Le Thurgovien apprendra vite, si bien qu’il voudra rapidement changer les ailerons rudimentaires qui équipaient sa monoplace, lorsqu’il l’a achetée chez Jenzer Motorsport. «Andreas Jenzer avait la solution, explique Joel Burgermeister. Nous avons monté des ailerons plus grands, en provenance d’une Formule 3. Les soubassements et le diffuseur, qui génèrent eux aussi de l’appui, proviennent aussi d’une F3.» Andreas Jenzer, patron de la fameuse écurie qui engage des F3 et F4, assure la maintenance de cette monoplace; il savait que ce changement d’ailerons passerait comme une lettre à la poste. «Tatuus avait déjà simulé nos modifications au préalables sur ordinateur», explique le pilote.
En vue de la saison 2023, Joel Burgermeister entend bien peaufiner encore et encore les réglages de sa voiture. «J’ai trouvé un réglage de base pour chaque course de côte, sur lequel je peux travailler. Pendant la saison écoulée, j’avais déjà essayé d’ajuster ici et là l’aérodynamique ou les amortisseurs». Ces retouches seront toutefois les dernières, le budget du Thurgovien ne lui permet pas d’en faire beaucoup plus. «Toutefois, l’hiver est long», conclut-il avec un clin d’oeil. «Peut-être qu’au cours des prochains mois, je trouverai autre chose à modifier sur ma voiture de course.» Rendez-vous au printemps, pour le retour du championnat suisse de la montagne. La compétition s’annonce déjà très vive!
Tatuus Formel 4 Evo
Année : 2015
L x l x h (mm): 4350 x 1750 x 925
Empattement (mm): 2750
Poids: 500 kg
Carrosserie: carbone
Moteur: Fiat Abarth, quatre cylindres en ligne turbo, 1170 cm3
Transmission: Sadev, 6 vitesses
Puissance: 320 ch
Vitesse de pointe: en fonction du pont
En 2020 et 2021, l'annuaire «Rennsport Schweiz» n'a plus existé pour des raisons bien connues. Aujourd'hui, cet ouvrage de référence fait son retour.
Sans sport de course, pas d'annuaire. Voilà à quoi ressemblait l'édition 2020 et 2021. Avec le retour de tous les championnats, l'ouvrage de référence «Rennsport Schweiz» est également de retour. Sur 320 pages, l'auteur Peter Wyss (et quelques co-auteurs) passe en revue le millésime 2022 et les années Corona manquées. Une quarantaine de chapitres illustrés de nombreuses photos reviennent sur les courses suisses – nationales et internationales. Une partie statistique de près de 40 pages complète l'annuaire, qui a été créé par l'ex-rédacteur en chef de l'auto illustré, Stefan Lüscher (décédé en 2020).
Qu'il s'agisse de slalom, de course de côte, de rallye ou de karting, presque tous les pilotes suisses se retrouvent dans «Rennsport Schweiz». Outre deux chapitres spéciaux consacrés à Marcel Fässler, qui s'est retiré en 2021, le livre offre également des chapitres de ce qui s'est passé dans le sport de course moto suisse au cours des trois dernières années.
«Rennsport Schweiz», n° 39, 320 pages, texte en allemand, format 21x26 cm, environ 700 photos, prix: 65.- CHF. Disponible chez Aktiv Verlag (tél. 041 619 15 72, resp. www.aktivverlag.ch) ou dans les librairies bien achalandées (ISBN 978-3-909191-82-7).
Le secrétariat d’Auto Sport Suisse sera fermé dans la période entre Noël et Nouvel An. Vous pourrez nous joindre avant et après les jours fériés comme suit :
Vendredi, 23.12.2022, ouvert jusqu’à 15.00 heures
Mardi, 03.01.2023 ouvert dès 09.00 heures
Ensuite, nous nous tiendrons à nouveau à votre disposition aux heures d’ouverture des bureaux habituelles.
Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes et une bonne et heureuse nouvelle année 2023 !
