En 2024, Marcel Steiner défendra son titre au Championnat suisse de montagne avec sa LobArt LA01. Celui-ci a été doté durant l'hiver d'une nouvelle carrosserie avec un nouveau niveau de finition aéro.
Il se passe quelque chose en tête du Championnat suisse de la montagne. Eric Berguerand a fait réviser son moteur, Thomas Amweg est passé d'une F3000 à un prototype Norma de Sébastien Petit, Michel Zemp s'attaque désormais à la puissance du turbo et il se passe aussi quelque chose chez Robin Faustini. Il n'est donc pas surprenant que Marcel Steiner mette lui aussi la main à la pâte pour 2024 et veuille rendre sa LobArt encore plus rapide.
Par le passé, le champion suisse en titre des courses de côte a régulièrement critiqué le poids de sa voiture de course. Malgré cela, le vétéran de 48 ans a réussi à décrocher son sixième titre en 2024. Et pourtant, le constructeur LobArt a construit une voiture plus légère pour le garagiste Honda d'Oberdiessbach pour la saison à venir. Mais ce n'est pas seulement la carrosserie qui a été allégée, Steiner recevra également un nouveau niveau d'aérodynamisme pour 2024. Ces deux éléments sont actuellement en cours d'achèvement en Italie. Le 3 avril, LobArt veut présenter la voiture remaniée à Turin. «Si le calendrier est respecté, nous effectuerons le premier test à Bresse après Pâques», explique Steiner.
Steiner ne sait pas encore exactement combien de poids la LobArt a perdu avec la nouvelle carrosserie, mais cela devrait être de 30 à 40 kilos. «Nous avons vu l'année dernière aux Rangiers que nous pouvions facilement rivaliser avec les meilleurs pilotes du championnat d'Europe dans les passages rapides», explique Steiner. «Nous n'y sommes pas parvenus dans la partie sinueuse du circuit. C'est pourquoi LobArt a également travaillé sur l'aérodynamique de la voiture.»
Comme en 2023, Steiner roulera cette année aussi avec du synfuel. Il n'y a aucune raison de revenir en arrière, estime celui qui a remporté l'an dernier quatre des sept courses du CS auxquelles il a pris le départ. «Nous avons fait de bonnes expériences. Le moteur fonctionne parfaitement et je ne ressens aucune perte de puissance. Peut-être qu'au banc d'essai, on verrait une différence. Mais pour cela, il faudrait installer un autre embrayage. L'embrayage centrifuge avec lequel je roule en montagne ne peut pas être utilisé tel quel sur le banc d'essai.»
Dans le contexte du carburant synthétique, la question de la vidange d'huile revient aussi de temps en temps. Steiner confirme: «Oui, nous avons changé l'huile deux fois plus souvent en 2023 qu'auparavant avec l'essence de course traditionnelle. Mais nous l'avons fait pour des raisons de sécurité. Si c'était vraiment nécessaire – il y a un point d'interrogation derrière cela.»
Pour Steiner, la saison commencera probablement par une course d'essai au Rechberg en Autriche. «Nous n'avons pas encore pris de décision définitive quant à savoir si nous roulerons à Rechberg ou à Eschdorf», déclare Steiner. «Rechberg est plus loin et donc plus cher. Mais le parcours m'apporte plus en terme du caractéristique en vue du championnat suisse. Nous devrons donc encore nous décider à ce sujet.» D'abord il faut que le LobArt soit terminé. Les premières photos existent. Mais Steiner les garde encore secrètes...
Jenzer Motorsport a marqué un nouveau point d'exclamation lors de la course de Melbourne. Cette fois, c'est le rookie Charlie Wurz qui a marqué des points importants pour l'équipe de Lyss en se classant cinquième.
Jenzer Motorsport n'est peut-être pas la plus grande équipe dans le domaine de la relève en formulesports. Mais avec plus de 30 ans d'expérience, la troupe de Lyss parvient à obtenir des résultats de premier plan même avec des débutants, et elle en a trois cette saison. L'exemple le plus récent est la cinquième place de l'Autrichien Charlie Wurz lors de la course de Formule 3 de la FIA à Melbourne, dans le cadre du GP de Formule 1 le week-end dernier. Le rookie, fils de l'ancien pilote de Formule 1 Alexander Wurz, s'est livré à un duel passionnant avec Sébastian Montoya, également fils d'un ancien pilote de GP, lors de la deuxième course et l'a finalement emporté en sa faveur.
Après la 6e place de l'Américain Max Esterson lors de la course d'ouverture à Bahreïn, la P5 en Australie est le deuxième grand point d'exclamation de Jenzer dans cette saison encore jeune.
Parallèlement à la FIA Formule 3, Jenzer a effectué la semaine dernière trois jours d'essais à Imola pour le Championnat italien de Formule 4. A cette occasion, les deux jeunes Suisses Ethan Ischer et Enea Frey ont été aussi rapides l'un que l'autre, presque au millième de seconde près, le deuxième jour. La saison de F4 débutera pour Jenzer début mai à Misano.
Le duo Berguerand/Steiner a-t-il vraiment plus de succès que les grands noms de la F1 Hamilton/Verstappen? Nous avons fait le calcul...
Depuis 2010, le champion suisse de la montagne en voitures de course s'appelle soit Eric Berguerand, soit Marcel Steiner. Le Valaisan a remporté le titre à sept reprises, Steiner s'est hissé au sommet à six reprises – la dernière fois en 2023. Le duel se poursuivra en 2024, pour le plus grand plaisir des fans.
Le bilan des deux est particulièrement impressionnant si l'on considère course après course. Depuis 2010, seuls six pilotes ont réussi à empêcher le duo Steiner/Berguerand de remporter la victoire du jour – à condition qu'au moins l'un des deux ait pris le départ. En font partie: Thomas Amweg (sous la pluie au Gurnigel 2019), Joël Grand (également dans des conditions humides aux Paccots 2017), Joël Volluz (La Roche, Anzère, Massongex, Oberhallau et Les Paccots 2015), Julien Ducommun (La Roche et Les Rangiers 2013), Florian Lachat (Reitnau et La Roche I 2010) et Jean-Jacques Dufaux (La Roche II 2010). Les victoires du jour de Robin Faustini (Les Paccots 2023), Marcel Maurer (Massongex 2018), Joël Volluz (Les Rangiers 2015) et Simon Hugentobler (Les Rangiers 2014) ont été obtenues en l'absence des deux superstars. La course que Faustini a remportée en 2021 à Oberhallau n'avait pas de statut de championnat.
En fin de compte, on arrive donc (depuis 2010) au bilan suivant: lorsque Berguerand et/ou Steiner ont pris le départ, leur taux de victoire est de près de 88 pour cent!
Si on les compare aux deux grands de la Formule 1, Lewis Hamilton et Max Verstappen, et que l'on prend en compte la période allant de 2015 à aujourd'hui (car c'est la durée pendant laquelle ils courent ensemble en F1), Berguerand/Steiner s'en sort mieux avec un taux de victoire de 86% (44 victoires en 51 courses) contre 67% (126 victoires en 187 courses) pour Hamilton/Verstappen!!!
En ce qui concerne les titres, Berguerand/Steiner (avec 13) devancent Hamilton/Verstappen (10). En outre, il y a plus de six pilotes que le duo de F1 a empêchés de gagner (depuis 2015), soit onze: Sebastian Vettel, Nico Rosberg, Daniel Ricciardo, Valtteri Bottas, Kimi Räikkönen, Charles Leclerc, Pierre Gasly, Sergio Pérez, Esteban Ocon, Carlos Sainz, George Russell.
Ceux qui prétendent que l'on compare des pommes et des poires ont bien sûr un peu raison. Où nous voulons en venir: Berguerand (qui a fêté ses 45 ans mercredi) et Steiner (48 ans) sont deux champions d'exception. Tant qu'ils courent encore, il ne faut pas les rater!
La chaîne de télévision valaisanne Canal9 a rendu visite à Guillaume Girolamo, accidenté début juin 2023 lors du Rallye du Chablais, au centre pour paraplégiques de Nottwil. Nous partageons volontiers ce reportage et souhaitons bonne continuation au sympathique Valaisan.
Cette année encore, Eric Berguerand compte parmi les favoris du Championnat suisse de la montagne. Avec un moteur révisé, il tentera d'empêcher le champion de l'année précédente, Marcel Steiner, de l'égaler en termes de nombre de titres de CS.
Le début de la saison du Championnat suisse de la montagne n'est pas encore imminent. Ce n'est que les 8 et 9 juin que les choses sérieuses commenceront à Hemberg. Le septuple champion suisse de la montagne Eric Berguerand a tout intérêt à attendre la première course. Le Valaisan n'est en effet pas encore prêt avec sa Lola FA99. Son moteur Cosworth l'a lâché lors de sa dernière course de côte en 2023 au Gurnigel, après les deux premières manches. «Le moteur avait déjà émis de drôles de bruits lors des essais», raconte Berguerand. Après une analyse plus approfondie, il s'est avéré qu'il y avait un problème au niveau des pistons. «Je perdais de l'huile et je n'avais presque plus de puissance.»
«Mon plan, c'est d'être au départ à Hemberg. Pour le reste, on verra.» Pour le septuple champion suisse de la montagne, il n'est pas question d'effectuer un test fonctionnel lors d'une course à l'étranger. «Je n'ai pas le temps pour cela!»
Pour Berguerand, le temps a également été un facteur décisif en 2023. Rétrospectivement, il admet: «2023 a été compliqué. J'avais trop de choses en cours en dehors des circuits. Et certainement pas toujours l'esprit libre.» Mais Berguerand n'a pas perdu le plaisir de conduire, loin de là. Le garagiste de Martigny se réjouit de la saison à venir, mais dit aussi clairement: «Je n'ai plus rien à prouver à personne...»
L'avenir dira s'il a encore une chance contre son rival de toujours, Marcel Steiner, malgré une technique largement dépassée. Sur le plan de la conduite, les deux quadragénaires restent la référence. Le respect mutuel est également énorme. Lorsque Steiner a remporté le titre au Gurnigel l'année dernière, Berguerand a été l'un des premiers à le féliciter.
Malgré le respect mutuel, il s'agira en 2024 de savoir si Steiner peut égaliser ou non en matière de titre de champion suisse. Depuis 2010, le titre de champion suisse de montagne est revenu soit à Berguerand, soit à Steiner. Berguerand a déjà remporté la couronne sept fois au total, Steiner six fois.
Lisez demain pourquoi le duo Berguerand/Steiner est meilleur que Hamilton/Verstappen...
Après Alexander Fach et Jean-Luc D'Auria, c'est au tour de Grégory de Sybourg d'annoncer qu'il prendra le départ de l'ADAC GT Masters en 2024.
L'ADAC GT Masters a déjà permis à plus d'un pilote de course suisse de «grandir». On pense notamment à Patric Niederhauser (champion 2019) ou Ricardo Feller (champion 2021). L'année dernière, un seul Suisse était au départ, Alain Valente (une victoire de manche). Pour 2024, trois pilotes suisses sont déjà sous contrat: outre les deux dont nous avons déjà parlé (Jean-Luc D'Auria chez Emil Frey Racing et Alexander Fach chez Fach Auto Tech), un autre talent suisse, Grégory de Sybourg, a rejoint le championnat allemand cette semaine.
Le Fribourgeois de 20 ans effectuera en 2024 sa première saison en GT3 au sein de l'équipe FK Performance Motorsport sur une BMW M4 GT3. Le futur mécatronicien automobile s'est lancé dans le karting dès l'âge de sept ans. En 2022, de Sybourg est devenu champion junior de la Sprint Cup by Funyo. L'année précédente, le petit-fils de la légende suisse de la course automobile Jo Siffert a été vice-champion dans la catégorie NP02 du championnat Endurance Prototype des Ultimate Cup Series.
La saison débute pour de Sybourg & Co. le dernier week-end d'avril à Oschersleben (D). Au total, six week-ends de course sont au programme.
Le Lucernois Yannick Mettler fait partie des pilotes GT3 les plus rapides de Suisse. En 2024, le pilote de 34 ans aura à nouveau un programme chargé dans différents championnats.
L'année 2023 a probablement été la plus excitante et la plus chargée de la carrière de Yannick Mettler jusqu'à présent: 27 courses ont été comptabilisées à la fin, dont 21 en GT3. La saison prochaine semble se poursuivre sur cette lancée: 21 courses GT3 sont déjà confirmées, d'autres viendront probablement s'y ajouter. Deux championnats complets, la GT World Challenge Endurance Cup (5 événements) et l'International GT Open (8 événements) constituent l'essentiel de la saison, complétés par des départs isolés dans des courses d'endurance.
Dans l'International GT Open, Mettler prendra à nouveau le départ avec la CBRX by SPS Mercedes-AMG GT3 aux côtés de Dexter Müller. Le championnat comprend cette année huit événements, dont deux avec une course d'endurance chacun et six sous forme de double sprint.
Le projet autour de l'équipe Centri Porsche Ticino by Car Collection, avec laquelle Mettler participera entre autres aux 12h du Mugello et aux 12h de Spa, est un peu plus récent. Comme le suggère le nom de l'équipe, il s'agit ici d'une Porsche 911 GT3R (992). Le Lucernois de 34 ans s'alignera aux côtés des deux Tessinois Alex Fontana et Ivan Jacoma, ainsi que de l'Américain «Hash», qui court sous un pseudonyme.
En revanche, un nouvel environnement attend Mettler dans la GT World Challenge Endurance Cup de cette année: il y sera pour la première fois au départ pour l'équipe AMG Getspeed. Ces dernières années, l'équipe basée au Nürburgring a toujours fait partie des favoris dans les championnats GT3 les plus renommés.
Le coup d'envoi de la saison de cette année sera donné cette semaine avec les 12 heures du Mugello. Il s'agira de la 200e course automobile de la carrière de Mettler. «Ce n'est certes qu'un chiffre, mais franchir cette étape signifie beaucoup pour moi. Tous ceux qui s'y connaissent en sport automobile savent à quel point il est difficile de parvenir à un tel niveau. Le formidable programme qui m'attend cette année montre que je suis loin de penser à m'arrêter.»
