La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 14: La Dallara F393 de Philip Egli.
Il n’est pas rare que les amateurs de courses de Slaloms – qu’il soient jeunes ou moins jeunes – touchent, voire caressent, timidement la Dallara F393 de Philip Egli. «Sans doute parce qu’elle ressemble à une voiture de course, raconte-t-il au sujet de l’enthousiasme entourant son bolide jaune. Quand je propose à un gamin de s’y asseoir pour une photo, il est tout heureux!» Domicilié à Zurich, le Glaronais n’est pas le dernier à se féliciter de sa Formule 3 achetée en 2015, une monoplace qui avait à ce moment-là déjà plus de vingt ans au compteur. Retour sur une voiture au palmarès impressionnant.
En Suisse, la Dallara F393 de Philip Egli est une icône des slaloms suisses. En 1993, la Formule 3 s’est quasi muée en une Formule Dallara, du nom du constructeur italien de voitures de course établi à Varano de’Melegart, près de Parme. Et pour cause, les championnats nationaux et internationaux de Formule 3 ont quasi tous été disputés avec le châssis du constructeur italien, une voiture que l’on disait techniquement supérieure à ses alter ego, les Reynard et autres Ralt. Le sémillant Championnat d’Allemagne de F3 a lui-même été «dallarisé», le titre ayant été décroché par Jos Verstappen – le père de la star de Formule 1, Max Verstappen –, un pilote qui, vous l’aurez compris, conduisait lui aussi l’une des productions italiennes.
«J’ai fait mes débuts en compétition au volant d’une Volkswagen Scirocco. Mais bien que houchoutée, la voiture a rapidement montrée ses limites en matière de développement. En 2012, à la suite d’une petite annonce, je me suis rendu dans le Jura, où j’ai découvert cette Formule 3. Je recherchais quelque chose financièrement à ma portée et qui me permettrait également de m’amuser. Je ne savais pas ce qui allait arriver avec cette F3. Soudain, cette caisse était tout simplement chez moi», se rappelle Philip Egli en souriant. «Cette caisse» repose aujourd’hui bien au chaud et à l’abri dans un coin du garage, lequel est situé à Regensdorf. En effet, en 2016, Philip Egli s’est offert une seconde F393. C’est d’ailleurs avec cette voiture que le Glaronais a remporté l’an dernier sept des huit slaloms du championnat de Suisse. «Une caisse géniale! La puissance et le poids sont idéaux, et l’auto est très maniable.» A l’origine, la machine était censée servir de banque d’organes pour la première F393 d’Egli mais, finalement, le sort en décida autrement.
Durant l’hiver 2017/18, avec son collègue pilote Martin Bächler et Stephan Kühnis, qui possède un garage de voitures de collection à Oberhasli, dans le canton de Zurich, Egli s’est penché sur le cas de la F393: «Jusqu’à la dernière vis, nous avons tout démonté, remplacé, bricolé, entretenu, repeint et remonté.» Outre des ailerons de plus grandes dimensions à l’avant et à l’arrière pour les slaloms et les courses de côte, la F393 a reçu un moteur plus puissant: «Il dérive de celui d’une Opel Calibra. Le précédent avait une bride de 26 mm qui limitait la puissance. Avec ce moteur, la puissance a grimpé de 210 à 280 ch.» D’où la désignation EPR-1 (pour Egli Philip Rolf) de la voiture de course. «Chaque année, nous majorons le chiffre de 1; l’an prochain, je piloterai l’EPR-4.»
Pour autant, tous les éléments n’ont pas été modifiés. Il y a encore énormément de pièces Dallara d’origine, dont un imposant pommeau de vitesse. Dans le cockpit, on ne trouve pas de palettes derrière le volant: «La F393 a une grille manuelle en H à cinq rapports d’origine Hewland. Je dois débrayer et changer de rapport avec précision, mais ça fonctionne; la boîte Course est rapide.» En 2023, la monoplace va fêter son 20e anniversaire, devenant une voiture d’époque. «J’aimerais bien participer à des courses de voitures historiques», dit Egli. Mais, pour cela, il devra remettre sa Dallara F393 de A à Z dans son état d’origine, comme au moment de son achat. «Ce n’est pas un problème,
j’ai soigneusement gardé les pièces d’origine», explique-t-il. Qui demande, en souriant: «T’as pas envie de t’asseoir dans la voiture?» – «M’asseoir? C’est de conduire la voiture dont j’ai envie», se dit, dans son for intérieur, l’auteur de ces lignes.
DALLARA F393 EPR-3
Année de production: 1993
Carrosserie: Dallara
L x l x h mm: N.C.
Empattement mm: 2610
Poids en ordre de marche kg: 480
Moteur (construction): 4-cylindres Opel, 2,0 litres, 16V
Puissance ch: 280
0-100 km/h sec: < 4
Vitesse maximale km/h: En fonction du rapport final
Châssis: Quantum
RA #49, 3 décembre 2020, auteur: Werner J. Haller, www.revueautomobile.ch
Miklas, 18 ans, qui est originaire de Bâle, est sans aucun doute l'une des étoiles montantes de 2020. Avec l'équipe Autorama, il a réussi à rafler tous les titres dans les 24h Series. Il vient maintenant de passer son premier test dans la Lamborghini GT3.
La question se pose constamment: comment les jeunes pilotes peuvent-ils prendre pied dans les courses automobiles sans que leurs parents n'aient à hypothéquer leur maison ou à vendre l'argenterie? Il n'y a pas de réponse unique à cette question. Et la course automobile n'est indéniablement pas un passe-temps bon marché, mais elle ne doit pas pour autant coûter des millions.
Preuve en soit Miklas Bord, un jeune pilote qui a choisi une voie peu coûteuse en 2020. Cette saison, ce jeune pilote âgé de 18 ans du quartier de Gellert à Bâle est passé du karting à la course de voitures de tourisme et a participé à la série de 24 heures organisée par l'organisateur néerlandais Creventic avec l'équipe Autorama by Wolf Racing de Wetzikon (ZH). Aux côtés de son mentor Yannick Mettler, Born n'a pas seulement raflé tous les titres, il a aussi obtenu beaucoup de «track time» en dépit du coronavirus et, comme il le constate lui-même, «a beaucoup appris».
En 2021, Born envisage maintenant la prochaine étape de sa carrière: son objectif immédiat est la GT3 – à plus long terme, il veut s'établir un jour dans un championnat comme l'ADAC GT Masters. Pour y parvenir, Born a passé un premier test cette semaine. À Vallelunga, près de Rome, «Mik» a pu se familiariser avec une Lamborghini Huracán GT3 pendant une journée. Il s’est débrouillé de manière plus que respectable. Vincenzo Sospiri, qui a déjà été champion d'Europe de Formule 3000 en 1995 et qui a fourni la voiture pour cet essai, a été impressionné par le talent du jeune Suisse. Born lui-même a décrit cette nouvelle expérience avec les mots suivants: «C'était amusant!» Il y a fort à parier que cela lui a donné envie de persévérer.
Born n'a eu aucun problème de passer de la Golf TCR à la Lamborghini avec ses 500 ch. Au contraire, il ne trouve que des points positifs à ce test: «Lorsque je me retrouverai en Golf à Dubaï pour la course de 24 heures à la mi-janvier, cela m'aidera», déclare Born. «J'ai déjà fait cette expérience en karting. Chaque fois que je suis passé d'un kart plus puissant à un kart plus faible, cela m'a généralement rendu plus rapide parce que tout me semblait plus lent.»
Depuis deux ans maintenant, l'Ultimate Cup Series offre une plate-forme alternative aux coureurs sur circuit. Un certain nombre de jeunes pilotes de formule suisse y ont vraiment raflé tout ce qu'ils pouvaient.
L'Ultimate Cup Series a également dû être écourté en 2020 à cause du coronavirus. Mais quatre des sept manifestations prévues ont tout de même pu avoir lieu. Tous en France - sur des circuits comme Dijon, Magny Cours (2x) et Le Castellet.
L'Ultimate Cup se déroule dans six catégories différentes : Prototypes LMP (la plupart du type Ligier JSP3), prototypes CN (Norma M20), GT Endurance, GT Sprint, Formule 3 et formule Renault. Dans les classes de formule, les Suisses ont été imbattables. Konstantin Lachenauer (17 ans) de Saanen, qui pilote pour l'équipe française Graff Racing, a remporté neuf des douze courses possibles et a gagné haut la main le titre de champion de Formule 3 : « J'ai beaucoup appris », dit Lachenauer. « Je suis prêt à passer au niveau suivant et ouvert à toute suggestion. J'espère que ma performance me permettra de me faire remarquer par les autres chefs d'équipe dans d'autres championnats ».
En Formule Renault aussi, deux Suisses se sont affrontés pour le titre : David Kullmann et Loris Kyburz. Dans l'équipe Sports-Promotion de Christophe Hurni, les deux Romands se sont livré une course au coude à coude jusqu'à la finale. Tous deux ont marqué 293 points en finale. Le titre est allé à Kyburz, car il a devancé Kullmann au niveau des victoires par 4:2 . « Je suis très fier de la façon dont les deux ont évolué », a déclaré Hurni, qui a décidé de renoncer à un départ en classe Gentlemen (à partir de 40 ans) en finale afin de soutenir les deux jeunes pilotes. « Je dois leur tirer mon chapeau : ils se sont comportés de manière très loyale en finale ».
Mais la série dont le siège se trouve à Fribourg n'a pas seulement attiré les coureurs suisses dans les classes de formule. Dans les autres catégories aussi, on trouve toujours quelques Suisses parmi les nombreux Français. Par exemple Julien Wagg d'Epalinges, qui a remporté la classe des prototypes cette année. Ou encore Karen Gaillard, qui a décroché la 6e place dans la classe GT-Endurance pour l'équipe Vortex SAS lors de la finale au Castellet.
Pour Hurni, l'Ultimate Cup Series offre presque tout ce qui fait un championnat de circuit. « Nos pilotes ont conduit quatre week-ends pour moins de 100 000 CHF », explique M. Hurni. « Et cela représente trois courses chaque week-end. Pour moi, c'est une alternative peu coûteuse, compte tenu de ce que coûte une saison de Formule 4 en Espagne ou en Italie de nos jours ».
L'Ultimate Cup Series était à l'origine une organisation de course française. Toutes ses différentes disciplines sont inscrites dans le calendrier par l'intermédiaire d'Auto Sport Suisse. Dans ce cas, ASS fait office de « Parent-ASN ». La Coupe est donc une série normale de courses internationales qui n'a rien à voir avec un championnat suisse et n'en a pas le statut ni un statut similaire. Le véritable et dernier championnat sur circuit a eu lieu en 2010 (voitures de formule). Le championnat de circuit pour voitures de tourisme a déjà été interrompu un an plus tôt, en 2009.
En 2021, la Suisse sera également bien représentée au niveau international. De nombreux contrats pour la prochaine saison ont déjà été signés. Surprenant: le passage de Fabio Scherer du DTM au WCE.
En 2020, Fabio Scherer n'a réussi à attirer l'attention que dans le dernier tiers de la saison. Avec de bons résultats lors de la double manifestation à Zolder, le pilote lucernois a prouvé qu'il a les qualités requises pour un pilote de DTM. Mais le passage à la série de voitures de tourisme la plus populaire d'Europe a également incité Scherer à repenser ses futurs plans de carrière. En 2021, il se concentrera donc sur la LMP2 dans le cadre du championnat d'endurance WEC, et non plus sur le DTM.
«J'ai longtemps réfléchi avant de sauter ce pas», dit Scherer. «Mais je suis heureux d'avoir procédé à ce changement.» Scherer va prendre le départ pour l'équipe United Autosports qui a réalisé le triplé la saison dernière: victoire de la classe LMP2 au Mans, titre LMP2 au WEC et titre LMP2 à l'ELMS. «Faire équipe avec les champions en titre et vainqueurs de la catégorie Le Mans, Felipe Albuquerque et Philip Hanson, est pour moi une grande opportunité et une autre grande étape dans ma carrière. Je compte déjà les jours avant l'ouverture de la saison à Sebring en début mars. J'ai l'impression que pour moi, Noël a cette année une semaine d'avance.»
Les 24h du Mans seront le point culminant de la saison pour Scherer. Neel Jani y prendra également le départ. En tant que pilote d'usine de Porsche, ce pilote originaire du Seeland conduira une 911 RSR dans la classe GTLM. Le vainqueur du Mans 2016 a déjà acquis de premières expériences. À la mi-novembre, il a déjà eu un petit avant-goût lors de la course des 12 heures à Sebring (deuxième place derrière une voiture identique). Pour Jani et Scherer, la saison commencera à Sebring début mars.
Le contrat de Nico Müller pour la Formule E a également été signé. Comme prévu, le Bernois roulera pour une deuxième année pour l'équipe Dragon basée aux États-Unis. La première année a été décevante pour Müller avec zéro point sur onze courses. «Mais je suis optimiste et je pense qu'au cours de notre deuxième saison commune, nous serons en mesure de transformer ces expériences en résultats positifs.» La saison (avec le statut de championnat du monde pour la première fois) commencera pour Müller les 16/17 janvier 2021 avec deux courses à Santiago du Chili, à condition que la pandémie de coronavirus ne l'empêche pas. Sébastien Buemi (eDams Nissan) et Edoardo Mortara (Venturi) participeront également à la Formule E.
L'avenir de Müller au sein du DTM est encore incertain. Son précédent employeur, ABT-Sportsline, a confirmé sa participation au DTM 2021, mais n'a pas encore désigné les pilotes. Mais les chances de Müller devraient être excellentes. Il a terminé deuxième en 2019 et en 2020. Il pourrait toutefois y avoir un petit problème: la finale de la Formule E avec le double programme à Londres coïncidera avec le week-end du DTM à Lausitz (24/25 juillet). Toutefois, il ne devrait pas y avoir d'autres chevauchements de dates.
Yoan Loeffler (23 )de Bex (VD) a réalisé son rêve: participer une fois dans sa vie à une course du CM des rallyes. Mais il y a un hic: il y a pris un tel plaisir qu’il va très certainement récidiver…
Comment as-tu eu l'idée de participer à une course de championnat du monde?
Yoan Loeffler: Après avoir découvert la voiture lors du Rallye de Côme début Novembre avec à la clé une deuxième place au trophée Clio italien, avec mon team HK Racing nous voulions continuer sur notre lancée en Italie. Je rêvais de participer au Monza Rallye Show, mais également à une manche de WRC. Combo! L’occasion s'est présentée et nous nous y sommes inscrit.
Et comment as-tu réalisé cela?
Mes partenaires me sont très fidèles et ont accroché immédiatement lorsque je leur ai parlé de ce projet. Sans eux rien n'aurait été possible et je leur en remercie.
Pourquoi Monza parmi tous les autres?
Le rallye ne se trouve pas très loin de mon Team d'une part et étant donné que je suis toujours en phase d'apprentissage avec cette voiture, j'ai trouvé que ce rallye pouvait être une très belle occasion pour progresser avec cette nouvelle voiture. Et comme dit plus haut, c’était un rallye qui m’intéressait pour sa partie circuit mais également WRC.
Quel était le budget nécessaire?
Je ne vais pas rentrer dans les détails mais ce sont des prix bien plus onéreux qu'une manche du Championnat Suisse, Italie ou de France. Mais il y a également plus de kilomètres et une organisation plus importante.
Que ressent-on lorsqu'on se retrouve soudain au départ avec toutes les stars de la scène du rallye?
Honnêtement, il m'a fallu un moment avant de réaliser ça. C’est un rêve depuis tout petit, mais c'est un sentiment très agréable. C'est compliqué de le décrire, je pense qu’il faut le vivre pour comprendre.
As-tu également eu l'occasion d'échanger des idées avec certains d'entre eux?
J'ai eu la chance d'approcher quelques pilotes. Et c'est agréable de voir leur simplicité alors qu'ils subissent beaucoup de pression. Parler avec ces pilotes de rallye les plus rapides au monde est une vraie opportunité. Normalement je les regarde devant la télévision et là j’ai eu la chance de pouvoir leur parler.
Tu étais le deuxième pilote le plus rapide avec une Clio. Comment évalues-tu tes propres performances?
Sachant que c’était une Clio R3 devant, c'est vraiment une bonne sensation et pour être honnête je ne m'y attendais pas du tout. Je pense qu'avec mon copilote nous avons fait un bon job sur toute la durée du rallye et nous avons su éviter les pièges ainsi que trouver un rythme constant et régulier qui nous a permis de finir à cette belle place (1er de classe RC5, 2ème Renault, 48ème aux générales sur 95 voitures au départ et 6èmes deux roues motrices sur 29 voitures sans traction intégrale).
Est-ce que tu vas disputer maintenant aussi le Rallye Monte Carlo?
C'est clair que quand on finit son premier WRC, avec un bon résultat et dans des conditions comme nous avons eu, l’envie ne manque pas de penser au Monté Carlo. Mais c'est un budget conséquent et pour le moment je ne l'ai pas, donc on verra dans les semaines à venir.
La scène suisse des rallyes pleure la mort de Flavio Finardi. Le co-fondateur et ancien président de l'équipe de course de Lugano est décédé vendredi dernier à l'âge de 73 ans.
Finardi a fondé le Lugano Racing Team en 1975 avec Beat Wälti, Franco Daminelli, Remo Lazzaroni, Fausto Rusca, Flavio Vabanesi et Giorgio Brunel. Avec ses collègues, il a participé à des rallyes, mais aussi à des courses sur circuit, des slaloms et des courses de côte. L'objectif principal de l'équipe nouvellement créée était de partager les coûts. Conformément à la devise «l'Union fait la force», cela permettait de réduire les dépenses et de développer les activités sportives. Mais le LRT n'était pas seulement candidat, l'équipe autour de Finardi, qui a occupé le poste de président de 1975 à 1978 et de 1990 à 2017, a également été l'organisatrice de plusieurs manifestations de sport automobile.
Un coup d'œil aux statistiques montre que le courtier en assurances Finardi a bien fait les choses pendant cette période. 22 titres nationaux parlent d'eux-mêmes. De 2002 à 2012, le LRT a connu onze succès consécutifs.
Mais Finardi, passionné de slalom et de rallye, a dû attendre le premier pilote tessinois à remporter le titre de champion suisse. En 2018, Ivan Ballinari l'a «exhaussé» en remportant son premier titre de CS. L'année dernière, «Bally» a décroché un deuxième titre, au grand plaisir de Finardi, qui avait depuis été élu président d'honneur.
Flavio Finardi laisse derrière lui sa femme Simona et ses deux enfants Andrea et Vittorio. Auto Sport Suisse exprime ses sincères condoléances à la famille et aux proches de Finardi.
Ceci est le dernier rapport du week-end de l'année - cette fois avec la Formule 2 de Bahreïn, la Formule 4 de Vallelunga et la finale du Rallye WRC à Monza. Bien sûr, toujours avec une participation suisse.
Dans la lutte pour le titre de champion de Formule 2, Louis Delétraz a déjà dû réduire les voiles il y a une semaine. Lors de la finale, toujours à Bahreïn, le Genevois a toutefois tenu à terminer sa campagne de Formule 2, qui va probablement s'achever, avec un résultat au top. Mais les efforts de Delétraz n'ont pas été récompensés. Avec les positions 12 et 13, il n'a pas pu ajouter d'autres points à son compte de points. Le jeune homme de 23 ans a terminé sa quatrième saison en F2 à la huitième place (avec cinq podiums), égalant ainsi son résultat de l'année précédente. En 2021, si tout va bien, Louis passera aux voitures de sport. Il a déjà acquis de l'expérience cette année avec les courses de 24 heures au Mans et à Spa.
Même en l’absence de Delétraz, la Suisse sera à nouveau représentée en 2021 dans la deuxième plus haute ligue de Formule. Le Valaisan Ralph Boschung a signé la semaine dernière un contrat avec l'équipe espagnole de l'ex-pilote GP Adrian Campos. Boschung, qui a déjà couru pour l'équipe espagnole de Formule 2 en 2017 et qui a fait une pause cette année pour des raisons budgétaires. Maintenant, il attend avec impatience l'année prochaine, d'autant plus. Boschung déclare: «Je n'ai jamais eu un contrat en poche aussi tôt . Maintenant, je peux me concentrer pleinement sur la préparation.»