Auto Sport Suisse
Vendredi soir, les champions automobiles suisses et les vainqueurs de coupes ont été récompensés à l'hôtel Bellevue Palace à Berne dans le cadre du «Dîner des Champions» d'Auto Sport Suisse.
En 2019, le dernier «Dîner des champions» a eu lieu à l'hôtel Bellevue Palace à Berne. En 2020, il n'y avait aucune raison d'organiser une fête des champions puisqu'il n'y avait pas de courses. Et en 2021, la clôture de la saison est tombée à l'eau en raison des prescriptions en matière de pandémie. Il est donc d'autant plus réjouissant que vendredi soir dernier – après une pause de trois ans – les champions et vainqueurs de coupes automobiles suisses aient à nouveau pu être honorés.
Quelque 150 invités ont participé à la cérémonie des champions de cette année. Les vainqueurs des championnats automobiles de cette année ont été honorés dans huit catégories. Werner Augsburger, ancien «chef de mission» chez Swiss Olympic, a animé le programme de la soirée. L'artiste de contorsion Nina Burri a assuré un spectacle impressionnant. Les vidéos ont été réalisées par Bernhard Braegger, le responsable des «Amis du sport automobile suisse».
Le champion en série Martin Bürki a reçu deux coupes. Le garagiste d'Uetendorf a non seulement remporté le Championnat Suisse des slaloms pour la neuvième fois au cours de la saison écoulée, mais Bürki s'est également assuré son quatrième titre dans la Coupe Suisse de la montagne au volant de sa VW Polo vert vif. Le fier champion était flanqué de son homonyme Martin Oliver Bürki. Le troisième du slalom, Philip Egli, était absent. Le Glaronais profite actuellement de ses vacances annuelles au Mexique. Dans la coupe de la montagne, où les prix ont été offerts par le fabricant de pneus Yokohama, le champion 2019 Philipp Krebs et Jürg Ochsner se sont réjouis de la deuxième et de la troisième place, aux côtés de Bürki.
Pas moins de quatre distinctions ont été décernées dans le cadre du Championnat suisse des rallyes. La Coupe Suisse des Rallyes Historiques (VHC) a été remportée par le couple Eddy et Florence Bérard sur BMW M3. Florian Gonon/Michel Horgnies (Ford Escort) et Guy Trolliet/Sébastien Moulin (Porsche 911) ont été récompensés aux deuxième et troisième places. En Coupe de Suisse des Rallyes, Philippe Broussoux/Didier Rappo se sont imposés en 2022 sur une Renault Clio. Les rangs 2 et 3 sont revenus respectivement à Claude Aebi/Justin Vuffray (également Renault Clio) et Laurent Rossi/Timothée Perruchoud (Peugeot 206 XS).
Dans le Championnat Suisse des rallyes juniors, le titre est revenu au Valaisan Guillaume Girolamo et à son copilote Benjamin Bétrisey. Le duo a remporté quatre des cinq rallyes et s'est imposé assez nettement face à Yoan Loeffler/Gaëtan Aubry. La troisième place est revenue à Sarah Lattion/Charlène Greppin (toutes sur Renault Clio Rally5).
Jonathan Hirschi a fêté son deuxième titre de CS. Le Neuchâtelois a remporté le Championnat suisse de Formule Renault 16 ans après avoir gagné le Championnat Suisse des rallyes. Hirschi est ainsi le premier pilote à s'imposer en rallye après un titre sur circuit. Avec son copilote Michaël Volluz, le pilote de VW Polo a reçu le trophée de la première place des mains du président de la CSN Andreas Michel. La deuxième place est revenue à Jonathan Michellod (Skoda Fabia), dont le copilote Stéphane Fellay était absent à Berne. Le troisième, Mike Coppens, n'était pas non plus sur place. Le Valaisan, encore champion de Suisse des rallyes en 2021, était toutefois représenté honorablement par son copilote Christophe Roux.