Les pilotes IMSA Louis Delétraz et Philip Ellis sont montés sur la plus haute marche du podium lors de la course de 12 heures à Sebring. Mais ils n'ont pas été les seuls Suisses à se réjouir ce week-end. Un triomphe suisse a également été célébré à Lonato!
Le vainqueur de l'Auto Sport Award Louis Delétraz continue de surfer sur la vague du succès. Le Genevois de 26 ans, qui court aux Etats-Unis pour Acura-Andretti, a fêté sa première victoire de la saison lors de la course de 12 heures de Sebring dans le cadre de l'IMSA. Delétraz a dépassé le leader Sébastien Bourdais lors du dernier relais et s'est imposé avec une mini-avance de 0,8 seconde. Grâce à sa victoire à Sebring (et à sa troisième place lors de la course d'ouverture à Daytona), Delétraz et ses deux coéquipiers Colton Herta et Jordan Taylor sont désormais en tête du classement général, à égalité de points avec la Porsche-Penske de l'ex-pilote de F1 Sauber Felipe Nasr.
«Je ne sais pas quoi dire», a déclaré Delétraz après la course. «Je suis juste super heureux!» En regardant Sébastien Bourdais, qui a été battu, il a déclaré: «C'était un duel dur mais juste. Le fait d'avoir gagné ce duel contre un pilote que j'ai toujours regardé de haut et contre qui je peux courir aujourd'hui me rend particulièrement fier.»
La victoire de Delétraz dans la catégorie des prototypes n'était toutefois pas le seul succès suisse. Le Zougois Philip Ellis, qui pilote une Mercedes AMG GT3 pour Winward Racing, a réitéré son triomphe lors de la course d'ouverture en remportant, après les 24 heures de Daytona, les 12 heures de Sebring dans la catégorie GTD. Contrairement à Delétraz, Ellis est seul en tête de sa catégorie avec le maximum de points.
Kilian Josseron a également créé un autre moment fort pour la Suisse ce week-end. Le pilote de karting de 13 ans, originaire de Duillier dans le canton de Vaud, a remporté le Trofeo Andrea Margutti à Lonato chez les juniors. Josseron s'est élancé de la 6e place sur la grille de départ et a franchi la ligne d'arrivée en troisième position. Il a ensuite profité de deux pénalités de cinq secondes contre chacun des deux coureurs classés devant lui. Chez les seniors, une victoire suisse a également failli avoir lieu. Dans la catégorie OKN, le Tessinois Christian Canonica n'a manqué son plus grand succès que de 0,2 seconde. Tiziano Kuznini a terminé cinquième de la même course. Albert Tamm s'est classé sixième chez les minimes (plus de 10 ans).
Du point de vue suisse, il n'y a pas de succès à signaler en Formule E. Sébastien Buemi, dixième au e-Prix de São Paulo, a été le meilleur Suisse, mais il a chuté à la 10e place du classement général après 4 des 16 manches. Edoardo Mortara (12e) et Nico Müller (out) attendent toujours leurs premiers points. Mortara a tout de même eu une lueur d'espoir avec sa 6e place lors des qualifications. Müller a été éliminé en raison d'un problème de surchauffe. La victoire est revenue au Britannique Sam Bird.
Jonathan Hirschi n'a pas tout à fait réussi à se classer dans le top 10 au Rallye du Touquet. Le champion suisse 2022 et 2023 s'est classé quand-même 11e pour sa deuxième participation en France sur une Citroën C3.
Les deux courses de côte des Rangiers et d'Osnabrück organisent un trophée commun. Les personnes qui participent aux deux courses bénéficient en outre d'une réduction des frais d'inscription.
L'ASA St-Ursanne – Les Rangiers et le MSC Osnabrück ont créé ensemble le nouveau trophée Osnabrück-Les Rangiers-Hill-Climb. Les pilotes qui participent à la fois à la 56e course de côte Int. Osnabrück ADAC des 3 et 4 août 2024 et à la 79e Course de Côte Int. St-Ursanne – Les Rangiers des 17 et 18 août 2024 bénéficient d'une réduction des frais d'inscription et ont la chance de remporter des prix et des coupes attrayants.
Pour le classement du Trophée, un classement de régularité est déterminant: ce n'est pas le meilleur temps absolu qui est récompensé, mais une différence aussi faible que possible entre les deux courses les plus rapides d'un pilote lors de chacune des deux manifestations.
Lors de la cérémonie de remise des prix de la course de Saint-Ursanne, des prix seront décernés dans quatre catégories:
Catégorie A: Voitures de course
Catégorie B: Voitures de tourisme
Catégorie C: Meilleur pilote de moins de 25 ans
Catégorie D: Meilleure pilote féminine
L'une des classiques du calendrier du sport automobile suisse n'aura pas lieu en 2024 : La course de côte d'Ayent à Anzère est annulée. La raison : les coûts liés à la sécurité augmentent de manière démesurée.
La 47e édition de la course de côte d'Ayent à Anzère aurait dû avoir lieu cette année les 20 et 21 juillet. Lors d'une réunion extraordinaire, le comité responsable a décidé, le cœur lourd, que la course serait suspendue cette année. La raison de cette annulation est, selon le comité d'organisation, le coût de la sécurité.
Dans une lettre officielle, on peut lire: «Dès 2024, plusieurs soutiens indispensables à assurer une sécurité optimale et une qualité de piste à la hauteur de la renommée de l’épreuve ne seront plus possibles selon la formule habituelle. La sécurité étant primordiale, cela impacte malheureusement l’équilibre de la manifestation (…).»
Il est également écrit: «C’est pourquoi le comité d’organisation a pris la difficile décision d’annuler l’édition 2024. Le comité se donne ainsi une année pour trouver des solutions viables en ce qui concerne ces prestations sécuritaires, l’activation de nouveaux partenariats et le renouvellement du comité afin d’intégrer de nouvelles forces vives dans ce dernier.
A l'heure actuelle, le Championnat suisse de la montagne 2024 compte donc huit courses:
8 et 9 juin, Hemberg
15/16 juin, La Roche - La Berra
30 juin, Reitnau
6/7 juillet, Massongex
17/18 août, St-Ursanne - Les Rangiers
24/25 août, Oberhallau
7/8 septembre, Gurnigel
14/15 septembre, Châtel-St-Denis - Les Paccots
L'annulation de la course de côte d'Ayent-Anzère a également des répercussions sur le nouveau championnat junior. Anzère aurait fait partie intégrante de celui-ci. Auto Sport Suisse communiquera dès que possible quelle course prendra le relais.
Si rien ne s'y oppose, Reto Meisel, triple champion suisse de la montagne chez les voitures de tourisme, fera son retour en 2024. Si tout se passe bien, il fera une course d'essai en Autriche avant le coup d'envoi à Hemberg les 8 et 9 juin.
Dans un peu moins de trois mois, le Championnat suisse de la montagne 2024 débutera à Hemberg. On travaille encore sur les voitures en de nombreux endroits. Et les noms des pilotes qui prendront le départ les 8 et 9 juin ne sont pas encore gravés dans la pierre. L'un d'entre eux, qui est presque certain de revenir, est Reto Meisel. Mais qu'est-ce qui est sûr? Meisel a vécu une année très turbulente sur le plan privé et professionnel. «Nous sommes en train de tout mettre en place», explique l'Argovien de 53 ans, interrogé par Auto Sport Suisse. «Mais après les expériences de l'année dernière, je suis devenu prudent. En l'état actuel des choses, nous ne pourrions pas simplement charger notre bus et nous rendre à la première course venue.»
L'autocar transformé par Meisel au cours de mois/années de travail n'est pas encore tout à fait prêt. Selon le champion de voitures de tourisme de 2022, le moteur doit encore être révisé. Et la Mercedes SLK 340, avec laquelle Meisel a remporté cinq courses sur six en 2022, a également besoin d'un peu d'affection. «Mais j'ai bon espoir que nous courrons à nouveau en 2024. Mais je ne cache pas non plus que les affaires passent avant tout.»
Si tout se passe comme Reto Meisel l'imagine, la saison pourrait commencer pour lui dès la fin avril au Rechberg en Autriche. «Je ne suis pas encore inscrit, mais c'est du moins ce que nous prévoyons.»
Meisel laisse également ouverte la question de savoir s'il participera finalement à toutes les courses du CS de montagne. Meisel est d'accord avec l'objection selon laquelle il pourrait bien choisir quelques morceaux de choix. D'un autre côté, il dit: «Je me connais: Si je dis A et que ça marche, je dis aussi B et je fais tout le championnat.»
L'Arosa ClassicCar fête cette année son anniversaire. Du 29 août au 1er septembre aura lieu la 20e édition de la course de côte historique de Langwies à Arosa. Les personnes intéressées par la course peuvent s'inscrire dès maintenant en cliquant sur ce lien.
La manifestation, connue bien au-delà des frontières nationales, est ouverte cette année aux véhicules de course et de sport historiques des années de construction 1905 à 1986 ou 1990 pour la période IC (groupe C et IMSA, 1982 à 1990), qui répondent aux prescriptions de l'annexe K de la FIA et aux dispositions de la CSN.
Vous trouverez plus d'informations sur www.arosaclassiccar.ch
Michel Zemp (36 ans) fait son retour après une année d'absence. L'Emmentalois s'attaque au Championnat suisse de la montagne avec sa Norma bien connue, mais avec un nouveau moteur turbo.
En 2019, Michel Zemp a terminé quatrième du Championnat suisse de la montagne. En 2022, il a réitéré ce résultat. Mais au plus tard après deux quatrièmes places, l'Emmentalois a compris que pour embêter le top 3, il devait changer quelque chose. Aussitôt dit, aussitôt fait: en 2023, Zemp a fait une pause et a équipé sa Norma M20FC d'un nouveau moteur turbo de 1170 cm3.
L'objectif initial de Zemp était de participer à la course de montagne à domicile du Gurnigel en 2023. Mais cela n'a pas eu lieu. «Faire quelques mètres pour acquérir des connaissances aurait certainement été une bonne chose. Mais un retard du vilebrequin, qui a été fabriqué et produit pour nous en tant que pièce unique, a repoussé notre calendrier.»
Entre-temps, le vilebrequin est arrivé depuis longtemps et le moteur a pu être assemblé chez le spécialiste des moteurs Helftec Engineering à Hildisrieden (LU), de sorte que Zemp a pu effectuer un roulage à l'Anneau du Rhin fin novembre 2023. «Nous n'avons toutefois pas pu faire beaucoup de tours à cause des réglementations sur le bruit», estime Zemp. Toujours est-il que toutes les pièces ont tenu et qu'il n'y a eu ensuite aucun problème au banc d'essai – ni avec le nouveau moteur, ni avec la nouvelle électronique, le nouveau faisceau de câbles et l’unité de contrôle également tout neuf.
On verra au plus tard lors de l'ouverture de la saison du Championnat suisse de la montagne à Hemberg les 8 et 9 juin ce qu'il en est en réalité de ses chances face aux turbos de 1,7 litre de Marcel Steiner & Co. En termes de puissance, Zemp sera probablement à la traîne par rapport à la concurrence, avec environ 400 contre environ 500 chevaux. Son avantage est toutefois son poids inférieur. «Sur des circuits comme Oberhallau et Les Rangiers, où la puissance du moteur est requise, je n'aurai probablement aucune chance», déclare Zemp. «Mais sur des parcours étroits et techniquement exigeants, j'ai de bons espoirs.»
Samedi prochain, Zemp veut présenter sa Norma fraîchement construite. La première est prévue pour fin avril, lors de la course de côte de Rechberg en Autriche.
Pendant des années, Fach Auto Tech a couru avec succès dans les coupes de marque Porsche. En 2024, l'équipe de Sattel se lance désormais un nouveau défi: l'ADAC GT Masters avec, entre autres, Alexander Fach jr. au volant.
«Ce sera une année incroyablement passionnante pour nous», déclare le chef d'équipe Alex Fach. «Nous aurons beaucoup d'expérience à acquérir au cours de la saison à venir – de la nouvelle voiture de course à un nouveau format de course, en passant par une grille de départ très disputée avec une grande diversité de marques. Mais nous nous réjouissons énormément de relever ces défis.»
Avec Alexander Fach et Alexander Schwarzer, ce sont deux véritables experts Porsche qui piloteront le bolide portant le numéro 4, qui a également reçu le design rouge et blanc caractéristique de Fach-Auto-Tech dans l'ADAC GT Masters. Schwarzer a déjà pris le départ de la Porsche Sports Cup Suisse et des 24 heures de Dubaï pour l'équipe schwytzoise. En outre, ils ont pris ensemble le départ de la Porsche Mobil 1 Supercup en 2023.
Son coéquipier Alexander Fach connaît lui aussi très bien l'équipe. En 2022 et 2023, le jeune homme de 21 ans a participé à la Porsche Mobil 1 Supercup et à la Porsche Carrera Cup Deutschland pour Fach Auto Tech. Il y a collectionné un grand nombre de podiums et a remporté à Silverstone la première victoire d'un Suisse dans la prestigieuse Porsche Mobil 1 Supercup. Il se réjouit de passer à la Porsche 911 GT3 R: «Bien sûr, la Porsche 911 GT3 R est une voiture différente de la Porsche Cup - nous avons maintenant, entre autres, beaucoup plus de possibilités de réglage et plus de downforce, elle est en outre équipée de l'ABS et du contrôle de traction. Il est donc d'autant plus important que nous travaillions bien ensemble en tant qu'équipe. Mais je pense que je vais rapidement me sentir à l'aise dans la voiture.»
D'autres nouveautés par rapport aux coupes de marque attendent le duo. Ainsi, l'ADAC GT Masters offre une diversité incomparable – outre Porsche, Audi, Mercedes, Aston Martin, Lamborghini et BMW, entre autres, font partie de la grille de départ de haut niveau. Il y a deux courses par week-end - une le samedi et une le dimanche – d'une durée de 60 minutes. Elles comprennent un arrêt obligatoire au stand avec changement de pilote.