Pour Jenzer Motorsport aussi, une saison intensive s'est achevée ce week-end, alors qu’à Vallelunga, seulement deux des trois courses de Formule 4 italienne ont pu avoir lieu. La course du dimanche matin n'a même pas commencé en raison de la pluie persistante. Le meilleur pilote de Jenzer a été une fois de plus le Roumain Filip Ugran, qui a terminé la saison à la huitième place. Aucun point n'a en revanche été attribué à Jasin Ferati. Néanmoins, Jenzer a défendu avec succès la troisième place du classement par équipe.
Les pilotes suisses ont également participé à la finale du Championnat du monde des rallyes à Monza. L'équipe Dmax a fêté un succès respectable, en terminant douzième avec le Français Stéphane Lefebvre (Citroën C3 R5). Yoan Loeffler, de Bex, a également vu le drapeau à damiers. Le pilote de la Renault Clio a terminé le rallye en tant que deuxième meilleur pilote Clio à la 48e place et était plus que satisfait de ce qu'il avait accompli. «C'était notre première participation à une course WRC», a déclaré Loeffler. «Et c'était une grande expérience très amusante!» N’est pas arrivé au but: Marco Menchini. Le copilote tessinois de Pablo Biolghini (I) a dû abandonner la course en raison d’un défaut mécanique. Le titre a d’ailleurs été remporté par Français Sébastien Ogier pour la septième fois!
Avec le départ de Theo Bertschi, la course de côte du Gurnigel perd un de ses piliers. C'est en effet depuis environ 50 ans que le pilote bernois participe à cette grande manifestation populaire de la région de Gantrisch.
Dans un communiqué de presse publié hier, l'association des courses de côte du Gurnigel a annoncé la démission de son président de longue date, Theo Bertschi, qui a déjà eu lieu. Dans ce communiqué on dit:
Pour Bertschi, l'expérimenté directeur de l'événementiel et du marketing, la course de cette année aurait de toute façon été sa dernière au Gurnigel en tant que président du CO et de l'association. Malheureusement, comme c’est le cas pour toutes les courses du Championnat automobile suisse de montagne 2020, celle-ci n'a pas pu avoir lieu en raison de restrictions générales pour les manifestations sportives dues au Covid 19.
Pour des raisons d'âge et de santé, le Bernois de 70 ans avait présenté sa démission lors de la dernière assemblée générale en mars 2020. Pendant environ 50 ans, Theo Bertschi a occupé divers postes au sein de la course de côte du Gurnigel, en tant que fonctionnaire, commissaire sportif et, plus récemment, président du CO et chef du marketing.
De concert avec son successeur désigné Kurt Ruchti, Bertschi azraut souhaité rester à la coprésidence cette année et continuer à être responsable du marketing. Kurt Ruchti assurera maintenant seul la présidence de l'association à titre intérimaire jusqu'à la prochaine assemblée générale au printemps 2021. Bertschi a confié la responsabilité du marketing et du sponsoring au Comité.
L'ensemble du Comité et tous les membres de l'Association des courses de côte du Gurnigel remercient cordialement Theo Bertschi pour son engagement de longue date en faveur du maintien et du succès de cette manifestation populaire de grande envergure dans la région de Gantrisch. La 51e course de côte nationale du Gurnigel est prévue pour les 11 et 12 septembre 2021.
En dépit d’une place sur le podium, plus aucune chance de remporter le titre – pour Louis Delétraz, le premier des deux derniers week-ends de la finale à Bahreïn s'est terminé par une troisième place. Mais ce n'était pas la chose la plus importante pour le pilote genevois ce week-end.
«Je suis juste heureux qu'il aille bien», a déclaré Louis Delétraz dimanche soir en fin de journée. Il faisait naturellement référence à son collègue de Formule 1 genevois Romain Grosjean, qui a eu un grave accident au Grand Prix de Bahreïn et a miraculeusement échappé à un incendie.
Delétraz, pilote d'essai de HaasF1, avait juste avant le début de la saison de Formule 1 remportée sa cinquième place sur le podium de la saison de Formule 2 de cette année. Et cette performance était tout sauf une évidence, car Delétraz n'est parti qu'en 16e position, mais s'est senti parfaitement à l'aise dans la voiture et a terminé à la troisième place après une performance impressionnante: «C'était une course folle. Si on m'avait prédit un podium, j'aurais tout de suite signé», a déclaré Delétraz.
Malgré sa place sur le podium, Delétraz n'a maintenant même mathématiquement plus aucune chance de remporter r le titre de champion de Formule 2. Mais lors du dernier week-end de course (5/6 décembre à Bahreïn), il pourra encore terminer la saison et son temps en Formule 2 par une victoire. «Ce serait une fin de saison conciliante», déclare Delétraz, qui occupe toujours la septième place intermédiaire.
L'espoir que Delétraz puisse remplacer Grosjean en convalescence le week-end prochain à Bahreïn a d'ailleurs été rapidement anéanti. Bien que Delétraz soit un pilote d'essai officiel pour HaasF1, Pietro Fittipaldi, le numéro 4 de HaasF1, prendra la relève de Grosjean dans le cockpit.
Ce week-end, la Formule 1 comportera également les tours 21 et 22 de la Formule 2. Au milieu des participants, on trouvera Louis Delétraz. Le pilote genevois a encore une chance de remporter le titre, même si ce n'est que théoriquement.
La situation de départ de Louis Delétraz pour l'avant-dernier week-end de Formule 2 est claire: s'il veut avoir son mot à dire dans la lutte pour le titre, il devra non seulement marquer beaucoup de points à Bahreïn samedi/dimanche, mais ses adversaires, surtout Mick Schumacher et Callum Ilott, devraient idéalement repartir les mains vides. Sinon, le rêve se brisera avant la grande finale des 5 et 6 décembre (également à Bahreïn).
Le retard de Delétraz par rapport au leader Schumacher est de 69 points (avec un maximum de 92 points encore à attribuer). En deuxième position, il lui manque 47 points. Pour arriver encore sur le podium, il lui en faudra 25, tout est donc encore possible (ou presque). Mais Delétraz devra mettre les gaz dans le désert, sinon il devra se contenter d’une septième place intermédiaire, qui serait certes son meilleur résultat en Formule 2, mais ne correspond pas à l'objectif que ce pilote genevois s'est fixé.
En 90 courses, Delétraz est monté jusqu’ici neuf fois sur le podium. Son meilleur week-end a été celui de Monza en 2020 avec une troisième et une deuxième place. «Je ferai de mon mieux et je n'ai rien à perdre», a déclaré Delétraz avant le premier des deux week-ends à Bahreïn. «Mais je ne rêve pas du titre. Mathématiquement, j’ai certes encore mes chances, mais mon retard est très important.»
Au lieu de cela, le jeune homme de 23 ans vise la victoire tant attendue. «Une victoire à la fin de la saison de cette année serait formidable», déclare Delétraz. Ce n'est pas un objectif déraisonnable. Le romand a toujours été rapide à Bahreïn. «Lors des tests d'hiver, nous y étions parmi les meilleurs. La piste nous convient.»
On ne connaît pas encore les projets de Delétraz pour 2021. Les chances qu'il participe à une cinquième saison en Formule 2 sont minces. «A moins naturellement qu'il y ait une équipe qui me veuille vraiment.» L'avenir de Delétraz se situe plutôt dans les voitures de sport. Cette année, il y a acquis de l'expérience avec Rebellion (24h du Mans) et Porsche (24h de Spa). Il serait également intéressé par le projet Hypercar de Peugeot, mais ce dernier n'est prévu que pour 2022.
La Porsche Sports Cup Suisse (PSCS) a pu avoir lieu en 2020 en dépit du coronavirus. Le gagnant est Alexander Fach, un nouveau venu de 18 ans. Nous avons discuté avec lui des titres, des perspectives et des budgets.
Tu ne t'es sans doute pas attendu au titre en 2020?
Alexander Fach: Non vraiment pas. Mon but était d'apprendre, d'apprendre et d'apprendre encore. À la fin de la saison, j’ambitionnais de pouvoir monter une ou deux fois sur le podium...
...mais tu as ensuite gagné les deux premières courses à Hockenheim et il t'a donc fallu ajuster ton objectif.
Oui, j'ai dû redéfinir mon objectif. Mais j'ai été prudent. Le premier week-end s'était certes bien passé, mais je n'étais pas certain de pouvoir continuer sur cette lancée. En fin de compte, cela a suffi pour remporter le titre. Bien sûr, j'en étais ravi, mais je ne m'y attendais vraiment pas.
À ce moment-là, tu ne possédais même pas encore de permis de conduire. Combien d'heures t’a-t-il fallu pour l'obtenir?
Douze. La conduite elle-même n'a pas posé de problème. Mais sur la route, il y a encore beaucoup d'autres aspects auxquels il faut faire attention et qu'on n'apprend pas dans une voiture de course.
Comment es-tu entré dans le programme junior de Porsche?
J'ai fait des débuts en tant qu'invité au sein du PSCS en 2019. C'est ainsi que j'ai pris connaissance du programme. Et grâce à mes résultats, j'ai réussi à entrer dans le programme.
Il n'y a donc pas de sélection?
Non, les résultats et une demande ont suffi.
En quoi consiste ce soutien?
Porsche possède un système pyramidal. Je suis au niveau le plus bas qui représente les programmes de soutien des différents pays. On atteint le niveau supérieur en tant que pilote sélectionné dans la Porsche Carrera Cup. Ensuite, on passe en tant que junior dans la Porsche Supercup avant, si tout va bien, d'être promu au poste de pilote d'usine.
Tu proviens personnellement du karting. Recommanderais-tu cette voie à d'autres jeunes pilotes?
Oui, sans hésiter. De nombreux jeunes pilotes de karting ont pour objectif la Formule 1. Mais ce n'est pas un objectif réaliste de nos jours, sauf si vous pouvez compter sur un sponsor très puissant. Le chemin que j'ai choisi permet d'économiser beaucoup d'argent tout en offrant quand même une perspective.
Parlons du budget: que coûte une saison dans le championnat GT3?
Cela dépend de la quantité de «matériel» dont vous avez besoin. J'ai été économe cette année, j'ai usé peu de pneus et j'arrive donc à un budget d'environ 180 000 à 200 000 francs. La prochaine étape, la Porsche Carrera Cup en Allemagne, coûtera environ le double.
Après le PSCS, tu as toi-même participé aux courses de la Porsche Carrera Cup. En même temps, tu as également annoncé que tu voulais défendre ton titre au sein du PSCS. Quel est ton plan pour 2021?
Le contrat que j'ai signé en tant que junior sera d'une durée de deux ans. Cela signifie que je participerai sans doute à nouveau à la course PSCS l'année prochaine si tout se passe comme prévu. Mais en course automobile, on ne peut jamais tabler sur des certitudes. Je ne pense pas que je pourrai participer aux deux championnats en même temps. Bien que les dates n'aient pas encore été fixées en raison de la pandémie actuelle, je suppose que dans des circonstances normales, les dates se chevaucheront.
Alors que l'hiver approche à grands pas chez nous, dans les climats plus méridionaux, les pilotes continuent à effectuer des courses automobiles et cela également avec une participation suisse. Par exemple en Croatie ou en Italie.
La saison de sport automobile 2020, qui a été touchée par la pandémie du coronavirus, touche lentement à sa fin. De nombreux championnats ont déjà désigné leurs champions 2020. Bien que la dernière course n'ait pas encore eu lieu (elle est prévue les 5/6 décembre à Vallelunga), l'Italien Gabriele Mini a déjà remporté le titre lors de l'avant-dernière course à Imola. Pour l'équipe Jenzer Motorsport de Lyss, les courses ne se sont pas déroulées comme elle l’aurait souhaité. La septième place du roumain Filip Ugran au deuxième course (avec quatre phases de voiture de sécurité) a été le meilleur résultat. Mais les Bernois ont tout de même réussi à défendre avec succès la 3e place du championnat.
Le Suisse Jasin Ferati, qui a retrouvé son cockpit après ses problèmes de dos et le forfait de Monza, a terminé 18e, 12e et 21e. Le deuxième Suisse en lice, Axel Gnos, qui pilote pour G4 Racing, est également resté sans points.
Giorgio Maggi a fait mieux. Lors du troisième week-end Euro-Nascar en Croatie, ce pilote domicilié à Nidwald a réussi sa première pole position dans la catégorie Pro. Bien que Maggi n'ait pas réussi à transformer la première position de départ en une première victoire, le pilote de la Ford Mustang a assuré son premier podium en 2020, avec une deuxième place derrière le vainqueur Stienes Longin. Dans la deuxième course, Maggi a abandonné après une collision. La finale aura lieu du 3 au 6 décembre avec quatre courses à Valence. Dans le championnat, Maggi est 11ème – derrière le deuxième Suisse dans l’Auro Nascar, le Tessin Mauro Trione.
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 13: La LobArt-Honda de Marcel Steiner.
Marcel Steiner se creuse la tête: «Hmmm.... nous avons entamé le projet au début de l’automne dernier. Mais la voiture, je ne l’ai conduite pour la première fois qu’en juillet. Oui, en tout, la transformation, à elle seule, a demandé une dizaine de mois.» A l’arrière de sa «barquette» LobArt, Marcel Steiner et son équipe ont déposé l’ancien V8 3.0 atmosphérique au profit d’un moteur turbo Honda de 1,7 l. Bien sûr, en opérant pareille transformation, le Bernois de 45 ans avait une petite idée derrière la tête: être plus rapide, bien sûr, mais aussi jouir d’une toute nouvelle technique, car «cela me fascine», raconte celui qui possède un garage à Oberdiessbach, dans le canton de Berne. Qui rajoute: «Avec les propulsions hybrides, la technologie des moteurs ne cesse de faire des progrès.» Et la compétition n’échappe pas non plus aux développements, continue le quintuple Champion de Suisse de la Montagne: «Après les V8 atmosphériques, c’est désormais au tour des moteurs turbo de faire leur appartition.»
Cette transition, le Bernois ne souhaitait la manquer sous aucun prétexte, surtout depuis les victoires répétées du Valaisan Eric Berguerand l’année dernière: «Oui, l’année dernière a assurément contribué à ce que je passe au moteur turbo. Il m’est certes arrivé de faire de bons chronos avec le moteur précédent, mais je n’avais aucune chance dans la lutte contre Éric.»
Dérivé d’un moteur de Honda Civic Type R de série, le nouveau moulin va-t-il lui permettre de renouer avec le succès? Pour l’heure, Marcel Steiner est bien en peine de le dire. Et pour cause, il n’a aucune référence, n’ayant que très peu couru cette saison, suite à l’annulation du Championnat de Suisse de la Montagne. En revanche, des essais sur le circuit de Bresse, en France, lui auraient cependant permis de constater «que le moteur se révèle très homogène dans ses réglages, sur quasi toute la plage de régime». Cela dit, la fiabilité du VTEC a été mise à mal à la mi-août lorsque Steiner s’est aligné à Turckheim… ou, plutôt, lorsqu’il a souhaité s’aligner, la distribution et les bougies lui ayant joué un mauvais tour.
La technologie de suralimentation et les brevets inhérents remontent quasi au début du siècle dernier. Mais, c’est à partir du milieu des années 70, avec l’arrivée de Renault en Formule 1, qu’elle a véritablement pris son essor. Il n’empêche, la technologie n’avait rien de conventionnelle pour le Suisse: «Lorsque la société Helftec Engineering située à Hildisrieden dans le canton de Lucerne m’a parlé de son idée de turbo, je me suis tout d’abord dit: hein? Et comment cela va-t-il fonctionner? Cette entreprise est encore jeune, exactement comme ses propriétaires, les deux frères Guido et Flavio Helfenstein. Ils ne craignent pas de s’engager dans des voies nouvelles et hors des conventions sur le plan technique.»
Lorsqu’on lui demande ce qu’il peut bien y avoir d’inédit dans son nouveau 4-cylindres, Steiner reste discret: «Même moi, j’ignore ce que les deux frères ont bidouillé dans le moteur. Et je ne veux même pas le savoir. Je veux une seule chose: que ce truc fonctionne», explique Steiner dans un éclat de rire malicieux. Quoi qu’il en soit, à titre de comparaison, le passage du V8 au 4-cylindres turbocompressé est beaucoup moins spectaculaire que le changement opéré en 2010, lorsqu’il a échangé la Martini Mk77-BMW de son père contre l’Osella FA30. La LobArt-Mugen, elle, date de 2016.
Pour installer le moteur Honda dans cette dernière, Steiner a été contraint de se creuser les méninges. Effectivement, le 4-cylindres turbo a imposé certaines modifications de sa barquette, notamment en ce qui concerne les tubulures d’admission. «Le moteur V8 aspirait l’air via un orifice situé juste au-dessus du casque du pilote. Or, aujourd’hui, celui-ci a disparu, l’alimentation en air du moteur turbo s’effectuant désormais via les flancs de la voiture.» Mais, pour le reste, «nous avons conservé le même système de refroidissement d’eau et d’huile», rajoute Steiner.
«Mais ce ne sont pas là les seules modifications que j’ai apportées à ma voiture, continue le Suisse. J’ai également modifié la livrée de l’auto. Désormais, le blanc prédomine à nouveau», dit Steiner. Effectivement, le moteur turbo marque un retour aux sources en matière de teinte, puisque le blanc dominait déjà sur la Martini-BMW et l’Osella. Tout au plus, ces dernières toléraient quelques taches de rouge et de noir. Après elles, la LobArt a marqué l’arrivée du look carbone. «La voiture de course est blanche, à l’instar de ses devancières. L’abandon du look carbone n’est pas seulement esthétique, il est également symbolique: il marque le début d’une ère nouvelle.» Tous guettent avec curiosité ce qu’elle donnera.
LOBART-HONDA TURBO E2-SC
Année de production: 2015
Carrosserie: Barquette à 2 sièges, carbone
L x l x h mm: 4280 × 1900 × 1030
Empattement mm: 2550
Poids en ordre de marche kg: 595
Moteur (construction): Honda K20 turbo, 1750 cm3
Puissance ch: 550
0-100 km/h sec: En fonction des rapports
Vitesse maximale km/h: Jusqu’à 300 (fct. rapport trans.)
Châssis & trains roulants: LobArt LA01, carbone, boîte Hewland à 6 rapports
RA #39, 24 septembre 2020, auteur: Werner J. Haller, www.revueautomobile.ch
Comme il fallait malheureusement s'y attendre, Sébastien Buemi n'a pas réussi à défendre son titre de champion du monde d'endurance. Mais certains pilotes suisses ont de nouveau fait sensation ce week-end.
Déjà avant la Finale du Championnat du monde d'endurance à Sakhir, Sébastien Buemi savait parfaitement qu'il serait très difficile de défendre son titre de l'année dernière. Les succès que Buemi et ses deux coéquipiers Kazuki Nakajima et Brendon Hartley avaient rapportés du Mans dans le désert de Bahreïn étaient trop grands. Et c'est ainsi que ses craintes se sont concrétisées. Du début à la fin, la Toyota avec le n°7 de Lopez/Kobayashi/Conway s’est avérée plus performante que sa voiture jumelle avec Buemi à bord. «Nous avons quand même donné le meilleur de nous-mêmes», constate Buemi, «mais notre handicap a été trop important pour pouvoir remporter la victoire. Nous savions qu'en moyenne, nous étions environ une demi-seconde plus lents par tour et que nous n'avions donc aucune chance réelle de gagner. C'est la vie – parfois on gagne et parfois on perd.» Au final, il manquait cinq points à la Toyota n°8. C'est bien sûr décevant quand on sait que Buemi et ses partenaires ont toujours été premiers ou deuxièmes dans huit courses de la saison 2019/2020! «Nous avons au moins gagné le Mans et cela pour la troisième fois de suite. En ce sens, c'était une bonne année», se console Buemi.
Porsche a également célébré avec succès la fin de la saison. L'équipe GT de Zuffenhausen a célébré une double victoire lors de sa dernière course dans la classe IMSA GTLM. Neel Jani, qui était dans la voiture avec le #912 et qui soutenait les deux pilotes réguliers Earl Bamber et Laurens Vanthoor, a terminé deuxième. «Ce fut pour moi un début parfait au volant de la 911 RSR», déclare Jani. «Avoir pu participer à une double victoire pour Porsche lors de la dernière course d'usine de la série IMSA est incroyable. Ce résultat me donne des ailes.»