Dans le Championnat Suisse de la montagne, ce sont les habitués qui se sont imposés en 2022. Le pilote de Lola F3000 Eric Berguerand a reçu vendredi soir à Berne, sous les applaudissements, son septième trophée de champion dans la catégorie des voitures de course. Berguerand a remporté toutes les courses auxquelles il a participé en 2022 en un temps record. Marcel Steiner et Robin Faustini ont pris la deuxième et la troisième place (comme lors de la dernière cérémonie des champions en 2019). Chez les voitures de tourisme, c'est Reto Meisel qui s'est emparé de la couronne avec cinq victoires en six courses. Il a également été seul en tête cette saison avec cinq courses record. Roger Schnellmann et Bruno Sawatzki ont complété le podium.
Outre les nombreux trophées décernés aux champions suisses et aux vainqueurs de coupes, d'autres distinctions ont été attribuées. Raffaele Marciello a été honoré en tant que meilleur pilote international. Le Tessinois a non seulement remporté l'ADAC GT Masters et le GT World Challenge en 2022, mais il s'est également assuré le triomphe lors des prestigieuses 24h de Spa-Francorchamps. Les participants au FIA Hill Climb Masters 2021 (avec notamment le vainqueur de la catégorie 3 Reto Meisel) ainsi que la délégation suisse qui avait participé aux FIA Motorsport Games au Castellet en 2022 ont également pu monter sur scène.
Jürg Kaufmann a également été remercié dans le cadre de la cérémonie des champions à Berne. Kaufmann était membre de la CSN, membre des commissions Championnats et Rallye ainsi que responsable de la communication d'Auto Sport Suisse. Un «merci» a également été adressé à Peter «Pesche» Flückiger pour son engagement de longue date au sein du comité Parcours & Sécurité, son activité de chef de cours adjoint du cours de formation pour commissaires de parcours et de directeur de course de différentes manifestations. L'Auto Sport Schweiz Award de 2020 n'a pas pu être remis personnellement à Fredy Lienhard. Le fondateur du monde de l'aventure autobau à Romanshorn ainsi que le promoteur de la relève du sport automobile suisse n'était malheureusement pas présent à Berne.
Coupe suisse de la montagne
1. Martin Bürki, E1/VW Polo
2. Philipp Krebs, RCC/Renault Clio
3. Jürg Ochsner, IS/Opel Kadett C
Championnat suisse des slaloms
1. Martin Bürki, E1/VW Polo
2. Martin Oliver Bürki, E1/BMW E33
3. Philip Egli, E2-SS/ Dallara F393
Coupe Suisse des Rallyes Historiques VHC
1. Eddy Bérard/Florence Bérard, J2/BMW M3
2. Florian Gonon/Michel Horgnies, H1/Ford Escort
3. Guy Trolliet/Sébastien Moulin, I/Porsche 911 SC
Coupe de Suisse des Rallyes
1. Philippe Broussoux/Didier Rappo, ISN/Renault Clio
2. Claude Aebi/Justin Vuffray, ISN/Renault Clio
3. Laurent Rossi/Timothée Perruchoud, ISA/Peugeot 206 XS
Championnat suisse Rallye Junior
1. Guillaume Girolamo/Benjamin Bétrisey, Rally5/Renault Clio
2. Yoan Loeffler/Gaëtan Aubry, Rally5/Renault Clio
3. Sarah Lattion/Charlène Greppin, Rally5/Renault Clio
Championnat suisse des rallyes
1. Jonathan Hirschi/Michaël Volluz, Rally2/VW Polo GTI
2. Jonathan Michellod/Stéphane Fellay, Rally2/Skoda Fabia
3. Mike Coppens/Christophe Roux, Rally2/Skoda Fabia
Championnat suisse de la montagne des voitures de tourisme
1. Reto Meisel, E1/Mercedes SLK 340
2. Roger Schnellmann, E1/Mitsubishi Lancer
3. Bruno Sawatzki, IS/Porsche 911 GT3 Cup
Championnat suisse de la montagne des voitures de course
1. Eric Berguerand, E2-SS/Lola FA99
2. Marcel Steiner, E2-SC/LobArt LA01
3. Robin Faustini, E2-SS/Osella FA30
Depuis 2014, Martin Bürki est invaincu dans le championnat suisse des slaloms. Désormais neuf fois champion, il ne mâche pas ses mots. Même dans cette interview!