Le coup d'envoi de la saison 2024 de l'ADAC GT Masters sera donné les 9 et 10 avril avec les essais officiels sur le circuit de Hockenheim. Le premier week-end de course aura lieu du 26 au 28 avril à Oschersleben.
Vous trouverez plus d'informations sur www.fachautotech.ch et www.adac-motorsport.de/adac-gt-masters
En 2023, Marcel Steiner a remporté le Championnat suisse de la montagne avec du carburant Synfuel. Pour encourager encore plus de compétiteurs/compétitrices à se lancer dans la course automobile avec du carburant sans fossile, Auto Sport Suisse récompensera en 2024 tous les pilotes avec un Fossil Free Fuels Cashback.
Le pilote de course de côte suisse Simon Wüthrich avait résumé la situation en ces termes en début 2023: «Si dans dix ans nous voulons encore faire des compétitions en Suisse, nous devons impérativement prendre les mesures qui s’imposent!» Aussitôt dit, aussitôt fait! L'association Auto Sport Suisse encourage l'utilisation de carburants sans combustibles fossiles en 2024 et, pour son 20e anniversaire, récompensera, en collaboration avec son associé «Swiss Motorsport Promotion», tous/toutes les pilotes avec un Fossil Free Fuels Cashback de 500.- francs suisse.
Son objectif est que les pilotes individuels, comme Simon Wüthrich, Marcel Steiner, Mathias Schläppi ou Martin Epp, ne soient pas les seuls à rouler avec des carburants exempts de fossiles. Auto Sport Suisse souhaite promouvoir de manière ciblée la durabilité dans le sport automobile suisse, afin que le plus grand nombre possible de pilotes misent sur le «carburant vert». «Par cette action, nous voulons donner un signal», explique Paul Gutjahr, membre de la direction d'Auto Sport Suisse. «Pour continuer à pratiquer le sport automobile en Suisse dans dix ou vingt ans, nous devons être en phase avec notre époque. L'exemple de Marcel Steiner a prouvé de manière spectaculaire que l'on n'est pas désavantagé par un carburant sans fossile. Steiner a été l'un des premiers pilotes à passer au Synfuel en 2023 et est ainsi devenu champion suisse de la montagne des voitures de course.»
Pour participer à l'action d'Auto Sport Suisse, les pilotes devront remplir les conditions suivantes:
Vous trouverez en annexe le formulaire d'inscription au Fossil Free Fuels Cashback.
Un programme monstre attend Emil Frey Racing en 2024. Outre le DTM et la Fanatec GT World Challenge Europe Sprint Cup, l'équipe de Safenwil participera à l'ADAC GT Masters, au Ferrari Challenge et à l'Italian GT Championship – avec, entre autres, Jean-Luc D'Auria et Jasin Ferati.
L'année dernière, Emil Frey Racing a dû relever de nombreux nouveaux défis. Pour la première fois de son histoire, l'écurie a participé au très disputé championnat allemand des voitures de tourisme, le DTM. Avec l'utilisation de la nouvelle Ferrari 296 GT3, l'équipe a connu des hauts et des bas – mais à la fin, l'équipe autour de Lorenz Frey-Hilti a pu jeter un regard satisfait sur la saison avec une 7e place au classement par équipe DTM et une 4e place à la Sprint Cup du Fanatec GT Word Challenge Europe.
En DTM, l'équipe se présente à nouveau avec deux Ferrari 296 GT3 et les visages familiers de Jack Aitken (GB) et Thierry Vermeulen (NL). La collaboration avec Verstappen.com et Thierry Vermeulen, qui a débuté avec succès l'année dernière, se poursuit et s'appuie sur les valeurs empiriques de la saison dernière.
Après une pause d'un an, l'équipe fait son retour dans l'ADAC GT Masters avec une Ferrari. Emil Frey Racing a fêté sa première lors de la saison 2022 et l'a terminée en tant que vainqueur du classement général par équipe. Le jeune pilote suisse de l'Emil Frey Racing Acadamy, Jean-Luc D'Auria, participera à l'ADAC GT Masters après une saison réussie dans le championnat Italian GT, le deuxième pilote sera annoncé ultérieurement.
La Fanatec GT World Challenge Europe Sprint Cup est également au programme cette année. La saison débutera le premier week-end de mai à Brands Hatch, en Angleterre, et se terminera après cinq week-ends de course à Barcelone, en Espagne. Pour la première fois, Thierry Vermeulen et l'Italien Giacomo Altoè se partageront la Ferrari numéro 69, tandis que le numéro 14 sera piloté par le Finlandais Konsta Lappalainen et la nouvelle recrue anglaise Ben Green.
En collaboration avec Emil Frey Sportivo, cinq Ferrari supplémentaires seront engagées dans le Ferrari Challenge dans le cadre d'un programme client.
En outre, Emil Frey Racing poursuivra sa collaboration avec AF Corse et sera représenté par une voiture en Italian GT. Pour l'Emil Frey Racing Driving Academy, elle constitue une composante importante dans la promotion des jeunes talents, ainsi Jasin Ferati rejoindra-t-il désormais Emil Frey Racing. Le deuxième pilote sera annoncé ultérieurement.
Comme lors des dernières éditions, nous publions ici l'un ou l'autre article du magazine trimestriel de l'ASS. Partie 2: One to watch – Lionel Ryter.
Le Championnat suisse de la montagne compte un nouveau protagoniste digne d’intérêt. À 23 ans, Lionel Ryter est la nouvelle étoile montante du sport automobile national. Le jeune mécanicien de Martigny a laissé une impression durable lors de sa première saison dans la catégorie des voitures de course jusqu'à 2 litres. Au classement final, seul Joël Burgermeister a récolté davantage de points que lui. Classé huitième, Ryter prend l’avantage sur les pilotes de renom que sont Philip Egli, Marcel Maurer ou Roland Bossy.
Mais qui est Lionel Ryter? Et comment un pilote peut-il atteindre un tel niveau dès sa première saison? La réponse à la deuxième question restera probablement son secret. «J'ai investi beaucoup de temps et d'énergie pour me préparer au mieux et j'avais l'intention de bien faire», confie-t-il simplement. «Je suis satisfait de ma première saison. Je ne connaissais pas les parcours et tout était nouveau pour moi.»
Lionel Ryter a attrapé le virus de la compétition dès son enfance. Son père, Jean-Pierre Bovier, dispute des courses de côte depuis 2009. «Je l'ai toujours accompagné», raconte Lionel. «L’idée de courir moi-même a muri en moi quand j'ai eu 18 ans. Hélas, la pandémie a retardé mes débuts. Mais en février 2022, j'ai acheté une Renault 2 litres et entrepris de la monter.»
Le jeune Valaisan a commencé à courir au niveau national lors du slalom d'Ambri. D'emblée, il a obtenu deux fois la 3e place de sa classe. Mais ces résultats ne sont pas les plus importants pour lui: «Il y a trois autres week-ends dont je suis particulièrement fier», confie le pilote de l'Ecurie 13 Etoiles. «Bure avec mon super-chrono de 2:32 min, Oberhallau où, sous la pluie et sans expérience, j'ai pu ravir la 3e place de la classe à Marcel Maurer et Les Paccots, où j'ai fêté ma première victoire de la classe avec un amortisseur avant défectueux.» En revanche, Lionel n'était pas satisfait de sa performance à Anzère. C'est justement lors de cette course sur ses terres qu'il a eu un problème de moteur: «C'était rageant, mais nous ferons mieux l'an prochain.»
Outre son père, Lionel Ryter est assisté par Eric Berguerand et Joël Volluz. Ils lui prodiguent des conseils, mais pas seulement: «Eric m'a déjà fourni des pièces de rechange. Et avec Joël, nous avons passé une journée sur circuit en compagnie de Victor Darbellay, qui a également acheté une Renault 2 litres et avec qui je suis très ami. Joël m'a aussi aidé à installer le système de palettes au volant et expliqué la géométrie et les réglages de la voiture.»
En 2024, Lionel Ryter veut poursuivre sa trajectoire parmi les voitures de course de 2 litres. Suivra-t-il un jour les traces de Berguerand et Volluz? «Pour l'instant, je me concentre sur la Formule Renault. Je n'aurais d’ailleurs pas le budget pour une monoplace de 3 litres. Mais qui sait, un jour, je roulerai peut-être aussi chez les grands.»
Ryter participera d'ailleurs en 2024 au nouveau championnat junior. Et il fait partie des favoris. Le délai d'inscription pour le championnat junior mixte – composé de quatre courses de côte et de quatre courses de slalom – dure encore jusqu'au 31 mars. Ceux qui souhaitent se mesurer avec Ryter & Co. peuvent donc encore s'inscrire en cliquant sur ce lien.
Lors de l'ouverture du WEC au Qatar, Peugeot, avec Nico Müller, a copié le drame de Toyota au Mans en 2016 et a roulé sans carburant en deuxième position. La Peugeot #93 a même été disqualifiée après la course.
Nico Müller et Peugeot ont été malmenés lors de leurs précédentes participations au championnat du monde d'endurance. Le meilleur résultat du Bernois a été jusqu'à présent une quatrième place à Bahreïn en 2022 et il s'en est fallu d'un cheveu qu'il ne monte sur le premier podium lors de l'ouverture du WEC au Qatar. Après de nombreux tours en tête, Müller & Co. étaient en deuxième position jusqu'au dernier tour, lorsque le coéquipier de Müller, Jean-Eric Vergne, est tombé en panne d'essence dans le dernier tour. La Peugeot 9X8 #93 a franchi la ligne d'arrivée (en mode électrique) en septième position. La frustration était grande. Et elle s'est encore aggravée. Vergne n'étant plus en mesure d'atteindre le parc fermé par ses propres moyens, la Peugeot de Müller a été disqualifiée. «C'est incroyable», secoue Müller. «Dans le dernier tour, nous sommes à court d'essence, probablement à cause d'un problème lors du dernier ravitaillement. Nous devons analyser ce qui s'est passé. C'est dur, nous aurions mérité la deuxième place aujourd'hui. Nous avons été dans le top 3 pendant toute la course, nous aurions trop aimé mettre la 9X8 à la retraite avec un résultat de premier plan.»
Le meilleur des cinq pilotes suisses d'hypercar a ainsi été Sébastien Buemi. Mais le Vaudois ne pouvait pas non plus se satisfaire de sa neuvième place. Les deux Toyota n'avaient pour une fois aucune chance. Les deux GR010 étaient les voitures les plus lourdes en raison de la balance des performances et n'ont donc jamais pu se battre pour une place sur le podium. Juste derrière Buemi, Neel Jani a terminé dixième sur la Proton-Porsche. En tant que troisième meilleur «privé», Jani a finalement été le seul Suisse à monter sur le podium.
Pour les deux novices du WEC, Edoardo Mortara (Lamborghini) et Raffaele Marciello (BMW), les premières se sont terminées respectivement aux 14e et 15e rangs, la BMW de Marciello ayant dû être remplacée par des freins dans la dernière heure. La Lambo de Mortara a été l'hypercar la plus lente sur l'ensemble du week-end. La victoire de la première course est revenue à l'équipe Penske-Porsche avec Estre/Lotterer/Vanthoor.
Dans le nouveau championnat GT3, le pilote Ferrari Thomas Flohr s'est classé 5e et Grégoire Saucy 14e. La McLaren du Jurassien a été bousculée dès le départ et a dû faire réparer sa suspension. Plus tard, la voiture de Saucy s'est également heurtée à une des Ferrari. La prochaine course du FIA WEC aura lieu mi-avril à Imola. Müller attaquera alors avec une nouvelle Peugeot.
La figure de proue suisse de la relève du sport de formule, Jenzer Motorsport, était en action à deux endroits à la fois ce week-end. Lors de l'ouverture de la Formule 3 FIA à Bahreïn (dans le cadre de la Formule 1), Jenzer et l'Américain Max Esteron se sont assurés une très bonne sixième place finale lors de la première course.
Jenzer Motorsport s'est encore mieux débrouillé dans la série d'hiver espagnole de Formule 4. Grâce aux deux troisièmes places du Hongrois Adam Hideg, l'équipe de Lyss a pu se réjouir à deux reprises d'une place sur le podium dans le classement Rookie. Pour Enea Frey, le troisième week-end de course à Alcaniz s'est terminé aux 24e, 16e et 16e places.
Deux professionnels suisses de la course automobile prendront le départ pour Porsche en 2024: Patric Niederhauser (32 ans) en GT Challenge, Alex Fontana (31 ans) en GT Open.
Patric Niederhauser et Alex Fontana ont quelques points communs. Outre le fait qu'ils ont presque le même âge et qu'ils sont tous les deux extrêmement rapides, ils sont allés jusqu'en GP3 (aujourd'hui Formule 3) en sport automobile. À l'époque, ils ont tous deux couru, entre autres, pour Jenzer Motorsport. Après leur carrière en Formule, les deux Young Driver Coaches Niederhauser et Fontana sont passés aux voitures de sport. En 2024, un autre point commun vient s'ajouter: Tous deux roulent pour Porsche – Niederhauser dans l'équipe Rutronik en GT World Challenge, Fontana pour Car Collection en GT Open.
Pour Niederhauser, c'est un retour dans une équipe avec laquelle il a déjà connu beaucoup de succès. En 2019, le Bernois a été le premier Suisse à remporter le titre de l'ADAC GT Masters avec son coéquipier sud-africain Kelvin van der Linde (à l'époque, sur une Audi R8 LMS GT3). Pour la saison 2024, il a de grandes ambitions après une année mitigée en DTM avec Audi. «Mes attentes sont grandes», déclare Nidi. «Je connais l'équipe, l'équipe me connaît et j'ai deux collègues rapides, Sven Müller et Julien Andlauer. Je suis en tout cas motivé et je veux mettre l'un ou l'autre point d'exclamation cette année!»
Fontana aussi est impatient que la saison commence. «Je me réjouis beaucoup de la nouvelle saison», déclare le Tessinois. «Pour moi, ce sera la première fois que je pourrai courir deux années de suite avec la même voiture et la même équipe, et Car Collection est un groupe de personnes que j'aime beaucoup. De plus, je suis très fier de courir la série complète avec Hash, qui vient de mon académie de course.»