Simon Trummer a également terminé la saison avec un apogée. Le pilote bernois a terminé la course à la neuvième place au classement général et figure donc au palmarès de la LMP2. Alors que son coéquipier Patrick Kelly et son équipe P1 Mathiasen Motosports ont remporté le titre LMP2 dans le championnat IMSA, Trummer a assuré la Coupe d'endurance IMSA Michelin dans la deuxième catégorie la plus rapide. Marcel Fässler n'a pas eu de chance lors de sa dernière course pour Corvette. Un arrêt au stand imprévu et une suspension arrière cassée ont ramené le triple vainqueur du Mans à la sixième place.
Le meilleur pilote suisse à la fin de la saison du GT World Challenge (anciennement Blancpain Series) a été Rolf Ineichen (Audi-WRT). Le Lucernois a terminé la course de 1000 kilomètres au Castellet en cinquième position aux côtés de Kelvin van der Linde et de son collègue du GT Masters, Mirko Bortolotti. Les deux Lamborghini d'Emil Frey Racing occupent les positions 8 et 11 (avec Ricardo Feller). Il a manqué un tour au duo Alex Fontana etLucas Légeret (P5 sur une Mercedes AMG) pour monter sur la troisième marche du podium de la Silver Cup. La victoire et le titre sont allés en Italie à Pier Guidi et à l'équipe Ferrari AF Corse.
En Formule Renault, Grégoire Saucy a terminé sixième en finale. Le Jurassien a terminé la saison à la septième place au classement général de la course des 1000 km du Castellet.
Pour Léna Bühler aussi, la saison de la Formule 4 espagnole s'est terminée hier, dimanche. Lors de la finale de la Formule 4 espagnole, la pilote romande a égalé son record de la saison précédente en terminant cinquième de la deuxième course (devant Joshua Dufek). Bühler a marqué 23 points lors du décompte final, ce qui lui vaut la 15e place. Dufek qui a pris le départ avec une licence suisse a terminé à la 4e place, à égalité de points avec le Néerlandais Thomas ten Brinke.
Des pilotes suisses ont également été applaudis au Mugello. Lors de la dernière course des 24h Series, l’équipe d’Autorama Motorsport de Wetzikon a remporté le titre TCE avec le Bâlois Miklas Born qui était soutenu par son mentor Yannick Mettler en finale. La deuxième Golf d’Autorama (avec Jasmin Preisigentre autres) a complété l'excellent résultat de l'équipe autour de Stefan Tanner avec une 3e place. Avec son triomphe au TCE, Born a porté à six le nombre des titres remportés dès sa première année en course automobile!
Ce week-end aura lieu l'un des derniers grands classiques de la saison écourtée par le coronavirus. Parmi les participants à cette course des 12 heures de Sebring, il y aura aussi trois pilotes suisses qui ont de bonnes chances de gagner.
Les 12h de Sebring auraient en réalité dû déjà avoir lieu à la mi-mars. Mais cette course classique, qui était prévue comme la deuxième manche du championnat IMSA, a dû être reportée comme tant d'autres en raison de la pandémie du coronavirus, alors que les tests étaient déjà en cours au printemps. Maintenant, Sebring va représenter la finale de la saison. Et en même temps, Porsche y fera également ses adieux en tant qu'équipe d'usine des États-Unis. À l'avenir, l'entreprise de Zuffenhausen ne sera plus représentée que par des équipes de clients dans le GTD.
Bien qu'il s'agisse de sa dernière participation (avec une peinture spéciale), Porsche a une fois de plus renouvelé l'équipe de pilotes. Neel Jani soutiendra les deux défenseurs du titre Earl Bamber et Laurens Vanthoor dans la 911 RSR d'usine portant le numéro de départ 912. Pour Jani, la course de Sebring est une première en Formule E après l'abandon de Porsche. Le pilote du Seeland n'a encore jamais terminé une course de GT pour Porsche. Mais le saut à l'eau ne devrait pas poser de problème à ce pilote expérimenté. Jani a effectué de nombreux kilomètres d'essai et rencontrera une équipe bien rodée aux États-Unis.
Marcel Fässler sera en concurrence directe avec Jani. Après les 24 heures de Daytona et le Petit Le Mans à Road Atlanta, Sebring sera la troisième et dernière course de Fässler dans cette saison 2020 marquée par le coronavirus. Fässler, qui a célébré la victoire finale à Sebring sur une Audi il y a sept ans, prendra le départ pour Corvette Racing sur la voiture n°4.
Également sur la grille de départ : Simon Trummer. Le pilote de Kanderthal est pratiquement assuré de remporter la deuxième place du classement général en LMP2 qui ne compte pas beaucoup de participants. Le coéquipier Patrick Kelly et l'équipe P1 Mathiasen Motorsports ont déjà leurs titres LMP2 en poche.
Le départ de Sebring aura lieu demain, samedi 14 novembre, à 10h10, heure locale (16h10 HEC). Ceux qui veulent y assister « en direct » pourront suivre la course sur imsa.tv
Espoirs douchés! Nico Müller, Patric Niederhauser et Julien Apothéloz ont perdu la course de championnat dans la dernière ligne droite le week-end dernier.
Avec Nico Müller (DTM), Patric Niederhauser (ADAC GT Masters) et Julien Apothéloz (GT4 Allemagne), trois pilotes suisses ont eu l'occasion de remporter le titre dans leurs championnats respectifs ce week-end. Mais malheureusement, il n’en a rien été. Müller a maintenu ses chances intactes avec sa sixième victoire de la saison à Hockenheim samedi, mais dimanche, le Bernois n'a pas pu rattraper son retard sur le leader du classement général, René Rast. Avec le deuxième jeu de pneus, il n'a pas pu suivre le rythme de ses collègues de la marque allemande. «Nous n'étions tout simplement pas assez rapides pour défier René», a déclaré Müller, qui, après 2019, doit à nouveau se contenter de la deuxième place, «par rapport à la première course, nous avons modifié quelques détails qui nous semblaient utiles. Mais cela n’a manifestement pas joué. C'était frustrant, bien sûr. Mais nous n'avons pas perdu le championnat ici, nous l'avons perdu à Zolder.»
Niederhauser a lui aussi dû enterrer ses espoirs de défendre le titre dimanche, après que son coéquipier Kelvin van der Linde, sur l'Audi R8 LMS, ait été impliqué dans une collision quelques secondes seulement après le départ. Niederhauser et son compagnon d'écurie sud-africain avaient déjà perdu la tête du classement général samedi. Bien qu'ils se soient qualifiés à une bonne troisième place, une relégation de cinq places (de la course de Lausitz) a ramené l'Audi avec le numéro 31 à la huitième place sur la grille de départ. De là, ils se sont battus pour revenir à la sixième place, mais il s’est avéré impossible d’en faire plus. «Ce n'est pas ainsi que nous voulions terminer notre week-end», a déclaré un Niderhauser déçu. «Cette défaite fait mal.» En raison de ce week-end raté, le duo Niederhauser/Van der Linde est même revenu à la 4e place au classement général. Le titre a été attribué à Michael Ammermüller/Christian Engelhart (Porsche).
Julien Apothéloz avait la meilleure position de départ avant ce week-end. Le jeune Zurichois avait apporté une avance de 15 points à Oschersleben. Mais son coéquipier Luca Trefz a reçu une pénalité de drive-through lors de la première course, samedi, après une collision. Au lieu de prendre le podium visé, Apothéloz/Trefz ont terminé 14e, ce qui signifie que le duo avait déjà perdu la tête du championnat samedi. La quatrième place du dimanche n'a servi à rien au duo Mercedes. Le titre a été attribué à Gabriele Piana/Michael Schrey (Bonk Motorsport). «Bien sûr que je suis déçu», déclare Apothéloz, qui a remporté le Young Driver Challenge en 2018. «Nous sommes arrivés à la dernière course en tant que leaders et j'ai tout donné. Mais ce n'était pas suffisant. Néanmoins, 2020 a été une saison avec de nombreux moments forts. En tant que pilote, j'ai appris plus cette année que jamais auparavant.»
Malgré les défaites amères, il y a eu encore quelques temps forts du point de vue suisse ce week-end. Le duo Mercedes Philip Ellis/Raffaele Marciello a rapporté par exemple dans l'ADAC GT Masters sa première victoire de la saison lors de la course de dimanche après avoir terminé troisième samedi. Rolf Ineichen(P2 le dimanche) et Ricardo Feller (P7 dans la première course) ont également enregistré leurs meilleurs résultats de la saison.
Lucas Mauron a également fait preuve d'une belle finition. Ce Suisse oriental était déjà le grand vainqueur du DTM Trophy à Zolder avec deux victoires de course. Samedi, il a remporté son troisième triomphe consécutif à Hockenheim. Dimanche, il est à nouveau monté sur le podium à la troisième place, consolidant la deuxième place au classement des juniors. Au classement final, le pilote Audi a terminé cinquième, mais du point de vue de Mauron, qui a abordé les quatre dernières courses depuis la pole position, la saison aurait probablement pu continuer. Dans les quatre dernières courses, ce pilote dont le deuxième prénom est Ayrton a marqué fièrement 102 points sur un maximum de 112 points! Les autres Suisses ont terminé 10e au classement général (Felix Hirsiger) et 15e (Rudolf Rhyn).
Ce week-end, il faudra croiser les doigts! Si les dieux du sport automobile sont bien disposés envers les pilotes suisses, pas moins de trois pilotes pourraient bien remporter un titre.
Ce week-end, les espoirs de la communauté des pilotes suisses reposent sur Nico Müller, Patric Niederhauser et Julien Apothéloz. Tous les membres de ce trio peuvent devenir champions d'ici dimanche au plus tard: Müller dans le DTM, Niederhauser dans l’ADAC GT Masters et Apothéloz dans le GT4 Allemagne.
Apothéloz a la meilleure position de départ. Avec son coéquipier Luca-Sandro Trefz (D), le jeune Zurichois mène le GT4 Allemagne avec 15 points. Un maximum de 50 points sera attribué ce week-end à Oschersleben. Le groupe équilibré représente un avantage pour l'ancien vainqueur du Young Driver Challenge. En dix courses jusqu'à présent, il y a eu sept gagnants différents sur cinq marques. «En tant que nouvelle recrue, je ne savais pas où nous en serions», constate Apothéloz. «Je ne m'attendais pas à ce que ça se passe si bien.» L'ancien pilote du TCR ne veut pas trop réfléchir au championnat: «Nous allons simplement faire de notre mieux – comme nous l'avons toujours fait cette saison.»
Niederhauser commence également la course finale avec une longueur d'avance. Cependant, seuls cinq points le séparent de son rival Robert Renauer. Cela suffira-t-il pour être le premier pilote dans l'histoire des GT Masters à défendre le titre? «Ce sera serré», annonce Niederhauser. «Et nous ne pourrons nous permettre aucune erreur comme le week-end dernier, où nous avons manqué de justesse la victoire en raison d'un changement de pilote bâclé.» L'avantage de Niederhauser est que son coéquipier Kelvin van der Linde est généralement un partenaire fiable. De plus, l'équipe sait depuis l'année dernière comment remporter un titre. «Nous étions un peu inquiets récemment au Lausitzring, car cette piste ne nous convient pas vraiment. Néanmoins, avec les places 5 et 6, nous avons pu étendre notre avance dans le classement général. A Oschersleben, nous aborderons la course avec un meilleur feeling.»
La situation est différente pour Müller. Le pilote bernois a mené le DTM jusqu'à Zolder, mais son collègue de marque René Rast l’a ensuite éclipsé et a obtenu 109 des 112 points possibles lors des quatre courses en Belgique! Pendant ce temps, Müller n'a obtenu que 43 points – et, avant la grande finale du DTM, il se trouve maintenant 19 points derrière Rast, le champion de l'année dernière. Comme le DTM attribue également des points aux trois pilotes les plus rapides en qualification (3 – 2 – 1), Müller ne pourra marquer qu'un maximum de 56 points à Hockenheim. En effet, s'il obtenait ce nombre maximum de points, les deux secondes places de Rast (derrière Müller) et deux points supplémentaire suffiraient pour défendre le titre. La devise de Müller est d'ailleurs: «Attaque totale !» Il fait le constat suivant: «Pour la première fois cette saison, nous entamons un week-end dans le rôle des poursuivants alors que jusqu’à présent, nous étions toujours les pourchassés. Bien sûr, je préfère me rendre en finale avec une avance. Mais je pense qu’il faut voir le bon côté de cette situation. On n’a qu’un seul choix: attaquer à fond et tout donner pour rectifier le tir. Ce ne sera pas facile, mais nous avons encore de très bonnes chances. Deux bonnes performances comme celles que nous avons réalisées lors de six des huit week-ends du DTM nous permettront certainement encore une fois de mettre René sous pression. Et tout peut arriver lors d'une finale.»
Dans les trois cas, il ne nous reste en tant que spectateur/fans qu'une chose à faire: croiser les doigts! Il se pourrait qu'on assiste à un grand jour pour le sport automobile suisse!
Yannick Mettler et Jonathan Hirschi sont montés sur le podium à la fin de leurs championnats. Mais les succès des coureurs automobiles suisses ne se sont pas arrêtés là ce week-end dont voici le rapport.
En fin de compte, Yannick Mettler n’a pas réussi à remporter le titre. Dans le compte-rendu final, il lui a simplement manqué la course au Red Bull Ring pour que ce pilote lucernois ait encore son mot à dire dans le GT Open. Néanmoins, le pilote de la Bentley peut être fier de ses performances. Avec un nouveau podium lors de la dernière course à Barcelone, Mettler a quand même réussi à terminer quatrième au classement général, le titre est allé au Portugal en revenant à Henrique Chaves/Miguel Ramos. «Cette deuxième place dans la course finale me semble comme une victoire», a déclaré Mettler. «C'est un sentiment formidable de terminer la saison de cette façon. Je remercie cordialement l'équipe.»
Patric Niederhauser peut lui aussi être satisfait de son week-end, bien qu'il aurait eu la possibilité de faire encore mieux. Le pilote bernois a non seulement défendu son avance au classement général de l'ADAC GT Masters au Lausitzring, dans l'avant-dernière course, mais il a même réussi à l'augmenter encore légèrement. Dans des conditions défavorables, le duo Niederhauser/Van der Linde a terminé 5e au premier tour, après avoir terminé 18e aux qualifications... Selon Niederhauser, la deuxième course du dimanche aurait pu être gagnée, mais une erreur lors du changement de pilote a fait que les champions en titre ont été renvoyés à la 6e place. «Bien que je n'aie pas eu le meilleur feeling pour les courses du Lausitzring, nous avons réussi à maintenir notre avance d'une manière ou d'une autre. L'accent est maintenant placé sur la finale à Oschersleben le week-end prochain. En dépit de notre avance de cinq points seulement, nous ferons tout notre possible pour la défendre», déclare Niederhauser.
Parmi les autres pilotes suisses engagés au Lausitzring, trois sont entrés dans le top 10: Jeffrey Schmidt a terminé septième au premier tour, Ricardo Feller a réalisé son meilleur résultat de la saison jusqu'à présent avec une huitième place. Dans la deuxième course, c'est Philipp Frommenwiler qui, après un misérable tour de départ où il est passé de la P11 à la P21, a encore obtenu une sensationnelle septième place.
Julien Apothéloz a également bien défendu sa leadership. Le jeune pilote zurichois qui a remporté en 2018 le Young Driver Challenge compte dans le GT4 Germany avant la finale à Oschersleben 15 points d’avance sur son concurrent direct et pourrait donc bien devenir champion le week-end prochain dans sa première saison.
Jonathan Hirschi a également connu une fin de saison satisfaisante. Lors de la finale des ELMS à Portimão, l'ancien pilote de rallye de Cernier dans le canton de Neuchâtel a assuré son premier podium de la saison en terminant deuxième. La victoire est revenue à Rusinov/Jensen/De Vries. L'issue du championnat est déjà connue avant la finale. Cette fois, il n'y a pas eu de podium pour Rahel Frey. La Soleuroise a terminé à la sixième place avec ses coéquipières Manuela Gostner et Michelle Gatting. Au classement général, Frey a terminé 5e et l'équipe deKessel Racing a vécu un véritable thriller. Avec une 2e place au Portugal, elle a été à égalité avec l'équipe victorieuse de la compétition Proton dans le compte final de la LMGTE. Comme les deux équipes ont remporté deux victoires, deux secondes places, une quatrième place et deux pole positions après cinq courses, on a décidé d'attribuer le titre à l'équipe qui avait gagné la première. Proton a malheureusement eu l'avantage avec sa victoire dans la course d'ouverture au Castellet. Kessel Racing a donc dû se contenter «seulement» de la 2e place en dépit de l'égalité des points.
Léna Bühler a obtenu son meilleur résultat de la saison. Lors de la deuxième course du dimanche, la rapide pilote franco-suisse a terminé le cinquième tour de la course espagnole de Formule 4 à la cinquième place. Dès la première manche, Bühler aurait déjà eu la chance d'obtenir un résultat de pointe (après avoir remporté la 8e place en qualification). Mais après une collision, elle a dû se retirer de la course. «Mais je suis malgré tout très satisfaite de ce week-end», déclare Bühler. «J'espère que les choses continueront ainsi le week-end prochain lors du sixième week-end de course à Jarama.» Alors que Bühler est classée 16e au classement général, Joshua Dufek (père allemand/autrichien, mère britannique), domicilié à Genève, a fait son chemin jusqu'à la troisième place en remportant son sixième podium cette saison.
Le week-end dernier, deux as du rallye suisse ont été sont de nouveau entrés en action dans les pays voisins. Le pilote le plus performant a été Olivier Burri qui a manqué la victoire au Trofeo Maremma d'une seule seconde!
Les écarts entre les chronos se font de plus en plus courts. Alors que par le passé, il y avait parfois des minutes entre le vainqueur et le second, aujourd'hui, ce sont les secondes qui décident de la victoire ou de la défaite. Ce fut également le cas lors du 44e rallye du Trofeo Maremma en Toscane. Olivier Burri y a manqué la victoire d'une seconde seulement. Le Jurassien était parti avec le meilleur chrono et a maintenu son avance après les deux premières spéciales. Après les spéciales 5, 6 et 8, Burri/Christophe Cler étaient toujours en tête. Mais dans la phase finale, le duo italien Cavallini/Bugelli a dépassé de justesse les invités suisses sur leur VW Polo R5.
Burri n'était pas le seul pilote suisse engagé en Toscane. Le champion junior en titre Jonathan Michellod a pris pour la deuxième fois place au volant d'une Skoda Fabia R5 et a terminé le rallye en remportant une sensationnelle septième place. La performance de Michellod a été particulièrement forte dans la sixième spéciale où le Valaisan n'avait que 1,3 seconde de retard sur Burri. «J'ai vraiment apprécié ce rallye», dit Michellod. «Grâce au kilomètres déjà parcouru avec la voiture on s’y est senti très vite à l’aise. Et nous avons encore beaucoup appris. Les conditions n'étaient pas faciles. La piste a été en partie mouillée et très glissante. Le rallye était également très exigeant sur le plan technique.»
Mike Coppens et Joël Rappaz n'ont pas participé à ce rallye. Les deux Valaisans étaient inscrits au Rallye National des Monts Dôme en France. Mais cette manifestation a été annulée pour les raisons bien connues.
Patric Niederhauser a fait sensation le week-end dernier en remportant une deuxième place aux 24 heures de Spa. Auto Sport Suisse a interviewé ce pilote bernois qui connaît un grand succès.
Dans une course qui dure 24 heures et qui compte 527 tours, où penses-tu avoir perdu les 4,6 secondes qui te séparent du vainqueur?
Patric Niederhauser: (Rires.) Bonne question. Nous avons écopé de deux «drive-trough pénality» et nous nous sommes battus pour revenir en tête du groupe. Mais je ne saurais dire où nous avons exactement perdu ces 4,6 secondes.
Après la frustration liée à la deuxième place et la victoire manquée de justesse, est-ce maintenant la joie qui l'emporte sur la frustration?