Lequel de tes neuf titres dans le championnat suisse des slaloms t'a particulièrement marqué?
Martin Bürki: Le «titre Covid» en 2021. Comme nous n'avions que trois courses, il ne fallait absolument pas faire de faux pas.
Beaucoup de gens aiment se souvenir de leur premier titre – pas toi?
Non, pas du tout! (Rire.) C'est comme le sexe. La première fois n'avait pas été bonne non plus...
Bon, je vois. Est-ce que c'est une illusion ou la concurrence était-elle plus dure que les années précédentes?
Cela ne trompe pas. C'est ce que je vois aussi. Mais il y a aussi une autre raison. C'était la première saison de slalom que je faisais avec un moteur déjà utilisé. C'était le moteur que j'ai déjà utilisé dans le «petit» championnat suisse des slaloms en 2021.
Il est établi depuis longtemps que tu participeras volontiers au championnat suisse en 2023 avec d'autres véhicules. Peux-tu nous parler de tes projets?
A l'heure actuelle, je participerai probablement à l'une ou l'autre course avec la Polo. Mais j'ai encore deux ou trois autres véhicules que j'aimerais utiliser. Et donc, en 2023, je vais probablement alterner et courir dans différentes catégories.
Quelles sont les conséquences pour le dixième titre?
Ce sera un nouveau défi. Je vais devoir m'imposer dans d'autres classes. Que cela suffise finalement pour le dixième titre dépendra entre autres du nombre d'adversaires. Mais j'ai toujours le junior (son fils Mike, ndlr) que je peux utiliser comme joker...
Et au corse de côte? Mises-tu sur la BMW M3 GTR de ton défunt ami Jürg Beiner?
C'est le plan – oui. Et elle me donnera certainement du plaisir. En outre, j'ai aussi des raisons sentimentales de conduire cette voiture. J'ai déjà roulé avec sur le circuit. Et cela a bien fonctionné.
Tu renonces donc à participer à la Coupe de la Montagne, que tu as remportée pour la quatrième fois cette année?
Oui, j'y renonce.
En 2023, nous n'aurons à nouveau que six manches de slalom. C'est trop peu pour toi (et pour beaucoup d'autres). Que peut-on y changer?
A la va-vite? Supprimer les résultats biffés. Il n'est pas possible d'avoir deux biffures sur six courses. Ainsi, on aurait au moins six courses dans lesquelles tu ne peux rien te permettre si tu cours pour le titre.
Quels sont les autres projets?
Premièrement, tant qu'il n'y a pas de nouveaux événements, encourager les organisateurs à organiser des courses doubles. Comme l'équipe bernoise à Ambri. L'infrastructure est déjà disponible le samedi. Pourquoi cela n'est-il pas possible à Ambri et ailleurs? Deuxièmement – et là je me prends à mon propre jeu: j'espère pouvoir convaincre cette année encore un lieu d'accueil potentiel d'organiser une course. Nous avons besoin de toute urgence de plus de courses. Sinon, nous serons une espèce en voie d'extinction.
Guillaume Girolamo (25 ans) est issu d'une famille de rallymen valaisans. Son père Jean-Laurent a été actif pendant 25 ans. Aujourd'hui, le fils a remporté son premier titre en CS: chez les juniors.
Félicitations pour le titre de champion suisse en rallye juniors. Que signifie ce titre pour toi?
Guillaume Girolamo: Je suis très heureux de ce titre. Il est très important pour moi. J'ai commencé en 2017 chez les juniors et j'ai gravi les échelons au fil des années. En 2021, j'étais déjà assez proche comme troisième. Maintenant, ça a marché!