Alors que la saison débutera pour Niederhauser les 6 et 7 avril au Castellet, Fontana a encore un peu de temps devant lui. Sa première course en GT Open aura lieu les 27 et 28 avril au Portugal.
Le coup d'envoi du Championnat suisse des slaloms 2024 n'aura pas lieu comme prévu à Bière. La course a été reporté de trois semaines. Le coup d'envoi sera donc donné les 27 et 28 avril à Frauenfeld.
Les rumeurs ont longtemps couru. C'est désormais une certitude: le slalom de Bière, qui devait initialement marquer le début du Championnat suisse des slaloms de cette année, est reporté de trois semaines. Le slalom près du Lac Léman aura désormais lieu les 4 et 5 mai.
Le championnat de slalom ne débutera donc que fin avril (27/28) dans le cadre des journées de courses d'automobiles à Frauenfeld. Sans le slalom de Romont, que le CO compétent a dû annuler cette semaine le cœur lourd, la saison de slalom suisse 2024 se présente comme suit:
27/28 avril, Frauenfeld
4/5 mai, Bière
18/19 mai, Bure
25/26 mai, Ambri (double événement)
22/23 juin, Chamblon
La nouvelle date de Bière supprime également la collision de dates avec les journées test de slalom à Ambri (13/14 avril).
L'annulation du slalom de Romont, communiquée en début de semaine, a également des répercussions sur le Championnat junior. Comme le slalom de Romont a été annulé, le comité des championnats a demandé au bureau de la CSN que le slalom de Bière soit désormais intégré au calendrier des championnats suisses juniors. Le bureau de la CSN a approuvé à l'unanimité cette demande d'adaptation du calendrier. Ainsi, les slaloms suivants comptent pour le championnat junior 2024: Frauenfeld, Bière, Bure et Chamblon.
Ralph Boschung (26 ans) a réussi presque tout ce qu'il a accompli dans le sport automobile à la force de sa volonté. Aujourd'hui, le «petit homme debout» a annoncé sa retraite.
Aucun pilote de course suisse n'a participé à autant de courses de Formule 2 que Ralph Boschung. Avec 120 courses, il occupe la quatrième place dans la liste des participants les plus assidus à la Formule 2. Seuls le Russe Artem Markelov (139), l'Allemand-Vénézuélien Johnny Cecotto jr. (133) et l'Italien Luca Filippi (132) ont pris plus souvent le départ de la Formule 2 (ou de la série qui l'a précédée, le GP2). Aujourd'hui, le jeune Valaisan de 26 ans a tiré un trait sur sa carrière en Formule 2.
«Il y a plusieurs raisons pour lesquelles j'ai arrêté», explique Boschung. «La raison décisive est ma santé.» Boschung souffre de douleurs cervicales depuis 2022. L'année où celles-ci sont apparues pour la première fois, il a dû renoncer à de nombreuses courses. Un spécialiste de Monaco avait alors diagnostiqué chez Boschung un syndrome des facettes, une maladie dégénérative de la colonne vertébrale. «Chez moi, ce sont les vertèbres supérieures, c'est-à-dire C1 et C2, qui sont touchées», précise Boschung. Il s'est certes senti mieux l'année dernière, «mais je ne me suis vraiment senti bien que pendant la pause hivernale». C'est à cette période que la décision de raccrocher le casque a été prise. La question de savoir s'il s'agit d'une fin définitive n'est pas encore tout à fait gravée dans le marbre. «Il ne faut jamais dire jamais», dit Boschung de manière éloquente, «mais pour l'instant, cela ne ressemble pas à un retour.» Ni en direction du sport GT, où les contraintes sur la nuque seraient moindres. «Je dois penser à ma santé», dit Boschung en grinçant des dents.
Mais un homme comme lui ne tournera définitivement pas le dos au sport automobile. Boschung a vécu pour sa passion comme personne d'autre. Sans manager, il s'est maintenu courageusement au plus haut niveau international pendant des années. Il a souvent connu des revers. Il n'était pas rare qu'il doive vivre selon la devise «de la main à la bouche». Déjà en GP3 2016, il n'a pas pu terminer la saison par manque d'argent. En 2017, 2018 et 2019, il en a été de même en Formule 2. Quatre années de suite, il a ainsi manqué la finale de la saison à Abu Dhabi. Mais à chaque fois, il était de retour lors des essais qui ont suivi la dernière course. Boschung – un homme debout? En quelque sorte, oui. En tout cas, quelqu'un qui ne s'est pas laissé abattre.
Interrogé sur son plus beau souvenir dans le sport automobile, Boschung l'élude: «Je n'aime pas regarder en arrière.» Il est néanmoins fier de ce qu'il a accompli. Et le fait qu'il ait enfin pu remporter sa première course de Formule 2 l'année précédente lors de la 96e tentative lors de l'ouverture à Bahreïn «était déjà un coup de foudre. Certes, j'avais déjà décroché quelques places de podium auparavant. Mais gagner une course, c'est tout simplement un sentiment encore une fois bien meilleur.» Le fait qu'il ait remporté cette victoire pour l'équipe espagnole Campos Racing l'a rendue encore plus spéciale. Le chef d'équipe Adrian Campos était décédé de manière inattendue en 2021. «Le fait d'être au sommet en son honneur et de voir l'équipe exulter m'a profondément touché», déclare Ralph.
Boschung a commencé sa carrière en karting. En 2012, il s'est lancé dans le sport automobile via la BMW Talent Cup. En 2015, il a finalement rejoint le GP3 avec Jenzer Motorsport en passant par les ADAC Formel Masters. Dès le troisième week-end de course à Silverstone, il est monté sur le podium.
La suite de l'histoire de Boschung n'est pas encore connue. Il est évident qu'avec son expérience, il peut être d'une grande aide pour les jeunes pilotes. L'homme de Monthey pourrait donc très bien s'imaginer un travail au-delà du mur des stands. «J'ai pris quelques décisions qui se sont révélées mauvaises par la suite. Je peux transmettre cette expérience.»
Auto Sport Suisse souhaite à Ralph beaucoup de bonheur et surtout une bonne santé pour la suite de sa vie!
La finale du Championnat suisse des slaloms à Romont est annulée. Le comité d'organisation a informé Auto Sport Suisse que la course ne pourrait pas avoir lieu en raison des conditions imposées par l'armée.
Le slalom de Romont a eu lieu pour la dernière fois en 2019. En 2024, il aurait dû marquer la fin de saison du Championnat suisse des slaloms les 21 et 22 septembre. Mais cela n'aura pas lieu. Le comité d'organisation autour du directeur de course Hans Pfäuti a informé Auto Sport Suisse que la course ne pourrait pas avoir lieu en raison des conditions imposées par l'armée.
«Nous aurions aimé organiser cette année le 50e slalom automobile de Romont et fêter ce jubilé», explique-t-on du côté du comité d'organisation. «Tout s'est longtemps présenté sous les meilleurs auspices, mais malheureusement, nous devons également annuler la manifestation de cette année. Les conditions de l'armée ne peuvent pas être remplies en raison des mesures de construction. Le terrain ne serait disponible que le vendredi à 16 heures et une grande partie du paddock ne pourrait pas être utilisée. De plus, la route serait en mauvais état.»
Le comité d'organisation a également émis des réserves en matière de sécurité. Le parcours aurait dû être adapté au chantier. Le temps n'aurait pas suffi pour procéder à ces adaptations. «Toutes ces circonstances et les incertitudes qui en résultent nous ont malheureusement contraints à annuler, le cœur lourd, la manifestation de cette année. Nous restons en contact avec l'armée et espérons que nous pourrons tout de même organiser un jour le 50e slalom automobile de Romont.»
Le Championnat suisse des slaloms s'achèvera donc – comme en 2023 – avec la course de Chamblon les 22 et 23 juin. Au total, cinq manifestations sont au programme, le slalom d'Ambri étant à nouveau considéré comme une double manifestation.
Lors de sa réunion du 14 février 2024, la Commission nationale du sport (CNS) a approuvé les séries suivantes pour 2024:
Automobile:
Renault Classic Cup, RC2401 /NAT, www.renault-classic.ch
Trophée Michelin Alps, TMA2402 /NAT, www.tropheemichelinalps.com
Trophée Michelin Alps Open, TMAO2403 /NAT, www.tropheemichelinalps.com
*Porsche Sports Cup Suisse, PSC2404 /NAT, www.porschemotorsportclubsuisse.ch
Suzuki Swiss Racing Cup, SSRC2407 /REG, www.suzuki.ch
**PSA Transition Trophy, PASATT2408 /REG, www.ecurie-dynamic.ch
* Dans le domaine Porsche, les règlements de la Porsche Drivers Competition et de la Porsche Slalom Cup sont encore en attente et seront approuvés ultérieurement.
** Le Trophée PSA Transition, nouvellement créé, est ouvert aux véhicules des marques Citroën et Peugeot des groupes N et A dans les classes de cylindrée ≤1400 cm3 et 1401-1600 cm3 dont l'homologation a expiré. Elle doit permettre aux participants de continuer à faire évoluer leurs véhicules de manière compétitive lors de manifestations sportives de course sous l'égide de l'ASS et de se mesurer à des personnes partageant les mêmes idées dans leurs propres classements.
Karting:
Swiss Historic Kart Cup, SHKC2401 K/REG, www.swisshistokart.ch
Kappelen Trophy, KT2402 K/Club, www.kappelentrophy.ch
Vega Trofeo, VT2403 K/REG, www.vegatrofeo.ch
Les règlements définitifs des séries seront publiés sur les plateformes respectives et sur www.motorsport.ch après avoir été complétés par les organisateurs. Pour des informations actualisées, nous vous prions de vous adresser directement aux organisateurs des différentes séries.
Karen Gaillard (22 ans) n'a commencé le karting qu'à l'âge de 15 ans. Pour la nouvelle saison, elle a fait un grand pas en direction du Mans en rejoignant l'équipe «Iron Dames».
Pour Karen Gaillard, Pâques et Noël ont pour une fois eu lieu en février. La Fribourgeoise d'origine est désormais pilote chez Iron Dames en Michelin Le Mans Cup. Dans l'équipe fondée en 2018 par Deborah Mayer, elle rencontre entre autres Rahel Frey, qui se retirera en 2024 en tant que pilote de course, mais qui est plus que jamais sollicitée dans son rôle de manager d'équipe. Au total, Iron Dames a neuf pilotes sous contrat. Gaillard est, avec Frey, la deuxième Suissesse. Outre le sport automobile, Mayer est également présente dans le sport équestre. Sept autres cavalières de saut d'obstacles y portent haut les couleurs d'Iron Dames.
Pour Gaillard, le passage chez Iron Dames est un pas de plus vers Le Mans. La Romande, qui aura 23 ans en juin, rêve depuis des années de participer à la classique des 24 heures de la Sarthe. Aussi parce qu'elle a compris très tôt que la voie du sport de formule n'était pas finançable. Cette pilote tardive (Gaillard n'a commencé le karting qu'à l'âge de 15 ans) a fait ses premiers pas dans le sport automobile lors du Cupra Young Driver Challenge, qu'elle a remporté en 2019 en tant que dernière pilote de promotion. Après une année en TCR, Gaillard est passée à l'endurance en 2021. Elle faisait alors partie de l'école de pilotage La Filière Endurance au Mans. En 2022, sa carrière a connu un coup d'arrêt. La compétition française de sprint GT «Mitjet 2L» n'était pas vraiment un pas en avant. Mais Gaillard a continué à se battre et, l'année précédente, elle s'est classée deuxième dans les prototypes des Ultimate Cup Series aux côtés de Grégory de Sybourg, petit-fils de la légende suisse de la course automobile Jo Siffert.
En 2024, elle participera à la Michelin Le Mans Cup. Le coup d'envoi pour Gaillard sera donné le 13 avril avec la première course à Barcelone. Au total, six courses sont prévues au programme. Le point culminant de la saison sera bien sûr la course des 24 heures à la mi-juin. Il faudra probablement attendre encore un peu avant que Gaillard ne puisse disputer les «vraies» 24 heures du Mans. Mais chez Iron Dames, elle est au bon endroit. Il ne reste plus qu'à trouver le bon moment.
Comme lors des dernières éditions, nous publions ici l'un ou l'autre article du magazine trimestriel de l'ASS. Partie 1: Que fait donc Andrea Chiesa?
Les trois derniers Suisses à avoir pris le départ d'un GP de F1 s'appellent Sébastien Buemi (2009-2011), Jean-Denis Delétraz (1994/1995) et Andrea Chiesa (1992). Ce dernier en a disputé dix et a passé la barre des qualifications à Mexico, Barcelone et Magny-Cours. Il n'était pas possible de faire beaucoup mieux avec la peu performante Fondmetal GR01. Surtout pour le Tessinois, vu sa grande taille. «J’ai toujours été à l’étroit dans le cockpit», confie-t-il, «c'est sans doute pour cela qu'il m'a toujours manqué la dernière petite dose de confiance dans la voiture.»
En 1992, Chiesa n'a pas eu beaucoup de temps pour se préparer lorsqu'il a réalisé son rêve de faire de la formule 1, grâce à un sponsoring provenant d'Italie. «Les premiers essais libres du GP d'Afrique du Sud ont également été mon premier test.» L’ex-pilote âgé aujourd'hui de 59 ans est loin d’en rire. «Les expériences faites en F1 m'ont profondément frustré. Pendant un certain temps, je ne voulais même plus regarder les courses à la télévision.» Comme Fondmetal, l'écurie qui a succédé à Osella, était notoirement sous-financée, Chiesa a souvent dû patienter. Ce n'est qu'à Magny-Cours, après huit courses, qu'il a reçu la nouvelle monoplace GR02, hélas détruite dès son premier engagement. «À l'époque, je faisais tout moi-même», explique Chiesa. «Il aurait peut-être mieux valu que j'aie un manager.»