La deuxième place à Spa est un résultat sensationnel. Mais quand la victoire est si proche et vous échappe à la fin, alors vous êtes forcément d'abord déçu. Je ne peux pas me faire des reproches. Les 40 dernières minutes de la course ont probablement été les meilleures et les plus intenses de ma carrière. Mais bien sûr, on se demande ensuite : quand aurai-je à nouveau une telle chance? Je connais beaucoup de bons pilotes qui sont montés une fois sur le podium à Spa et n'y sont ensuite plus jamais parvenus.
Connaissais-tu les problèmes de la Porsche en tête de course et est-il d’autant plus agaçant de penser que cela n’a pas suffi pour vous faire gagner?
Oh oui, je le savais. Elle a perdu tellement d'huile que je ne voyais presque plus rien et, à deux reprises, dans le dernier tour, j'ai failli m'envoler. Mais Nick Tandy a réussi d'une manière ou d'une autre à gérer la voiture sur la distance. Malheureusement, je n'ai pas pu en profiter.
Quelle importance accordes-tu à cette deuxième place ? A-t-elle à tes yeux plus d'importance que le titre du GT Masters 2019?
Gagner le titre est plus important parce que c'est un succès sur plusieurs courses et parce que ce titre signifiait aussi pour moi la percée. Si l'on considère les courses individuelles, la deuxième place à Spa est certainement mon plus grand triomphe. Et elle signifie plus pour moi qu'une seule victoire dans le GT Masters ou avant dans le GP3. Il n'y a pas beaucoup de manifestations isolées ayant une telle importance. Pour moi, les 24 heures de Spa font partie du top 5, avec Le Mans, l'Indy 500, le GP de Monaco et Macao. C'est une course ardue dans des conditions toujours difficiles.
Ce week-end, tu participeras au Lausitzring à l'avant-dernière course du GT Masters. Toi et ton coéquipier Kelvin van der Linde êtes en tête du classement, mais avec un seul point d'avance sur ses poursuivants les plus proches. Quel est votre objectif?
C'est très simple: je ne veux pas être deuxième encore une fois cette saison. Mais les courses au Lausitz ne seront pas faciles pour nous. Notre voiture est plus lourde en raison de «la balance of performance». Et les Porsche sont devenues plus légères. Le Lausitzring n'est par ailleurs pas notre circuit préféré. Mais nous verrons comment cela se passe. En tout cas, nous donnerons tout pour défendre notre titre de l'année dernière.
Si tu y parviens, tu seras certainement candidat au Auto Sport Suisse Award.
Cette perspective m’honore beaucoup. Mais la concurrence est rude. Nico Müller a fait un excellent travail dans le DTM jusqu'aux dernières courses à Zolder et Sébastien Buemi a remporté le Mans pour la troisième fois. En outre, il pourrait bien encore devenir champion du monde d'endurance. Le suspense est donc d'ores et déjà assuré.
Une belle performance de Patric Niederhauser aux 24 heures de Spa. Le pilote bernois n'a manqué la victoire que de 4,6 secondes en remportant la deuxième place et cela après 527 tours!
Les derniers Suisses à avoir terminé sur le podium de la course classique des 24 heures de Spa étaient Nico Müller (deuxième en 2015) et Marcel Fässler/Jean-Denis Delétraz (vainqueurs en 2007). Patric Niederhauserest maintenant un autre Helvète à être monté sur le podium. Le Bernois a complété une bonne performance par une deuxième place à 4,6 secondes seulement derrière la Porsche Rowe victorieuse. Et cela après 24 heures, respectivement 527 tours !
La victoire ayant été manquée de si peu, Niederhauser ne savait certes initialement pas s'il devait se réjouir ou être mécontent de cette deuxième place. Mais en fin de compte, ce Bernois de 29 ans peut légitimement se montrer fier de sa prestation. «Si quelqu'un m'avait proposé sur la grille de départ de me contenter de la deuxième place, je l'aurais sans doute acceptée. Mais maintenant, je n'en suis plus si sûr. La victoire a été vraiment à portée de main.»
Le deuxième meilleur pilote suisse et vainqueur l'année dernière Louis Delétraz, dans la Porsche de GPX Racing, a terminé à la onzième place. Le troisième meilleur Suisse est Ricardo Feller, 16e sur la Lamborghini Huracan du Emil Frey Racing avec le n°14. La deuxième Lambo de Safenwil a abandonné la course peu avant la fin en raison d'un défaut mécanique. N'a pas non franchi la ligne d'arrivée: Raffaele Marciello. Le pole-setter a dû abandonner la course peu avant la fin en raison d'un défaut mécanique. Le pilote tessinois avait mené la course par moments.
Un autre pilote de Mercedes a eu plus de chance. Le Zougois Philip Ellis s'est assuré la deuxième place de la Silver Cup, et Alex Fontana et Lucas Légeret ont également espéré finir sur le podium. Mais au final, le duo Mercedes a dû se contenter de la sixième place. «On espère encore et toujours remporter une course de 24 heures», dit Fontana. «Mais parfois, le simple fait d'atteindre le drapeau à damiers représente déjà un succès.»
Edoardo Mortara en sait quelque chose. Le pilote genevois avait commencé la course comme favori, mais il a dû l’abandonner après seulement 70 tours. «Un concurrent a embouti l’arrière de notre voiture. C'est pourquoi nous avons dû abandonner la course de manière anticipée.»
Un autre podium suisse a été célébré lors de la course de 24 heures. Grégoire Saucy a été récompensé pour son choix des pneus lors de la deuxième course et a terminé troisième pour la deuxième fois cette saison: «Au début, j'ai été extrêmement prudent, même lorsque je doublais les personnes en tête avec des pneus slicks, parce qu'une course comme celle-ci ne se décide pas dans les premiers tours», a déclaré le pilote jurassien. «Vers la fin de la course, j'ai roulé constamment sur la partie humide de la piste dans la mesure du possible pour éviter que les pneus ne surchauffent.»
Même en l'absence d'un Championnat suisse des rallyes, de nombreux pilotes de rallye suisses sont en pleine action: le week-end dernier au Rallye de Luronne en France et le week-end prochain au Trofeo Maremma ou aux Monts Dôme.
Le coronavirus a privé les Suisses d'un championnat de rallye passionnant. Mais en dépit de cette constatation, de nombreux pilotes de rallye suisses sont engagés à l'étranger. Le week-end dernier, pas moins de dix équipes suisses ont participé au Rallye de Luronne en France.
Le meilleur duo suisse a été celui de David Erard/Sarah Junod. Les deux Jurassiens ont pris la 24e place au classement général sur une Renault Clio 5, ce qui signifie la première place dans la catégorie RC5. «C'était notre troisième rallye cette saison», dit Erard. «Et nous sommes très heureux du résultat. Nous avons beaucoup travaillé sur la voiture et le style de conduite cette année. Je pense que nous avons fait de gros progrès et que nous avons mûri en tant qu'équipe. La coopération dans le cockpit fonctionne très bien. Il est clair qu'il reste beaucoup à faire en vue de 2021. Mais nous nous réjouissons d'ores et déjà d'aborder la saison prochaine.»
Cédric Betschen a vécu un rallye très particulier. Pour la première fois de sa carrière, le vainqueur de la Coupe des rallyes 2019 a pu prendre place dans une Citroën C3 R5 à Luronne. Sans avoir pu la tester, le coureur lausannois a eu fort à faire. «C'était une expérience incroyable», raconte Betschen, qui pour une fois n'a pas été guidé par sa femme Mirjam, mais par Luc Santonocito. «Malheureusement, nous avons atterri une fois sur un remblai. Il nous a fallu environ huit minutes pour remettre la voiture sur la route.» Betschen a été à la 10e place au moment de l'incident et, au final, le novice sur R5 s'est situé à la 44e place.
Voici les autres classements suisses: les frères Piquerez terminent 50e, Patrick Spart/Carol Schreyer 52e, Frank Azema/Loris Chaignat 59e, Maude Studer/Amélie Pierron 60e. Sacha Althaus/Lisiane Zbinden n'ont pas réussi à franchir la ligne d'arrivée. Le duo Peugeot 208 a dû se retirer de la spéciale en raison d'un défaut de freinage.
Chez les voitures historiques, les Suisses ont même eu droit à une place sur le podium. Les frères Alain et Marco Röthlisberger ont pris la troisième place sur une Peugeot 205.
Ce week-end, deux autres rallyes avec une participation suisse vont avoir lieu. Au Trofeo Maremma en Italie, Olivier Burri (VW Polo R5) et Jonathan Michellod (Skoda Fabia R5) seront au départ. Le champion junior en titre ne disputera que son deuxième rallye avec une R5. Et il y aura deux pilotes suisses en France au Rallye National des Monts Dôme: Joël Rappaz sur une Ford Fiesta R5 et Mike Coppens sur une Skoda Fabia R5. Ce dernier pourra certainement bénéficier de l'expérience de son copilote. Frédéric Vauclare a près de 300 rallyes à son actif, dont beaucoup dans le cadre du Championnat du monde des Rallyes.
Lors de la finale de la Porsche Sports Cup Suisse à Misano, Alexander Fach, le plus jeune pilote dans le championnat, a s'assuré le titre du Porsche GT3 Challenge suisse.
Alexander Fach, parrainé pour la première année par la Fédération des Clubs Porsche suisses et Porsche Schweiz AG, a remporté le titre GT3 Cup du Porsche Sprint Challenge Suisse. Le jeune homme de 18 ans a gagné la première des deux courses de sprint lors d’une finale passionnante qui s’est déroulée sur le Circuit mondial Marco Simoncelli de Misano, et il a terminé deuxième dans la deuxième manche. Il s’est imposé face à Dominik Fischli, 25 ans, et face à Antonio Teixeira, qui a conclu sa saison en remportant le deuxième sprint.
Dès les qualifications, Fach, du haut de ses 18 ans, n’a laissé planer aucun doute sur sa détermination: avec une avance de 0,634 seconde, il s’est assuré la pole position devant José Teixeira, frère aîné du troisième plus rapide, et devant Fischli. Et si Fach et Fischli se sont partagé la première ligne de départ lors du premier sprint, ils le doivent aux pneus Joker des frères Teixeira, qui ont valu à ces derniers d’être rétrogradés chacun de trois places.
Dès le premier tour, la question du titre a connu une avancée majeure : Fach a remporté le duel de départ et a pris la tête, tandis que Fischli, heurté par un concurrent, a été relégué en 16e position. Au terme d’une course-poursuite débridée, il s’est finalement retrouvé à la huitième place, tandis que Fach fêtait sa victoire sur Antonio Teixeira avec 2,170 secondes d’avance. Les places suivantes sont revenues à Gregor Burkard, José Teixeira et Peter Hegglin.
Pour le second sprint, Dominik Fischli a fait équiper son bolide de quatre nouveaux pneus Michelin, ce qui lui a valu d’être relégué à la 16e place sur la grille de départ. Mais dès le premier tour, ses pneus neufs lui ont permis de remonter en huitième position. Au neuvième tour, il était de nouveau en troisième position, juste derrière Alexander Fach, qui, après le départ, avait laissé filer un Antonio Teixeira particulièrement agressif pour se concentrer pleinement sur ses ambitions, et avec succès : à l’arrivée, la deuxième place a suffi au jeune homme originaire de Satteln pour remporter magistralement le titre.
«Au début de la première course, il y a eu un petit choc avec Dominik. Je ne sais pas vraiment comment c’est arrivé car je n’ai fait que conduire tout droit», a résumé Alexander Fach, ravi d’être le nouveau champion GT3 Cup. «Après ça, j’ai senti qu’une de mes roues était légèrement déséquilibrée, mais j’ai quand même réussi à filer. Dans la deuxième course, je me suis dépêché de laisser passer Antonio sans chercher ensuite à l’attaquer car je ne voulais plus prendre de risques par rapport au titre. Je suis vraiment très content d’avoir remporté le championnat dès ma première année de pilote junior. Et j’espère pouvoir défendre mon titre la saison prochaine.»
Dans la catégorie GT4 Clubsport, le titre est revenu comme prévu à Francesco Fenici. Au volant de sa Porsche 718 Cayman GT4 Clubsport MR, le Romain n’a laissé aucune chance à ses concurrents sur le circuit de l’Adriatique et a signé deux victoires impeccables. La deuxième place de ce championnat est revenue à Laurent Misbach, qui s’est classé deux fois deuxième à Misano. C’est Habib Fadel, pilote libanais de la Porsche 911 GT3 R, qui est sorti vainqueur de la course finale de deux heures. Dans la Porsche Drivers Competition Suisse, Daniel Bütler a réitéré son succès de Mugello, tandis que Peter Gafner a réussi à défendre sa première place au classement général.
Vous trouverez tous les résultats de Mugello sous le lien suivant.
Ce week-end, un prochain grand classique du sport automobile va avoir lieu. La course des 24 heures se déroulera à Spa-Francorchamps. Onze pilotes suisses s'y affronteront dans quatre classes différentes. Nico Müller n'en fera pas partie.
Nico Müller aurait en réalité dû partager une Audi R8 LMS GT3 de l'équipe Audi Sport Team Sainteloc Racing avec Markus Winkelhock et Christopher Haase lors de la course des 24 heures à Spa-Francorchamps. Mais quatre jours avant cette course classique dans les Ardennes, Audi a retiré ses trois fers de lance DTM que sont Müller, Robin Frijns et René Rast. La raison officielle: ces trois pilotes doivent pouvoir se concentrer de manière optimale sur la grande finale du DTM à Hockenheim du 6 au 8 novembre. Le trio va être remplacé par Dennis Marschall (D), Matthieu Vaxivière (F) et Dorian Boccolacci (F).
En l’absence de Müller, il restera encore onze pilotes suisses qui visent la victoire au classement général ou par catégorie à Spa. Il est difficile de prédire lequel de ces onze pilotes a les meilleures chances. Avec les conditions météorologiques sans cesse changeantes, le déroulement de cette course à Spa est bien trop incertain pour permettre des pronostics. Mais si tout se déroule normalement, Edoardo Mortara dans une Audi R8 LMS GT3 du Belgian Audi Club Team WRT, Louis Delétraz dans une Porsche 911GT3-R de GPX Racing, vainqueur de l'année dernière, et Raffaele Marciello dans une Mercedes-AMG GT3 du Mercedes-AMG Team AKKA ASP figurent parmi les favoris.
Mais nous croisons les doigts pour les autres équipes. Tout d'abord Emil Frey Racing, qui engagera deux Lamborghini Huracan GT3, Ricardo Feller brandissant le drapeau suisse sur la voiture portant le n°14. «Après le week-end de course performant à Barcelone, j'ai maintenant vraiment hâte d'aller à Spa», déclare le pilote natif d'Argovie, qui partage sa Lambo avec Norbert Siedler et Mikaël Grenier. «À mon avis, nous sommes bien préparés. Et nous allons certainement continuer à peaufiner le réglage du véhicule. C'est particulièrement important compte tenu de la longue durée de cette course et des conditions météorologiques changeantes.»
Patric Niederhauser (Audi R8 LMS GT3 de l’équipe Audi Sport Attempto Racing) et Alexandre Imperatori (Porsche 911GT3-R de l’équipe KCMG) s'affronteront également pour la victoire finale.
Deux Suisses (dans la même équipe) visent la victoire dans la Silver Cup. Le Tessinois Alex Fontana partagera une Mercedes AMG GT3 avec le jeune pilote romand Lucas Légeret. Christoph Lenz partage également sa Lamborghini Huracan avec un compatriote: Lucas Mauron d'Abtwil, qui a récemment remporté haut la main le Trophée DTM, participera à la Coupe Am avec Lenz pour l’équipe Raton Racing. Enfin, Daniel Allemann. Le pilote Pro-Am prendra le départ avec une Porsche 911 GT3-R de Herberth Motorsport.
La course commencera le samedi à 15h30. Ceux qui souhaitent y assister «en direct» pourront le faire sur le site www.total24hours.com/live
L'année passée, Léna Bühler (23 ans) a été la pilote la plus titrée du Championnat suisse de karting autobau. Cette saison, la Romande a osé faire le saut en Formule 4 espagnole.
L'année dernière, il a manqué à Léna Bühler neuf points pour remporter le titre en X30 Challenge Switzerland. Avec trois victoires finales, elle a été la meilleure pilote de sa catégorie. À Wohlen, elle a obtenu le maximum de 75 points. Depuis cette année, la rapide Léna ne sort le kart qu'à des fins d'essai et se concentre sur le championnat espagnol de Formule 4, où elle pilote pour l'équipe Drivex, qui a été fondée par l'ancien pilote de Sauber F1 Pedro de la Rosa.
Bühler a déjà effectué quatre des sept courses. Mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu. Bühler résume la moitié de la saison en ces termes: «Nous avons eu des hauts et des bas. Le début de la nouvelle saison a été excellent. Mais ce n'est pas le cas de la dernière course. Il y a eu quelques problèmes avec lesquels vous devez composer en course. Il s'agit parfois d'accidents malheureux, de problèmes mécaniques ou simplement d'un manque d'expérience. Mais en général, je suis très heureuse de mes progrès. La vitesse est bonne. Nous l'avons prouvé à plusieurs reprises lors des courses et des séances d'entraînement. Mais comme les résultats sont très serrés, la moindre erreur vous ramène loin derrière.»
Après quatre des sept week-ends de course, Bühler occupe la 20e place du classement intermédiaire. Elle a déjà marqué des points à trois reprises. Mais elle sait qu'il reste encore beaucoup de choses à améliorer. «Je n'ai pas encore atteint l'objectif que je m'étais fixé», déclare Bühler. «Mais il reste encore trois courses à faire et je suis certaine que les bons résultats sont encore à venir. Le championnat est âprement disputé et le niveau est élevé. Beaucoup de mes rivaux ont déjà plus d'expérience. Et il y a beaucoup de tests en cours.»
Le passage du karting aux voitures de formule a également pris du temps pour Léna. Maintenant, elle se sent à l'aise dans une voiture de course. Mais cela n'a pas été facile. «Quand on effectue les premiers tours, il faut un peu de temps pour s'habituer», constate Bühler. «Mais avec le temps, la routine s'installe. Et il y a une certaine logique dans la conduite. Il faut freiner en profondeur dans le virage. Mais toujours de façon dégressive. Et ensuite, il faut immédiatement appuyer à nouveau sur l'accélérateur. Ces voitures F4 n'ont pas beaucoup de puissance. Il faut donc toujours essayer de maintenir la vitesse. Comme il n'y a pratiquement pas d'aides à la conduite, la voiture est idéale pour apprendre.»
La question de savoir quels sont les projets de Bühler pour 2021 est toujours ouverte. La jeune pilote de 23 ans qui est originaire de Valeyres-sous-Montagny au bord du lac de Neuchâtel affirme qu'elle a bel et bien déjà quelques projets. «Mais je préfère me concentrer sur les courses finales, et ensuite nous verrons.» Bühler dispose en effet encore d'un peu de temps. La saison se terminera le 6 décembre.
Les prétendants au titre, Nico Müller (DTM) et Patric Niederhauser (GT Masters), n'ont pas eu la tâche facile ce week-end. En revanche, un autre pilote a été convaincant : Lucas Mauron a été le grand vainqueur du Trophée DTM!
Les chances de Nico Müller de remporter le titre de DTM restent intactes. Cependant, le pilote d'ABT Audi a perdu la tête du classement général lors du deuxième week-end de Zolder. Le nouveau leader du classement général est le champion de l'année dernière, René Rast, qui a remporté les deux courses, comme il l'avait fait une semaine plus tôt en Belgique. Müller a réussi à limiter les dégâts en remportant les places 6 et 2. Il a été particulièrement mécontent du résultat de la première course, car peu après le départ, il a été poussé sur le côté par deux concurrents et est ainsi retombé à l'avant-dernière position. Malgré un retard de 19 points, Müller n'a pas encore baissé les bras. «Tout est encore possible», dit ce pilote de Berne. «Il reste encore 53 points à gagner.»