Certains disent que ce titre n'a pas d'importance en raison du faible nombre de participants. Qu’est-ce que tu leur réponds: Ont-ils raison?
Oui et non. Nous n'étions que trois équipes inscrites cette année. Mais un titre reste un titre. Et je pense l'avoir mérité au vu de mes performances des années précédentes.
Tu as remporté en même temps le titre du Clio Trophy Swiss. La concurrence était alors plus grande, n'est-ce pas?
Oui, je savais en début de saison que ce serait plus difficile. Je pense surtout à un concurrent comme Ismaël Vuistiner, qui a beaucoup d'expérience. Pour nous, en tant qu'équipe, le Rallye du Chablais a été une expérience très importante. Je pense qu'à partir de ce moment-là, nos notes et mon roulage étaient encore meilleurs. Ensuite, au Rally del Ticino, j'ai fait quelques erreurs. Mais lors de notre rallye à domicile en Valais, nous avons vraiment roulé fort.
Tu es issu d'une famille de rallye. As-tu vu ton père Jean-Laurent en action au début des années 2000?
Non, du moins je ne m'en souviens pas. Quand il a arrêté, je n'avais que cinq ans. Mon grand-père a lui aussi participé à des rallyes. Mais seulement quelques-uns. Mais chez nous, dans le garage, il y a une photo de lui datant de 1969.
Mais tu es venu au rallye par ton père?
Oui, absolument. Mais ce ne sont pas tous les parallèles. Laurent Michellod, le père de Jonathan Michellod, était copilote de mon père. Et Fabrice Betrisey, qui était le navigateur sur les derniers rallyes que mon père a disputés, est le père de mon copilote Bénjamin Betrisey?
Comment faut-il s'imaginer chez vous: Tu conduis et ton père te donne des conseils?
(Rires.) Au début, ce n'était pas le cas. Nous nous sommes même disputés. Maintenant, je suis content qu'il me donne des conseils et qu'il soit à mes côtés. Je pense que c'est lié à l'expérience. Au début, je ne voulais pas qu'on me dise quoi faire...
As-tu déjà des projets pour 2023?
Pas encore pour le moment. Cela dépend toujours des sponsors. J'ai toujours ma Clio. Je pourrais continuer à rouler avec. Mais bien sûr, je rêve d'une voiture plus puissante. Mais pour rouler avec une voiture de Rally2, il faudrait que plusieurs facteurs soient réunis. J'ai aussi récemment testé une Clio Rally3. C'était très amusant.
Est-ce que tu participerais à nouveau aux CS juniors si le concept aura modifié?
Si les règles vont être modifiées – pourquoi pas? Mais comme je l'ai dit, rien n'est encore décidé.
Les pilotes GT suisses ont disputé leur dernière course de la saison 2022 ce week-end à Abu Dhabi. Ils n'ont pas tout à fait réussi à remporter le classement général. Mais ils ont tout de même pu fêter une place sur le podium et d'autres succès de classe.
C'était probablement la dernière course de l'année: les 12 heures du Gulf d'Abu Dhabi le week-end dernier dans le cadre de l'Intercontinental GT Challenge. Une victoire suisse n'a pas été possible sur le circuit de Formule 1 de Yas Marina. Le meilleur Suisse, Patric Niederhauser, a terminé troisième. Il n'a pas manqué grand-chose au pilote d'usine Audi. La Ferrari victorieuse de Fuoco/Calado/Per Giudi n'avait que 15 secondes d'avance sur Niederhauser. Et après douze heures, il ne manquait au Bernois que 0,7 seconde à la Ferrari d'AF Corse qui occupait la deuxième place.
Le deuxième meilleur Suisse était Philip Ellis. Le Zougois a terminé cinquième avec un tour de retard et s'est ainsi imposé comme vainqueur de la catégorie ProAM face au duo père-fils Jan et Kevin Magnussen (qui a pris le départ dans le classement Pro). Daniel Allemann est passé tout près d'un podium de classe. Douzième au classement général, le pilote Porsche a terminé quatrième dans la catégorie ProAM.