Après la formule 1, le pilote de Comano s’envole pour les États-Unis. Mais cette aventure résulte également d’un «appel de dernière minute». Quand son père décède en 1994, le sport automobile passe soudain au second plan. Alors âgé de 30 ans, Andrea Chiesa reprend temporairement les rênes de l’affaire familiale, une aciérie située en Lombardie. C’est grâce à Loris Kessel qu’il revient à la course automobile. Andrea, le seul Suisse avec Gregor Foitek à avoir remporté une course de F3000 de la FIA, garde un bon souvenir de ses années passées en GT (Enna 1989). «C'était la plus belle période du sport automobile», se remémore-t-il. «Notamment parce qu’en GT, le team était plus important que le pilote en tant qu’individu.»
Né à Milan d'un père italien et d'une mère bâloise, Andrea Chiesa a disputé sa dernière course en 2012. Il est toutefois resté lié au sport automobile en commentant la F1 sur la radio-télévision suisse italienne. Sa deuxième passion est le VTT. «J'ai fondé il y a dix ans 'Yep Components', une entreprise qui fabrique des pièces spéciales, notamment des tiges de selle télescopiques», raconte celui qui aime la pratique du vélo et à qui on demande régulièrement si la compétition ne lui manque pas: «Bien sûr que ça me manque, mais il y a un temps pour tout. Avec le VTT, j'ai trouvé une nouvelle passion. La sensation d'aller à la limite avec ces vélos est similaire à procurée par la course automobile.»
Ricardo Feller et Raffaele Marciello, les deux meilleurs pilotes GT3 suisses, ont tenté une nouvelle fois de remporter enfin les 12 heures de Bathurst ce week-end au Mont Panorama en Australie.
Il s'agit sans doute de la course la plus célèbre d'Australie. Et aucun Suisse n'a encore réussi à inscrire son nom au palmarès du circuit de Mount Panorama. En 2024, les 12 heures de Bathurst, qui marquent le début du GT-Challenge intercontinental, ont certes été très passionnantes et marquées par une météo capricieuse, mais du point de vue suisse, la course classique s'est terminée de manière décevante. Raffaele Marciello s'est tout de même classé 5e pour ses débuts chez BMW, en compagnie de l'as de la moto Valentino Rossi et du Belge Maxime Martin, ce dernier ayant lancé une attaque qui n'a malheureusement pas abouti en tentant de monter sur le podium...
Le deuxième fer de lance suisse, Ricardo Feller, n'a pas franchi la ligne d'arrivée. L'Audi MPC numéro 2 a abandonné. La voiture menée par l'Australien Brad Schumacher a lutté pendant toute la course contre une direction qui penchait. Après dix heures, le problème était devenu si important que l'équipe a retiré l'Audi par mesure de sécurité.
La victoire est revenue à la Porsche Manthey avec Matt Campbell, Laurens Vanthoor et Ayhancan Güven. Marciello a déclaré après la course: «C'était une course difficile. Je pense que nous aurions pu obtenir un meilleur résultat, mais à la fin, nous avons fait quelques erreurs et perdu trop de temps. Malgré tout, ce sont de bons points pour le championnat. Nous essaierons de faire mieux la prochaine fois.»
Jenzer Motorsport continue lui aussi d'attendre ses premiers points lors des Formula Winter Series en Espagne. Lors de la deuxième course à Valence, c'est à nouveau le rookie Enea Frey qui a obtenu le meilleur résultat de l’équipe du week-end avec une 15e place. La course se poursuivra le premier week-end de mars avec la troisième course à Aragón.
En principe, des réservoirs de sécurité de type FT3 auraient dû être introduites dans les classes E1, IS, ISA, ISN et IS/R à partir du 1er janvier 2025. La CSN a décidé maintenant qu'une introduction obligatoire pour ces classes n'aura pas lieu pour le moment.
Mercredi, la Commission Nationale du Sport (CNS) a tenu sa première réunion de l'année. L'un des thèmes abordés concernait les réservoirs de sécurité. Il était prévu que les véhicules des catégories E1, IS, ISA, ISN et IS/R doivent utiliser un nouveau réservoir de sécurité de norme FT3 à partir de 2025. Malheureusement, ce type de citerne a une durée de vie très courte (cinq ans) et son installation nécessite un certain nombre de modifications. Comme, selon le comité technique, il n'y a pas d'arguments de sécurité en faveur d'une introduction obligatoire et que la modification entraînerait en outre des coûts considérables, il a été proposé à la CSN de suspendre l'entrée en vigueur de l'obligation d'équipement en citernes de sécurité prévue pour 2025.
La CSN a approuvé cette proposition à l'unanimité et renonce ainsi (pour le moment) à une introduction obligatoire dans les catégories NAT susmentionnées. Pour toutes les autres catégories, l'obligation est maintenue.
En 2024, Auto Sport Suisse organisera une Coupe des Dames, toutes compétitions confondues. Celles qui souhaitent y participer – pilotes ou navigatrices – peuvent s'inscrire jusqu'au 1er mars.
Cette année, Auto Sport Suisse organise pour la première fois une coupe des dames inter-compétition dans le sport automobile. Celles qui ne se sont pas encore inscrites peuvent le faire jusqu'au 1er mars 2024. Le formulaire d'inscription est joint ci-dessous. L'inscription est gratuite.
La Coupe des Dames s'adresse à toutes les Ladies (titulaires d'une licence de course suisse) qui participent à des courses automobiles nationales ou internationales. Afin de tenir compte du grand nombre de copilotes féminines en rallye, les copilotes féminines seront également prises en compte dans l'attribution des points. Les participantes à la Coupe des Dames doivent à chaque fois remettre leurs résultats au secrétariat pour évaluation dans les deux semaines suivant la course à laquelle elles ont participé.
Nous espérons que vous serez nombreux à y participer et restons à votre disposition pour répondre à vos questions ou à vos doutes.
La saison 2024 du WEC débutera le 2 mars au Qatar. Sept Suisses figurent sur l’«entry list» qui vient d'être publiée – dont cinq dans la catégorie des hypercars.
Dans un peu moins de deux semaines, le Championnat du monde d'endurance débutera au Qatar. Sept Suisses seront également au départ, dont cinq dans la catégorie Hypercars, deux dans la catégorie LMGT3, qui remplacera la LMGTE en 2024.
Du point de vue suisse, le favori pour de nouvelles victoires et de nouveaux titres est bien entendu Sébastien Buemi. Le Vaudois entame sa onzième (!) saison complète avec Toyota. Il a déjà été sacré champion du monde à quatre reprises avec le constructeur japonais. Il a gagné autant de fois les 24 Heures du Mans. Bien que la grille de départ au Qatar compte 19 hypercars et que la concurrence soit sur les talons de Toyota, Buemi & Co. sont les candidats les plus chauds pour une victoire d'ouverture.
Nico Müller entame lui aussi sa troisième année d'hypercar avec Peugeot. Les attentes envers les Français ont augmenté. Müller attend encore son premier podium avec l'ancien vainqueur du Mans. Une quatrième place à Bahreïn en 2022 est le meilleur résultat obtenu jusqu'à présent. Neel Jani n'a que trois courses (dans le cadre du WEC) à son actif avec la Proton-Porsche. Au Petit Le Mans 2023, dans le cadre de l'IMSA, le Seelandais a déjà pu sabrer le champagne en terminant troisième. A Daytona (qui fait également partie de l'IMSA), Jani avait terminé cinquième.
Raffaele Marciello prend un nouveau départ. Le Tessinois disputera au Qatar sa première course d'hypercar pour BMW. Marciello, qui a gagné à peu près tout ce qu'il y a à gagner en GT3, partagera le cockpit avec Dries Vanthoor (B) et Marco Wittmann (D) lors de sa première course pour l'équipe WRT. Edoardo Mortara fête également sa première. Le Genevois pilote la nouvelle Lamborghini SC63 de l'équipe Iron Lynx avec Mirko Bortolotti et l'ex-pilote de F1 Daniil Kvyat.
Dans la nouvelle catégorie GT3 (avec 18 voitures au départ), Thomas Flohr (Ferrari 296/AF Corse) et le débutant GT3 Grégoire Saucy (McLaren 720S/United Autosports) porteront haut les couleurs suisses. Rahel Frey ne sera pas au départ. La Soleuroise a déjà annoncé en 2023 qu'elle souhaitait prendre du recul. Son équipe Iron Dames est au départ avec Michelle Gatting, Sarah Bovy et Doriane Pin.
La catégorie LMP2 n'est également plus de la partie. Pour la première fois depuis la création du WEC (2012), la deuxième division des prototypes n'est plus annoncée, car la grille de départ est déjà remplie en raison d'une forte demande d'engagements d'hypercars. Lors des 24 Heures du Mans, la classe LMP2 devrait toutefois continuer à être disputée avec 15 voitures.
La Bernina Gran Turismo aurait dû avoir lieu cette année du 26 au 29 septembre. L'organisateur vient d'annoncer que la prochaine édition de la BGT n'aura pas lieu avant 2025.
L'organisateur de la Bernina Gran Turismo, la societè Internationale St. Moritzer Automobilwochen AG, a informé Auto Sport Schweiz que l'édition 2024 n'aurait pas lieu. La Bernina Gran Turismo devrait revenir en 2025, et ce – selon l'organisateur – avec des célébrations de premier plan et un engagement total pour la dixième édition.
La Bernina Gran Turismo, qui s'est établie au cours des dix dernières années comme une marque solide dans le panorama Suisse et International des courses de côte, aurait dû avoir lieu cette année du 26 au 29 septembre.
Vous trouverez plus d'informations sur la Bernina Gran Turismo en cliquant sur ce lien.
C'est avec 20 points d'avance que Louis Delétraz a abordé le dernier week-end de course des Asian Le Mans Series. Le titre était à sa portée, mais son coéquipier est entré en collision lors d'une phase de safety car...
Louis Delétraz avait l'occasion de décrocher un nouveau titre LMP2 ce week-end. Mais il n'en a rien été. Lors de la première course (sur deux) à Abu Dhabi, son coéquipier Ahmad Al Harthy d'Oman est justement entré en collision avec le leader de la catégorie GT lors d'une phase de safety-car. L'accidentde la première course a relégué Delétraz à la deuxième place du classement intermédiaire, à trois points du leader de l'équipe LMP2 du Portugal.
Lors de la deuxième course du dimanche, la #99 s'est à nouveau élancée de la pole position. Tout était donc encore possible. Mais une pénalité pour l'accrochage de la veille et un problème mécanique ont relégué Delétraz & Co. à la 11e place. Pour Delétraz, la campagne asiatique s'est tout de même terminée sur le podium, à la troisième place, mais la déception était grande. Après tout, ils avaient 20 points d'avance avant la finale d'Abu Dhabi. Il y a eu un titre suisse en LMP3: L'équipe Cool Racing sur une Ligier JS P320 Nissan avec Alexander Bukhantsov et James Winslow a remporté le championnat grâce à deux deuxièmes places, avec une très courte avance de trois points.
«L'équipe a dû reconstruire une nouvelle voiture pendant la nuit avec un nouveau châssis», explique Delétraz. «Mais malheureusement, nous avons eu des problèmes électroniques et nous étions environ trois secondes plus lents que nos concurrents.»
Enea Frey a également fêté un premier succès. Lors de son premier week-end de course dans la série hivernale de Formule 4 en Espagne, il a terminé la deuxième course à la 14e place dans des conditions difficiles et a ainsi assuré le meilleur résultat de Jenzer Motorsport.
Champions Week au lieu de Champions League! Semaine après semaine, nous vous présentons les champions suisses les uns après les autres. Cette semaine, c'est au tour (dans la dernière partie) des vainqueurs des catégories historiques des rallyes: Pascal Perroud/Quentin Marchand (vainqueurs VHC 2023) ainsi que Laurent Pernet/Florence Pernet (vainqueurs VHRS 2023).
En fait, Pascal Perroud n'avait pas prévu de participer à la Coupe Suisse des Rallyes Historiques (VHC) en 2023. La motivation n'était pas forcément grande, explique l'homme originaire de Duillier, au bord du lac Léman. Ce n'est que trois semaines avant le début de la saison que celle-ci a été bouclée. Un appel du copilote Quentin Marchand a «convaincu» Perroud. Le reste appartient à l'histoire. Perroud/Marchand ne se sont pas contentés de remporter l'ouverture de la saison dans le Jura, ils ont également enchaîné les victoires au Rallye du Chablais, au Rallye de Bourgogne et au Rallye Mont-Blanc Morzine. Comme Eddy Tapparel, le seul concurrent encore en lice pour le championnat, n'a pas marqué tous ses points au Tessin en l'absence de Perroud, Perroud/Marchand étaient déjà assurés de remporter le VHC avant la finale de la saison en Valais.
Perroud aurait également aimé remporter le Rallye du Valais. Mais ce triomphe lui a été refusé. Le duel entre le pilote de la BMW M3 et Florian Gonon (sur Ford Escort RS1600) n'a pas eu lieu, car Perroud est sorti de la route dans la première épreuve spéciale sur un sol glissant et a endommagé sa roue avant droite. Il a certes réussi à franchir la ligne d'arrivée en boitant, mais il a dû se contenter de regarder à partir de la deuxième épreuve. « Heureusement, j'avais déjà le titre en poche», explique Perroud. «Mais j'aurais bien sûr aimé gagner ce rallye de fin de saison. Mais c'était comme si j'étais sur du verglas. J'ai tout simplement foncé tout droit dans le dernier virage de la première spéciale.»