Fabio Scherer est sorti ce week-end de l'ombre de Müller. Après avoir terminé sur la cinquième la semaine précédente, le Lucernois a de nouveau terminé cinquième dans la première course – devant Müller, qu'il a devancé pendant 30 tours. Lors de la deuxième course, Scherer a été brutalement écarté par Jonathan Aberdein au deuxième tour. Dans cette situation, Scherer a également mis Robin Frijns hors course. Le coéquipier de Müller, à 41 points derrière Rast, n'a plus qu'une chance théorique de remporter le titre.
Même sans la victoire de Müller, il y a eu un triomphe suisse à célébrer à Zolder. Dans le Trophée DTM, une série cadre avec des voitures GT4, Lucas Mauron s'est assuré deux fois la pole position, deux fois la victoire et deux fois le meilleur tour. «Après quelques revers, ça a enfin marché», a déclaré ce pilote d'Abtwil, qui conduit une Audi R8 LMS dans le Trophée. «La voiture a été parfaitement préparée et toute l'équipe a fait un excellent travail.» Avec sa triple victoire, Mauron a fait un énorme bond en avant au classement général et il est maintenant sixième au classement général. Le tenant du titre est déjà connu. Il sera attribué au pilote allemand Tim Heinemann.
Les Suisses ont cette fois-ci eu moins de succès aux ADAC GT Masters. Patric Niederhauseret Kelvin van der Linde n'ont plus qu'un point d'avance sur Engelhart/Ammermüller au classement général. «C'était un week-end très moyen pour nous», a déclaré Niederhauser après deux huitièmes places. Le meilleur pilote suisse a été Raffaele Marciello qui a remporté la 64 place avec son coéquipier Philip Elis, qui a grandi à Zoug. Il n'y a pas eu de points pour les gagnants de la semaine précédente: Jeffrey Schmidt a dû se contenter de la 21e et de la 18e place. Quant à Philipp Frommenwiler, il n'a même pas pris le départ ce dimanche en raison des graves dégâts subis par sa Mercedes AMG – tout comme Simona De Silvestro (panne de moteur). Signalons par ailleurs qu’en raison du coronavirus, la prochaine course n'aura pas lieu à Zandvoort (NL), mais au Lausitzring (RFA).
Dans l'ADAC GT4 Allemagne, les choses ne se sont pas non plus déroulées comme prévu pour le leader Julien Apothéloz. Avec les rangs 8 et 6, le jeune pilote zurichois a défendu sa position dans le championnat quand-même.
Avec deux autres places sur le podium, Yannick Mettler a également bien réussi. Au GT Open de Spa-Francorchamps, le Lucernois a terminé 2e et 3e sur sa Bentley GT3. Au championnat, Mettler est déjà en 5e position et il reste encore une course à disputer.
Les deux pilotes suisses ont eu moins de chance au Petit Le Mans à Road Atlanta. Le pilote de Corvette Marcel Fässler est quatrième de sa classe. «C'était une course difficile. Nous avons perdu le contact avec les coureurs en tête et aurions de toute urgence eu besoin d'une phase de safety-car. Celle-ci est certes venue, mais malheureusement trop tard pour nous ». Simon Trummer a connu pire encore. Le pilote de Kanderthal a mené la course LMP2 pendant huit heures. Mais sa suspension s'est cassée 30 minutes avant que le drapeau à damiers ne tombe. La victoire chez les prototypes est revenue à Van der Zande/Briscoe/Dixon.
Cette semaine, nous aborderons encore plus en détail le Rallye de Luronne et la finale de la Porsche Sports Cup Suisse (le nouveau champion est Alexander Fach – nos félicitations !).
Cédric Betschen a gagné en 2019 la coupe de rallye dans le cadre du Championnat suisse. Ce week-end, ce pilote originaire de Lausanne va participer en France à son premier rallye sur une Citroën C3 R5.
Cédric Betschen ne sera pas le seul pilote suisse à prendre le départ le week-end prochain du Rallye National de la Luronne en France, à 40 kilomètres au nord de Belfort. A côté de Betschen, se sont entre autres inscrits aussi Sacha Althaus/Lisiane Zbinden, David Erard/Sarah Junod ou Maude Studer/Amelie Pierron.
Betschen avait initialement prévu d’y participer avec une Renault Clio Maxi Kit Car de l’équipe Fun Meca Sport. Mais lorsque l’équipe a effectué cette semaine une course d’essai, le moteur a cassé. Le dégât sur l’arbre à came ne pouvant pas être réparé dans les délais, Betscher a été contraint de chercher une autre solution. L’équipe l’y a aidé activement et, à la grande joie de Betschen, elle a fait miraculeusement sortir du chapeau une Citroën C3 R5 complètement neuve. Betschen s’écrie ravi: «Impossible pour moi de décliner une telle offre». «J’espère simplement être en mesure de m’habituer au plus vite à cette voiture. Pour l’instant, je suis mort de peur à la simple idée d’être prochainement assis au volant d’une R5…»
Mais c’est principalement sur le plan mental que ce changement brusque pose en réalité problème à Betschen. «Je m’étais préparé pendant des mois à cet engagement avec le Kit Car. J’avais pris méticuleusement des notes et m’étais tout imaginé dans les détails. Maintenant, je dois en quelques jours seulement m’adapter à une autre voiture, ce qui n’est pas simple. Mais je suis impatient de vivre cet engagement.»
Contrairement à ce qui s’était passé au Championnat suisse, son épouse n’occupera pas le poste de copilote à côté de Betschen, mais ce sera Luc Santonocito, qui a navigué au cours de l’année passée aux côtés de Jonathan Scheidegger. «En mars, nous attendons un heureux évènement», annonce Betschen. «C’est pourquoi mon épouse doit renoncer à un engagement.»
Ce week-end, Marcel Fässler fera son retour au Petit Le Mans à Road Atlanta. Depuis la mi-février, ce triple vainqueur du Mans n'a plus livré une bataille sérieuse.
Marcel Fässler est l'un des pilotes qui a été particulièrement touché par la pandémie du coronavirus. Depuis les 24 heures de Daytona, ce Suisse de 44 ans n'a plus disputé de course. Son employeur Corvette a réduit à néant son projet de remporter la victoire de sa catégorie au Mans. Les Américains se sont retirés en effet tôt de cette course classique des 24 heures et se sont concentrés sur les courses sur le continent nord-américain. Ce week-end, Fässler fera son retour, huit mois après son dernier combat sérieux.
Sa joie de retrouver son cockpit est grande. Interrogé à ce sujet par Auto Sport Suisse, Fässler admet certes également qu'il est un peu rouillé. «Heureusement, je suis allé aux États-Unis il y a deux semaines où j'ai pu passer encore un test.» Les automatismes semblent fonctionner. Fässler dit qu'il s'est vite senti à nouveau à l'aise dans la voiture. Il a aussi retrouvé rapidement le bon rythme. «Mais on ne que retrouver dans la course le feeling du bon comportement à adopter sur la piste. On verra alors si cela fonctionne. Mais je pense que j'ai suffisamment de routine pour pouvoir le gérer.»
Fässler, qui partagera ce week-end la Corvette C8.R #4 avec Tommy Milner et Oliver Gavin, n'a jamais gagné Road Atlanta. Les chances d'une première victoire sont bonnes. L'outil de travail de Fässler a été développé avec succès depuis Daytona. «Corvette a amélioré la voiture étape par étape et a remporté six des sept dernières courses. Il semble que nous soyons très compétitifs et que nous puissions nous battre pour la victoire avec de bonnes chances. Mais en attendant, il y a encore du travail sur la planche.»
Les adversaires de Fässler dans la catégorie GT Le Mans sont principalement Antonio Garcia, Jordan Taylor et le vainqueur du Nürburgring Nicky Catsburg qui piloteront une voiture identique. Il y a une semaine à peine, Garcia/Taylor a remporté la course à Charlotte. Mais BMW et Porsche voudront aussi avoir leur mot à dire à Road Atlanta.
L'état émotionnel des pilotes suisses qui ont participé ce week-end à des compétitions internationales n'aurait pas pu être plus différent. Ils ont connu de la joie et de la fierté, mais aussi de la colère et de la frustration.
Il y a quelques années, on aurait certainement «fêté» une troisième et une neuvième place de Nico Müller au DTM. Mais les exigences ont augmenté depuis. Après avoir été vice-champion en 2019, il est clair que ce pilote Berne a pour ambition d'être au sommet dans l’année du coronavirus 2020. Et depuis le début de la saison, il y parvient bel et bien. Mais à Zolder, lors de la troisième et dernière course, le leader du classement général a connu des déboires. Lors de la première course, Müller a encore réussi à raisonnablement limiter les dégâts en remportant la troisième place, bien que ses deux adversaires dans la lutte pour le titre, Robin Frijns et René Rast, l'aient devancé.
Lors de la deuxième course, dimanche, Müller a en revanche dû se contenter de la neuvième place. Ce pire résultat de la saison s'explique par une phase de safety car, déclenchée par Frijns, le collègue de Müller dans l'équipe, phase qui est survenue «au moment le plus stupide» pour Nico et qui a fortement irrité le pilote de l'ABT: «Il existe une règle non écrite selon laquelle, en cas de risque de safety car, tous les pilotes du groupe ont la possibilité de venir aux stands, afin que cela reste équitable et que personne ne bénéficie d’un avantage», explique Müller en faisant référence à l'accident de Loïc Duval lors de la course de samedi sur le Nürburgring. «Mais cette fois-ci, on a pris une décision différente, ce qui est incompréhensible à mes yeux. Deux situations identiques doivent à mon avis être traitées de manière identique. De telles décisions impactent le championnat.»
Avec la nouvelle victoire de Rast, l'avance de Müller se réduit à 10 points. A quatre courses avant la fin de la saison (Zolder et Hockenheim), la situation se corse pour Müller. Fabio Scherer est en revanche ravi. Le deuxième pilote suisse du groupe a profité de la phase de safety car pour marquer ses premiers points DTM en remportant une cinquième place performante. «J'aurais même pu finir quatrième», dit Scherer. «J'ai été proche de Timo Glock à plusieurs reprises. Mais je ne voulais pas prendre de risque. L'important, c'est que j'ai enfin trouvé le moyen de marquer des points.»
Les pilotes suisses ont également fêté de manière exubérante des triomphes dans des contrées nettement plus chaudes en Sicile. À Enna, sur un circuit ancien style semblable à celui de Zolder, Miklas Born a été célébré comme le nouveau champion de TCR/TCE et de TCE junior dans les 24h Series. Le Bâlois a remporté la Coppa Florio, une course de plus de 12 heures, dans l’équipe Autorama aux côtés de Fabian Danz et de l'Autrichien Constantin Kletzer, et il est donc déjà certain de remporter le titre de champion avant la finale à Zandvoort (13-14 novembre).
Les Suisses ont également eu des occasions de jubiler à Barcelone. Lors de la Sprint Cup dans le cadre du GT World Challenge, Emil Frey Racing a fêté samedi une double victoire avec ses Lamborghinis. Le duo Giacomo Altoè/Albert Costa a gagné devant Mikael Grenier/Ricardo Feller. Le pilote argovien Feller est également monté sur le podium lors de la troisième course. C’est une fois de plus le duo Raffaele Marciello(Mercedes AMG) qui est monté sur la marche la plus haute du podium. Le titre a été attribué au duo belge WRT Weerts/Vanthoor.
La meilleure équipe suisse à Monza à l'ELMS a été Cool Racing. Antonin Borga, Alexandre Coigny et Nicolas Lapierre ont pris la 5e place dans le groupe très compétitif de la LMP2. Jontahan Hirschi a terminé à la 7e place et Simon Trummer à la onzième place. Dans la LM GTE, l’équipe Ferrari de Kessel Racing du Tessin a remporté la victoire. La pilote soleuroise Rahel Freya pris la 3e place pendant les quatre heures de course avec une voiture identique.
La fraction suisse du rallye a également donné des nouvelles positives ce week-end. Michaël Burri et son copilote Anderson Levratti ont remporté leur première victoire en F2000 sur une Citroën Saxo au Rallye Centre Alsace. Et Christian Blanchard a remporté le Rallye Régional des Bauges avec sa copilote Jenny Gassmann sur une Ford Escort RS 1800 dans la classe des véhicules historique VHC.
Après une pause de trois semaines, le DTM reprendra ce week-end avec deux doubles épreuves à Zolder en Belgique. Les positions de départ des deux pilotes suisses Nico Müller et Fabio Scherer ne pourraient être plus différentes.
Les positions de départ de Nico Müller (28 ans) et Fabio Scherer (21 ans) ne pourraient guère être plus différentes. L'un participera aux trois courses restantes du championnat DTM pour remporter le titre alors que l'autre se battra pour la reconnaissance et les premiers points dans la meilleure série des voitures de tourisme d’Europe. Tous deux mériteraient assurément d'atteindre leurs objectifs. Après tout, leur travail acharné devrait finir par porter ses fruits. Mais tous deux sont confrontés à une épreuve difficile.
Dans le cas de Nico Müller, on pourrait dire, dans l'optique suisse, qu'il a déjà accompli plus que n’importe quel autre Suisse dans le DTM. Mais ceux qui connaissent Nico savent qu'après la deuxième place de l'année dernière, il ambitionne maintenant d’atteindre le sommet. Cette saison, il semble avoir maîtrisé celui qui a régné en seigneur et maitre dans cette discipline au cours des trois dernières années: René Rast. Ce pilote bernois doit craindre la concurrence dans ses propres rangs. Cette année, son coéquipier de l'ABT, Robin Frijns a passé un cap. Bien que le score soit de 5:3 pour Müller au niveau des victoires, Frijns a progressé depuis Assen. Ce véloce pilote néerlandais a remporté trois courses, a terminé deux fois deuxième et une fois cinquième. Au cours de la même période, Müller a «seulement» pris deux premières, deux troisièmes et deux cinquièmes places. «Je suis certain que Robin est l'un des pilotes de course les plus talentueux de la planète», déclare Müller. «Et je suis fier à chaque fois que je le bats.»
À six courses de la fin (4x Zolder, 2x Hockenheim), Müller est actuellement en tête avec 18 points. Mais Müller, qui est en tête cette année depuis la première course, sait parfaitement qu'il ne peut pas pour autant se reposer sur ses lauriers. Une course comme celle du Nürburgring, où Müller a été freiné par un capteur défectueux, pourrait lui être fatale.
Par son comportement actuel, Müller se montre également plus mature lors de sa septième saison de DTM. Le pilote à la tignasse blonde qui a autrefois gagné ses galons chez Jenzer ne se voit pas dans le rôle du favori. «Pour moi, Rast (47 points de retard) reste en tant que champion en titre celui qu'il faut battre», constate Müller, lui attribuant ainsi habilement ce rôle.
Fabio Scherer ne peut actuellement que rêver de victoires ou même de podiums. Dans l'équipe privée du WRT, le Lucernois cherche toujours désespérément à décrocher son premier point en DTM. Au Lausitz, il a manqué la 10e place de 0,25 seconde. Au Nürburgring, il a cherché à récolter des points lorsqu'un concurrent l'a éjecté de la piste en le dépassant. «C'était particulièrement fâcheux», constate Scherer. «J'ai commencé dans le top 10 pour la première fois et je m'en sortais bien. Mais que voulez-vous, c'est la nature des courses. Tôt ou tard, la chance finira bien par me sourire.»
La «malchance» de Scherer est en quelque sorte constante. Depuis qu'il a pris pied dans le sport automobile (2016), il a piloté pour une équipe différente chaque année et généralement dans un championnat différent. «Je me sens un peu comme en 2018 en Formule 3 Euroseries quand je faisais la course pour Motopark», dit Scherer. Même à ce moment-là, je me sentais à l'aise dans l'équipe, je commençais à prendre mes marques, mais je savais déjà que le championnat n'existerait pas sous cette forme l'année suivante. La même chose lui arrive maintenant au DTM. Même s'il y aura de nouveau un DTM en 2021 (avec des voitures GT3), Scherer sait déjà, quels que soient ses projets, qu'il devra s'adapter à une nouvelle voiture et à une nouvelle série l'année prochaine.
La question de savoir si Müller et Scherer se retrouveront au DTM en 2021 est encore ouverte. M. Müller a indiqué qu'il était intéressé par le nouveau DTM. Il en va de même pour Scherer. Mais tous deux sont unanimes à dire: «Il est encore trop tôt pour poser des jalons.» Pour l'instant, ils mettent l'accent sur les courses finales et la réalisation de leurs deux objectifs complètement différents.
L’ADAC GT Masters est de plus en plus dominé par les pilotes suisses. Lors de la course du Sachsenring, il y a eu trois vainqueurs!!! Et avec Niederhauser, un Suisse est toujours en tête.
L'ADAC GT Masters s’apparentait à une manche du championnat suisse ce week-end. Avec trois vainqueurs de course, Philipp Frommenwiler, Jeffrey Schmidt et Julien Apothéloz (en GT4), les Suisses ont enchaîné avec éclat les victoires au Sachsenring. Et cela ne s'est pas arrêté là: avec une nouvelle place sur le podium, le leader du classement général, Patric Niederhauser, a réussi à défendre avec brio sa place de leader.
Frommenwiler et son coéquipier Marvin Dienst (Mercedes AMG) ont posé le premier jalon de ce week-end performant du Swiss GT Masters en s’adjugeant la pole position samedi. Dans la course, ce duo a également performé. Dienst a passé le relais à son copilote avec une avance de cinq secondes, ce qui a permis à Frommewiler de franchir aisément la ligne d'arrivée après le changement de pilote. C'était la première victoire du pilote thurgovien dans le GT Masters. En 2013, il est déjà monté trois fois sur le podium lors de sa première saison. «J'ai vraiment apprécié les derniers tours», a déclaré Frommenwiler. «Nous n'avons pas eu un début de saison facile, mais nous sommes maintenant de nouveau sur la voie du succès. Marvin a déjà fait un excellent travail avec la pole position lors des qualifications et l'équipe nous a offert une voiture sensationnelle pour la course. La victoire d'aujourd'hui nous permet de compenser certains week-ends qui ne se sont pas trop bien passés.»
Pour Jeffrey Schmidt, qui a gagné dimanche avec son coéquipier Markus Pommer, il s'agissait de la deuxième victoire du GT Masters (après celle à Most en 2018). Fait piquant: sur leur Corvette C7, le duo Schmidt/Pommer n’a pas réussi à mener sur un seul mètre de la course. Il a bénéficié d'une pénalité de 30 secondes imposée aux leaders Perera/Balboa. Néanmoins, Schmidt a été ravi. «Un grand résultat, qui est bien sûr d'autant plus merveilleux que nous avons eu une saison difficile jusqu'à présent. Dès les qualifications, tout a joué en notre faveur, nous avons pu réaliser un bon tour et nous assurer une des premières places sur la grille. Notre Corvette a eu un excellent contact sur la piste, ce qui explique sans doute cette bonne performance, tant pendant les qualifications que plus tard en course.»
Grâce à la 3e place de Niederhauser (Audi R8) dimanche, le leader du classement général de l'ADAC GT Masters est monté lui aussi sur le podium. «Pendant la course, nous n'avons pas eu le rythme que nous aurions souhaité», a déclaré Niederhauser. «Et en définitive, nous avons sans doute profité un peu de la malchance des autres. Dans l'ensemble, nous envisageons positivement les prochaines courses et la suite du championnat. Si nous continuons à travailler comme nous l'avons fait jusqu'à présent, j'espère que nous serons compétitifs sur chacune des pistes suivantes.»
Niederhauser mène le championnat avec neuf points d'avance. Leurs victoires ont permis à Schmidt et Frommenwiler de progresser aux 10e et 11e places.
Julien Apothéloz est également toujours en tête. Le jeune Zurichois a fêté sa deuxième victoire dans la sixième course de la GT4 Allemagne. Apothéloz et son coéquipier Luca Trefz ont dix points d'avance sur le duo autrichien Kofler/Janits à la mi-temps de la saison.
À Mugello, on a pu célébrer un autre pilote suisse monté sur le podium. Le Roumain Filip Ugran a marqué des points importants pour Jenzer Motorsport en terminant troisième dans la première course. Jasin Ferati est en revanche resté les mains vides en se classant aux places 22, 15 et 20. Axel Gnos a quant à lui fait mieux en terminant huitième lors de la deuxième manche.