Lucas Légeret s'est assuré une autre place sur le podium. Le Vaudois a terminé 13e au classement général et deuxième dans la catégorie argent. Le week-end dans le désert a également été fructueux pour Alex Fontana. Le Tessinois a remporté le classement GTC sur une Porsche 992.
Raffaele Marciello, l'étoile montante du GT3 pour la saison 2022, a quant à lui quitté la course très tôt. Un problème technique a contraint le champion de l'ADAC GT Masters à abandonner après seulement une heure de course.
Ricardo Feller n'a même pas pris le départ. Le pilote DTM au service d'Audi a dû renoncer à la course pour cause de maladie. C'est Dennis Marschall qui l'a remplacé. Sans succès toutefois. L'Audi #66 n'a terminé que 25e après un contact.
Après quatre courses, le titre de l'International GT Challenge est revenu à l'Espagnol Daniel Juncadella.
Eric Berguerand (43 ans) a remporté cette année le championnat suisse de la montagne pour la septième fois. Dans l'interview des champions accordée à Auto Sport Suisse, il révèle: «C'était mon plus beau titre!»
As-tu récupéré de tes efforts lors de la finale suisse de karting à Wohlen?
Eric Berguerand: (Rires.) Oui, oui... Mais c'était vraiment fatigant. Et on ne fait que vieillir.
Tu as remporté ton septième titre aux courses de côte. Toutes nos félicitations! Lequel était le plus beau de tous?
Je ne roule pas pour les titres. Ce qui m'intéresse, c'est le plaisir. Et pour m'améliorer constamment. Mais si tu me poses une question aussi concrète, c'est le titre 2022 qui est le plus beau. C'était la première fois que je gagnais toutes les courses en un temps record. Je n'avais pas réussi à le faire lors des six autres titres précédents.
Tu as participé à cinq courses et tu les as toutes remportées en un temps record. Comment comptes-tu faire mieux en 2023?
Cela va être difficile. Il y a toujours une marge de progression. A chaque course. Mais c'est toujours une question de risque. Et plus on vieillit, plus les intérêts se déplacent, plus il est difficile de prendre ce risque.
On parle de dixièmes et de centièmes de seconde. Pas de secondes entières, non?
Si tu as une bonne course, que tout va bien – chez le pilote et la voiture. Et si les conditions extérieures sont bonnes, tu peux encore gagner du temps avec une course parfaite. Mais je pense que je suis presque au but.
Quel record de 2022 est le plus «facile» à battre ?
Sans aucun doute celui de Hemberg. On peut encore faire mieux. J'y ai eu des problèmes de pneus cette année.
Quelle est la quantité de travail nécessaire pour une saison comme celle-ci, avec autant de records?
En termes de préparation, ce n'est pas un travail extrêmement lourd. Je connais la voiture et je sais ce que je dois faire. Sur place, c'est plutôt de la sueur. Mais je compare volontiers cela à jouer au loto. Si tu connaissais les numéros à l'avance, ce serait facile et tu n'aurais pas de travail. Mais comme on ne connaît pas les numéros, on a toujours du travail sur place.
De quel record es-tu particulièrement fier?
A celle d'Anzère. C'était une super monté avec beaucoup de plaisir.
Un quotidien valaisan a écrit que tu avais dépassé ton zénith. Ceux qui t'ont vu en action en 2022 ont du mal à le croire. Où est-ce que tu te vois sur le plan de la carrière?
Je n'appellerais pas cela une carrière. Je ne suis pas un professionnel, je ne vis pas de la course. Et il est difficile de dire où j'en suis exactement. La majeure partie de l'ascension est certainement derrière moi. Je me trouve à un autre endroit que Robin Faustini, par exemple. Mais où exactement? Peut-être que je suis en train d'attaquer la descente.
Est-ce que tu t'es fixé une limite? Est-ce que tu t'arrêtes à 50 ans?