Aujourd'hui âgé de 42 ans, Perroud n'a pas fait de rallye dès le début comme beaucoup de ses concurrents. Ce Vaudois de grande taille a commencé en 2001 en Renault Clio Cup. A partir de 2006, il a couru en Mazda Cup – les deux sur circuit. Lorsqu'il a été engagé (par hasard) comme «ouvreur» au Rallye du Valais en 2006, l'avenir était clair pour Perroud. «Depuis, je n'ai plus jamais participé à une course sur circuit», explique Pascal, qui a acheté sa BMW M3 actuelle en 2020 et participe depuis lors à des rallyes historiques. Auparavant, Perroud faisait partie intégrante des meilleurs pilotes de rallye suisses. Perroud conduisait une Ford Fiesta R5 de l'équipe Lugano Racing. Il a ainsi terminé deuxième au classement général du Rallye-SM en 2015. «Ce fut une belle saison et un duel passionnant avec Grégoire Hotz», se souvient Perroud. On ne sait pas encore si l'ancien champion du Clio-R3 Trophy défendra son titre VHC en 2024. Une chose est sûre: Perroud sera au départ de l'ouverture de la saison, le Critérium Jurassien, les 19 et 20 avril. «Mais je ne sais pas encore si ce sera avec la BMW ou dans un Rallye R2...»
Tout aussi dominant que Perroud en VHC et également au volant d'une BMW, mais sur une 325ix, le couple Laurent et Florence Pernet s'est illustré dans la catégorie VHRS, la Coupe Rallye Historique de Régularité, une compétition organisée pour la première fois, donc, où la régularité de conduite est au premier plan. Pernet/Pernet, originaires de Brot-Plamboz, une petite commune du canton de Neuchâtel, ont remporté la victoire dans leur catégorie dans le Jura, au Chablais, en Bourgogne et, en fin de saison, en Valais.
Mécanicien automobile de formation, Pernet a toujours été un passionné de sport automobile. «Mais je n'ai jamais participé à un championnat et je n'étais actif qu'en LOC ou j'allais à Dijon avec des collègues.» Lorsque la nouvelle compétition de régularité a été annoncée début 2023, il était clair pour Pernet qu'il voulait y participer. «Je voulais absolument partager ma passion avec ma femme Florence. La Coupe Rallye Historique de Régularité était donc exactement ce qu'il nous fallait.»
Ce n'est pas parce qu'il s'agit d'une compétition de régularité que la conduite tranquille est de mise au VHRS. «Sur certaines épreuves, nous devons vraiment nous dépêcher», explique Pernet. «Surtout sur les plus longues spéciales, quand il faut par exemple passer un col.» Les consignes à ce sujet sont données par l'organisateur. En règle générale, le temps de référence que les équipes VHRS doivent réaliser se situe dans les limites d'environ 75 pour cent des participants VHC. «Cela signifie que nous ne devons perdre que 25 pour cent par rapport à l'équipe VHC la plus rapide», explique Pernet.
Contrairement à Perroud, le couple Pernet entend défendre définitivement son titre. Un récent accident de ski de Florence Pernet pourrait encore entraver ce plan. Mais Laurent Pernet a bon espoir que la BMW gris argent sera au départ du Critérium Jurassien. A l'ASS, nous souhaitons un bon rétablissement et à tous les champions respectivement les vainqueurs des coupes 2023 beaucoup de succès pour la défense de leur titre. L'un d'entre eux a fait ses adieux à l'étranger pour 2024: Jonathan Hirschi, champion de rallye, a annoncé qu'il disputerait cette année le Championnat de France des rallyes sur asphalte.
Les vainqueurs suisses du Rallye Monte-Carlo Historique de l'année dernière ont pu prendre le départ avec le numéro 1. Ils n'ont pas réussi à défendre leur titre. Néanmoins, Enz/Seeberger ont à nouveau été très rapides.
L'année dernière, Claudio Enz et Cristina Seeberger avaient remporté la 25e édition du Rallye Monte-Carlo Historique de manière sensationnelle! Le duo n'a malheureusement pas connu le même succès lors de l'édition de cette année. Néanmoins, le commissaire technique grison de 33 ans et sa copilote peuvent être satisfaits. Avec leur Lancia Fulvia 1.3 S de 1970, ils ont obtenu la 16e place parmi les 207 équipes classées. Enz/Seeberger ont ainsi été le meilleur équipage suisse. Carlo et Ferruccio Nessi (sur une Mini Cooper S de 1965) ont franchi la ligne d'arrivée cinq places seulement derrière eux. Un autre duo suisse s'est classé parmi les 100 premiers: Hans et Fabienne Luginbühl ont obtenu la 78e place sur une Lancia Fulvia HF 1.6 de 1969. Dans le classement par équipe, l'équipe «Auto Engiadina/Kessel» a obtenu la 9e place. La victoire finale est allée cette fois à la Belgique. Michel Decremer et Jennifer Hugo ont remporté la 26e édition sur une Opel Ascona 400.
Daniel Allemann (65 ans) a participé à sa dernière course lors des 24h de Dubaï. Le Soleurois revient sur une carrière de gentleman bien remplie et déclare: «Je ne m'ennuierai pas non plus à l'avenir!»
Fini, terminé, ça suffit! Daniel Allemann a participé à sa dernière course en janvier, lors des 24 heures de Dubaï. Le Soleurois a terminé sa carrière de pilote de course là où il a remporté sa plus grande victoire. En 2017, il a remporté le point culminant de la saison des Creventic Series avec Herberth Motorsport. Il avait alors à ses côtés son partenaire commercial Ralf Bohn, les frères Alfred et Robert Renauer, qui dirigent l'équipe depuis 2012, ainsi que Brendon Hartley, qui, après un intermède en Formule 1 chez Toro Rosso, court depuis 2020 avec Sébastien Buemi chez Toyota dans le WEC, où il a déjà remporté deux victoires au Mans aux côtés du Suisse romand. «Dubaï 2017, c'était le pied», dit Allemann. «Mais la même année, nous avons aussi gagné à Spielberg, au Castellet et à Austin.»
Allemann a fait ses premiers pas dans le sport automobile il y a plus de 40 ans. A l'époque, il courait en Suisse dans la VW-Golf-Cup. La troisième année, pleinement motivé mais encore un peu vert derrière les oreilles, il a cassé sa voiture à Hockenheim. Après cela, il y a eu une période de calme en ce qui concerne le sport automobile. Allemann s'est mis à son compte et a développé avec succès sa propre entreprise. Ce n'est qu'en 2010 qu'il est revenu à la course automobile. «A l'époque, j'ai acheté une voiture de Cup et je l'ai utilisée pour des trackdays. Mais ce n'était pas si simple. J'avais besoin d'aide pour régler la voiture et j'ai frappé à la porte de Herberth Motorsport. C'est ainsi que la collaboration a commencée.»
Allemann a d'abord disputé la Porsche Sports Cup Germany, puis la Porsche Carrera Cup. En 2015, il a participé à sa première course d'endurance au Mugello – qu'il a d'emblée remportée. En 2017, il a ensuite remporté le grand triomphe à Dubaï. «Je me souviens encore que Porsche a insisté pour que Brendon Hartley prenne le volant. Hartley faisait alors partie de l'équipe d'usine Porsche en LMP. Il n'avait aucune expérience avec la Porsche GT3 et le vendredi, il était deux secondes plus lent que Ralf et moi. Jusqu'à la course, il a bien sûr rétabli la hiérarchie. Mais c'était une expérience très spéciale.»
En 2022 – également à Dubaï – Allemann a eu un mauvais accident lors des essais. Il a percuté les barrières à une vitesse de 150 km/h. L'équipe a ensuite dû renoncer à la course. «Je pensais que ma carrière était terminée. Et comme j'avais déjà des idées de retraite à l'époque, je voulais aussi arrêter. Mais ma femme m'a dit: ‹Tu ne peux pas arrêter après un accident, tu dois arrêter quand c'est le plus beau.›» Allemann a donc joué les prolongations. Certes, l'édition 2024 à Dubaï s'est également terminée par un accident. Mais ce n'était pas de sa faute. «Quand j'ai passé la voiture, nous étions en deuxième position. Ensuite, l'un de nos pro a malheureusement glissé sur une trace d'huile. Pour ma part, j'ai eu une fin de course conciliante.»
Allemann n'a pas peur de s'ennuyer, même si, sur le plan opérationnel, il est également sur le déclin dans sa propre entreprise. Depuis 2015, il est titulaire d'un brevet d'hélicoptère et possède son propre hélicoptère. En outre, il aime faire du vélo, se réjouit de faire de l'escalade avec son fils qui est guide de montagne et, par-dessus le marché, il est devenu grand-père. Que demander de plus?
La saison 2023 a été décevante pour Thomas Amweg. Un changement de véhicule – de la Reynard-F3000 à un prototype Nova – devrait donner des ailes au rapide Argovien cette saison.
Ce n'était pas l'année de Thomas Amweg. La Reynard 95D, restaurée à grands frais et pilotée en 2012 par Joël Volluz, qui s'était classé deuxième du Championnat suisse de la montagne à ce temps là, n'a pas vraiment trouvé son rythme de croisière. Le moteur AC-Cosworth à l'arrière n'a jamais déployé les forces qu'il avait autrefois. Amweg n'avait aucune chance contre Steiner, Berguerand et Faustini. Cela devrait changer en 2024. Grâce au sponsor et promoteur Phimmoracing, c'est-à-dire Hans Peter, Amweg prend un nouveau départ dans le groupe E2-SC. Cette fois-ci avec un prototype, une Nova NP 01, que l'écurie argovienne a repris au Français Sébastien Petit, qui l'a utilisé avec succès en 2021/2022 dans la FIA Hillclimb Cup et le Championnat d'Europe de la montagne.
Pour être compétitif dès le début, Amweg mise sur un puissant moteur turbo de 1,75 litre qu'il a commandé à Helftec. En termes de motorisation, Amweg possède donc le même moteur que Marcel Steiner dans sa LobArt: «Nous nous sommes dit que si nous voulions être compétitif, nous devions investir», explique le fils du roi de la montagne Fredy Amweg. Seule la boîte de vitesses fait la différence. «Nous devons nous contenter d'une boîte de vitesses plus faible d'un cran, car la boîte de vitesses plus puissante n'est actuellement pas disponible», raconte Amweg, le vainqueur du Gurnigel en 2019.
Actuellement, la voiture est en cours de montage. Fin février, elle devrait passer au banc d'essai chez Helftec à Hildisrieden. Comme son prédécesseur, le Reynard 95D, la Nova NP 01 devrait être peinte dans le rouge typique de Phimmo. Interrogé sur son objectif sportif, Amweg déclare: «Je pourrais dire maintenant que la première année sera une année d'apprentissage. Et que nous attaquerons la deuxième année. Mais cela ne me correspond pas et ne correspond pas à notre philosophie. En fait, nous voulons nous placer dès le début dans le peloton de tête – tout en sachant que ce ne sera certainement pas facile vu la concurrence.»
Afin d'être aussi bien préparé que possible pour le début de la saison suisse à Hemberg le 9 juin, Amweg prévoit d'abord l'une ou l'autre course de côte à l'étranger. Pour l'instant, la course de côte d'Eschdorf (LUX), les 4 et 5 mai, figure en tête de l'agenda du jeune père de famille, qui se réjouit de voir que l'euphorie est revenue dans l'équipe. «L'ambiance a un peu souffert l'année dernière», explique Amweg. «La technique était dépassée et nous avons tous très vite compris que nous n'aurions aucune chance avec cette voiture.»
La situation pourrait être très différente en 2024. Pour les trois premiers du championnat suisse de la montagne, il s'agit de s'habiller chaudement. Tout observateur neutre peut se réjouir de la présence d'un autre crack de haut niveau dans le Championnat suisse de la montagne.
Louis Delétraz est en passe de remporter un nouveau titre. Le lauréat de l'ASS Award a remporté sa deuxième victoire dans l'Asian Le Mans Series à Dubaï.
La collection de coupes de Louis Delétraz ne cesse de s'agrandir. Ce week-end, le jeune Genevois de 26 ans a remporté la troisième manche des Asian Le Mans Series à Dubaï. Avec ses deux coéquipiers, le Russe Nikita Mazepin (ancien pilote de la Formule 1) et l'Omanais Ahmad Al Harthy, Delétraz a franchi la ligne d'arrivée avec 3,5 secondes d'avance sur la deuxième LMP2 la plus rapide. Pour Delétraz, il s'agissait de sa deuxième victoire en ALMS, après celle obtenue lors de la course d'ouverture en Malaisie en décembre. Au championnat, l'ancien pilote d'essai de Formule 1 chez HaasF1 est en tête avec 20 points d'avance. La finale aura lieu le week-end prochain à Abu Dhabi. Deux courses y seront disputées (comme en Malaisie), l'une le samedi, l'autre le dimanche.
Un triomphe suisse a également eu lieu en LMP3. L'équipe Cool Racing a également remporté sa deuxième victoire de la saison et est en tête du classement LMP3 (comme Delétraz).
Les Formula Winter Series débutent ce week-end à Jerez. Outre Jenzer Motorsport, Maffi Racing de Genève a également un Suisse au départ.
L'équipe Maffi Racing entame en 2024 sa troisième saison. Lors de ses débuts en 2022, Elia Sperandio a couru pour les Genevois en Formule 4 italienne. Une douzième place a été le meilleur résultat de ce pilote solitaire originaire de Mels, dans le canton de Saint-Gall. L'année précédente, l'équipe dirigée par le propriétaire et chef d'équipe Daniel Maffi a réduit la voilure. Du moins en ce qui concerne les courses. Elle n'a pris le départ qu'au Castellet, avec un Colombien dans le cockpit. «Nous avons commencé notre Driver Development Program l'année dernière. Nous avons fait beaucoup de tests et avons maintenant neuf pilotes dans notre pool. Au moins trois d'entre eux participeront à des courses cette année.»
Outre le championnat italien, la plus importante série de F4 au monde, l'équipe du Lac Léman participe aux Formula Winter Series, qui débutent ce week-end à Jerez (E). Dans le cockpit se trouve également un Suisse: Nathanaël Berreby. Le jeune homme de 16 ans possède, outre la nationalité suisse, celle du Panama. Berreby participera également au championnat italien et au championnat d'Europe de l'Est (CEZ) pour Maffi Racing.