L'année dernière encore, Andy Feigenwinter a été fêté en tant que champion suisse des voitures de tourisme. En raison du coronavirus, il participe cette année sporadiquement à la Porsche Sports Cup Suisse, mais cela avec succès.
Il a acheté la Porsche 997 GT3 R à la fin de l'année dernière. Avec elle, il voulait participer au Championnat de la montagne de cette année. Mais à cause du coronavirus, ce projet a avorté et c'est à leur grand regret qu'Andy Feigenwinter et tous ses collègues effectuant des courses de côte ont dû se passer de Reitnau, Gurnigel & Co. cette année.
Mais le besoin rend inventif. Ou: si vous êtes frustré de ne pas pouvoir appuyer sur la pédale des gaz, il existe encore d'autres moyens de poursuivre votre hobby. Feigenwinter a précisément ressenti cette frustration. En juillet, il a participé pour la première fois à la Porsche Sports Cup Suisse à Hockenheim dans sa Porsche. «En fait, je voulais juste m'y entraîner et me familiariser avec la voiture», explique le Bâlois. «Mais ensuite, les choses se sont tellement bien passées que j'ai décidé d'emblée de participer à la course.»
A ce moment déjà, il était inconcevable que Feigenwinter se retire de cette seule course en 2020. Le spécialiste sanitaire de 53 ans est un maniaque de la course. Et la Porsche, autrefois conduite par l'Allemand Christian Engelhart dans l'ADAC GT Masters, a besoin de bouger... C'est pourquoi Feigenwinter s'est inscrit aux courses du Mugello avec Jürg Aeberhard dans le cadre du PSCS. C'est là que la Formule 1 a eu lieu à la mi-septembre.
Feigenwinter, qui a conduit l'année dernière une Lotus Exige du garage West à Saint-Gall de victoire en victoire dans la catégorie des voitures de tourisme, a eu fort à faire lors des séances d'entraînement. «Je n'ai eu qu'un tour sec en qualification», a déclaré l'ancien champion d'Europe des prototypes. Dans ce tour, il est arrivé à moins d'une seconde de son coéquipier expérimenté. «Compte tenu du fait que je n'avais pas eu l'occasion de conduire la voiture très souvent, ce résultat m'a satisfait.»
Dans la course individuelle, Feigenwinter a terminé quatrième au scratch. En tant que deuxième meilleur pilote R, il avait 12 secondes de retard sur le vainqueur. Dans la course d'endurance, la Porsche de Feigenwinter s'est élancée de la première ligne de la grille de départ. L'équipe avait misé sur les pneus stick. «Alors que presque tout le monde ait pris le départ avec des pneus pluie, nous avons pris un risque sur les slicks», dit Feigenwinter.
Un poker qui a payé. La 997 GT3 R blanc-jaune-noir est certes retombée à la 20e place au début. Mais lorsque la compétition s'est tournée vers les stands, Feigenwinter a été en tête. «Le fait qu'elle n'ait finalement atteint que la deuxième place et la victoire dans la Classe R est certes fâcheux», dit Feigenwinter. Mais en définitive, il a été malgré tout heureux. «En raison des nombreux tours dans un groupe de 50 voitures, vous perdez rapidement de vue la position dans laquelle vous roulez», déclare Feigenwinter. «Au moment où j'ai été dépassé, j'ai bien cru avoir perdu une place sur le podium. Mais il s'est avéré que j'étais toujours deuxième.»
La façon dont 2021 se déroulera pour Feigenwinter et sa Porsche de 500 ch qu'il a préparée chez ANT Performance à Tafers dépend de nombreux facteurs. Pour l'oiseau de paradis de Reinach, le plaisir a priorité. «Nous espérons que l'année prochaine, nous aurons à nouveau une saison normale», dit Feigenwinter. «Parce que s'il y a une chose qui m'a manqué en 2020, ce sont bel et bien les courses de côte et l'ambiance qui y règne.»
La quatrième manche de la Porsche Sports Cup Suisse à Mugello en Italie a comporté non seulement des courses spectaculaires, mais aussi des vainqueurs inattendus. Le suspens du Championnat restera donc entier jusqu’à la dernière course.
À Mugello, la course de sprint de la GT3 Cup dans le cadre de la Porsche Sport Cup Suisse a été spectaculaire et s’est terminée par la victoire de Gregor Burkard. Ce dernier a profité au dernier tour de la situation confuse qui régnait à la fin d’une phase jaune pour franchir la ligne d’arrivée le premier. «J’ai connu une période turbulente et ne m’attendais pas du tout à terminer à la fin sur la marche la plus haute du podium», constate Burkard. «Parmi les pilotes juniors, j’ai été en parfaite compagnie et au début, j’ai dû constamment me battre contre les tentatives de dépassement d’Alexander Fach. Le dernier tour a été quelque peu chaotique et j’ai eu bien de la chance de remporter la victoire.» La deuxième place a été remportée par José Teixeira, le frère aîné d’Antonio. Le troisième rang est allé à Dominik Fischli.
Dans la course d’endurance, Antonio Teixeira a pris sa revanche pour compenser la victoire manquée dans la course de sprint. Ce pilote de 18 ans avait acquis la pole position au classement de la GT3 Cup et su profiter de cet avantage au départ pour prendre d’emblée la tête de sa catégorie et pour remporter après 31 tours la victoire finale. Derrière Teixeira, Fischli et Burkard ont occupé les places d’honneur. Après une élimination dans la course de sprint, le premier du classement Fach a encore remporté la quatrième place. On ne saura donc que dans trois semaines lors de la finale saisonnière à Misano des 16/17 octobre qui va être consacré champion.
Dans la catégorie GT4 Clubsport, l’Italien Francesco Fenici a une fois de plus performé: il a remporté la victoire dans les deux courses. Dans la course d’endurance, le Romain a toutefois dû affronter tout le groupe des concurrents avec des pneus slick sans profil sur une piste en train de sécher. Au classement final de cette piste d’endurance de 100 miles, c’est le duo Jan Klingelnberg/Dino Zamparelli sur sa Porsche 911 GT3 Cup de la catégorie Open GT qui vient en tête. La deuxième place a été remportée par le duo Andy Feigenwinter/Jürg Aeberhard sur une Porsche 997 GT3 R.
Vous trouverez tous les résultats de Mugello sous le lien suivant.
Les pilotes suisses actifs sur la scène internationale ont obtenu des succès variables ce week-end. L'équipe Emil Frey Racing a célébré sa première victoire de la saison à Zandvoort. Tout comme Yannick Mettler à Monza lors du GT Open.
La mission de Nico Müller a été claire: le leader du classement général du DTM visait sa deuxième victoire après 2015 aux 24 heures du Nürburgring, la course la plus importante de ce week-end. Mais il lui a fallu déchanter. L'Audi numéro 1 de l'équipe Audi Sport Team a dû se contenter de la cinquième place après 85 tours. Müller était donc le meilleur pilote suisse. «Nous avons tout donné, avec de nombreux tours en tête de course, mais une pénalité stupide pour avoir enfreint les règles de la voie des stands, un dérapage sur une flaque d'huile et une crevaison ont ruiné nos chances», déclare Müller.
Le deuxième meilleur pilote suisse derrière Müller a été Philip Ellis. Le fils d'une Allemande et d'un Gallois, qui a grandi à Zoug, a terminé 9ème dans une Mercedes AMG GT3. C'est avec une 16e place et une place dans la classe Pro-AM que Patric Niederhauser a terminé la traditionnelle course, qui s'est accompagnée d'une météo capricieuse et d'une pause nocturne de près de neuf heures (!). «La course nous a mis à rude épreuve», a constaté Niederhauser. «Les conditions sans cesse changeantes ont rendu la tâche très difficile.»
Parmi les pilotes suisses qui ont eu une collision ou sont tombés loin derrière sur la piste mouillée, on trouve Raffaele Marciello, Manuel Metzger ainsi queJonathan Hirschi, qui dans la Ferrari 488 GT3 d'Octane126 de Wallisellen (ZH) a même mené la course au début, mais lui et son coéquipier Simon Trummer n'ont finalement pas été classés. La victoire générale dans l'Eifel est revenue à une équipe BMW pour la 20e fois.
Les sentiments ont également été mitigés à Zandvoort lors de la troisième manche de la GT World Challenge Sprint Cup (anciennement Blancpain Series). L'équipe Emil Frey Racing a été en pole position dans les deux courses (dans la deuxième course, ils ont même complètement occupé la première ligne de la grille). Mais la météo et une pénalité de temps les ont finalement empêchés de triompher sur toute la ligne. Néanmoins, l'équipe de Safenwil peut être fière. Grâce à Giacomo Altoè et Albert Costa, la première victoire de la saison est assurée. Pour Mikael Grenier/Norbert Siedler, la joie d'avoir remporté la deuxième place a été de courte durée. Après la course, une pénalité de 30 secondes due à un «unsafe release» a ramené le duo Lamborghini avec le n°14 en 10e position.
Yannick Mettler était très heureux ce week-end. Le Lucernois a remporté sa première victoire au GT Open à Monza. Le pilote Bentley a remporté la pole-position. Ce qui était déjà la moitié de la bataille. Dans la course, il a remis sa Continental GT3 noire en tête à son coéquipier Fabio Crestani. Et lui, il a amené la voiture en toute sécurité jusqu'à l'arrivée. Dans la deuxième course, Mettler a occupé P5. Au championnat, il est 7ème après quatre des six courses.
Louis Delétraz a vécu un week-end qu'il vaut mieux oublier rapidement. L'espoir suisse de la Formule 2 a qualifié le week-end à Sotchi (RUS) de «terrible». Lors de la première course, il a dû abandonner après une collision. La deuxième course a été interrompue après un grave accident après seulement cinq tours. Au championnat, Delétraz occupe la septième place, avec 69 points de retard sur le leader Mick Schumacher, avant la double finale à Bahreïn (28/29 novembre et 5/6 décembre).
Joshua Dufek se rapproche quant à lui de plus en plus de sa première victoire. Le «Genevois», qui roule sous licence suisse, a pris deux deuxièmes places lors du quatrième week-end de course de la Formule 4 espagnole. Dufek est à la 4e place du championnat, alors que cette fois-ci, Léna Bühler n'a pas marqué de points.
Nous allons encore aborder cette semaine séparément la quatrième manche de la Porsche Sports Cup Suisse à Mugello.
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 12: La Lancia Delta S4 de Bruno Ianniello.
Personne ne peut rester insensible face au bruit émis par le 4-cylindres suralimenté tapi sous la croupe de la Lancia Delta S4, la voiture de Bruno Ianniello. Qui plus est lorsque le moulin hurle à la mort, tel un animal blessé. Cela dit, cette sonorité martiale, ils sont peu nombreux à l’entendre depuis un an. Et pour cause, les seuls à l’entendre sont les voisins de Ianniello: «Parfois, je croise certains piétons lorsque je sors lui décrasser les poumons le temps d’un tout petit tour. Je vous laisse imaginer la tête des personnes que je croise au bord de la route.»
Une preuve de plus que cet industriel de 60 ans est resté un gamin dans son for intérieur. Il y a 28 ans, lorsqu’il a découvert dans la bible italienne de l’automobile, Autosprint, la Lancia Delta S4 Stradale, soit la version de route de la S4, le coup de foudre est total: «A cette époque-là, je possédais déjà une Lancia 037, la devancière de la Delta. Je suis instantanément tombé amoureux de la Delta S4. Je ne prétends pas que c’est la plus belle auto du monde. C’est plutôt sa technique avec moteur central qui me fascine.» A tel point que, plus tard, alors propriétaire d’une Delta S4 Stradale, il se rend en pèlerinage en Italie, chez Augusto Cesare. Là-bas, l’homme découvre la version rallye de l’auto, soit l’une des redoutables et bestiales «Groupe B». «Les accélérations étaient démoniaques! A côté de ce monstre, ma Lancia était presque une ‹Deux Chevaux›.» Il n’en fallait pas plus pour que Ianniello en acquiert un exemplaire. Une voiture que l’homme va bricoler deux ans durant. L’objectif? Participer à des courses de côte
La carrière en compétition de «Bruno la Fusée», le surnom de Ianniello, a débuté modestement en 1993 avec une Fiat 128 lors de la «Wurst-und-Brot-Rennen» à Lignières. Après un baptême du feu en tant que spectateur à l’occasion de l’ultra rapide course de côte de St-Ursanne – Les Rangiers, la messe était dite pour le natif de Bâle. Avec sa Delta S4, il battrait tout et tout le monde à plate couture, s’était-il imaginé... avant de se retrouver dans le fossé. «Il m’a d’abord fallu apprendre à conduire et à maîtriser la voiture, raison pour laquelle j’ai disputé des slaloms et de petites courses sur circuit dans des zones industrielles en Italie.» Les années suivantes, en décrochant titres et records, Ianniello et sa Lancia n’ont pas manqué de faire parler d’eux, non seulement à l’occasion des courses de côte suisses, mais aussi à l’étranger. Entre 2003 et 2006, ils ont gagné à trois reprises la Coupe de Suisse de la Montagne puis, en 2008 et 2009, empoché les titres au Championnat de Suisse des Voitures de tourisme. «Ce furent nos meilleures années. En ce temps-là, nous avions terminé dans le top 10 de la grande majorité des courses de côte», se rappelle Ianniello. Aujourd’hui encore, dit-il, «ma Delta est, départ arrêté, l’une des voitures les plus rapides en côte et ce, sans contrôle de motricité, commande séquentielle et autres fioritures de ce genre.»
Pour Ianniello, d’encore meilleurs résultats auraient été possibles «mais l’argent m’a tout simplement manqué, pour des pneus plus performants ou encore pour engager des mécaniciens capables de mieux régler ma voiture par exemple.» Depuis les années 90, Ianniello n’a pratiquement pas modifié sa Lancia Delta S4 Groupe B: «Sur cette auto, toutes les pièces sont d’origine. J’ai uniquement remplacé les amortisseurs contre des pièces plus modernes de chez KW. Et encore, je l’ai fait pour des motifs de sécurité.»
Dans son entrepôt, Ianniello dispose de suffisamment de pièces détachées pour entretenir et réparer plusieurs fois sa voiture: «J’ai eu de la chance. Un collègue en avait tellement en stock que j’ai pu en remplir deux semi-remorques.» Au fil des ans, Bruno Ianniello a assemblé pas moins de quatre Lancia Delta S4, plus une cinquième qu’il entretient pour un client.
Au cours de toutes ces années, le Suisse a été victime de trois sorties de route. «Généralement, après un accident, on en vient à se demander si l’on veut préférer continuer à courir ou vivre tout simplement, admet-t-il. En ce qui me concerne, tant que mon coeur battra, je continuerai à courir. Plus pour m’amuser, car je n’ai plus aucune ambition. Eh oui, je suis moins rapide qu’autrefois, tout simplement parce que je vieillis et que je deviens plus raisonnable. ». Il n’empêche, pour continuer à gagner, lui et sa Lancia Delta S4 ont encore un atout dans leur manche: de nouveaux pneus Michelin. Compatibles avec le monstre de plus de 700 ch, ils devaient être testés cette année encore, mais la crise sanitaire a contraint le pilote à la patience. D’ici là, la Suisse pourra toujours sortir lui dégager les poumons.
LANCIA DELTA S4 Groupe B
Année de production: 1985
Carrosserie: Compacte, 3 portes
L x l x h mm: 3990 × 1880 × 1344
Empattement mm: 2440
Poids en ordre de marche kg: 950
Moteur (construction): Abarth 1970 cm3 turbo et compresseur
Puissance ch: 720 (700 Nm)
0-100 km/h sec: ± 1,9
Vitesse maximale km/h: 214
Châssis & trains roulants Amortisseur: KW
RA #35, 27 août 2020, auteur: Werner J. Haller, www.revueautomobile.ch
Ce week-end le Rallye du Tessin aurait dû être. Mais il a dû être annulé, tout comme le Rallye du Valais. Mais il existe des alternatives à l'étranger – l'une d'entre elles se déroule près de Mulhouse (F).
De nombreux pilotes de rallye suisses ont déjà été attirés cette année dans des pays étrangers proches de la frontière. Des rallyes s'y déroulent toujours – avec les mesures de protection habituelles. L'un d'entre eux, Joël Rappaz, participe ce week-end au Rallye du Val d'Ance en Haute-Loire au volant d'une Ford Fiesta R5.
Une autre occasion se présentera aux pilotes de rallye suisses le 24 octobre – avec la 47e édition du Rallye Plaine et Cimes, à 25 kilomètres au nord-ouest de Mulhouse (F). Ce rallye est un événement d'une journée (6h30 - 23h00) avec 148 kilomètres, dont 40 sur temps. Cinq étapes sont à l'ordre du jour, dont une étape nocturne.
De plus amples informations sur l'enregistrement (date limite d'inscription 12 octobre) et le règlement du COVID-19 sont disponibles sur la page d'internet www.rallye-plaine-et-cimes.fr. Des informations peuvent également être obtenues directement auprès du président du rallye, Marc Kessler: marc.k68@icloud.com
Sébastien Buemi (31 ans) a remporté les 24 heures du Mans ce week-end pour la troisième fois consécutive sur une Toyota. Cela le place au même niveau que Marcel Fässler (2011, 2012 et 2014) en termes de victoires. Auto Sport Suisse a eu un entretien avec le pilote d'Aigle.
Tu as maintenant remporté les 24 heures du Mans trois fois de suite. Félicitations! Seuls huit autres pilotes y sont parvenus avant toi: Tom Kristensen, Jacky Ickx, Marco Werner, Emanuele Pirro, Frank Biela, Henri Pescarolo, Olivier Gendebien et Woolf Barnato. Que ressens-tu lorsque tu vois figurer ton nom sur la même liste que ces pilotes?
Sébastien Buemi: C'est un sentiment merveilleux d'avoir gagné Le Mans trois fois de suite et de figurer sur une telle liste avec de si grands noms de la course. Mais je suis aussi désolé pour les pilotes de la voiture jumelle. Ils ont également fait un excellent travail, mais ont été ralentis par des problèmes techniques.
Quelle importance accordes-tu à cette victoire par rapport aux deux victoires précédentes?
La première victoire est toujours spéciale. Mais cette victoire de 2020 pèse certainement plus lourd qu'il y a un an car nous avons bénéficié d'une panne de moteur sur la Toyota #7 deux heures avant la fin de la course.
Avez-vous connu des moments critiques lors de la course cette année?
Oui, j'ai eu une crevaison au début. Cela a pris du temps. Ensuite, nous avons eu un problème de refroidissement des freins avant. Cela nous a obligés à nous arrêter aussi de nuit. Nous savions que si nous continuions comme ça, nous ne pourrions pas terminer la course. Nous avons également perdu du temps lors du changement de pilote de la voiture de sécurité. Mais cela n'a pas eu vraiment d'importance.
Quelle impression cela fait-il de courir sans fans?
Pendant la course, je ne l'ai pas beaucoup remarqué. Ensuite, les émotions des supporteurs ont naturellement manqué. Mais il importait que nous puissions conduire tout court.
De combien de temps as-tu besoin pour te rétablir?
Je dormais encore du dimanche au lundi au Mans. On est maintenant mercredi et je me sens bien. Je dirais donc que j'ai besoin de deux jours.
Pour remporter le titre du WEC, il te faudra remporter la victoire à Bahreïn. La deuxième place n'est pas suffisante si la voiture jumelle gagne. Qu'est-ce que cela signifie pour l'équipe?
Le règlement nous impose un handicap contre le n°7 à Bahreïn. Ce ne sera certainement pas facile. Comme il s'agit d'une course de 8 heures, le vainqueur obtiendra 38 points et le second seulement 27, ce qui signifie que si le numéro 7 gagne, le titre sera perdu. Notre avance n'est actuellement que de sept points. Mais si cela arrive, il faudra bien l'accepter. Les jeunes pilotes de l'autre Toyota ont également fait de bonnes courses cette année. Nous devons accepter cela sur la #8. Ce sera certainement une course légèrement différente au Bahreïn, car Rebellion n'en fera plus partie.
Comment vois-tu l'avenir du Championnat du monde d'endurance avec tous les projets d'hypercars?