Je ne peux pas répondre à cette question. Je remarque que la motivation n'est plus la même. Quand je suis sur place, je fonctionne comme d'habitude. Et alors, j'y trouve aussi du plaisir. Mais le chemin pour y arriver est devenu plus difficile. Comme je l'ai dit, les intérêts se déplacent. Aujourd'hui, j'ai une famille et une entreprise dont je suis responsable.
Mais en 2023, tu seras au départ?
Oui. Je suis curieux de voir combien de courses nous aurons.
Reto Meisel (52 ans) était le pilote de voitures de tourisme de la montagne en 2022. Cinq victoires et cinq nouveaux records en E1 disent (presque) tout. Pour l'ASS, il revient sur cette saison exceptionnelle dans le cadre des interviews des champions.
En tant que vétéran, que signifie pour toi un titre de champion suisse?
Reto Meisel: (rires.) Une petite couronne de plus... Plus sérieusement: je le fais pour le plaisir. Je n'ai plus rien à prouver à personne. Et si, comme cette année, tout se passe bien sur le plan technique, je suis bien sûr ravi. De plus, tout ce cirque est un plaisir – avec les fans, les autres pilotes et les sponsors. En hiver, quand il n'y a pas de course, je remarque toujours à quel point cela me manque.
Le titre de 2022 n'était pas ton premier. En 1998, tu as remporté le Trophée Interswiss. En 2002, la Coupe des Montagnes Suisses, le championnat précurseur. En 2016, tu as été champion de la montagne. Et à cela s'ajoutent trois titres de montagne en Allemagne: 2007, 2009 et 2011. On dit toujours que le premier titre est le plus beau. Cela s'applique-t-il aussi à toi?
La victoire du Trophée Interswiss en 1998 était effectivement spéciale. Après deux ans de vice-championnat, ce titre a fait extrêmement du bien. Mais les premières places dans le championnat allemand étaient également exceptionnelles. Entre-temps, le championnat n'a malheureusement plus la même valeur.
Au Gurnigel, tu as amélioré ton propre meilleur temps de 2018 avec la même voiture de près de quatre secondes pour atteindre la performance fantastique de 1:48,84 min. Comment expliques-tu cela?
Plusieurs facteurs sont entrés en jeu. D'une part, bien sûr, la routine et la confiance toujours plus grande dans la voiture. D'autre part, nous avions enfin cette année des pneus qui fonctionnaient. De plus, la voiture était stable, ce qui n'était pas le cas en 2018. Mais il y a d'autres facteurs: le Gurnigel fait partie de mes circuits préférés. Il est très sélectif, techniquement exigeant. Cela convient très bien à ma Mercedes. Oui, et puis la pression a aussi disparu. Comme j'avais déjà le titre en poche à Oberhallau, j'ai pu rouler librement au Gurnigel. Tout cela s'est combiné pour donner ces quatre secondes.
Une nouvelle amélioration est toujours possible. Mais pas de quatre secondes, n'est-ce pas?
Définitivement impossible. Mais il y a 20 ans, personne n'aurait pu croire qu'il était possible de rouler en moins de deux minutes au Gurnigel avec une voiture de tourisme. En outre, de tels records dépendent bien sûr toujours des règlements. Mais quatre secondes, c'est déjà beaucoup...
Tu n'as été battu qu'une seule fois cette année: à Oberhallau. Y as-tu roulé avec le frein à main parce que tu avais le titre en tête ou est-ce que Roger Schnellmann avait simplement des avantages sur ce circuit puissant?
Les deux. J'avais le titre en tête. Et le parcours d'Oberhallau convient parfaitement au 4x4 de Roger. Je préfère les parcours avec beaucoup de changements de direction et de combinaisons de virages. Sur de tels parcours, le châssis et l'aérodynamique jouent un rôle plus important.
As-tu déjà fait des plans pour 2023?
Je pense que nous continuerons à participer au championnat suisse en 2023. Peut-être qu'au printemps, nous aurons encore l'occasion de participer à l'une ou l'autre manche du championnat d'Europe. Mais cela dépendra des règlements.
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