Un autre pilote suisse n'a pour l'instant effectué que des essais: Tristan Rajakoski. Ce Genevois de 17 ans aux racines finlandaises a participé en 2023 à quatre des cinq courses du Championnat suisse de karting dans la catégorie KZ2 pour Spirit Racing. En parlant de kart, le fils de Daniel, Maxime (12 ans), pourrait lui aussi bientôt faire partie du programme des jeunes talents de la Formule 4 dans un avenir proche. Après avoir terminé deuxième du VEGA Trofeo 2023 chez les Superminis, Maxime va courir cette saison chez les Juniors. «En plus du VEGA Trofeo et/ou du Championnat suisse, Maxime devrait également acquérir de l'expérience à l'étranger», explique son père.
La semaine prochaine, la saison de Formule 4 débute avec les Formula Winter Series en Espagne. L'équipe Jenzer Motorsport de Lyss sera également au départ – avec un nouveau jeune talent suisse.
Il y a deux ans, Jenzer Motorsport a fait la «une» du magazine Auto Sport Suisse. A l'époque, nous avions rassemblé, avec l'aide d'Esther Lauber, la compagne d'Andreas Jenzer, tous les noms de tous les pilotes suisses qui avaient couru pour Jenzer Motorsport. Il y en avait 55 à l'époque! En 2024, un autre viendra s'ajouter à la liste: Enea Frey. Le jeune homme de 15 ans, originaire d'Auenstein dans le canton d'Argovie, participera à sa première course pour l'équipe de Lyss les 10 et 11 février. Le fils de l'ancien participant au Mans Michel Frey participe à la Formula Winter Series, un championnat de Formule 4 fondé par l'ancien pilote de course allemand Markus Gedlich, qui, cette année, affiche complet avec 38 voitures.
Jenzer engagera au total quatre voitures dans les Winter Series. Les courses auront toutes lieu en Espagne (les 10 et 11 février à Jerez, les 17 et 18 février à Valence, les 2 et 3 mars à Aragón et les 9 et 10 mars à Barcelone). Pour le rookie Frey, ces quatre courses sont une préparation idéale pour le championnat italien à venir. Celui-ci il s'attaquera également avec Jenzer Motorsport. Et là, Frey y rencontrera un autre Suisse: Ethan Ischer. Pour le Vaudois, qui a fêté son 17e anniversaire jeudi, c'est déjà la troisième saison en Formule 4 qui se profile en 2024. La première course de la nouvelle saison aura lieu début mai à Misano (I).
Mais Jenzer ne participe pas seulement à de nombreux championnats de Formule 4, l'écurie suisse est également au départ du championnat de Formule 3 de la FIA – avec Matias Zagazeta (Pérou), Max Esterson (USA) et Charlie Wurz (A); alors aucun pilote suisse.
La Porsche Sports Cup Suisse organisera à nouveau six courses en 2024. La course de Monza ne figure plus au calendrier. En revanche, les courses auront lieu à Portimão.
Cette année encore, la Porsche Sports Cup Suisse organisera six week-ends de course. La nouveauté du calendrier est la course à Portimão, qui a également accueilli la Formule 1 à deux reprises pendant la période de Corona (2020 et 2021). Rien n'a changé pour les autres lieux de compétition. Voici un aperçu des dates:
25-27 avril 2024, Red Bull Ring (A)
30 mai - 1er juin 2024, Le Castellet (F)
21 - 23 juin 2024, Imola (I)
29 - 31 août 2024, Portimão (P)
19 - 21 septembre 2024, Mugello (I)
24 - 26 octobre 2024, Misano (I)
Les week-ends de course se composent généralement d'essais libres, de qualifications et d'un double sprint. À Portimão et lors de la finale à Misano, une course (de nuit) de deux heures est ajoutée à chaque fois. La remise des prix aura lieu le 26 octobre 2024 à Misano, juste après les courses (sur place). Un test de deux jours est en outre prévu au Castellet les 23 et 24 mars 2024.
Vous trouverez de plus amples informations sur le PSCS en cliquant sur ce lien.
Champions Week au lieu de Champions League! Semaine après semaine, nous vous présentons les champions suisses les uns après les autres. Cette semaine, c'est au tour des vainqueurs de coupes: Stephan Burri (vainqueur de la Coupe de la Montagne 2023) ainsi que Claude Aebi/Justin Vuffray (vainqueur de la Coupe des Rallyes 2023).
En 2023, il n'y avait rien à faire contre Stephan Burri dans la Coupe Suisse de la montagne. Le Bernois, qui a émigré de Milken en Thurgovie et qui dirige un garage/carrosserie à Affeltrangen, a obtenu le maximum de points dans les huit courses de côte. Même avec deux résultats éliminés, Burri a toujours devancé de 13 points le deuxième, Sébastien Coquoz, et de 20 points Thomas Zürcher, qui a pris la troisième place, au classement final.
Burri, qui est passé cette année à une VW Scirocco, est très vite devenu l'homme à battre après une courte période d'adaptation. L'homme de 44 ans a maîtrisé assez rapidement les «problèmes» sur l'essieu arrière. Lors de six des huit courses, il a établi un nouveau record de piste dans sa catégorie IS jusqu'à 2 litres. «La voiture est sensationnelle sur les freins», estime Burri. «Bien que je roule beaucoup plus vite, j'ai pu prendre en partie les mêmes points de freinage qu'avec la Polo.» Cette dernière est désormais conduite par Jannis Jeremias. De ce point de vue, Burri est aussi devenu chef d'équipe pendant l'hiver. C'est un plaisir d'avoir un jeune pilote comme Jannis à ses côtés, dit Burri. «Il ne nous reste plus qu'à nous assurer de décrocher la première et la deuxième place l'année prochaine dans l'Interswiss Trophy. Cette fois-ci, il s'en est fallu de peu pour que Jannis n'obtienne que la troisième place.»
Burri est convaincu qu'il peut encore améliorer en partie les records de parcours établis en 2023. Il est donc clair, même pour ses concurrents, que la saison à venir ne sera pas une partie de plaisir. Si Burri fait preuve de la même constance, ses adversaires n'auront probablement aucune chance en 2024. Mais Burri a encore un autre objectif: outre la défense de son titre dans la Coupe de la montagne et dans l'Interswiss Trophy, qu'il a déjà remportés quatre fois, l'homme au scirocco de 308 chevaux vise également le titre de slalom. «Pour le décrocher, je n'ai pas le droit à l'erreur – comme à Ambri en 2023, où j'ai renversé un pylône.»
La décision a été nettement moins claire en Coupe Suisse des Rallyes 2023. Avec 96 points contre 93, le tandem père-fils Claude Aebi/Justin Vuffray s'est imposé face au duo Alphonse Kilchenmann/Benedikt Kargl, longtemps en tête. Face à un Kilchenmann qui pratique le sport automobile depuis plus de 50 ans, Aebi pourrait encore passer pour un rookie malgré son âge avancé (59 ans). Pour Aebi et son fils Justin, un ancien pilote de BMX, il s'agissait tout juste de la troisième saison de rallye. D'un point de vue statistique, le titre d'Aebi en 2023 était une conclusion presque logique. En 2021, il a terminé troisième de la Coupe des Rallyes et en 2022, il a terminé deuxième au classement général. Maintenant, la victoire dans la Coupe de la Montagne – et la question: que fera le duo en 2024? «Nous courons pour le titre en CS», dit Claude en riant. «Non, sérieusement: nous continuons à rouler avec notre Renault Clio RS. Nous avions encore un autre projet sur la table – avec une Renault Clio R5. Mais c'était trop cher.»
Mais l'objectif du tandem père-fils n'est pas seulement de défendre le titre. Le plaisir reste au premier plan. De plus, sans la pression de «devoir» remporter le titre, «nous pouvons aussi mettre plus de gaz», dit Aebi. Lors de la finale, le Rallye du Valais, ils y sont déjà très bien parvenus. «Nous étions en partie rapides. Oui, nous étions même plus rapides que certains qui avaient un véhicule mieux motorisé. Malheureusement, nous avons perdu du temps sur les cols.» Mais ce sont précisément les choses qu'Aebi veut améliorer cette année.
Aebi, qui exploite depuis 35 ans une imprimerie textile à Morges (VD), n'a d'ailleurs participé qu'à quelques courses avant de se lancer dans le rallye. Il a notamment participé au slalom de Romont dans la catégorie LOC sur une Peugeot 206 RC en 2019. Ce mécanicien automobile de formation a également goûté au sport automobile sur circuit. «Mais cela ne me fascinait pas assez. Nous avons donc suivi un cours de conduite de rallye et avons ainsi participé à notre premier rallye en 2021.»
Dimanche 28 janvier, l'ancien pilote de Renault Clio Daniel Borer est décédé d'une crise cardiaque à l'âge de 58 ans. Le pilote de l'Ecurie Basilisk gérait à Pratteln (BL), sous le nom de «Borer Motorsport», un atelier spécialisé dans les véhicules de course et de route.
Borer, qui habitait à Mumpf (AG), s'était fait un nom sur la scène suisse du sport automobile, d'abord dans la coupe Mazda MX5, puis chez les Renault Clio. En 2011, il a remporté le Challenge ASS avec une petite avance sur Martin Bürki et Philipp Krebs. Borer a connu sa meilleure année en Renault Classic Cup en 2012. Bien qu'il ait alors renoncé à la course d'Interlaken et qu'il soit reparti bredouille à Oberhallau après avoir heurté une glissière de sécurité, le spécialiste des circuits était en tête du classement RCC avant la finale d'Ambri. Le titre semblait à portée de main, mais Borer a connu des problèmes lors de la dernière course et n'a terminé qu'en quatrième position, ce qui a permis à Thomas Zürcher de remporter le titre avec un score de 196:194.
Mécanicien automobile de formation, Borer est entré très tôt en contact avec le sport automobile. Son compagnon de longue date, Alessandro Pederzoli, se souvient: «Le sport automobile était sa priorité. A peine avions-nous passé l'examen de conduite à 18 ans que nous nous rendions aux courses. Après avoir arrêté en 2017 et fait une pause pour se consacrer intensément à ses affaires, il a voulu se relancer pour cette saison.»
Patrick Falk, directeur de l'ASS, se souvient lui aussi de Borer: «J'ai eu le plaisir de le voir courir à Varano. Il était alors au volant de sa Renault Clio contre deux Porsche. Sur le papier, elles auraient dû être nettement plus rapides. Mais Borer ne s'est tout simplement pas laissé distancer dans sa Clio.» «Daniel était toujours de bonne humeur», dit Pederzoli. «Et il n'était pas seulement rapide sur le circuit. En montagne aussi, il se lâchait. Avant chaque course, il disait: ‹Je trouve encore une seconde›!»
Borer laisse derrière lui sa compagne Claudia Zingg ainsi que sa fille Samira. Auto Sport Suisse présente ses sincères condoléances à la famille, aux proches et aux amis du défunt.
Les inscriptions au Championnat Suisse junior et au Championnat Suisse Rallye junior sont dès à présent disponibles en ligne sur www.motorsport.ch ou jointes à cet article.
La relève est essentielle dans le sport(automobile). Cela vaut également pour la scène du sport automobile suisse. En 2024, il y aura non seulement un Championnat Suisse Rallye junior (voir lien), mais aussi un Championnat Suisse junior combiné (courses de côte et slaloms). Nous avons déjà publié les détails à ce sujet en décembre (voir lien). L'essentiel en bref:
Les formulaires d'inscription pour les deux championnats peuvent être téléchargés en ligne dès maintenant (resp. joints ci-dessous). La date limite d'inscription pour les deux championnats est le 31 mars 2024. L'inscription est gratuite. Les participants à un championnat junior seront équipés avec des t-shirts, d'une veste softshell, d'une casquette et des autocollants (pour la voiture).
La « fiche technique » doit être remplie chaque année et doit être présentée avec le passeport technique de la voiture lors des contrôles techniques des manifestations. Le formulaire a été révisé et une nouvelle version sera disponible à partir de la saison 2024, qui devra être utilisée en conséquence. La fiche technique n'est pas une "carte blanche", mais doit plutôt servir à ce que le pilote contrôle l'équipement de sécurité de son véhicule avant le début de la saison, afin de pouvoir détecter à temps un équipement périmé et/ou défectueux (l'exemplaire "Sample" sert de modèle).
La fiche « Vêtements de sécurité » a également été remaniée et les adaptations suivantes ont été apportées :
- La fiche ne doit plus être remplie qu'une fois par an et reste chez le pilote/co-pilote.
- Il est possible de saisir plusieurs exemplaires par vêtement.
- Le formulaire doit être mis à jour en cas de modification des vêtements de sécurité.
Les formulaires ainsi que les règlements/notices correspondants peuvent être téléchargés toute l'année sur le site Internet d'Auto Sport Suisse :
https://motorsport.ch/fr/automobile/licences-reglements
Les formulaires sont également joints à ce communiqué.
Bienvenue au premier rapport du week-end de l'année – avec des succès suisses à Daytona et à Dubaï et un Olivier Burri satisfait au Rallye Monte-Carlo.
Deux Suisses espéraient remporter les 24 heures de Daytona: Louis Delétraz dans l'Accura ARX-06 de WTR Andretti et Neel Jani dans la Porsche 963 de Proton Racing. A la fin, après 791 tours, Delétraz est monté sur la troisième marche du podium, lui qui avait déjà obtenu un excellent résultat l'année précédente avec une deuxième place. Jani s'est classé cinquième dans la Porsche client, après avoir lui aussi été sur le podium par moments. La victoire au classement général a été remportée par la Porsche Penske, pilotée entre autres par l'ancien pilote Sauber Felipe Nasr. Philip Ellis a pu se réjouir d'une victoire de classe à Daytona. L'ex-pilote DTM a triomphé avec Russell Ward, Daniel Morad et Indy Dontje dans la catégorie GTD pour l'équipe allemande Winward Racing sur une Mercedes AMG GT3. L'équipe exclusivement féminine menée par Rahel Frey (Iron Dames) a franchi la ligne d'arrivée en sixième position dans la même catégorie.