J’en suis heureux. Dans deux semaines déjà, je serai assis dans une Toyota Hypercar pour la première fois. Le siège est déjà prêt et j'espère vivement que nous aurons plus d'adversaires à l'avenir. Peugeot s'est déjà inscrit. D'autres fabricants doivent encore suivre.
L’autorité du sport automobile internationale, la FIA, a présenté une nouvelle série de courses pour les jeunes, qui débutera en 2021 dans le cadre du championnat mondial de Rallycross.
Le boom des séries électriques se poursuit. En 2021, un autre sera ajouté: le championnat eRX2, une série de courses pour les jeunes dans le cadre du championnat mondial de Rallycross sous la bannière de la FIA.
Le RX2 «régulier» est une série junior de Rallycross – avec des courses de sprint sur terrain mixte. Le RX2 utilise des voitures de course standard – un concept que la FIA a maintenant adopté pour la série de courses électriques.
Les véhicules doivent être développés par le spécialiste espagnol de l'eMobilité, QEV Technologies, et utilisés selon le principe du «arrive-and-drive». Les voitures ont une traction intégrale, un châssis de type «spaceframe» et une batterie de 32 kWh qui produit 250 kW. Il est prévu que les véhicules eRX2 puissent rouler jusqu'à 25 minutes. Si tout se passe bien, le prototype sera présenté encore cette année.
Six événements européens sont prévus pour la saison des premières. Un calendrier n'a pas encore été publié.
Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet sous ce lien.
Quel week-end extraordinairement réussi pour les pilotes suisses ! Sébastien Buemi gagne les 24h du Mans, Nico Müller triomphe en DTM au Nürburgring et Patric Niederhauser en ADAC GT Masters à Hockenheim !
«Sur nos monts, quand le soleil annonce un brillant réveil…» Même si l'hymne national suisse n'a pas retenti à chaque victoire, un tel week-end performant pour le sport automobile suisse restera certainement dans les annales et devrait être dûment célébré. Ce n'est certes pas la première fois que les pilotes suisses nous consolent avec leur succès des nombreuses courses qui ont été annulées en raison du coronavirus en 2020. Mais le week-end dernier a tout dépassé tous les espoirs.
Commençons par la troisième victoire au classement général de Sébastien Buemi aux 24 heures du Mans, ce qui hisse le pilote d'Aigle au même niveau que Marcel Fässler en termes de victoires dans la Sarthe. Buemi et ses deux coéquipiers Brendon Hartley et Kazuki Nakajima ont jeté les bases d'un nouveau succès lorsque la voiture identique en tête de course est tombée loin derrière à cause d’une avarie de turbo et a dû se contenter de la troisième place au final. La deuxième place est revenue à l'équipe de la Rebellion qui a pris le départ sous le drapeau suisse. Les «rebelles» ont dû céder la troisième place du podium peu avant la fin parce que Louis Delétraz, nouveau venu au Mans, est sorti de piste en raison de problèmes de freins et d'embrayage.
Les meilleurs Suisses en LMP2 ont été Antonin Borga et Alexandre Coigny. Les deux pilotes romands ont terminé 7e en deuxième ligue (11e au classement général). Juste derrière eux : Simon Trummer qui a vu le drapeau à damiers pour la première fois au Mans. Les autres classements suisses : Rahel Frey a terminé neuvième en LMGTE Am, Thomas Flohr a terminé dans la même classe au 13e rang. Pas arrivé au but: Jonathan Hirschi (LMP2).
Les pilotes suisses ont également brillé au Nürburgring. Après avoir remporté la 5e place de la course du samedi (la voiture du pilote bernois a été retournée par Jamie Green), Nico Müller a su riposter de manière adéquate dans la lutte pour la couronne du DTM lors du deuxième tour en remportant une victoire souveraine, la cinquième de cette année. L'avance de Müller sur son coéquipier Robin Frijns est de 18 points à trois épreuves de la fin. «Ce triomphe a été particulièrement réjouissant», déclare Müller. «C'était exactement ce dont j'avais besoin après la course ratée de samedi.»
À 230 kilomètres au sud-est du Nürburgring, un pilote suisse a également triomphé: Patric Niederhauser. Le Bernois a non seulement remporté sa première victoire de la saison lors de la troisième course des Masters ADAC GT à Hockenheim, mais avec son coéquipier Kelvin van der Linde, « Nidi » a occupé déjà la deuxième place la veille, prenant ainsi la tête du classement général avec son compagnon sud-africain. Rappelons ceci : bien qu'il reste encore quatre courses à disputer, aucun champion en titre n'a jusqu’ici pu défendre son titre. Niederhauser pourrait donc bien entrer dans les annales comme Buemi et Müller.
En dehors de Niederhauser, d'autres pilotes suisses ont également performé à Hockenheim. Simona De Silvestro a pris la 4e place de la première course avec Klaus Bachler (comme elle l'avait déjà fait au Nürburgring). Rolf Ineichen est même monté sur le podium dimanche avec son partenaire Mirko Bortolotti à la troisième place. Un exploit que Julien Apothéloz a également réussi. Après la première victoire au Nürburgring en GT4 Allemagne, le jeune pilote zurichois est également monté sur le podium au Hockenheimring. Au classement général, Apothéloz occupe la troisième place, en retard de 14 points.
Et cela ne s’arrête pas là : d’autres places de podium ont aussi été remportées par un autre pilote suisse ce week-end. En Formule 4 espagnole à Jerez, Joshua Dufeka terminé troisième dans deux des trois courses. Au classement général, il se situe à la quatrième place intermédiaire.
Dès demain vendredi, les moteurs rugiront à nouveau sur le col de la Bernina. Grâce à un concept de protection et à un grand engagement du comité d'organisation, la septième édition de Bernina Gran Turismo peut avoir lieu.
Pendant longtemps, il a été incertain que Bernina Gran Turismo puisse avoir lieu cette année. Mais l'organisateur n'a pas reporté l'événement. Et donc, malgré Corona, la septième édition aura lieu ce week-end.
Pour les spectacteurs, l'exposition des véhicules participants débutera à 9h15 vendredi matin à St. Moritz. Les premiers entraînements auront ensuite lieu le samedi matin à partir de 7h40. Les courses 1 et 2 sont au programme à partir de 13h40. Les courses se poursuivront le dimanche matin (à nouveau à partir de 7h40). Le départ est à La Rösa. L'arrivée est l'hospice au sommet du col.
Parmi les 80 voitures participantes, il y a de nouveau quelques raretés. Au fait, Thomas Amweg, le vainquer d'Arosa, est également au départ.
De plus amples informations sont disponibles sur le lien suivant: www.bernina-granturismo.com
Les Suisses continuent de gagner du terrain sur le plan international. Nico Müller a maintenu sa position de leader du DTM en remportant sa 4e victoire. Louis Delétraz est monté deux fois sur le podium en Formule 2 à Mugello.
Certains pilotes suisses qui roulent au niveau international nous offrent week-end après week-end de nouveaux succès. C'est notamment le cas de Nico Müller. Ce pilote bernois a remporté sa quatrième victoire de la saison au Nürburgring. Müller s'est montré tout simplement imbattable le samedi dernier. Pole position, victoire et meilleur tour - impossible de faire mieux. À l'arrivée, le pilote d'usine Audi avait 15 secondes d'avance ses concurrents. Dans le DTM, cela constitue un véritable exploit!
Dans la deuxième manche, Müller est également parti de la pole position et s'est maintenu en tête de course jusqu'à l'arrêt des stands. Un problème de capteur a toutefois ralenti ce nouveau papa. «J'ai soudain eu beaucoup moins de puissance», a déclaré Müller, qui a finalement dû se contenter de la cinquième place. À quatre courses de la fin du championnat (Nürburgring, 2x Zolder et Hockenheim), Müller compte 29 points d'avance sur son coéquipier Robin Frijns, qui a remporté la course du dimanche, et 17 points de plus sur René Rast. Le DTM se poursuivra le week-end prochain déjà.
Louis Delétraz a également connu un week-end performant. À Mugello, ce pilote genevois de Formule 2 est montré pour la première fois de sa carrière sur le podium lors de deux courses consécutives. Dans la première course, ce fils de l'ex-pilote de GP Jean-Denis Delétraz est passé de la 12e place à la troisième. Dans la deuxième course, il s'est battu pour passer de la 6e à la deuxième place. Au championnat, le pilote Charouz a progressé jusqu'à la 7e place. Qui sait ce qui aurait été possible s'il avait été meilleur lors des qualifications?
Grégoire Saucy a encore une fois fait du bon boulot. Le Jurassien a terminé 4e et 6e dans la Formule Renault à Magny-Cours et s'est imposé dans le championnat. La place sur le podium, que Saucy a manquée de justesse, a été remportée par d'autres pilotes suisses lors du GT World Challenge Sprint. Raffaele Marciello, né à Zurich et conduisant sous licence suisse, a conquis la deuxième place dans la deuxième course dimanche. La veille, l'équipe Emil Frey Racing avait déjà pu fêter la deuxième place lors de la première course grâce à Norbert Siedler et Mikael Grenier.
La 16e édition de l'Arosa ClassicCar du week-end dernier a été un succès. La cinquième victoire consécutive de Thomas Amweg n'y a été quasiment pas la chose la plus importante. L'important, c'était en effet de pouvoir enfin conduire de nouveau!
En dépit de la situation actuelle du Covid-19, Arosa est redevenue le week-end dernier le « Petit Monaco des montagnes ». Cette grande manifestation a clairement montré que même en temps de pandémie du coronavirus, il est encore possible de mener à bien une telle manifestation. La 16e édition de l'Arosa ClassicCar s'est déroulée du vendredi au dimanche. Grâce à un temps magnifique et à l'absence d'incidents de course majeurs, la populaire course de côte des voitures classiques a pu se dérouler sans problème. Malgré les mesures de protection et la limitation à 1000 personnes dans la zone centrale de la manifestation, la course a été un succès sur toute la ligne.
«La 16e Arosa ClassicCar est un symbole pour toute l'industrie de l'événementiel», a déclaré Markus Markwalder, président du CO. «Notre courage de tenir cette manifestation même avec les restrictions nécessaires, imposées par le Covid-19, a été récompensé à plusieurs égards. Les pilotes nous ont remerciés de leur avoir donné l'occasion de faire à nouveau une course active et sportive, les visiteurs le long de la piste ont respecté nos instructions relatives à l'application des mesures de sécurité et à Arosa, même avec une capacité limitée, les restaurants, les appartements de vacances et les lits d'hôtel ont été très bien remplis. Nombreuses ont été les personnes initialement sceptiques qui nous ont ensuite félicités et remerciés pour notre courage. J’adresse mes remerciements et mes louanges à toutes les personnes et à tous les partenaires impliqués qui, de concert avec nous, ont permis de mener à bien cette grande manifestation.»
La victoire générale de la 16e édition a été remportée pour la cinquième fois consécutive par Thomas Amweg au volant de sa Martini-BMW Mk50 F2. Le fils de l'ancien roi de la montagne Fredy Amweg n'avait pas de concurrence directe à craindre à Arosa. Amweg jr. l'a même regretté: «Cela aurait été une incitation supplémentaire si j'avais eu plus de pression. Mais j'ai de toute façon bien apprécié cette course. Cette année, nous n'avons en effet pas encore eu souvent l'occasion de rouler.»
Amweg a manqué le but qu'il s'était fixé lui-même de franchir la barre des quatre minutes. Son meilleur temps de 4:06,47 min pour la distance de 7,3 km a été de 0,31 seconde inférieur au record établi l'année dernière. «La piste avait trop peu d'adhérence. Cela était en partie dû aux tempêtes que nous avions eues une semaine auparavant et à la boue sur la route, mais aussi au manque de taxis de course, qui déposent généralement plus de caoutchouc sur la piste.» Lorsqu'on demande à Amweg s'il aurait pu franchir la barre des 4 minutes avec la F3000 qu'il utilise normalement en montagne, il secoue la tête. «Hormis le fait que cette voiture serait trop jeune pour participer à l'Arosa ClassicCar, je ne pense pas que cela fonctionnerait. À un moment ou à un autre, je pourrais certes améliorer ma vitesse de pointe. Mais le problème serait l'angle de direction. Je pense qu'il y a quelques virages que je ne pourrais pas négocier avec la F3000.»
Derrière Amweg, qui participera également au Bernina Gran Turismo et début novembre à Monza à la Drexler F3 Cup, le héros local Roger Moser a pris la deuxième place dans la catégorie Formule de compétition dans une Martini-BMW Mk28 de 1990. Les autres gagnants de la 16e édition de l'Arosa ClassicCar sont les suivants: Hans Orsatti (Classic Trophy), André Treina (Sport Trophy), Florian Feustel (Compétition) et Sue Darbyshire (Prix des dames).
La date de la 17e édition de l'Arosa ClassicCar est déjà fixée. Elle se déroulera du Jeudi 2 septembre au dimanche 5 septembre 2021. Espérons que nous pourrons alors retourner à la normale – sans mesures de protection dictées par le coronavirus. Vous trouverez de plus amples informations, ainsi que des vidéos et des photos sur le site suivant: www.arosaclassicar.ch/en
Ce week-end, le rallye du Mont-Blanc Morzine qui aurait dû ouvrir la saison du Championnat suisse a eu lieu. Comme prévu, le meilleur pilote suisse a été Sébastien Carron avec son copilote Lucien Revaz.
Après le confinement, le Rallye du Mont-Blanc Morzine devait ouvrir la saison du Championnat suisse des rallyes. Cependant, après l'annulation des deux courses sur le sol national, ce mini championnat composé de trois rallyes (Mont-Blanc, Tessin et Valais) n'a pas pu avoir lieu. C’est pourquoi le rallye du week-end – au pied du plus haut sommet des Alpes – n'a plus eu le statut suisse. Cela signifie: le pilote suisse le plus rapide, Sébastien Carron dans une VW Polo de Tuner Balbosca, reste sur ses 18 précédentes victoires au classement général du championnat suisse des rallyes.
Mais ce pilote rapide de Saxon a malgré tout été satisfait. Dans un groupe bien fourni, composé de 30 R5, 3 WRC et 8 nouvelles Alpine A110 RGT, Carron a terminé à la neuvième place. Il commente son résultat en ces termes: «Nous aurions certes pu être huitièmes si nous n'avions pas eu une crevaison vers la fin.» Faire mieux que la huitième place a en revanche été impossible pour Carron. «Tous les meilleurs pilotes du Championnat de France ont été au départ. La huitième place aurait donc été le maximum que nous pouvions espérer.»
Carron est particulièrement fier de la comparaison directe avec le gagnant et professionnel à part entière Yoann Bonato. Une des personnalités du Championnat de France n'a devancé Carron que d'environ 0,8 seconde par kilomètre. Cela montre bien de quel bois est fait le pilote valaisan. Carron déclare: «Il ne faut pas oublier que Bonato connaît ce rallye sur le bout des doigts. Moi, en revanche, j'y ai participé pour la dernière fois en 2016.»
Derrière Carron, les deux pilotes de R5 Jonathan Scheidegger (Peugeot 208 T16) et Alain Blaser (Hyundai i20) ont pris les places d'honneur d’un classement suisse fictif. Ismaël Vuistiner a pris la quatrième place du «classement suisse». Parti pour la première fois sur l'une des nouvelles Renault Clio 5 «Rallye5 » – une catégorie FIA proche de la série introduite en 2020 – le Valaisan a remporté la manche du Trophée suisse Michelin, et dans le groupe géant du Trophée français Renault (37 participants), il a tout de même terminé à la 10e place.
Derrière Vuistiner ainsi que Sergio Pinto et sa Renault Clio S1600, Julien Schopfer s’est maintenu longtemps avec sa Peugeot 208 R2 à la troisième place du Trophée Michelin devant le Junior Sacha Althaus. Dans la neuvième des 13 étapes cependant, Schopfer a démoli sa Peugeot et Althaus, qui devait installer son moteur de remplacement plus tout à fait neuf dans sa 208 après un dommage de la pompe à huile lors des essais préliminaires, n'avait plus à craindre son adversaire.
Le meilleur Suisse dans la Clio R3T Alps a été Didier Postizzi (6e place).
Dans le grand groupe des véhicules classiques VHC, le Français Alain Rulland s'est imposé. La deuxième place est revenue au Suisse Pascal Perroud (tous deux sur BMW M3).
En raison du coronavirus, nous pouvons maintenant profiter chaque week-end de nombreuses manifestations de sport automobile. Le premier week-end de septembre, de nombreuses manifestations ont également eu lieu. Voici le rapport du week-end.
Louis Delétraz peine manifestement à décrocher sa première victoire en Formule 2 . Le pilote genevois a certes aussi été parmi les plus rapides à Monza mais, malgré sa pole position dans la course de sprint de dimanche, cela n'a pas suffi pour décrocher une des premières places. Avec une 8e place dans la première et une 4e place dans la deuxième course (après la disqualification du vainqueur Dan Ticktum pour cause de trop peu de carburant restant), Delétraz reste huitième au classement général. La prochaine occasion sera le week-end prochain, lorsque la Formule 2 prendra le départ à Mugello (I) pour la première fois dans le cadre de la F1.
Mais restons-en aux monopostes: au Nürburgring, la Renault Eurocup a organisé la troisième des dix courses. Le Jurassien Grégoire Saucy a fêté son premier podium en tant que troisième de la deuxième course. «Je tiens à remercier l'équipe», dit Saucy. «Nous avons fait un excellent travail et avons été très compétitifs tout au long du week-end. J'attends maintenant avec impatience la course du week-end prochain à Magny-Cours.»
Les podiums de Nico Muller au DTM sont désormais devenus une bonne habitude. Lors des 7e et 8e manches à Assen aux Pays-Bas, le pilote bernois s'est assuré cette saison les places 6 et 7 sur le podium avec deux troisièmes places. À l'exception d'une course dans la région de Lausitz, où Müller a terminé en P5, le pilote d'usine Audi a toujours terminé parmi les trois premiers. Après huit des 18 courses, Müller mène le championnat avec une avance de 30 points sur son coéquipier Robin Frijns. Pour le deuxième pilote Suisse du DTM, Fabio Scherer, Assen a été un week-end qu'il veut oublier au plus vite. Bien que le Lucernois ait effectué le tour de piste le plus rapide lors de la première course, il a eu une sortie de piste assez violente dans la deuxième course sur des slicks lorsque la pluie s'est à nouveau intensifiée.
Simon Trummer a été d'humeur festive. Ce pilote de Kanderthal a fêté une victoire de classe à la course IMSA de Road Atlanta en tant que meilleur pilote LMP2, et au classement général, il a terminé septième derrière l'ancien pilote de F1 Juan-Pablo Montoya.
Un pilote suisse a également pu participer à la cérémonie de victoire du GT World Challenge au Nürburgring. Comme cela a été souvent le cas, c'est Raffaele Marcielloqui a tiré les charbons du feu pour la Suisse. Le pilote de la Mercedes AMG a terminé à la deuxième place derrière le trio victorieux Matteo Cairoli/Sven Müller/Christian Engelhart. Juste après le podium, Rolf Ineichen (Audi WRT) est passé à la quatrième place. Simona De Silvestro a fait un début plus que respectable en GTWC en décrochant la P8 avec sa Rowe-Porsche. Toujours dans le top 10 : Alexandre Imperatori (également Porsche) à la 9ème place. Les deux Lamborghini d'Emil Frey Racing ont été éliminées, Ricardo Feller dans la voiture avec le n°14 ayant dû abandonner la course en raison des vertiges causés par l’échappement de vapeurs d'essence. La deuxième place de la Coupe Pro-AM est revenue à Daniel Alleman et à ses coéquipiers Ralf Bohn et Robert Renauer.
La course de 16h à Hockenheim, dans le cadre des 24H, est fermement entre les mains des Suisses. Dans la classe TCR, Autorama Motorsport de Wetzikon a fêté une double victoire avec Kletzer/Preisig/Lenz/Lloyd/Mettler devant Vescovi/Ferri/Born/Schaller/Leuchter. La troisième place est revenue à l'équipe Topcar Sport d'Uetendorf avec Danz/Gaillard/Jordanie. Dans le classement général, la VW Golf avec le n° 112 de Miklas Born est toujours en tête.