Les 24 heures de Dubaï ont également été marquées par des succès suisses. Dans la lutte pour la victoire finale, les deux fers de lance Ricardo Feller (Attempto Racing Audi R8 LMS GT3) et Daniel Allemann (Herberth Motorsport-Porsche 992 GT3 R) sont toutefois repartis bredouilles. Feller & Co. ont été éliminés dimanche matin alors qu'ils étaient en deuxième position, lorsque «quelque chose est cassé» à l'arrière droit. Allemann et ses coéquipiers Porsche ont dû mettre fin à la course après que la voiture a glissé sur de l'huile et a atterri dans la glissière de sécurité du premier virage. Fabian Danz a fait mieux. L'Emmentalois s'est assuré une troisième victoire de classe consécutive dans le 24h Series Middle East Trophy et a pu fêter le titre d'équipe 992 avec son équipe Red Camel-Jordans.nl. Dans la même catégorie, une équipe suisse, Fach Auto Tech (P3), est également montée sur le podium. La deuxième Porsche de Fach a dû se contenter de la 13e place de la catégorie (8e chez les amateurs). Gero Bauknecht est également monté sur le podium en se classant deuxième dans la catégorie TCX, c'est-à-dire chez les voitures de course spéciales de tourisme ou de silhoutte.
Olivier Burri était également satisfait. Le quadruple champion suisse des rallyes, qui prenait le départ du Rallye Monte-Carlo pour la 26e fois, s'est classé 16e au classement final, à un peu plus de 30 minutes du vainqueur Thierry Neuville. Dans sa catégorie, la RC2, le pilote Skoda Burri et son copilote français Anderson Levratti ont même réussi à se hisser dans le top 10 en se classant neuvième.
Aucun succès n'a été enregistré du côté suisse lors des deux courses de Formule E en Arabie saoudite. Sébastien Buemi, douzième le vendredi et donc meilleur Suisse, a dû renoncer à la deuxième course après un accident lors des qualifications. Edoardo Mortara a terminé les deux courses à Diriyah, dans la banlieue de Riyad, aux 15e et 11e rangs. Nico Müller s'est classé respectivement 13e et 18e. Les victoires sont revenues à Jake Dennis et Nick Cassidy. La prochaine course aura lieu le 16 mars à São Paulo.
L'année dernière, la Suisse était représentée au Rallye Monte-Carlo par Olivier Burri et Jonathan Hirschi. Cette fois-ci, Burri porte seul le drapeau suisse – pour la 26e fois maintenant!
Demain mercredi 24 janvier, la saison du Championnat du monde des rallyes débutera avec le Rallye de Monte-Carlo. Cette classique se déroulera pour la 92e fois sur la Côte d'Azur et dans son arrière-pays. Un Suisse sera de la partie: Olivier Burri. Pour la 26e fois (!), l'ancien champion suisse des rallyes (1991-1993 et 1995) prendra le départ du «Monte». En 2024, Burri sera donc le pilote le plus ancien de l'édition de cette année. Pour devenir le plus ancien participant au Monte de tous les temps, Burri, qui aura 60 ans en septembre, devrait encore rouler quelques années. Avec 38 départs, le Norvégien Leif Vold-Johansen pourrait bien détenir le record pour l'éternité.
Au programme du «Monte» de cette année figurent 324,44 kilomètres chronométrés. Cela correspond à environ deux fois la longueur du Rallye du Chablais. Burri est l'un des 28 concurrents de la RC2 Rally2 et prendra le départ avec la #35. Le copilote du vétéran de Belprahon (dans le Jura bernois) sera, comme d'habitude au Rallye Monte-Carlo, le Français Anderson Levratti. Burri a d'ailleurs disputé sa dernière course sérieuse en décembre. Lors du Rallye Hivernal du Dévoluy, le pilote de la Skoda Fabia a manqué de peu le podium en terminant quatrième.
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Le week-end prochain, Daytona accueillera la 62e édition de la légendaire course de 24 heures. Le meilleur Suisse lors des qualifications a été Louis Delétraz. Neel Jani était seulement spectateur après un crash.
La 62e édition des 24 heures de Daytona est placée sous le signe de la classe GTP. Dix prototypes, dont quatre Porsche, deux BMW, deux Cadillac ainsi que deux Acura, se disputeront la victoire le week-end prochain. Avec Louis Delétraz et Neel Jani, deux Suisses peuvent également espérer remporter la victoire finale. Delétraz, qui a remporté l'ASS Award, conduit une Acura de Wayne Taylor Racing by Andretti. Le coéquipier de Delétraz est, entre autres, l'ancien champion du monde de Formule 1 Jenson Button. L'année dernière, le Genevois avait manqué de peu la victoire finale en terminant deuxième. Samedi, après des qualifications passionnantes, il partira de la cinquième place sur la grille de départ. Delétraz n'a été que 0,444 plus lent que le poleman Pipo Derani sur Cadillac lors de son tour le plus rapide.
Il en va autrement pour Neel Jani. Le Seelandais devra prendre le départ de la course depuis la dernière ligne de départ. Jani est sorti de la piste lors du warm-up et a endommagé sa Proton-Porsche 963. Il a certes pu regagner les stands par ses propres moyens. Mais en raison des réparations coûteuses, Jani et ses coéquipiers ont dû regarder les essais chronométrés.
Rahel Frey est également au départ. La Soleuroise conduit une Lamborghini Huracán GT3 pour Iron Dames et abordera la course en 41e position. Frey et ses coéquipières Sarah Bovy et Michelle Gatting se sont classées 13e dans la catégorie GTD (25 voitures) lors des qualifications. Frey devance Philip Ellis, qui a dû se contenter de la 18e place de la catégorie lors des qualifications sur une Mercedes AMG GT3 de Winward Racing et qui partira de la 26e ligne de départ.
La course débutera samedi à 13h40 heure locale (19h40 CET). Motorvision TV retransmettra la course en direct et en intégralité. Pour plus d'informations et le livetiming, cliquez sur ce lien.
Jérôme de Sadeleer a réalisé une sensationnelle deuxième place dans sa catégorie lors du Rallye Dakar. A l'arrivée, il ne lui a manqué que 1:55 min sur le vainqueur français.
Le Lausannois d'origine Jérôme de Sadeleer a terminé le Rallye Dakar à une sensationnelle deuxième place dans la catégorie des buggys. Le Romand domicilié à Gstaad a remporté l'avant-dernière étape et a franchi la ligne d'arrivée après plus de 56 ½ heures de course chronométrée, à seulement 1 min 55 sec du vainqueur français, Xavier de Soultrait, qui roule pour l'équipe de Sébastien Loeb.
De Sadeeler avait même pris la tête de la classe SSV après la cinquième étape, mais il l'a de nouveau perdue à cause d'un arbre de transmission défectueux. Avec son copilote Michael Metge, de Sadeleer est ensuite remonté de la cinquième à la deuxième place. A mi-parcours, il a déclaré à nos collègues de sport-auto.ch que tout était encore possible et qu'il aimerait encore gagner une étape. Il a réussi à le faire l'avant-dernier jour.
La victoire au classement général est revenue pour la quatrième fois à Carlos Sainz sr. L’espagnol a ainsi offert à Audi son premier triomphe au Dakar – et cela sans victoire d'étape! La deuxième place est revenue au Belge Guillaume de Mevius (Overdrive-Toyota). Sébastien Loeb (Prodrive) a pris la troisième place.
Pour le duo Rebellion Alexandre Pesci et son copilote Stephan Kühni, le Dakar s'est terminé à la 63e place, tandis que Cédric Goumaz s'est classé 74e pour sa première participation.
La semaine prochaine aura lieu la 19e édition des 24h de Dubaï. De nombreux Suisses seront de la partie, notamment Ricardo Feller et Daniel Allemann, qui prendra le départ pour la dernière fois.
Les Suisses ont eu deux raisons de se réjouir lors des 24 heures de Dubaï: en 2014, lorsque l'écurie argovienne Stadler Motorsport, avec les pilotes Rolf Ineichen, Mark Ineichen, Marcel Matter et Adrian Amstutz, a remporté la course. Et en 2017, lorsque l'équipe allemande Herberth Motorsport, avec le Suisse Daniel Allemann, a remporté la victoire au classement général. Depuis, la Suisse n'a remporté «que» des victoires de classe, Allemann étant passé tout près d'une deuxième victoire au classement général l'année dernière et ayant pu être fêté comme vainqueur de la classe ProAM.
Nous verrons le dernier week-end de janvier si la 19e édition de cette année verra une nouvelle victoire suisse au classement général. Avec le pilote d'usine Audi Ricardo Feller, la Suisse a en tout cas un fer chaud dans le feu. Le troisième au classement général du DTM 2023 conduit une Audi R8 LMS d'Attempto Racing (#99) et espère bien sûr monter sur le podium. Allemann sera lui aussi de nouveau de la partie – mais pour la dernière fois. Le Soleurois de 65 ans fera en effet ses adieux à Dubaï. Au volant de la Porsche 911 GT3 R de la génération 992 portant le n°91, il alternera avec les chefs d'équipe Alfred et Robert Renauer ainsi que Ralf Bohn, qui ont déjà roulé aux côtés d'Allemann lors de la victoire finale en 2017, dans la catégorie ProAM.
Parmi les autres pilotes suisses à Dubaï, on trouve (par numéro de course):
La deuxième Porsche 911 GT3 Cup de l'équipe schwytzoise de Sattel (#962) est pilotée par un quatuor néerlandais et concourt dans la classe 992.
La première séance d'essais aura lieu le mardi 23 janvier. Le vendredi après-midi, les qualifications sont au programme. Le départ de la course sera donné le samedi 27 janvier à 13 heures, heure locale. Plus d'informations et le livetiming sont disponibles sur ce lien.
La rencontre annuelle des organisateurs d'événements sportifs automobiles a été programmée et les organisateurs ont reçu les invitations correspondantes par e-mail.
Les rencontres informelles d'échange avec les organisateurs auront lieu comme suit :
Suisse alémanique : Mercredi 28 février 2024, 19h15, Hôtel Egerkingen (Egerkingen)
Suisse romande : Jeudi 29 février 2024, 19h15, Restoroute Gruyère (autoroute A1)
Champions Week au lieu de Champions League! Semaine après semaine, nous vous présentons un champion suisse après l'autre. Cette semaine, c'est au tour de Jérémy Michellod, Champion Suisse Rallye Junior 2023.
Jérémy Michellod a, presque jour pour jour, trois ans de moins que son frère Jonathan. Jérémy est né le 29 avril 1997, Jonathan le 28 avril 1994. Les deux ne se ressemblent pas seulement extérieurement. Au téléphone, ils ont une voix si identique qu'il est presque impossible de les distinguer. Et depuis 2023, ils ont encore un point commun: ils ont remporté le championnat suisse des rallyes chez les juniors: Jonathan en 2019 (avec Stéphane Fellay), Jérémy en 2023 (avec Grégory Maître).
Alors que Jonathan a débuté directement au volant en 2014, Jérémy a commencé sa carrière en rallye en 2017 en tant que copilote. Le plus jeune des deux Michellod était co-pilote de Guillaume Girolamo – d'abord sur une Citroën DS3, puis sur une Peugeot 208. Les deux se connaissaient grâce à leurs pères, également pilotes de rallye. De plus, Jérémy habite depuis deux ans à Nendaz (VS), le village natal de Girolamo. Le fait que ce dernier soit paralysé à partir de la poitrine depuis son grave accident au Rallye du Chablais n'est pas passé inaperçu pour Jérémy. «On se fait beaucoup de soucis après un tel accident. Et c'est triste ce qui s'est passé. D'un autre côté, j'admire Guillaume pour la manière dont il gère son destin. Il a une mentalité incroyablement fort.»
En 2021, Jérémy est lui-même devenu pilote. Il a fait ses débuts lors d'un rallye en France. Il a pris son deuxième départ au Rallye du Valais. Il s'y est d'emblée classé douzième au classement suisse. Un résultat qu'il aurait aimé obtenir en 2023 lors de sa deuxième participation (en tant que pilote) à domicile. Mais cette fois, la technique lui a joué des tours. Michellod a certes terminé la RIV le deuxième jour grâce à la règle du super rallye, mais un problème de boîte de vitesses dans la deuxième spéciale l'a relégué loin derrière.
Le RIV n'a pas eu d'impact sur le championnat. Michellod avait déjà le titre junior en poche avant son rallye à domicile. Le fait qu'il n'ait eu que deux équipes adverses au cours de la saison ne diminue en rien sa performance. «Mon frère avait plus d'adversaires lorsqu'il a été sacré champion en 2019», explique Jérémy. «Mais ce n'est pas pour cela que notre titre de 2023 a moins de valeur. Même avec moins de concurrents, il faut amener la voiture à l'arrivée et marquer des points. C'est ce que nous avons très bien réussi à faire sur l'ensemble de l'année.»
Cette saison, Michellod, le cadet, participera à nouveau au championnat suisse. Mais plus chez les juniors. «Je suis trop vieux pour ça! Néanmoins, nous serons de nouveau au départ avec notre Citroën C2.» Le Critérium Jurassien, le Rallye du Chablais, le Rallye Mt-Blanc-Morzine (à la place du «Ticino») et le Rallye du Valais sont à l'agenda de Michellod. «En outre, je participerai également à la course de côte d'Anzère avec la Citroën, comme ce sera le cas en 2023», explique Michellod, qui a également beaucoup de CV sur le plan professionnel. En hiver, il prépare les pistes de ski avec un ratrac, en été, il est chauffeur de camion sur les chantiers.
Bien que les deux Michellod aient déjà quelques années d'expérience en rallye, ils n'ont encore jamais pris le départ d'un rallye ensemble. A la question de savoir s'il ne serait pas temps qu'ils partagent une voiture, Jérémy répond: «Pourquoi pas? Si l'amusement était au premier plan, ce serait certainement une expérience.» Le plus jeune des deux Michellod ne veut pas répondre définitivement à la question de savoir qui conduirait et qui naviguerait. En tant que frère cadet, il a toutefois une proposition raisonnable: «Nous pourrions nous partager le travail: je conduirai la moitié du temps, tandis que Jonathan me fera naviguer. Ensuite, nous échangerons nos places.» Voyons ce que l'avenir nous réserve. Du point de vue du règlement, rien ne s'opposerait à une telle solution.