Philip Egli a été le meilleur pilote suisse lors de la course de côte des 3 Epis à Turckheim (près de Colmar). Le spécialiste du slalom a terminé la journée à la 18e et 15e place et s'est réjoui de l'impressionnant 2:41 mins réalisé dans sa Dallara-F3. Pour Marcel Steiner, qui a pris le départ pour la première fois avec son nouveau moteur turbo Honda, la course s'est terminée par une panne de soupape. Martin Bürkia également dû faire ses valises plus tôt que prévu. La pompe à huile de sa deuxième VW Polo, nouvellement construite, est tombée en panne. Le pilote suisse de voitures de tourisme le plus rapide a été Bruno Ianniello sur sa Lancia Delta S4. La victoire finale est revenue au Français Geoffrey Schatz.
Au cours de cette semaine, nous allons encore relater séparément l'Arosa ClassicCar et le Rallye Mt Blanc Morzine.
La REVUE AUTOMOBILE a fait sensation ces dernières semaines avec sa série «Racing Car Portrait». Chez Auto Sport Suisse, nous sommes fiers de pouvoir publier les œuvres des deux auteurs Werner Haller et Olivier Derard. Partie 11: La Ligier JS52 de Lukas Eugster.
La première apparition publique de Lukas Eugster au volant de sa Ligier sport-prototype avait impressionné tous ses concurrents, même les plus capés. «Il va falloir le tenir à l’oeil», déclarait l’actuel septuple Champion de Suisse de Slalom, Martin Bürki, fin mars 2019, lors des tests de présaison à Ambri, dans le Tessin. Une semaine plus tard, dès le lever de rideau à Interlaken, Eugster confirmait ces éloges anticipés. Lors de la première manche, le pilote de Suisse orientale fut, derrière Philip Egli, le seul à passer sous la barre de 1’31’’.
Lukas Eugster n’aurait jamais osé imaginer un départ aussi fulminant car, à l’issue de la saison 2018, le mécanicien de profession était à deux doigts de faire une croix sur sa carrière de pilote de course. Malgré le titre de vice-champion au championnat national Juniors de la Montagne en 2017 (avec une Toyota GT86) et des succès d’estime, l’année suivante, en championnat des Slaloms (Formule Renault 2.0), ses perspectives de carrière n’étaient pas très réjouissantes. «Les voitures de Formule 3 ou de Formule Master étaient tout simplement devenue obsolètes.» Mais Hanspeter Bischofberger, rival et néanmoins proche d’Eugster, a eu une idée: il a contacté Christoph Schumacher, dont l’entreprise, Caron Fahrzeugtechnik AG, s’apprêtait à célébrer son 25e anniversaire. Avec le bon sponsor en poche, il s’est rendu chez Horag Hotz Racing AG. «Vous savez, dans la Vallée du Rhin, tout le monde connaît tout le monde», explique Eugster dans un éclat de rire.
Il est resté bouche bée en découvrant la caverne d’Ali Baba de cette manufacture de voitures de course: «Je suis instantanément tombé amoureux de cette sport-prototype, la Ligier JS53. Il suffit de se pencher sur les amortisseurs horizontaux. Tout simplement magnifique! Ce que confirme quiconque s’intéresse à la technique.» Les premiers véhicules extraordinaires du Français décédé en 2015 ont été la JS2, une voiture de sport qui a décroché une sensationnelle deuxième place aux 24 Heures du Mans en 1975. L’abréviation JS qui figure sur toutes ses voitures est un hommage à son ami intime Jo Schlesser, le pilote de course français décédé en 1968. «Au moment de me glisser dans le cockpit de ma Ligier lors de son premier essai privé sur l’Anneau du Rhin, j’étais presque paralysé d’admiration et de crainte», se rappelle Lukas Eugster. Mais quelques tours de piste ont suffi pour que sa réserve se transforme en une joie sans bornes: «Quelle voiture de course, ne cessais-je de me répéter. Dans les rapides lignes droites, j’ai hurlé d’enthousiasme dans mon casque.»
Le retour de bâton ne s’est pas fait attendre. Le lendemain, «j’avais mal au cou, je ne pouvais pratiquement plus le bouger», se rappelle Eugster. Le tribut impitoyable des G. «Je ne m’attendais pas à une telle sollicitation, d’autant moins que la JS53 est la Ligier d’entrée de gamme.» Mais, en bon fan de fitness, l’actuel trentenaire n’a pas eu de mal à s’adapter à la sport-prototype. «La Ligier est beaucoup plus vive qu’une Formule Renault. Ces voitures de sport ont un fond plat si grand qu’elles génèrent un énorme appui à basse vitesse. Et plus tu vas vite, plus la voiture est stable.» C’est avec un tel dispositif sur sa monoplace de formule 1 Brawn que Jenson Button a jadis dominé la formule 1 en 2009 et est devenu Champion du Monde. Eugster est enthousiaste: «Elle a un air brutal dès que l’on enlève le capot arrière! On m’a dit qu’elle génère approximativement autant d’appui qu’une monoplace de formule 1 du début des années 2000.»
«Avec cette voiture, tu ne seras jamais parmi les meilleurs en slalom. La Ligier est trop lourde et trop large, disaient-ils»: les remarques sceptiques de ses condisciples, Eugster ne tardera pas à les faire mentir; à la fin de la saison, le binôme Eugster-Ligier avait décroché pas moins de cinq deuxièmes places au général en slalom! Au début, Eugster et son équipe étaient, eux aussi, sceptiques: «Nous nous demandions si nous serions capables de bien régler cette voiture.» Des doutes qui se sont entretemps dissipés. Toujours est-il que l’aileron arrière n’est plus le même qu’en 2019: «Il est plus près de l’auto, en l’occurrence plus bas et plus rapproché du cockpit. Et, autre nouveauté, il a aussi d’ailettes latérales de plus grandes dimensions.» La combinaison roue-pneu, aussi, s’est élargie. «Nous avons modifié pas mal de choses sur la voiture – tout n’est pas visible.» Comme le moteur: «C’est toujours un propulseur Honda», confirme Eugster avec un sourire goguenard.
Il n’est pas le seul à être curieux des performances de sa Ligier JS53 améliorée, tout le petit monde du Slalom est impatient de le voir à l’oeuvre. Ce sera à la mi-octobre, à Ambri toujours.
LIGIER JS53
Année de production: 2015
Carrosserie: Sport Prototype
L x l x h mm: 4620 × 1800 × 1100
Empattement mm: 2650
Poids en ordre de marche kg: 550
Moteur (construction): Honda K20A, 4-cylindres en ligne, 2000 cm3
Puissance ch: 250+
0-100 km/h sec: N.C.
Vitesse maximale km/h: 280 (dépendant du rapport de T.)
Châssis & trains roulants: Koni Push Rod, deux amortisseurs horizontaux avant et arrière
RA #30/31, 23 juillet 2020, auteur: Werner J. Haller, www.revueautomobile.ch
Ce week-end, la 16e édition de l'Arosa ClassicCar aura lieu dans des conditions spéciales en raison de la COVID-19. Afin de garantir un déroulement irréprochable de cette manifestation, le CO a résumé les principales mesures de lutte contre le coronavirus.
Ce n'est qu'avec un concept de protection clair, rigoureux et efficace et la coopération de tous les amateurs du sport automobile classique que l'Arosa ClassicCar 2020 pourra avoir lieu. Pour la mise en œuvre de cette manifestation, le CO est tenu d’appliquer les mesures suivantes :
Le CO de l'Arosa ClassicCar accepte ces mesures Covid-19 et les suivra à la lettre. Si le personnel de course attire votre attention sur les mesures de protection de l'OFSP ou de l'organisateur, vous êtes prié de suivre strictement ces instructions.
Auto Sport Suisse souhaite à l'organisateur, à tous les participants et aux fans une manifestation réussie en dépit du coronavirus!
Le week-end prochain, Marcel Steiner participera, entre autres Suisses, à la course de côte des 3 Epis à Turckheim en France. C'est la première fois qu’il engagera le nouveau moteur turbo de Honda.
Bien que je déteste dire cela, mais le coronavirus a arrangé tes affaires, du moins en ce qui concerne l'achèvement de ta nouvelle LobArt-Honda.
Marcel Steiner: Oui et non. Bien sûr, le coronavirus a causé quelques retards. Mais l'important est que nous soyons prêts maintenant. Et si tout se passe bien, nous pourrons organiser la première course de côte de la saison ce week-end.
Comment les tests se sont-ils déroulés jusqu'à présent ?
Lors du lancement de ce moteur à l'Anneau du Rhin, un capteur est tombé en panne. Lors du premier test réel en Bresse, il y a eu un problème avec le papillon des gaz, que nous n'avons pu réparer que provisoirement sur place. Néanmoins, je suis satisfait. Malgré les problèmes, nous avons été plus rapides qu'avec le vieux moteur Mugen.
De combien ?
(Rires.) Pas tant que ça. Mais nous avons été plus rapides et cela malgré les problèmes.
T'es-tu déjà habitué au nouveau comportement routier?
On sent très bien que c'est un moteur complètement différent. Je n'ai plus cette énorme masse à l'arrière - ce centre de gravité élevé a disparu. On sent également la différence de poids. Même si le nouveau moteur Honda ne pèse qu'environ 20 kilos de moins. Et bien sûr, le développement de la puissance d'un turbo est également différent de celui d'un moteur à aspiration naturelle.
La course de ce week-end en France est-elle plus qu'un essai pour toi ?
Il s'agit avant tout d'acquérir de l'expérience. Mais quand tout joue, l’enjeu est certainement plus grand. Le fait qu'il y ait là quelques autres Français qui comptent aussi sur la puissance du turbo nous permettra certainement de faire la comparaison et d'échanger des expériences.
Te souviens-tu de ton dernier engagement à Turckheim ?
C'était il y a longtemps, en 2003, et à l'époque, je conduisais encore la Martini. J'étais septième au classement général et cinquième dans la classe CN.
Cette voiture était de couleur blanc vierge. La boucle est-elle donc bouclée?
J’ai effectivement repeint la LobArt. Cela lui donne un look plus esthétique . De plus, cette couleur permet de mieux mettre en valeur les sponsors .
Tu as dit : nouveau moteur, nouvelle ère. Cela signifie-t-il que tu comptes encore participer pendant quelques années aux courses de côte ?
(Rires.) Disons que nous avons décidé de suivre cette voie avec le turbo et que nous allons maintenant l’engager systématiquement. Le moteur V8 Mugen, c'est de l'histoire ancienne. Je ne vais certainement plus l'installer à nouveau.
Prévois-tu participer encore à d'autres courses de côte cette année ?
Cela dépend un peu de la façon dont les choses se passeront ce week-end. Il n'y aura plus beaucoup de courses au programme. Il en reste encore quelques-unes en Italie. Mais comme je l'ai dit : nous ne prendrons certainement pas de décision avant dimanche soir.
Les autres Suisses qui sont au départ à Turckheim sont Philip Egli, Martin Bürki et Bruno Ianiello. (La liste de départ est jointe.)
Spa, Imola, Le Castellet, Nürburgring: ce week-end, les pilotes et équipes suisses engagés sur la scène internationale ont effectué des courses sur différents circuits traditionnels.
Grâce à la prolongation de la saison de Formule 2 par deux courses supplémentaires à Bahreïn, Louis Delétraz maintient ses chances de terminer parmi les trois premiers. Toujours sans victoire, le pilote genevois occupe la huitième place au classement général après les courses de Spa-Francorchamps, où il a réussi à remporter les places 4 et 6. Cependant, il est déjà un retard de 61 points sur le leader de la F2, Robert Shwartzman. Delétraz aura déjà ce week-end la prochaine occasion de célébrer enfin sa première victoire. C'est alors que la Formule 2 (dans le cadre de la F1) se rendra au Parc Royal de Monza.
L'équipe Jenzer Motorsport de Lyss espère également marquer de nouveau des points à Monza dans la course à domicile de son pilote le plus titré à ce jour, Matteo Nannini. À Spa, ils sont repartis les mains vides. Mais l'équipe bernoise a obtenu sa première victoire de la saison à Imola en Formule 1 italienne grâce au Roumain Filip Ugran. Avec une onzième place, le coéquipier d'Ugran, Jasin Ferati de Winterthur, a manqué de justesse les points dans la première course. Les premiers points ont été attribués à Axel Gnos, le deuxième Suisse du groupe, qui a terminé à la 9e place.
Simon Trummer a célébré jusqu'ici son meilleur résultat de la saison dans l'ELMS au Castellet. Ce pilote de Kanderthal a terminé cinquième avec son équipe Algarve Pro Racing lors de la course de 4 heures dans le sud de la France, ce qui fait de lui le meilleur Suisse en LMP2. Comme lors de l'ouverture de la saison (qui a également eu lieu au Castellet), Rahel Frey est montée sur le podium. Dans l'équipe entièrement féminine avec Michelle Gatting et Manuela Gostner, Frey a pris la 3e place du classement GT sur sa Ferrat 488.
Jasmin Preisig a eu encore plus de succès que Frey. À l'ADAC Ruhr Coupe dans le VLN, la pilote de Suisse orientale a une fois de plus remporté la victoire de classe dans le SP3T sur une VW Golf GTI. En tant que vainqueure suisse de sa catégorie, Preisig a été en bonne compagnie. Ivan Jacomo (Porsche 718 Cayman) et Nikolaj Rovigue (Ferrari 488 GT3) ont eux aussi remporté leurs catégories. L'équipe Octane 126, basée à Zurich, avait également une chance de victoire générale, mais un arrêt au stand quelque peu précoce a ramené la Ferrari de Wallisellen (cette fois sans Simon Trummer, voir ELMS) à la 3e place. Le meilleur pilote suisse lors de la répétition générale des 24 heures du Nürburgring (26-27 septembre) a été Raffaele Marciello (Mercedes AMG) qui a dû se contenter d’une quatrième place peu fructueuse.
Lors de la troisième manche de la Porsche Sports Cup Suisse de cette année à Imola, le pilote junior Porsche Alexander Fach a conforté son avance avec une victoire et une deuxième place.
Le grand vainqueur du troisième week-end de course de la Porsche Sports Cup Suisse a pour nom Alexander Fach. Ce jeune talent de 18 ans a encore accru son avance au classement sur le circuit de Formule 1 d'Imola avec une deuxième place dans la course de sprint en GT3 Cup et une victoire dans la course d'endurance de plus d'une heure. Son rival Dominik Fischli a dû se contenter de la troisième place dans les deux cas, tandis qu'Antonio Teixeira - le troisième pilote junior de l'équipe - a effectué un tour nul dans la course d'endurance après avoir triomphé au sprint.
Le faible écart entre les trois juniors sponsorisés par l'Association des clubs Porsche suisses et Porsche Suisse SA est clairement apparu lors des qualifications. Fischli s'y est imposé au sprint avec seulement 0,045 seconde d'écart. Teixeira et Fach n'étaient séparés que de 0,002 seconde. «C'était encore un super week-end pour moi, je suis vraiment heureux», a déclaré un Alexander Fach ravi. «Lors des qualifications pour la course de sprint, un drapeau rouge m'a arrêté sur mon tour le plus rapide, de sorte que je n'ai pu prendre le départ qu'à partir de la troisième place. Dans la course, je suis arrivé en deuxième position et j'ai réalisé le meilleur temps au tour, ce qui m’a assez satisfait. Dans la compétition d'endurance, tout s'est déroulé à la perfection pour moi, j'ai remporté la victoire de classe et obtenu des points importants. Je suis ravi d'avoir réussi à conforter mon avance au championnat.»
Dans le GT4 Challenge, Laurent Misbach a fêté sa première victoire de la saison en remportant la course des 100 miles, tandis que Francesco Fenici a remporté le sprint de 14 tours et continue ainsi à mener le championnat des pilotes de manière souveraine. Lors de la Porsche Drivers Competition Suisse, Peter Gafner s'est hissé en tête du classement avec sa deuxième victoire consécutive.
La prochaine course du PSCS aura lieu au Mugello (I) du 24 au 26 septembre.
Pour une fois, nous ne commencerons pas la revue du week-end avec les succès de Nico Müller dans le DTM, mais nous allons d'abord souligner deux autres performances qui ont été très remarquables ce week-end.
Pour la deuxième fois cette saison, le Trophée DTM faisait partie du DTM. Après Spa, le circuit du Lausitzring a été cette fois-ci à l'ordre du jour. Et c'est là que la première place sur le podium d'un pilote suisse a été célébrée. Felix Hirsiger, originaire d'Erlenbach dans le canton de Zurich, a pris la deuxième place de la première course. Pendant longtemps, le pilote Porsche, parti en pole position, a même été en tête. «La deuxième place est vraiment un excellent résultat pour nous», a déclaré Hirsiger. «Même si nous n'avons pas pu maintenir l'avance. Au début, cela semblait fonctionner, mais ensuite j'ai dû me battre avec une adhérence décroissante sur la piste mouillée et j'ai été dépassé par le futur vainqueur Tim Heinemann.» Hirsiger a également collecté des points en terminant cinquième de la deuxième course. Au championnat, il occupe une bonne quatrième place après quatre des douze courses. Les deux autres Suisses n'ont pas réussi à entrer en scène. Lucas Mauron etRudolf Rhyn sont même entrés en collision dans la première course après que Rhyn se soit élancé de la position 3.
Jonathan Michellod a fait de grands débuts dans une toute autre discipline. Le champion junior de rallye 2019 a disputé le Rallye d'Autun en France ce week-end et a terminé 15e avec son co-pilote Stéphane Fellay de sa première course au volant d'une Skoda Fabia R5 de Roger Tuning. «Je suis ravi», a déclaré le Valaisan. «Le rallye s'est bien passé pour nous et nous avons beaucoup appris. Conduire cette voiture était très fun.» A côté de Michellod, le père et le fils Burri sont également entrés en action. Olivier Burri est retombé dans sa VW Polo R5 loin derrière après un bon départ à cause de deux crevaisons en suite. Le fils Michael Burri a été éliminé, mais ne pouvait pas se plaindre du manque d'action. Vendredi matin, il a même dû interrompre le rallye parce que sa femme, en fin de grossesse, a été hospitalisée en raison de complications. «Mais tout s'est bien passé. Je suis devenu père pour la deuxième fois!» De retour au rallye, Burri a dû abandonner la course après 7 des 12 étapes en raison d'une défectuosité de la boîte de vitesse de sa Citroën Saxo.
Revenons au pilote suisse le plus titré du moment: Nico Müller a pu augmenter encore son compte de points au Lausitzring. Avec une 2e place dans la première course (derrière son rival pour le titre René Rast) et une 5e place dimanche (le vainqueur Lucas Auer sur BMW), Müller a certes perdu quelques points au profit de Rast, mais le Bernois est toujours confortablement en tête avec 133:97 points. «Nous avions la voiture la plus rapide, et n'avons pourtant pas gagné», dit Müller. «Mais personne n'est vraiment à blâmer. Nous sommes simplement arrivés aux stands un ou deux tours trop tard.» Pour le deuxième pilote suisse du DTM, Fabio Scherer, les choses ne se sont pas bien passées lors du deuxième week-end de Lausitz. Une sortie de piste dans la première course et un contact par un rival au deuxième tour l'ont empêché de remporter de meilleures positions. «Les positions 13 et 15 ne reflètent pas ce que nous serions réellement en mesure de réaliser. Mais nous sommes encore dans une phase d'apprentissage. A Assen, lors de la prochaine course, j'espère que les choses iront mieux.»
Lena Bühler l'espère aussi. La rapide pilote romande n'a pas marqué de points lors de la deuxième course du championnat espagnol de Formule 4 au Castellet. Pire encore: lors de la première course, Bühler a été éjectée par un concurrent hors de la piste. Heureusement, cela est resté sans conséquence. «Je vais bien, mais le week-end ne s'est pas très bien passé. Le seul point positif: j'ai encore beaucoup appris.» En revanche, l'équipe de Jenzer Motorsport a eu de quoi jubiler dans le sud de la France. Sa participation en invitée au championnat d'Espagne s'est terminée par deux victoires et une deuxième place pour le Roumain Filip Ugran. Le Suisse Jasin Ferati a remporté pour Jenzer les positions 6, 6 et 13. Le meilleur Suisse de la série reste Joshua Dufek, sixième au classement général.
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